-06 | ❝ C'est juste un philantrope qui défend ses idées

6 | everybody knows —sigrid





CELA FAISAIT MAINTENANT DEUX JOURS QUE FURY AVAIT OFFICIELLEMENT DISPARU. Officieusement, personne ne savait combien de temps exactement. Fury était un mystère pour tout le monde, et ça ne facilitait pas la tâche.

Le Shield se trouvait à présent dans une impasse. Le directeur avait disparu et la sous-directrice refusait de reprendre le poste pensant que celui-ci ne lui revenait pas. Ou alors, elle avait peur de voir la vérité en face et s'imaginait que Fury reviendrait le jour d'près, comme si rien n'était et que la vie reprendrait son cours. Maria était-elle dans le déni ?

A cause de cela, le Secrétaire d'Etat avait pris la décision de suspendre tout les activités du Shield, rapatrier les nombreux soldats et agents sur le terrain sans terminer les missions —et çaa, qu'elles soient d'importance planétaire ou non. Le Shield se trouvait alors à l'arrêt le plus total.

Et le pire dans tout cela, c'était qu'Alana se sentait inutile. Elle se sentait comme une enfant que le grand méchant Captain Rogers avait puni dans sa chambre, lui interdisant de sortir jusqu'à nouvel ordre ; et ça, elle n'appréciait pas.

Steve n'avait tout de même pas tord. Alana l'accusait simplement de son malheur parce qu'elle ne savait pas à qui s'en prendre d'autre qu'à elle. Alors Steve —qui pourtant l'avait soutenu depuis le début— était devenu son bouc-émissaire sans même le savoir, alors qu'il ne faisait que la protéger d'elle-même et des autres.

Tout le monde —enfin, le Secrétaire d'Etat et Stark avait décidé de la rapatrier dans une cellule, dans cette espèce de prison haute sécurité que Stark soutiens parfaitement. Alors, valait mieux pour elle qu'elle ne s'amuse pas à jouer les héros ou se mêler d'affaire sensible qui ne la regarde pas.

Enfin, Alana se sentait concernée par la situation actuelle.

Fury avait disparu et c'était de sa faute. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle avait encore une fois fait un de ses caprices habituelles et que cette fois-ci, il avait cédé. Fury s'était enfui pour la protéger, elle et personne d'autre. Il savait pertinemment qu'en la laissant parler, il se mettait en danger mais il la laisser faire car il a confiance en elle.

Elle se disait que si elle n'avait rien dit, peut-être qu'il serait encore là maintenant et que elle, serait à sa place, dans une cellule. Alana était perdu et continuait de se perdre dans ses pensées plus sombre les unes que les autres.

Avait-elle eu raison de parler ? Ne s'était-elle simplement pas mise en danger toute seule ?

Elle n'avait pas la réponse et c'était ce qui l'énervait —ajouté au fait qu'elle en avait marre de rester cloitrer dans cette pièce sans voir la lumière du jour.

Elle devait parler. Alana devait se rendre utile.

Elle se releva en furie et sortit de la pièce sur un pas lourd et régulier. Elle traversa la moitié du bâtiment, parcouru tout les couloirs possible pour atterrir dans cette salle de réunion dans laquelle elle entra sans frapper, sans même avoir été invité préalablement.

L'atmosphère était déjà bien assez tendu avant qu'elle n'ouvre la porte, alors lorsqu'elle vit l'expression qu'affichait Tony Stark, elle su que c'était son heure;

Steve et Maria qui lui tournait le dos, finirent par lui faire face. Steve leva les yeux aux ciels.

— Qu'est-ce-qu'elle fait là ? Demanda Stark en la pointant du doigt.

— Je- j'en avais marre de rester enfermer, avoua-t-elle tout de suite moins sur d'elle.

— Je vous avez dit de ne pas vous mêler de tout ça, Sergent.

Alana le regarda les yeux froncés. Il venait de reprendre le vouvoiement devant Stark, elle n'appréciait pas vraiment. Ce qui la força à rester.

— De toute façon nous devrions tous savoir que le Sergent Ramirez à quelques soucis avec l'autorité, soupira Stark. Mais je vous en prie, restez. Joignez-vous à nous !

— Stark, soupira Steve. Ce n'est pas le moment pour cela.

— Excusez-moi, je ne fais qu'exprimer mon mécontentement sur sa présence, mais j'avais oublié que si elle est encore ici, c'est grâce à vous, Captain !

— Vous comptez le crier encore longtemps ou vous avez fini ? S'énerva Alana.

Steve se tourna vers elle avec ce regard qui aurait été censé lui faire comprendre de ne pas rentrer dans son jeu, mais elle l'ignora.

Stark pouffa de rire haut et fort.

— Je le crierais aussi longtemps que je le souhaite. Ce n'est pas vous qui m'en empêcherais.

— Vous voulez faire ça maintenant ? S'interposa Maria. Non, c'est juste pour savoir si on doit laisser les enfants ici se chamailler pendant que les grandes personnes discutent de choses sérieuse, comme la situation actuelle de l'agence.

Personne ne répondit. Stark repris son air provocateur alors qu'Alana serra la mâchoire aussi fort que possible avant de rouler des yeux.

— Sergent, pourriez-vous sortir de-

— Alors on en est  là ?

Steve fronça les sourcils pas sur de comprendre là où elle voulait en venir.

— Vous me vouvoyez et vous m'appelez Sergent devant Stark ?

— Alana, s'il te plait, pourrais-tu simplement-

— Quoi ? L'agressa-t-elle.

— Laissez les grandes personnes discuter entre elles, ajouta Stark.

— Stark, n'en rajoutez pas, dit le Captain avant de faire face à Alana plus calmement. Cela ne concerne pas, je pense que-

— Au contraire ! Cela me concerne plus que vous ne le pensez !

— Dieu soit loué, s'exclama Stark. Voilà qu'elle se prend pour Thor.

Alana lève les yeux au ciel tout en essuyant de ne pas répondre aux provocation du Philanthrope qui visiblement ne la crois pas du tout.

Quant à Steve, elle a toute son attention.

—Ok, reprit-elle sa respiration. L'autre jour, avant de venir te parler, j'en ai discuté avec Fury. Enfin, je l'ai... plus ou moins forcé à me rendre ma liberté de parole.

— C'est à dire ? Demanda Maria.

— C'est lui qui m'a autorisé à tout dévoiler, à vous parlez des opérations clandestines, de moi, de comment... je m'en suis sortie, etc. C'est lui qui m'a donné l'accord alors qu'il savait que cela lui nuirait.

— Il savait que s'il te laissait parler il devait disparaitre pour se protéger, compris Maria.

Alana lui confirme, puis reprends face à un Steve silencieux qui essaie d'assimiler les choses et un Stark des plus j'en-foutiste au fond de la pièce.

— S'il est parti, c'est pour me protéger. Alors, je ne suis pas sur que nous devrions essayer de le retrouver.

Steve laissa place au silence. Il avait ce regard inquiet, baisser vers la table, le visage fermé et les bras croisés sur son corps alors que Maria attendait une réaction de sa part, ce fut Stark qui intervint.

— Génial ! Se moqua-t-il. C'est une nouvelle fois de votre faute. Raison de plus pour vous enfermer une bonne fois pour toute avant que vous ne finissiez par démanteler le Gouvernement ou tout simplement l'univers, qui sait ?

Personne ne lui répond. Alana ne fait que se contenter de subir, attendant la réponse du Captain.

— A moins que le Captain ne voit quelques chose d'infiniment bon en vous que même le microscope de Banner ne verrait pas, rit-il fier de lui.

Steve finit par relever la tête vers Alana qui commençait à devenir anxieuse.

— Et pourquoi devrais-je te croire ?

— Parce que c'est la stricte vérité, rit-elle nerveusement. Enfin, Rogers, pourquoi mentirais-je là-dessus ?

— Je n'en sais rien, haussa-t-il les épaules. Pourquoi est-ce-que tu dis ça maintenant ? Pourquoi est-ce-que t'en a pas parlé avant ?

— Est-ce-que tu crois que c'est facile d'entrer dans la vie de personne qui n'avait rien demander, qui finalement se retrouve à défendre une cause  aveuglément qui ne les concernes même pas ?

— Un point pour la petite, jubila Stark.

Steve se retourna vers Stark pour lui lancer un regard noir.

— Rogers, je sais que s'il y a bien quelqu'un qui peut comprendre ça, c'est toi. Alors, fais ce qu'il doit être fait.

Il ne répond rien une nouvelle fois. Maria regarde Alana et essaie de savoir la suite de la conversation, mais Alana reste impassible. Stark est au fond de la pièce et assise à la discussion comme s'il était devant un écran de cinéma, ce qui agace un peu plus Alana.

— Et pourquoi je t'écouterais ?

— Les accords de Sokovie sont en train d'être voté, Captain. Avez-vous vraiment le choix ?

— Je ne suis toujours pas pour.

— C'est inévitable, répondit Alana. Les missions clandestines du Shield, mon existence et les agissements de Fury ne font que confirmer les accords de Sokovie. C'est fini, qu'on le veuille ou non ces accords seront signé pour tout le monde. Tu connais l'enjeu, alors c'est à toi de lancer tes derniers dés.

Au même moment, le téléphone de Stark se met à sonner.

— Ah, urgence ! Dit-il en se relevant. Ce n'est pas que cette discussion m'ennuie, au contraire elle commençait à prendre une tournure intéressante mais malheureusement le devoir m'appelle !

Et il s'enfuit comme un voleur, claquant la porte derrière lui.

Steve n'avait toujours pas sortie un mot et ce silence commençait vraiment à peser. Alana s'approcha de lui et posa une main sur son épaule.

— Steve, après ce qu'il s'est passé en Sokovie, tu ne peux pas te permettre d'agir dans tes propres intérêts même si la plupart du temps ils sont justifiés. C'est grave. Fury s'est volatilisé car il connaissait l'enjeu de tout cela et savait que si le Shield continuait d'exister le monde finirait par être en danger puisqu'à l'heure actuelle je suis à peu près sur que l'on compte plus d'agent infiltré que de vrais agent qui ont signé pour faire ce métier. Si le Shield reste en place, tout ce pourquoi Fury s'est battu ces dernières années, pour moi, aura été inutile et je finirais directement en prison sans passer par la case départ. Est-ce-que tu comprends ?

Encore le silence, encore et toujours ce fichu silence qui donne l'envie à la jeune femme de l'étriper une bonne fois pour toute.

Alana essaie de respirer à un rythme régulier même si la tâche s'avère être difficile. Elle finit par se retourner et commencer les cent par nerveusement, tout en se frottant le visage.

— Maria, commença Steve.

Alana releva soudainement la tête du coin de la pièce et plonge dans celui du Captaain bien qu'il soit froid —toujours aussi envoutant.

— Donnez l'ordre de la dissolution du Shield à effet immédiat.

Ce fut comme un soulagement pour Alana d'entendre cela. Elle avait à nouveau une infime chance de s'en sortir et de vivre encore quelques années.

— A vos ordres, dit Maria en sortant de la pièce laissant Steve et Alana seuls.

Son rythme cardiaque reprend une vitesse convenable, elle sourit légèrement.

— Tu ne me feras pas signer les accords, dit-il en passant devant elle en coup de vent pour sortir de la pièce.

Alana resta un moment seule dans la pièce, après que le Captain soit sorti. Elle finit par s'assoir sur une des chaises mal rangées autour de la table, posa ses coudes sur celle-ci avant d'enfoncer son visage au creux de ses mains. Elle laissa s'échapper de nombreux soupire dans l'espoir de calmer sa nervosité, mais rien.

Les choses étaient bien trop tendus pour qu'elle ne puisse se détendre. Alana se sentait coupable dans un sens, même si elle savait que tout cela aurait fini par arriver qu'elle en soit la cause ou non. Si Fury était encore là aujourd'hui, il lui aurait dit de ne pas s'en faire, que cela ne la regardez pas, qu'un soldat ne devait faire que son devoir, coupé de toute émotion.

Elle comprit alors rapidement qu'un soldat n'était rien de plus que l'objet de celui qui le dirigeait, et pourtant Alana n'était l'objet de personne. Alana dirigeait les missions avec ses sentiments et son instinct —voilà un point commun avec le Captain—, c'était surement cela qui faisait la différence. Lui, comme elle, faisait partie des meilleurs soldats qu'ils n'avaient jamais eu. Hormis Natasha, l'exception à la règle.

Lorsque Alana relève la tête, ses yeux sont attirés vers le milieu de la table ou se trouve l'interphone, le voyant rouge allumer.

— C'est pas vrai, soupira-t-elle en se relevant à toute vitesse.

Elle venait de comprendre le coup de maître et s'attendait parfaitement à tomber sur le coupable une fois sortie de la salle.

Elle ouvrit la porte, qui claqua derrière elle et se précipita vers l'ascenseur avant de se faire interrompre par des applaudissements. Elle l'avait son coupable.

— Un vrai petit génie, dit-il en sortant de l'ombre.

— C'était facile, dit-elle en lui faisant face. Assez de vos farces et attrapes, Stark.

— Je vous pensez plus joueuse que cela, Sergent. Je ne sais plus quoi penser de vous.

— Et si vous arrêtiez de vous acharner sur moi et que vous alliez vous occuper de vos gadgets, etc. Non ?

Il pouffa de rire avant de s'appuyer contre le mur, Alana au milieu du couloir.

— Qu'est-ce-que vous me voulez, Stark ?

— Ce qui me fascine chez vous, Sergent, c'est votre instinct de survie, dit-il en lui tournant autour. Vous savez quoi dire pour survivre. Vous êtes comme un... comme un cafard, vous vous en sortez toujours.

— Merci pour la comparaison, grogna-t-elle. Mais vous perdez votre temps, je suis désolée.

Elle s'apprêtait à repartir vers l'ascenseur mais il la rappela.

— Vous n'avez rien à faire ici, Alana.

Elle s'arrête, dos à lui et lève les yeux au ciel, les poings toujours serrés, prête à s'en servir.

— Vous devez tomber avec le Shield.

— Ok, dit-elle en se retournant. Sachez que je ne suis pas là pour vous voler les Avengers ! Je ne suis pas là pour vous prendre votre place-

— Ça tombe bien, je suis irremplaçable.

— Je m'en fiche de vos projets d'avenir, mais si je suis ici, c'est par votre faute ! Si vous m'aviez laisser faire mon job à Bucarest, je ne serais pas ici, avec vous en train d'avoir cette discussion, est-ce clair ?

— Votre job ? Je pensais que vous aviez quitté le Shield, enfin... l'avez fuit.

Alana soupire.

— J'ai quitté le Shield pour justement éviter d'en arriver là car je sais des choses que je ne devrais pas ! Je suis la fail dans le système et c'est en partie à cause de vous si aujourd'hui le shield est démantelé.

— Je croyais que c'était de la votre ? Sourit-il.

Elle grogne.

— Vous êtes une jeune femme très intelligente, avoua Stark. Vous savez quoi dire, vous avez de bons arguments, de bonne connaissance, c'est dommage que votre place soit plus dans une cellule que dans une chambre privé du Shield.

— Mais vous avez besoin de moi, c'est !a ?

Il sourit, de son sourire le plus hypocrite avant de reprendre.

— Le Captain ne signera jamais les accords de Sokovie, vous et moi le savons très bien. Pourquoi ? Tout simplement parce que son meilleur ami, agent d'Hydra, tout du moins, suppôt d'Hydra sur-entrainé, kamikaze sur les bords est un criminel hautement recherché et qu'il le protège. Il refusera de le livrer, ça soyez en sur.

— Où voulez-vous en venir ? Vous avez besoin de moi pour chasser le Soldat de l'Hiver parce que vous ne lui arrivez pas à la cheville ? Laissez-moi rire.

— Non, très chère. Ça, je me ferais un plaisir de lui passer les menottes.

— Alors pourquoi vous avez besoin de moi ?

Stark enfonce ses mains dans ses poches, un grand sourire sur les lèvres, laissant Alana réfléchir quelques secondes toute seule.

— Vous voulez que je signe, comprit le Sergent. Pourquoi ? Il est où le rapport entre moi et le Soldat de l'Hiver ou même Rogers ?

— Vous arrivez à vous faire entendre auprès du Captain, ce qui est rare puisque cette tête de mule n'écoute personne à part lui.

— Alors, vous voulez que je le convainque de signer les Accords ?

— C'est cela, oui.

— Non, hors de question. Vous l'avez clairement entendu, non ?

— Vous signerez, s'imposa-t-il. Vous n'aurez pas le choix, Sergent.

— Qu'est-ce-que vous allez faire, hein ? Lancer une assaut dans ma chambre, pendant que je dors, cinquième étage, chambre 302 ? Très bien, félicitations Stark vous m'avez capturé pendant mon sommeil. Vous êtes fière de vous ?

— Vous me sous-estimez, je suis vexée.

— Alors quoi ? Arrêtez de tourner autour du pot.

— Si je laisse le choix au Captain de sauver son meilleur ami ou sa petite protégée, je pense que le choix sera vite fait.

Il sourit.

— Alors pour votre garantie, je vous conseille de bien lire les instructions avant de signer. Vous verrez qu'il y a un paragraphe qui parle de l'immunité des agents sous couverture.

— Pourquoi faites-vous cela, Tony ?

— Si je ne le fais pas, qui le ferais ? Personne, puisque tout le monde est incapable de régler quoi que cela soit sans faire de plus gros dégât que si nous n'étions pas intervenus. Il est donc temps, pour les « héros » qu'ils cessent de ne faire que ce que bon leur semble, d'être diriger par une vraie personne dans les règles de l'art.

— Selon vos règles, c'est cela ?

— Arrêtez donc de voir le mal partout, dit-il en s'éloignant.

Il continua de s'éloigner jusqu'à tourner le dos lui tourner le dos, laissant Alana bouillir de l'intérieur.

— Réfléchissez bien, Sergent.

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Après ce qu'il s'est passé avec Stark, Alana avait décidé de passer un moment seule à réfléchir jusqu'à ce qu'elle apprenne par Maria que Steve avait décidé de la mettre sur la touche. Pourquoi ? Quelles étaient ses raisons ?

Même si elle s'en doutait, Alana se sentait encore une fois, inutile. L'avantage était que cette fois-ci, elle avait le droit d'errer dans le QG sans rester enfermer dans sa chambre comme une gamine.

Alors, elle avait attrapé le premier livre qu'elle avait trouvé et s'était allongée sur le sofa de la pièce à vivre attendant que le temps passe ou que quelqu'un se rende compte qu'elle pouvait être utile. Elle essayait vraiment tant bien que mal de rester concentrer sur le livre —bien qu'il n'était pas passionnant—, elle aurait pu penser à autre chose que la situation et son petit désaccord avec le Captain. Enfin... Alana voyait ça plutôt comme une preuve de sa virilité. Elle était persuadé de l'avoir offensé en lui donnant l'ordre —plus ou moins—, le conseillant, tout du moins, de dissoudre le Shield. Avait-elle blessée son égo ?

Allez savoir avec un homme de son envergure.

Ou il en avait simplement marre d'en apprendre sur elle chaque jour. Demain, qu'apprendrait-il de plus ?

— Alana ?

Elle sursauta en entendant la voix de Natasha qui arrivait doucement dans la pièce.

Elle se redressa rapidement.

— Que fais-tu ici ?

— Je- Je suis sur la touche, dit-elle en se grattant la nuque.

Natasha qui se servait un verre d'eau, s'arrêta quelques secondes avant de tourner la tête vers la brune.

— Tu as fais quoi pour énerver Maria ?

— Rien de plus que d'habitude et c'est pas Maria qui m'a mis sur la touche, dit-elle gênée.

Natasha s'approcha et s'assied sur un fauteuil en face d'elle.

— Steve. Je vois, il t'as dans le collimateur.

— Faut croire, soupira-t-elle.

Un léger blanc s'installa avant qu'Alana ne se redresse et regarde sa meilleure amie.

— Je suis heureuse de te parler.

— Je l'aurais été si tu avais fais le pas plutôt, dit-elle en se relevant du fauteuil.

— Natasha, pardonne-moi, se releva-t-elle à son tour.

— Non, c'est bon. Je comprends pourquoi Fury a fais ça, ok. Mai sec que je ne comprends pas c'est que tu m'ai tenu à l'écart de cela. S'il y avait bien quelqu'un à qui tu pouvais faire confiance, c'était moi et pourtant, toi comme lui m'avais menti.

— Je... Je sais pas quoi te dire.

— Tu en as déjà trop dis de toute façon, soupira-t-elle avant de poser son verre sur le plan de travail. Je vais y aller.

Alana ne la retint pas. Elle ne savait pas quoi lui dire de toute façon, sans prendre le risque d'empirer les choses.

— Dernière chose, dit-elle en revenant sur ses pas. Qu'est-ce-que tu as fais pour que Fury envoie les Avengers à ta recherche ?

— Ce qui devait être fait.

Elle acquiesça peu convaincu, mais elle n'aurait pas plus d'explications. Alors elle tourna les talons et s'éloigna avec son élégance habituelle.

Alors, Alana resta encore un moment seule, se sentant inutile, n'arrangeant pourtant pas son cas.





publié le : 27.09.18

2272 words.

réécrit le : 30.08.20

3403 words.

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