La fumée ambrée enveloppait de ses mille bras protecteurs Jimin, anesthésiant le lac ondoyant de ses pensées par ses malicieuses effluves épicées. Le chérubin laissait son âme saoule des délicatesses de la nuée ardente se perdre. Il dansait tel un hérétique sur les sons craquelés du vieux vinyle, battant des bras et tapant des pieds. Les notes se posant aux creux des bras de la vapeur grisaient son être enfantin, lui insufflaient une vivacité éphémère et il repartait de plus belle. 

Ses pupilles enténébrées se réveillaient sous les formes métaphysiques des arabesques ocres et les inflexions aiguës du disque rayé, brillant d'un éclat affolant. Il inspirait l'air aux touches sucrées et observait de ses orbes pailletées de mirages les tapisseries fleuries qui couvraient les murs. Il succombait aux plaisirs et s'enfonçait, pauvre fou, dans les tréfonds de l'illusion.

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Jimin se confondait avec la décadence.