68. N

CHAPITRE 68
"Jack's, Distraction"

***

Merde. Merde. Merde.

Pourquoi est-ce que je fous toujours la merde, déjà ? Pourquoi est-ce que je fous toujours tout en l'air, alors que justement tout rentre en ordre ?

Espèce de con, tu n'es qu'un gros con, râle une voix dans ma tête.

Comme si je le savais pas, tiens.

– Nilz, ça va ? demande Veronika en s'asseyant sur mon lit d'adolescent.

Heureusement que mon père est d'accord pour que je reste sous ce toit quelques jours, putain. J'aurais dû traîner chez Dylan, à l'autre bout de Los Angeles.

– J'ai fais une énorme connerie, je lâche en me prenant la tête entre les mains, assis sur mon bureau.

Elle soupire et je sais qu'elle fait cette tête ridicule du genre: «Arrête de dramatiser, Nilzounet».

– Arrête de dramatiser, qu'est-ce que tu as encore pu faire, Nilzounet ?

Je vous l'avais dis.

– Je suis sur le point de faire quelque chose que je voulais pas faire mais que je suis obligé de faire mais si je le fais, je vais devoir repartir, ou même pire, finir en taule pour de bon ! je débite vite en secouant la tête.

Elle se masse les tempes et souffle bien fort.

– Tu parles en quelle langue ? Irlandais ?

Je soupire encore plus fort qu'elle. Une Detlan, hein ?

– Veronika, en Irlande, ils parlent l'anglais aussi. Pas l'irlandais, je dis, complètement désespéré.

Elle ouvre grand les yeux puis finit par me sourire.

– Merci, grand Maître de l'encyclopédie.

J'ai envie de me cogner la tête contre un mur, là maintenant tout de suite.

– Bon, revenons à nos chevaux, explique moi tout, elle dit sérieusement.

Cette meuf n'arrive pas à être sérieuse même quand elle veut l'être, bordel de merde.

Mais c'est pour ça que tu l'aimes depuis des années, hein ? dit une voix taquine dans mon esprit.

Non, bien sûr que non. Veronika est une amie, rien de plus.

Je secoue la tête et réponds à sa question, distrait.

– Je suis sur le point de tuer ou de kidnapper le mec de ma sœur, je souffle.

Veronika bondit du lit et me lance un regard fou.

– Tu n'as pas le droit Nilz. Peu importe la raison qui te pousses à vouloir faire un truc aussi ignoble, tu n'en as pas le droit. Tu viens à peine de retrouver ta sœur, et tu veux tuer son copain ?! Mon Dieu, Nilz ! Mais qui es-tu ?! elle hurle en agitant les bras.

Je ferme les yeux fort.

Qui je suis ? Très bonne question.

– Si tu fais une chose pareille, Nilz, je peux te jurer que tu ne me reverras plus jamais. Et tu pourras être sûr que je te dénoncerai à la police. Pour chacune des horreurs que tu as faites. De tes huit ans, à aujourd'hui. Compris ? elle me menace, les yeux rouges de colère.

Je pince les lèvres, mais n'arrive pas à hocher la tête. J'ai fais une promesse, merde.

Veronika penche la tête sur le côté et me fixe longtemps avant de prendre la parole.

– Pourquoi ? Pour qui ? Réponds moi tout de suite, Nilz Aaron Drad. Je ne rigole pas.

Elle me fait peur, là maintenant. Et elle est sérieuse, pour une fois.

– Parce qu'il faut que je devienne quelqu'un de bien, Vero ! Il faut que je me rachète auprès de toutes les personnes à qui j'ai pu faire du mal, tu comprends ?! C'est ça, être quelqu'un de bien ! je crie à mon tour en me mettant debout face à elle.

Elle me fout une gifle. Une vraie de vraie.

– Tu veux devenir quelqu'un de bien en tuant le mec de ta sœur ?! Mais t'es complètement timbré ! elle hurle de tous ses poumons.

Je ne prends même pas en compte ce qu'elle vient de dire et ne pense qu'à une chose : est-ce que quelqu'un est à la maison ?

J'ouvre la porte de ma chambre rapidement et crie dans le couloir.

– Maxwell ? Enali ? Papa ?

Personne ne répond et je relâche tout l'air que j'ai contenu dans mes poumons.

Putain, si mon père...

– Tu me dégoutes, elle dit d'un seul coup, me coupant dans mes réflexions.

Je cligne des yeux plusieurs fois, choqué. La dernière fois qu'elle m'a dit ça, c'était quand je lui ai dit que ce bébé ne pouvait pas naître. En hurlant.

– Veronika, je suis obligé. Ce mec, il..

Elle me stoppe de la main.

– Je ne veux plus jamais entendre le son de ta voix, elle dit d'une voix saccadée. Ne m'appelle plus. Pas tant que tu seras aussi borné et inconscient.

Quand elle passe à côté de moi pour sortir de ma chambre plongée dans le noir du soir, je l'attrape par le bras.

Elle ne peut pas..

– Tu vas me laisser ? À cause d'un truc comme ça ? je demande tout doucement.

Elle rigole amèrement en me regardant droit dans les yeux.

– J'en ai assez d'être la conne de service à qui tu fais bouffer tes conneries par les trous de nez, Nilz. Maintenant, je ne suis plus qu'une inconnue. Et si tu oses vouloir t'en prendre à ma sœur, je te ferais regretter le jour où t'es venu au monde. Et tous les autres.

Et elle claque la porte.

Et je me retrouve complètement seul.

Mais quoi ? On ne change pas les bonnes habitudes, si ?

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COUCOUUUUU !

Très petit chapitre, mais ULTRA important pour la suite ! C'était impératif qu'il sorte, et puis avec ça, je vous fais bien patienter pour la course d'Heaven et Andraz, héhé. Et puis, vous qui semblez aimer Nilz à en mourir, le voilà !

Que pensez vous du comportement de notre psychopathe adoré ?

Avec qui parlait il au téléphone, maintenant qu'on sait qu'il était dans la conversation ?

Et sa relation avec Veronika ?

Je veux tout savoir en commentaires !

La suite arrivé très très prochainement, pas d'inquiétudes.

Et aussi, je voulais souhaiter bon courage à toutes celles qui passent le BAC ou le brevet prochainement, vous allez y arriver ! Que la force des Heazter's soit avec vous !

Je vous aimes à l'infini,

xoxo

O'Fraise.

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