CHAPITRE 61, NILZ.
En écoute : Make It Rain, Ed Sheeran et Control, Halsey (parce que ces chansons me donnent des vibes sooooo Nilz)

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CHAPITRE LONG
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— Allô, Tib ? Je peux camper chez toi cette nuit ? je demande en avançant vers ma voiture garée au bout de la rue sombre.

– Pas de soucis Nilz, t'es toujours le bienvenu. Et sinon, comme se passe ton séjour en Californie ? Le bronzage et tout..

Je lève les yeux au ciel et m'installe côté conducteur.

– Mon bronzage va très bien, je te rassure. Et toi, avec le petit Andraz que tu voulais bousiller ? Comment ça se passe ? Il n'est pas à Vienne avec sa petite amie, Cinq ou Six ? je plaisante en démarrant.

Cette meuf s'appelle Sept, je le sais puisque Luka m'a tout dit sur l'entourage d'Heaven. Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur cette meuf. Pas très nette d'ailleurs.

– Ils reviennent dans deux jours, Krystal a été arrêté. C'était qu'une pute que je payais un peu trop, et puis si elle ose me balancer, elle sait très bien que son cousin finira la gorge tranchée.

J'accélère sur la route.

– Le petit Luka ? Ce gamin est une tapette. Le tuer ne changera rien du tout, tu peux me croire.

Et ouais, Luka et Krystal sont du même sang. Surprise !

– Et Serena, de ton côté ? Tu comptes faire quoi de ta sœur d'amour ?

Je serre le volant. Mes phalanges en deviennent blanches. Il sait très bien que je déteste qu'il parle d'elle, sachant qu'il avait parlé de la violer il y a quelques temps. Je suis qu'un connard, je veux bien, mais j'allais pas le laisser violer ma sœur. Sûrement pas.

– Arrête de parler d'elle, putain de merde et occupe toi d'Andraz. Ce salaud, c'est ton demi-frère, et cette petite guerre que vous avez depuis des années elle me casse les couilles, d'accord ? C'est pas parce que ma sœur est une de ses potes que tu dois t'en prendre à elle putain. C'est pas sa faute si Andraz a tué ton père ! je hurle en frappant le volant.

La route devient trouble quelques instants mais je me reprends et continue de conduire. Il faut que je me calme.. Il faut que je me calme..

– Alors t'es de leur côté ? Tu me laisses ? Dylan m'a laissé, et toi aussi maintenant ?! On était trois à la base ; Dylan, toi et moi. On devait les détruire un par un. Et vous vous êtes tous barrés ! Andraz a tué mon père avec l'aide de sa bonnasse de copine, Heaven t'a laissé tomber quand vous étiez gosses, tout comme ta famille, Dylan était un gros raté qui ne voulait plus s'occuper de son petit frère, on était fait pour s'entendre ! J'ai cru un instant, Nilz, que t'étais un battant. Que tu baisserais pas les bras et qu'on réussirait à tous les détruire jusqu'au dernier, parce que ça devait être notre vengeance. Mais je m'étais trompé. T'es comme les autres finalement.

Je raccroche et jette mon téléphone à l'arrière. Il n'a pas le droit de me jeter tout ça à la gueule, putain ! Je me gare sur le bas côté de la route, fixe les arbres, serre le volant encore plus fort, puis je crie, je hurle. Je frappe le volant, et je continue de hurler. J'ai fais tout ça pour me venger, pour montrer que j'étais fort, merde ! Et je passe pour le malade de service ! Quoi que, j'en suis un. Je le sais, c'est ça le pire. Je suis malade. J'ai détruit tout le monde. J'ai bousillé, brisé, insulté, tué... Pour quoi au final ? Pour rien.

Des larmes de colère sortent d'elles-mêmes. Et je me surprends à imaginer ma vie, sans tous ces problèmes. Comment ma vie aurait-elle été ? Est-ce que j'aurais été heureux ? Est-ce qu'Heaven me regarderait autrement que comme un monstre ?

Quand mon téléphone sonne, je sursaute mais me retourne vers la banquette arrière pour le prendre, encore essoufflé par mes pleurs.

– Allô ? je dis sans avoir regarder le numéro affiché.

– Nilz ? Ça va ?

Je soupire de soulagement. Elle est la seule à me comprendre, et j'ai tellement besoin d'elle que..

– Veronika ? Putain, ça fait du bien d'entendre ta voix, je lâche sans m'en rendre compte.

– Wow. T'es défoncé à quel point, coco ? Parce que la dernière fois que tu m'as parlé aussi gentiment, t'avais dix neuf ans. T'en as vingt deux maintenant. D'ailleurs, c'est quand ton anniversaire ? Tu me l'as jamais dis.

Je pose mon front sur le volant, désespéré. Elle parle trop. Beaucoup trop.

– Veronika Detlan, j'aimerais tellement que tu viennes ici. Je te jure. Je vais péter un câble, ici, tout seul. Jonas et Chris m'ont complètement laissé, je viens d'abandonner Tib et.. c'est même pas la peine de penser à Heaven. Elle veut plus me voir. Du tout. Pourtant, je te jure que si je pouvais faire quelque chose juste pour qu'elle me reparle, je le ferais. Je te tuerais pour qu'elle me parle, tu sais ?

– Calme toi, coco, calme toi. Viktoria et son bébé d'amour viennent de déménager à Santa Monica, tu ne crois pas qu'elle trouverait ça bizarre que je me ramène quelques jours après elle, comme une fleur ? Mon Dieu, Nilz, réfléchis. Je suis sa grande sœur. Et ta meilleure amie, en passant.

– Je m'en fous total. Tu lui diras que c'est une surprise, tu sais, les Detlan réunies ? Trop cool ! je dis ironiquement. Viens, s'il te plaît. Je te paye ton billet d'avion si tu veux, mais j'ai besoin de toi Tête Rouge.

– Putain mais Nilz, je suis rousse mais abuse pas ! Je préférais encore quand tu m'appelais Ariel !

– Je t'attends, Tête Rouge. Ramène vite tes fesses. Bonne nuit.

Je raccroche et je jette à nouveau mon téléphone à l'arrière, un petit sourire sur les lèvres.

Je ne sais toujours pas où je vais dormir, ni ce que je peux faire à une heure si tardive, mais il faut que je trouve.

Et puis dans un élan fraternel, je fais demi tour. Parce qu'il faut que je parle à ma sœur. Parce qu'il faut qu'elle me parle et qu'elle me comprenne. Parce qu'il faut que je le dise tout. Que je lui explique tout. Depuis le début.

***

Je récupère les clés sous le pot de fleurs violet et entre dans la maison très doucement. C'est mon père qui m'a fait entrer tout à l'heure. D'ailleurs, après tout ce que je lui ai fais, cet homme continue à voir du bon en moi. Impossible. Je suis Nilz Aaron Drad. Je ne suis pas quelqu'un de bien. Je ne l'ai jamais été. Même pas dans mon berceau.

– Il y a quelqu'un ? j'entends.

Cette voix. Je ferme les yeux et revoie ce que je lui ai fais. Ses yeux bleus terrifiés quand j'arrivais dans sa chambre, les hématomes qu'il cachait de sa mère au départ, le sang qui coulait de sa bouche quand je le frappais jusqu'à ce qu'il s'évanouisse. Les cris d'Heaven qui me disait d'arrêter, ses ongles se plantant dans mes bras, en hurlant et pleurant. J'ai presque envie de m'enterrer moi même.

– Non.. non.. pas toi, il chuchote en me voyant.

Je m'avance doucement, les mains en l'air.

– Je ne vais rien te faire, Maxwell. Je te le jure. Reste calme.

Il secoue la tête et recule dans la pénombre. J'ai peur qu'il fasse du bruit et que sa mère me voit. Elle me hait.

– Tu.. tu.. tu me frappais.. tu.. pourquoi, hein ? Pourquoi ?! il hurle.

Je grimace. Ils vont bientôt tous arriver dans le salon et je vais devoir partir. Je veux juste parler avec Heaven.

– Parce que j'étais jaloux ! je crie à mon tour. Tout le monde t'aimais, Heaven te considérait comme son frère, son vrai frère, et moi, hein ?! Moi ? J'étais rien du tout ! Tu étais le petit nouveau, celui que tout le monde adore ! Et moi  j'étais juste le boulet ! J'avais besoin de te détruire !

La lumière des escaliers s'allume sur Wazter, qui nous rejoint rapidement.

– Nilz, putain mais t'étais  pas parti ? il demande en me voyant.

Je lève les yeux au ciel. S'il croit vraiment que parce que j'ai craqué devant lui, nous sommes amis, c'est qu'il croit trop en ses rêves. Gamin.

– Surprise ! je m'exclame  en levant les mains en l'air, un faux sourire  sur les lèvres. Il faut que je parle avec Heaven, occupe toi de Maxou.

Je le bouscule et monte les premières marches des escaliers quand une main tatouée me retient le bras.

– T'iras nul part, il grogne.

Je soupire et dégage sa main de mon bras.

– C'est ma sœur. Je vais la voir quand je veux, d'acc Gamin ?

Il attrape Maxwell et lui dit quelque chose à l'oreille, puis le blondinet disparaît dans les escaliers.

– T'iras nul part, Nilz. Elle t'a déjà dit qu'elle voulait plus te voir. Donc arrête, bordel, arrête.

Je regarde ses poings serrés en souriant.

– Caden, j'en ai complètement rien à battre. C'est ma sœur. Tu aurais fais la même chose que moi, si en haut, c'était Ametyst, hein ?

Il devient silencieux.

– Ne parle pas d'elle.

Et je revis une scène. Je revis ce moment dans la voiture. Je fais exactement la même chose que Tib.

– Ok, je souffle, coupable. Je ne parlerais plus d'elle. Caden, on en a déjà parler, toi et moi, au final, on est pareil. Et si je t'empêchais de voir ta sœur ? Qu'est-ce que tu ferais ?

Il tape le mur à côté de mon oreille et je me surprends à sursauter. Il vient de créer une fissure dans le mur et ses yeux n'ont jamais été aussi expressifs. J'ai l'impression de me revoir à dix huit ans. C'est fou ça.

– Je ne pourrais plus jamais la revoir à cause de toi, enculé. Si tu m'avais pas mis dans tes délires de dealer, je serais pas parti en en prison, et ils seraient pas venus me chercher. Tout est de ta putain de faute et tu le sais. Ça à dû te faire un bien fou de me détruire  à ce point, hein ? Réponds putain ! il crie en me secouant.

Je reste calme et ne bouge pas. J'aurais aimé que quelqu'un le fasse pour moi, quand j'étais gamin.

– Les garçons ! Calmez vous ! crie la voix de mon père en haut de l'escalier maintenant illuminé.

Wazter me lâche et se tourne en se tenant la tête entre les mains. Mon père pose une main sur mon épaule.

– Caden, qu'est-ce qu'il se passe ? il demande.

Je lève les yeux au ciel. Ça m'aurait étonné qu'il me demande déjà à moi la version des faits.

– Rien. Y'a rien du tout. Je retourne avec Heaven, il déclare.

Il me bouscule pour monter dans les escaliers et je le suis du regard.

Sale gamin.

– Nilz, tu n'es pas vraiment censé te prendre la tête avec Caden. Il prend soin de ta sœur et il l'aime, ne fout pas tout en l'air. Pour une fois qu'elle est heureuse, il dit en parlant d'Heaven.

Je serre les poings. Et moi, hein ? Quand est-ce que je serais heureux ?

– Je reviendrais dans la journée. Je veux lui parler.

Mon père hoche la tête.

– Ça fait du bien de te revoir, fiston.

Je grimace.

– À plus.

Je pars vers la porte et sors rapidement de la maison.

Je vais dormir dans ma voiture, finalement.

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COUCOU !

J'espère que ce chapitre  sous le point de vue de Nilz vous aura plu, et puis, vous venez d'apprendre un paquet de choses sur l'histoire en elle même ! Les secrets de Tib et Nilz sortent au grand jour, et....

*roulement de tambours*

VERONIKA DETLAN EST DANS LA PLACE !

La grande sœur de Viktoria arrive très bientôt ! Et elle est la meilleure amie de Nilz. Que pensez vous d'elle pour le moment et de sa relation avec Nilz ?

L'histoire d'Andraz, Tib, Nilz et Dylan ? (rappel: Dylan est le grand frère de Qlark)

Maxwell face à Nilz ?

J'attends vos réactions en commentaire avec impatience !

Sur ce, je vous fais de gros bisous et vous souhaite une bonne rentrée ou de bonnes vacances pour la zone A (JE SUIS ENFIN EN VACANCES BORDEL !)

xoxo

C.