47. W

🎧En écoute durant l'écriture : Heartbreak Girl, 5SOS. (JE SUIS DE LA 5SOSFAM J'ASSUME, OK ?)

Putain.

Et moi qui avait ne serait-ce qu'un peu oublié l'accident et tout le reste, il a fallut que ce putain de rouquin de chanteur à la con en parle.

Gros salopard.

"Caden, c'est bien toi ?" elle m'avait dit à ma sortie, les yeux pleins de larmes. Elle m'avait pris dans ses bras en souriant, je l'avais serré tellement fort qu'elle n'arrivait plus à respirer. Je ne la connaissais même pas, mais je l'avais protégé de Nilz, et de tout ces salopards de loin, et de la voir, voir ma jumelle...

Cette soirée là est la plus belle et la plus horrible des soirées que j'ai vécu de ma vie, si on considère que la mort de Lewis n'était pas un soir, mais pendant une nuit.

"Alors, Wazter, j'espère que tu te tiens à carreaux, maintenant." m'avait dit froidement mon père.

Mes parents ne m'aimaient pas, je le savais, mais je m'en foutais. Je les aimais quand même, même si je les détestais en même temps. Bizzare, non ?

Les voitures passent, les gens passent, les minutes passent et je suis assis là, sur ce trottoir, seul.

J'ai envie de me tirer les cheveux, de crier, de défoncer quelque chose.

Je me lève d'un trait et tourne la tête dans tout les sens, à la recherche d'un punching-ball provisoire.

C'est la poubelle qui est désignée.

J'enfonce mon pied dans la grosse benne et elle vole sur la route, déversant son contenu.

Mon pied me fait mal, mais j'en ai rien à foutre. J'ai juste envie de remonter, et de frapper ce mec. De le frapper jusqu'à ce qu'il en perde ses dents de mannequin. De le frapper jusqu'à ce qu'il ressemble à ce mec, que j'ai frappé avant d'aller en prison.

Alors que je m'apprête à rentrer dans l'immeuble, Heaven en sort.

— Wazter ? elle dit doucement.

—  Je vais aller lui démonter la gueule, je crache en essayant de la contourner.

Elle m'attrape le bras violemment, et me retourne vers elle, les yeux orageux.

— Arrête ça et calme toi, s'il te plaît. On est censé passer une bonne soirée, ne fait pas d'histoire.

Je rêve ?

— Dit celle qui est tombée d'un bar et dont le cul fait le tour du monde. Pousse toi de mon chemin.

Elle me regarde, encore plus énervée. Merde.

J'y suis allé un peu fort.

— Il ne savait pas, Wazter. C'est pas sa faute. Et pour ce que tu as dis avant, je ne préfère même pas y réagir. Ce n'est pas parce que tu es en colère que tu dois toujours et systématiquement tout me foutre à la gueule. Tu veux que je dise tout ce que tu as fais, toi ? Ça risque de prendre un moment, elle dit amèrement.

Bon, elle est vraiment fâchée, moi aussi, et j'ai les mains qui démangent vraiment beaucoup. Je ne sais pas où va finir mon poing. J'espère juste qu'il ne finira pas dans la mâchoire de Paradis, par pure impulsion.

— Heaven, je suis sincèrement désolé, je ne recommencerai plus, toute mes excuses les plus distinguées. Contente ? Maintenant j'ai des têtes à dégommer, excuse moi, je dis en entrant dans l'immeuble.

Elle me suit, sans rien dire, ce qui m'étonne. Heaven a toujours quelque chose à dire.

Je rentre dans les escaliers, en espérant qu'elle prenne l'ascenseur par flemme. Sauf que Heaven continue de me suivre, toujours aussi silencieuse.

La dernière fois que nous avons été dans des escaliers ensemble, elle m'a raconté pour sa mère, pour ses cauchemars.

Je secoue la tête. C'est pas le moment pour me remémorer mon histoire avec Heaven. Certes je l'aime, mais je vais pas jouer l'amoureux transit. Je vais pas lui lécher les pieds, et sûrement pas écouter tout ses conseils comme si elle était ma psy. En prison, j'en ai eu le droit, à des rendez-vous avec la psy. Elle s'appelait Mary, et elle était tellement vieille que j'avais peur qu'elle nous fasse un AVC en pleine consultation. Elle croyait que je faisais des crises de colère et que j'avais des problèmes à cause de mon impulsivité.

N'importe quoi.

— Wazter, arrête toi, j'entends derrière moi.

Pas question.

— Wazter, arrête toi, elle répète.

Sûrement pas.

—  Wazter, arrête toi. Tout de suite.

Encore moins.

Quelques secondes plus tard, Heaven m'embrasse délicatement après m'avoir retourné durement vers elle.

Ok...

Elle a juste déposé ses lèvres sur les miennes, une fraction de seconde à peine.

—  En quel honneur ? je réplique.

Heaven soupire et attrape ma tignasse qu'elle tire vers elle pour que je sois à sa taille.

— Tu vas arrêter de faire ton Bad Boy à deux balles et tu vas monter calmement, en me tenant la main et en souriant au beau monde, compris soldat ? elle me dit en collant son front au mien.

Compris. J'ai très bien compris, et aussi on fait une ronde en chantant des comptines pendant que t'y es ?

— Heaven, pour une fois, tu peux arrêter de compromettre mes plans ? je chuchote, énervé.

— Pas très envie, elle rétorque.

Je n'en peux vraiment plus de cette fille.

— Wazter, si tu veux qu'un jour ça fonctionne entre nous, il faut que tu saches te maîtriser un minimum. Alors je vais t'y aider, mais il faut que tu coopères.

Le retour de la psy, putain. Après Mary, Frist, Kenler, on a Heaven. Bientôt je vais aller demander conseil à Viktoria si ça continue.

Cette fille serait capable de me dire qu'il faut que je me marie avec Heaven ce soir, donc on va évité.

— Heaven, j'ai pas envie de faire causette pour le moment, si tu veux on parlera de nos vies, de ta pointure de chaussures et du nombre que j'ai de grains de beauté plus tard, tu veux ? Je suis énervé et je ne rêve que d'une chose ; casser un truc. Surtout la tête de ce mec là, le Mayson de merde.

Je me retourne une nouvelle fois et continue mon chemin. Je gravis les escaliers rapidement, sans penser à rien.

Je suis au palier du cinquième étage quand je remarque qu'Heaven n'est plus derrière moi. Où est-elle ? 

Je ne vais sûrement pas redescendre. Hors de question.

Je continue de monter, encore et encore, inquiet et toujours autant énervé. De toute manière je le serais jusqu'à ce que je lui brise la nuque.

En arrivant à l'étage de Viktoria et Kenler, j'essaie d'ouvrir la porte pour sortir de la cage d'escaliers mais non. Elle ne s'ouvre pas. Cette putain de porte ne s'ouvre pas !

Et si..

Heaven.

Elle a dû repartir à l'ascenseur, remonter et bloquer la porte. Sale garce.

Mais tu l'aimes comme un fou, cette fameuse garce, me dit ma conscience.

Ouais, c'est vrai...

— HEAVEN ! OUVRE CETTE FUCKING PORTE TOUT DE SUITE ! je hurle en tambourinant dessus.

...mais je peux quand même me fâcher très fort contre elle.

— Pas temps que tu ne seras pas calme, Ivre-Mort. J'ai tout mon temps. J'ai dis aux autres que je partais m'acheter un paquet de clopes, et ils te croient tous entrain de prendre l'air sagement devant l'immeuble.

Garce. Garce. Garce. Garce. Garce. Garce. Garce.

Je souffle un bon coup et appuie ma tête contre la porte, tentant de me calmer comme je peux.

— Je suis entièrement calme, relax, zen, tout ce que tu veux. Maintenant ouvre cette merde de porte, s'il te plaît Heaven.

J'entends son rire cristallin derrière l'épaisseur de la porte.

— Tu crois que tu peux m'avoir comme ça, Ivre-Mort ? Je suis pas née de la dernière pluie, je sais quand tu mens, imbécile.

Elle sait quand je mens ? Merde.

— Et comment tu le sais ? je demande, méfiant.

—Je te le dirais pas, sombre con. 

— Et pourquoi tu ne me le dirais pas ?

— Et pourquoi pas ?

— Et pourquoi tu ne voudrais pas ?

— Et pourquoi tu voudrais le savoir ?

— Et pourquoi je ne pourrais pas vouloir le avoir ?

— Stop, tu me fais mal à la tête même quand une porte nous sépare, ferme ta gueule, Wazter, elle grogne.

— Et pourquoi ça serait pas toi qui fermerais ta bouche ? je continue pour l'énerver.

— Je vais venir t'arracher tes cordes vocales.

— Je n'attends que ça, je réplique.

La porte s'ouvre brusquement et elle m'attire sur le palier.

— Si je t'embrasse, est-ce que tu promets d'être sage et de fermer ta gueule ? elle demande sérieusement.

— Deal.

Ses lèvres fondent une nouvelle fois sur les miennes, et le baiser s'intensifie de plus en plus. A bout de souffle, je me détache d'elle en souriant.

— Je pense que tu es suffisamment calme maintenant, on va rentré prendre nos affaires et on se barre, elle dit, haletante.

Je hoche la tête sans rien dire, un sourire idiot toujours plaqué sur le visage.

Même tes sourires sont idiots...

TA GUEULE !

Nous entrons dans l'appartement. Kenler et ses potes sont assis sur le canapé, riant tous ensemble tandis que Viktoria se met du vernis sur les ongles dans la salle à manger.

— Je vais voir Vik et je reviens, pas de conneries, elle chuchote avant de filer.

Je me retiens de foutre mon poing dans la face de ce petit merdeux. Il est là, il rie, pendant que je pense à toute les manières avec lesquelles je pourrais le tuer.

Etranglement ? Trop facile.

Pendaison ? Trop Charlemagne.

Coups de couteau ? Trop serial-killer.

Qu'est-ce que ferait un Bad Boy ?

Il lui foutrait trois tartes avant de menacer toute sa famille et ses doudous, me dit soudainement ma conscience.

Je t'aime bien, finalement.

Je m'approche à grandes enjambées du rouquin quand un cri strident m'arrête.

«MON VERNIS ! SUR LA TABLE ! RENVERSÉ !»

Vik. Qui ça aurait pu être sinon ?

Kenler se lève d'un coup et part rejoindre les filles, Karl à ses trousses.

Parfait, j'ai le petit rouquin pour moi.

Il gigote, mal à l'aise sur le canapé. Je le fixe depuis l'entrée, sombrement.

Pense à des licornes, pense à des platines, pense à Ametyst...

Je desserre les poings petit à petit, essayant de me contrôler comme je peux.

— Wazter.. euh, je suis vraiment désolé pour tout à l'heure, je savais pas et bref voilà.. je suis désolé pour tes parents, il dit rapidement.

Mes poings se resserrent sans le vouloir.

Ferme ta gueule, s'il te plaît. Je n'ai pas envie de t'envoyer à l'hôpital..

Mais si ! Biensûr que je veux l'envoyer à l'hôpital !

Tu ne le feras pas, parce qu'il y a Heaven. Il y a elle.

Les voix dans ma tête se livrent bataille, et je n'en peux plus. Je n'en peux plus de ne jamais savoir quoi faire putain.

— Wazter ? Ça va ? Allé viens, on rentre, dit Heaven, me sortant de mes pensées obscures.

Je la suis sans rien dire aux autres, troublé, énervé, perdu.

Et je ne rêve que d'une chose, dormir. Pour la première fois depuis quelques années je veux dormir. Je veux juste fermer les yeux et ne plus être de ce monde, juste pour quelques heures.

  

Voilà ! Très long chapitre que j'ai beaucoup aimé écrire. J'aime assez bien décrire les émotions de Wazter, il est toujours incertain, bipolaire, lunatique.. Et c'est ce qui rend si intéressant le fait d'être en permanence dans sa tête.

J'espère sincèrement que ce chapitre vous a plu !

Sinon, j'ai une petite question pour vous:

Et si vous viviez la même histoire qu'Heaven et Wazter dans la vraie vie, comment auriez-vous gérer la situation ? 

J'attends vos réponses avec impatience, et surtout dites moi tout sur ce chapitre !

N'hésitez pas à me suivre aussi sur mon RantBook, où vous trouverez des choses WTF, mais aussi des idées d'histoires, des délires chelous.. BREF.

J'ai aussi une sorte de recueil, INSOMNIA, où j'écris pendant mes insomnies des textes sans aucun sens, peut-être même morbides. Et il  y biensûr toute mes autres histoires, où je retrouve déjà pas mal d'entre vous. Merci encore.

Aussi, je voulais vous demander un petit service. Ma meilleure amie se lance d'écriture, et elle ne sait pas vraiment si son idée pourrait plaire, etc.. Je l'aide comme je peux, mais elle a surtout besoin de plusieurs avis extérieurs. Comprenez que je suis sa meilleure amie, et c'est normal qu'elle doute peut-être quand je lui dis que j'aime vraiment son histoire. Il n'y a que deux chapitres il me semble, mais donnez lui un avis quand même, ça fait toujours plaizzzzzz.

Son compte est @NinaBke, et donc c'est pour son histoire WANTED. Vous m'en direz des nouvelles..

Sur ce, gros bisous à vous, mes Autruches d'amour. Parce que oui, j'ai trouvé un nom à notre team ! Et nous sommes donc des Autruches, okay bitchzzzzzzzzzzz ?

xx

Charlotte. Aux fraises.






  




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