19. W
CHAPITRE 19
Je ne suis qu'un gros couillon !
Putain de bordel de merde !
Et maintenant elle est partie je ne sais où, et elle ne voudra plus jamais me voir !
Je shoote dans un caillou et celui-ci atterrit près d'une tombe, dans un petit bruit dans ce silence.
Merde merde merde.
Il faut que j'aille lui dire que c'est pas vrai, mais à ce moment-là je lui raconte quoi ?
Si elle sait que c'est à cause de moi que sa meilleure amie est morte, je risque de finir bien trop rapidement sous terre.
Allez Kal, creuse toi les neurones...
Ouais et bah toi je t'ai pas sonné Conscience de mes deux.
Je sors du cimetière et monte dans ma voiture rapidement.
J'ai plusieurs choix maintenant.
1) Je pars me bourré la gueule, parce que je sais pas quoi faire et que je pourrais oublier toute cette merde quelques heures.
2) Je pars la voir et j'essaie de faire comme si de rien n'était.
3) Je fuis le pays.
Finalement, je préfère bien la première proposition.
Je fais tourner la clé et m'engage sur la route.
Mon téléphone vibre et j'ai espoir.
Oui, espoir.
Prions prions prions..
Saturne.
Voilà le nom du contact qui cherche à me joindre.
L'espoir ça sert à rien.
Je décroche et me met en bluetooth avec la voiture.
- Ouais allô ? je dis, pas très enthousiaste.
- Ce soir les Heazter's ont une prestation au Caliente, je compte sur toi pour venir à 22h, et il raccroche.
Et voilà.
Encore un autre truc bien chiant.
Putain de merde.
Je vais devoir faire le gentil petit partenaire devant tout ce public, alors qu'en vrai j'ai juste une envie, faire asseoir Heaven sur les platines et l'embrasser.
Tu as gâché tes chances de faire ça il y a 10 minutes, gros imbécile.
Ouais bah j'ai toujours espoir.
Merde c'est vrai que ça marche pas ce truc là.
Bon, j'ai encore un choix à faire visiblement.
1) Aller gentillement chez moi et me reposer pour ce soir.
2) Aller me bourré la gueule.
J'ai toujours un penchant pour aller se bourré la gueule...
J'ai encore un appel, et j'ai encore une fois espoir.
Frist.
Putain, plus jamais je dis que j'ai de l'espoir, ça porte la poisse.
- Quoi putain ? je lâche, agressif.
- Calme Casanova, tu vas bien ? Je t'ai pas vu depuis ce matin, j'ai même envoyé Heaven à tes trousses mais maintenant c'est elle qui répond plus, vous faites un relais de celui qui répond le moins ou quoi ? me dit-il sérieusement.
Alors c'est lui qui a envoyé Heaven ?
Oui mais ça ne me dit pas comment elle a pu deviner que j'étais dans un cimetière.
- Ouais je vais bien, ce soir j'ai une prestation donc viens à la maison comme ça on ira ensemble, 21h chez moi, OK ? je demande.
- OK, compte sur moi. Je préviens Heaven que tu m'as répondu, comme ça elle pourra revenir en cours, à toute Waz, et il raccroche.
Merde.
Je continue de rouler jusqu'à ce que l'enseigne d'un bar apparaisse dans mon champ de vision.
Je me gare juste devant et entre.
Le bar n'est pas désert, il y a quelques personnes qui prennent un café ou d'autres dans mon style qui trouve ça cool de boire à 12h.
Je m'installe sur un tabouret et lève la main en direction du barman.
À ma gauche, ma voisine de tabouret parle au téléphone ou plutôt crie, et je suis témoin de la conversation sans le vouloir.
- T'es qu'un gros salop ! Comment ça tu voulais juste lui dire au-revoir !? Ya quelque chose qui s'appelle le téléphone baltringue ! T'avais pas besoin de l'embrasser comme dans les films à l'aéroport ! Vas te faire foutre et ne t'avises même plus de me donner des signes de vie sinon je te coupe les couilles, gros merdeux, crache la blonde à son téléphone.
Oh mais c'est qu'elle est sauvage la minette.
La blonde à ma gauche doit avoir mon âge et elle est plutôt bien foutu.
Tiens ça fait longtemps que j'ai pas eu de conquête.
Normal, tu pensais qu'à Paradis.
Putain tu vois pas que j'essaye d'oublier toute cette merde, faut que t'en rajoute Conscience de merde.
La fille à mes côtes pose violemment son téléphone sur le bar et crie au barman de lui rapporter le plus d'alcool qu'il peut.
Je décide de lui parler.
- Qui est le connard qui te met dans cet état là ? je demande, en la tutoyant directement.
Elle tourne la tête vers moi en souriant et sur le coup, je la trouve magnifique.
Des cheveux blonds courts aux épaules, une frange, des yeux verts profonds et une bouche fine qui ferait rêver beaucoup de mecs dans mon style.
Je rapporte mon verre fraichement rapporté par le barman à mes lèvres et goutte au bourbon.
Parfait.
- Ce connard comme tu dis, à embrassé son ex à l'aéroport juste avant qu'elle ne parte en France pour refaire sa vie, charmant non ? me dit-elle sarcastiquement.
- Quel con, je lâche en rigolant.
Elle sourit elle aussi et attrape un verre de vodka.
- Et toi beau brun, qu'est-ce qui te ramène ici ? Une histoire de meuf ? Une dette envers un dealer ? me questionne-t-elle.
Je réfléchis un instant et me décide à dire la vérité.
- Histoire de meuf, comme d'hab, dis-je d'un ton lacé.
Elle hoche la tête d'un air entendu et boit de sa boisson.
- Tu t'appelles comment ? je demande en imitant son geste.
- Krissie, mais mes amis m'appellent Kriss, me dit-elle en posant son verre.
Kriss, quel beau prénom.
Pas aussi beau qu'Heaven...
Bon toi ta gueule.
- Et toi ? me demande-t-elle.
- Wazter, mais mes potes m'appellent Waz, je réponds en relevant la main vers le serveur pour avoir un autre verre.
Elle hoche la tête et demande un autre verre elle aussi.
Le serveur ne tarde pas à venir nous donner nos boissons.
- Et bien, on trinque à quoi ? me demande-t-elle en levant son verre.
- On trinque en honneur à l'alcool, parce que sans cette merde, je serais bien bas, je réplique en cognant mon verre au sien.
Elle sourit de toutes ses dents.
- À l'alcool, répète-t-elle.
* * *
Quelques heures plus tard et environs tout le bar vidé par nos soins, Kriss et moi sommes complètement pétés.
Je regarde mon téléphone et vois en flou qu'il est 22h30.
Je suis sérieusement resté 10h à boire avec une inconnue ?
Cool.
- Ça te dis qu'on aille chez moi ? Histoire que tu puisses prendre une douche, tu pues l'alcool à 7 mètres, Waz, me dit ma coéquipière de boisson d'une voix pâteuse.
- Et toi t'as cru que tu sentais quoi, l'orchidée peut-être ? T'es pas mieux que moi Blondie, je réponds en mettant ma tête entre mes bras croisés.
- Ouais bah on s'en fout, je suis une fille, ok ? Et une fille sent toujours bon, arrête de me rabaisser espèce d'enfoiré ! Je croyais qu'on était pote et toi tu me parles comme ça ? Tous les mêmes les mecs, se lamente-t-elle.
- Wow calme toi Blondie, t'as tes règles ou quoi ? Parle moi sur un autre ton, dis-je sévèrement.
- Ta gueule gros défoncé, m'insulte Blondie en passant sa main dans ses cheveux.
Qu'elle est sexy putain de merde.
L'alcool parle à ta place Waz, fait attention.
Depuis quand tu essaies de prendre soin de moi putain de conscience ?
- Hé les jeunes, on va fermer, faut déguerpir maintenant, lance une voix lointaine.
- Tu crois qu'on peut conduire dans cet état là gros con ? dit Kriss au barman.
Il réfléchit et regarde ma voisine et moi, puis attrape son téléphone dans sa poche.
- Je vous appelle un taxi, dit-il.
Kriss et moi hochons la tête et mon téléphone vibre encore une fois sur le comptoir du bar.
Je regarde le nom de la personne difficilement et vois une fois de plus..
Paradis.
Grr..
Je regarde mes autres appels manqués après avoir rejeter son appel, 13 en tout.
Frist
Saturne
Heaven
Frist
Frist
Krown
Saturne
Saturne
Heaven
Sept
Qlark
Saturne
Heaven
Depuis quand autant de personnes m'appellent ?
C'est pas mon anniversaire, merde.
- Le taxi est devant, m'interpelle le barman.
Je me lève de mon tabouret difficilement et pars vers la sortie.
- Attend moi gros con, t'aurais pu m'aider, tu crois pas ? Espèce de baltringue, gros connard, t'es qu'une merde, lance Blondie.
Ouh la.
Blondie+Alcool=Insultes et symptômes des règles.
- Ouais bah t'as des jambes grosse conne, je lui dis en ouvrant les portes battantes du bar.
Elle me suit de près et monte dans le taxi.
- Non mais tu t'es pris pour qui pour me dire que je suis conne ? Je vais te couper les couilles et les vendre aux vaches, tu verras qui se retrouvera con après, crie-t-elle en claquant sa portière.
Je monte dans le taxi et claque aussi ma portière.
- Ta gueule tu me saoules Blondie, je dis, agacée de ses insultes.
Elle soupire et s'endort instantanément sur la banquette arrière.
- On va où jeune homme ? demande le chauffeur, qui n'a pas bougé depuis tout à l'heure.
- À l'hôtel, je me rappelle plus du chemin de mon appart, je dis doucement pour ne pas me faire mal à la tête moi même.
Il hoche la tête et démarre, tandis que je m'endors, la tête sur les cuisses de Blondie.
√√√
Coucou !
Alors dans ce chapitre Wazter rencontre une nouvelle copine et la suite de l'histoire va s'annoncer explosive !
D'ailleurs, il a même oublié sa prestation et il se rend à l'hôtel avec la fameuse Blondie...
Que pensez-vous qu'il va se passer dans le prochain chapitre ?
Des avis ?
xx
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