1. six moins un
1. six moins un
chanson écoutée durant l'écriture :
in the dark — camila cabello
HEAVEN
Los Angeles. Une si belle ville pour de si mauvaises âmes. La cité des anges n'en abritent pourtant pas, si vous voulez mon avis. J'ai beau chercher, je ne trouve rien d'idyllique à habiter ici ; peut-être que les gens pensent qu'on peut obtenir un appartement avec vue sur l'océan juste en jouant dans deux ou trois séries télé merdiques ? Atteindre les grandes stars d'Hollywood, c'est compliqué, et il faut le mérité. Bon, il y a bien quelques – pas mal – de personnes qui y arrivent grâce au piston, aux coucheries et aux mensonges, mais eux, c'est des tricheurs sans talent. Et puis, vous voulez savoir ? Je ne suis pas un ange non-plus, c'est sûrement pour ça que ça ne m'embête pas d'habiter ici.
Aujourd'hui, c'est la rentrée. Choses à savoir : je déteste les cours, je déteste le lycée, je déteste tout simplement l'idée de devoir user de mon énergie pour pouvoir m'y rendre. Comme si j'avais envie d'y aller, au bahut, moi. Je préfère largement me planquer pendant des heures dans mon garage avec Tyler, mon pote mécano, pour bichonner mes motos. Ça, c'est cool.
J'aurais très bien pu ne pas y aller, très bien même, mais mon père est plutôt strict sur mon éducation ; il croit sûrement que j'irais à l'Université l'année prochaine. La bonne blague. Je me vois plutôt avec mes potes de toujours, sillonnant les routes à la recherche du danger. Mon paternel m'enfermerait sûrement dans ma chambre pour toujours si j'en parlais, alors je garde mes projets d'avenir pour moi. De toute façon, j'ai entendu dire que si l'on parlait de ses projets aux autres, ils ne se réalisaient pas. Alors pourquoi tout compromettre ?
Je sors de mes pensées subitement en apercevant Clark, mon meilleur ami, devant les grilles du lycée. Calée confortablement contre ma moto, je l'observe suivre des yeux un petit groupe de filles qui entrent à l'intérieur de cette prison.
Clark est un grand séducteur, et un beau-gosse digne de publicités pour parfums. Ses yeux verts et sa chevelure brune décoiffée font des ravages depuis bien des années, à mon plus grand bonheur. J'ai toujours aimé voir Clark en couple, pour la seule et unique raison qu'il est moins chiant quand il est entiché d'une fille. Il sourit, rigole à gorge déployée et met du gel dans ses cheveux. Et pour ça, je lui trouverai toutes les meufs qu'il voudra.
— Salut beauté, susurre une voix dans mon oreille.
Je sursaute, surprise. Putain, mais...
— Luka ! je m'exclame, désormais ravie. Tu m'as fais une de ces peurs.
Je contourne ma moto pour m'accrocher à son cou.
Luka et moi, ça dure depuis trois mois. Je me sens vraiment bien avec lui, à ma plus grande surprise. J'ai toujours eu un faible pour les mecs de deux ou trois ans de plus que moi, sûrement parce que je ne traînais qu'avec eux. Alors quand j'ai commencé à bien aimer Luka, un mec de mon âge, pas trop fêtard et plutôt sage, j'ai cru qu'on m'avait jeté un sort. Il est gentil, plutôt attentionné, et beau à en crever. Le rêve de toutes les filles. Et en extra, il est capitaine de l'équipe de basket du lycée. Vous pouvez le dire : j'ai touché le gros-lot.
Ses doigts se posent sur mes hanches et il me rapproche de lui en souriant.
— Tu m'as manqué, il déclare en frottant son nez contre le mien, front contre front.
— Toi aussi, tu m'as manqué, je réponds doucement avant de l'embrasser.
Mon beau blond met fin à notre baiser rapidement. Maintenant, il fronce les sourcils, l'air inquiet.
— Tu vas mieux ? Je veux dire, tu es sûre que tu veux y aller ?
Je n'aime pas sa question. Du tout.
— Oui, je vais mieux, et oui je suis sûre de vouloir y aller. D'autres questions, peut-être ? je lance, désormais agacée.
Luka soupire longuement en me regardant de cet air qui veut dire : « Arrête de te braquer, Heaven. » Mais c'est plus fort que moi.
Il se met à me sourire tendrement avant de me déposer un bisou sur le front. Je ne le mérite pas. Je ne mérite absolument pas un gars comme lui.
— OK, il répond simplement. Clark a l'air paumé, tu trouves pas ?
J'apprécie qu'il change de sujet, et surtout si ce sujet n'est autre que mon meilleur ami de toujours.
Je hausse les épaules, légèrement amusée.
— Clark est toujours paumé.
— C'est vrai, il approuve, souriant.
Luka me dit rapidement qu'il doit rejoindre ses amis de l'équipe de basket et qu'on se rejoindrait pour le midi au banc on l'on se retrouve tous durant les pauses. Après un bisou et un dernier câlin, mon beau blond s'éloigne non sans se retourner vers moi une bonne dizaine de fois pour m'envoyer des bisous.
J'attrape mes clés sur la moto, rajuste mon sac sur mes épaules et essaie de prendre cet air dur qui fait reculer les autres depuis deux ans dans les couloirs du lycée. Au moins, derrière ce masque de garce froide et arrogante, je suis en sécurité. Rien ne peut m'atteindre quand les autres me craignent. C'est vrai, quoi. Être gentille ne m'a apporté que des problèmes jusqu'ici, alors pourquoi continuer à l'être ? Bien sûr, je ne suis pas une peste incorrigible avec mes amis et ma famille. Encore heureux. Pourquoi est-ce que je ferais ça, d'ailleurs ? Ils sont tout ce que j'ai, et tout ce que j'aime.
Un rire me surprend et je me retourne à la vitesse de la lumière.
— Tu m'as manqué, ma connasse d'amour.
— Toi aussi, enculé.
Je prends Cameron dans mes bras sans aucune hésitation. Cameron est tout ce qui ressemble de près ou de loin à un taré mental aux yeux de tout le monde ; toutes les semaines, il se ramène avec une nouvelle couleur de cheveux (ses fameux action ou vérité tournent toujours au désastre, et Cameron ne sait pas dire « non », malheureusement) et il est de l'Ohio. Vous savez, les californiens ont de sacré préjugés sur les gens du Midwest. Bref, Cameron est un de mes meilleurs amis depuis maintenant le début du lycée, et je ne l'ai pas vu depuis trois semaines. Les trois semaines les plus affreuses de ma vie.
Cameron resserre son étreinte. J'ai même l'impression qu'il tremble un peu quand il se recule légèrement pour me parler.
— Ton caractère de cochon m'a terriblement manqué, Heaven. Tu tiens le coup, ma poulette ?(Sa voix est douce et il me regarde droit dans les yeux.) Je sais que ça doit pas être simple pour toi, mais sache qu'on est tous là pour toi, d'accord ?
Je prends une grande inspiration, ferme les yeux quelques secondes avant de les rouvrir. J'espère que les larmes qui commençaient à s'y former se sont estompées. Je déteste pleurer en public.
— Ça va, j'te jure. J'essaie juste de pas y penser, c'est tout. (Je hausse les épaules, l'air détachée.) On va rejoindre les autres ?
Cameron me lance un regard qui en dit long sur ce qu'il pense.
— Ouais, si tu veux.
* * *
J'ai toujours détesté les blagues de Zedd. De un, parce qu'elles sont toujours pourries. Et de deux, parce qu'elles sont beaucoup trop longues et inintéressantes. Ce gosse en fait toujours trop. Zedd, c'est ce pote un peu – beaucoup – pervers, qui a l'air bourré ou défoncé la plupart du temps et qui est toujours dans l'excès. Zedd, c'est un de mes meilleurs potes, et on apprend toujours à l'aimer avec ses défauts.
— Allez bordel, rigolez ! il s'exclame, l'air troublé. Samantha a rigolé, elle, quand je lui ai fait cette blague.
Il fronce ses sourcils noirs corbeaux, mécontent.
— Elle était défoncée ? demande Tyler, adossé à son casier.
Zedd fait mine de réfléchir quelques secondes avant de répondre.
— Bah ouais.
Une myriade de soupirs se fait entendre.
— Bon et bien, tu sais pourquoi elle a rigolé alors.
Zedd fini par se taire. Pour notre plus grand plaisir. Notre petit groupe désormais au complet, je regarde mes meilleurs amis. Nous restons souvent, même trop souvent, entre nous. Clark, Cameron, Tyler, Zedd et moi sommes inséparables. Avant, nous étions six. Nous ne sommes plus que cinq.
Ma gorge se noue bien trop rapidement, et pour la deuxième fois de la journée, j'ai l'impression que je vais éclater en sanglots devant tout le monde.
— Hé, Heaven, tout va bien ? demande soudainement Clark, l'air inquiet. Tu veux aller prendre l'air, ou peut-être...
Je le coupe dans sa phrase, et cache furieusement mes mains tremblantes dans les poches de mon jean.
— Ça va. Ça va très bien.
Personne n'a l'air de me croire. C'est dans ces moments là que je regrette de ne pas être une bonne menteuse. Bordel de merde.
— Tu sais, si tu veux partir, on peut...
— Je. Vais. Bien.
Mon ton sec et tranchant réussi à faire taire Cameron. Je m'en veux de leur mentir en pleine gueule alors que ce sont mes meilleurs amis, mais il est hors de question de dire haut et fort que je ne vais pas bien. Ça rendrait les choses plus... réelles. Plus affreuses.
Cameron se racle la gorge avant de cligner plusieurs fois des yeux. Je sais que mon comportement les agace et qu'ils ont envie de me foutre des claques, mais je ne peux pas me résoudre à faire autrement.
— Vous avez vu le petit nouveau ? lance Cameron, en changeant visiblement de sujet. Bryan m'a dit qu'il s'était pointé avec deux bouteilles de whisky ce matin et que plus personne ne le retrouve maintenant. (Il pouffe de rire). On m'a dit qu'il était new-yorkais et qu'il avait un prénom imprononçable. Le directeur est en rogne parce qu'il s'est pas pointé pour la visite des nouveaux. J'le trouve plutôt cool.
— Y'a quelqu'un que tu ne trouves pas cool, peut-être ?
La voix de Tyler est sèche et froide. Parfois, ça lui prend d'être méchant pour un rien. On a ça en commun tous les deux. Tyler, c'est un peu notre papa à tous. Il nous recadre toujours comme si c'était son devoir, nous ramène toujours des soirées les plus folles, auxquelles biensûr, il ne boit pas, et sans oublier qu'il a toujours fait un discours de menace aux garçons avec lesquels j'ai traîné. Ces discours, qui n'en étaient pas vraiment, se résumaient à : « Si tu oses faire du mal à Heaven, j'te jure que je t'égorge, compris ? ». Je me rappelle encore du regard terrifié de Zack, mon petit-ami en seconde, quand il est venu me raconter son entrevue avec Tyler. Nous n'avions que quinze ans, mais quelque chose me dit que Tyler était plus que sérieux à ce moment-là.
Cameron se met à rougir, ce qui lui arrive très rarement, avant de reprendre contenance et d'ajuster la bretelle de son sac sur son épaule.
— Je vais vous laisser, il dit subitement. J'ai des gens cool à aller voir.
Clark et Tyler lèvent les yeux au ciel, tandis que Zedd et moi nous tenons sur le côté, silencieux.
— C'est ça, barres toi, ajoute Tyler.
Bon, cette situation commence sérieusement à me saouler, et si je ne dis rien, je sais que ces deux ânes têtus se feront la gueule pour un rien durant des jours.
— Tyler, calme-toi, s'il te plaît, je rétorque.
Le brun émet un grognement à peine audible et se cache un peu plus sous sa capuche.
Alors que je suis sur le point de m'adresser à Cameron aussi, la voix du directeur se fait entendre dans les micros du lycée. Son ton ne présage rien de bon.
« Walter Kal est attendu dans mon bureau immédiatement. Je répète, Walter Kal est attendu dans mon bureau ».
— Putain mais c'est Wazter ! s'écrie une voix dans le couloir. Son prénom, c'est Wazter, avec un putain de z !
En me retournant, je reconnais Frist Reynolds, le blond un peu taré qui reste souvent avec les dealers. Il est rouge de colère, et sur le coup, j'ai envie de pouffer de rire. Je me retiens, bien évidemment, mais ce n'est pas l'envie qui me manque.
— Ils sont amis, le nouveau et lui, tu penses ? demande Clark, un brin amusé.
Je me tourne vers lui en souriant légèrement.
— Ouais, j'crois bien, sinon il hurlerait pas dans le couloir pour un prénom écorché.
Clark hoche la tête en analysant le couloir.
— Ce Wazter doit être très doué à cache-cache.
— C'est sûr.
* * *
C'est la pause du midi et je commence à m'inquiéter. Pas d'action dans le lycée ; personne n'a fait de scandale, personne ne s'est moqué de personne, et le plus important : personne n'a encore goûté à mes poings. C'est assez bizarre, puisque je finis toujours par me battre avec la première personne qui ose me lancer un regard de travers. Mais aujourd'hui, personne ne m'à regarder de travers, ce qui, en soit, est déjà très inquiétant. Les regards auxquels j'ai eu le droit étaient remplis de pitié, de tendresse et de compréhension. Beurk. Je n'en veux pas, de leur pitié, et de leur : « Tu veux en parler ? Ça te fera peut-être du bien ? ». C'est ce que m'a sorti Julia en cours de maths ce matin. J'ai cru que j'allais la jeter par la fenêtre, sur le coup, mais j'ai simplement secoué la tête et fait mine d'écrire. C'était bien la première fois que je prenais mon stylo en cours de maths, pour tout vous dire.
— Tu ne manges pas ? me demande Luka, assis à côté de moi dans la cafétéria.
Plusieurs paires d'yeux sont soudainement braquées sur moi. Le regard de Clark est dur, il dit clairement : « Tu vas manger, et sur le champ ». Sauf que, je n'ai plus d'appétit depuis trois semaines, et je ne vais pas commencer à en avoir maintenant. J'ai tout sauf envie de manger. Il y a deux mois, j'aurai même piquer l'assiette de Cameron ou de Zedd, mais maintenant, c'est à peine si j'ai envie de boire un verre d'eau.
— Mange, grogne Clark. Sinon c'est moi qui va te faire manger.
J'en étais sûre.
— Je n'ai pas faim.
J'ai l'impression que les garçons sont sur le point de me tuer quand Darla, l'ex de Luka, débarque à notre table. Tirant une chaise près de mon petit-ami, la brune s'installe, l'air de rien. Je n'ai pas grand chose à dire sur cette fille, peut-être que je la déteste juste parce que je sais qu'elle a été avec Luka, mais je ne me préoccupe pas vraiment d'elle.
— Vous avez tous l'air déprimés, dites donc. Quelque chose ne va pas ? elle lance, sournoise. Il ne manque pas quelqu'un ?
Et voilà, nous y sommes. C'est le moment de la journée ou quelqu'un va enfin goûter à mes poings. C'est pas trop tôt.
Je recule ma chaise dans un crissement qui fait braquer tous les regards de la cafétéria sur notre table. Génial, du public ! Encore mieux.
— C'est toi, qui va bientôt manquer, je rétorque en m'avançant vers sa chaise à toute allure.
La colère coule dans mes veines aussi vite que mon sang, qui lui, est en ébullition. Dans mon cerveau, des centaines d'images de Darla, poignardée, pendue, ou au fond d'un fossé, défilent rapidement. Je vais la tuer. Petite pétasse prétentieuse.
— Darla, tu ferais mieux de part...
J'interromps Luka dans sa phrase.
— Tu ferais mieux de courir avant que je ne te casse la gueule, salope.
Ma voix est plus rauque que d'habitude, et mes mains me démangent.
— Tout doux, Hell, dit Clark tout bas derrière moi.
À l'entente du surnom que me donnait ma meilleure amie, mes poings se desserrent légèrement. Mais pas assez pour m'enlever ces images de meurtre de la tête.
Je savais que Clark s'était levé à la seconde où il m'a vu trembler de colère. Mon meilleur ami m'attrape le poignet doucement, dans l'espoir de me faire sortir d'ici, mais je n'en ai pas fini avec cette fille. Loin de là.
Darla se lève doucement pour se poster devant moi. Elle me regarde avec cet air de défi que je déteste chez les pestes de son genre. Celui qui dit clairement : « Vas-y, ridiculise toi devant tout le monde et fout moi une droite, de toute façon, ce n'est pas moi que l'on va punir ».
— Écoute Heaven, je suis désolée que ta meilleure amie soit morte, mais il va falloir faire avec et avancer, tu vois très bien que tu plombes l'ambiance et Luka n'a pas besoin de ça. Il a son match de début de saison ce week-end, et ce n'est pas bon pour lui, tout ce stress. (Elle pose sa main sur mon épaule, comme si elle essayait de me réconforter). Je peux m'occuper de lui le temps que tu fasses ton deuil et bla-bla-bla...Tu sais que Ametyst aurait voulu que tu fasses les bons choix et...
Je laisse ma rage exploser, rouge de colère.
— Tu ne sais rien de ce que Amethyst aurait voulu ! Tu ne la connaissais pas ! j'hurle en lui agrippant le bras. Tu ne sais rien du tout !
Désormais, tous les garçons sont débout et essaient en vain de me calmer.
— Lâche moi, sale folle ! crie Darla en se débattant. Tu me fais mal !
— Tant mieux ! je m'exclame en resserrant ma prise.
Alors que je suis entrain de lui attraper l'autre bras pour la mettre à terre, de gros bras m'attrapent par derrière. Ce sont ceux de Clark, bien évidemment. Trois secondes plus tard, et avec une facilité qui m'impressionnera toujours, Clark m'a mise sur son épaule, et je me débats autant que je peux, frappant en vain ses omoplates. Pourquoi diable faut-il qu'il soit aussi fort et musclé ? En levant la tête, j'aperçois rapidement Darla, le visage rouge, qui se tient le bras en faisant mine de pleurer. Un hématome le recouvre, et alors que j'essaie toujours de me débattre des bras de Clark, je la vois, cette petite pétasse, courir dans les bras de Luka. Elle a l'air de se plaindre, et elle crie des trucs du style : « Tu n'aurais jamais dû me quitter pour une folle ! Tu aurais du rester avec moi ! Je me soucie de toi, moi ! » La seule chose que j'en retiens avant que Clark ne sorte de la cafétéria, c'est que Luka n'a pas bouger d'un pouce. Il a même l'air de la tenir dans ses bras. Pourquoi ? Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions car Clark prend la parole.
Mes jambes volent devant ses yeux tandis que j'essaie – toujours – de me défaire de lui.
— Bon sang Heaven. Ce n'est que le premier jour. Tu t'attires des ennuis pour une fille qui n'en vaut même pas la peine.
— Elle a parlé d'Amethyst ! je m'exclame, indignée.
— Je sais, j'étais là. (Son ton est sarcastique). Ce n'est pas la dernière personne qui parlera d'Ame, Heaven. Il va falloir que tu encaisses, parce que ça va sûrement se reproduire, et tu ne pourras pas toujours flanquer ton poing dans la gueule de la première personne qui parlera d'elle. C'est con.
Clark marche vite. Nous nous approchons du gymnase, et sur le coup, je n'y fais pas vraiment attention.
— Mais, elle... elle... argh ! J'ai envie de la tuer.
J'ai arrêté de me débattre, et maintenant, j'attends juste que Clark me repose parterre. J'ai la tête qui tourne à force qu'il me porte comme un poissonnier, et notre discussion m'énerve.
— Tu dois gérer ta colère. Et tes pulsions.
Je lève les yeux au ciel.
— Waouh, Clark, quels conseils ! Je ne sais pas ce que je ferai sans toi ! je rétorque sarcastiquement.
Clark entre dans le gymnase, et traverse le terrain de basket rapidement. L'odeur des ballons en caoutchouc est forte, mais pas désagréable. Elle me fait penser à Luka. Luka. Luka, qui a prit Darla dans ses bras dans la cafétéria. Luka, qui a dit qu'il serait toujours de mon côté. Putain, quel beau parleur, celui-là. Je lui règlerai son compte une fois que mon meilleur ami aura fini de jouer au grand frère protecteur avec moi. Grand frère protecteur. Ces mots me donnent la gerbe, mais je refoule rapidement les souvenirs qui galopent dans mon esprit. Ce n'est pas le moment.
Soudainement, Clark me dépose sur le sol. Nous sommes devant les vestiaires pour garçons, et je ne comprends honnêtement pas pourquoi il m'a amené ici.
Doucement, Clark me pousse à l'intérieur de la pièce embuée. Embuée ? Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que Clark me traîne, cette fois-ci plus sèchement derrière lui.
— Tu fais quoi, putain ? je lance, agacée par son manège.
Les douches sont en marche et je ne vois rien du tout, il y a trop de buée et j'ai trop chaud pour réfléchir correctement. Clark me tient toujours le poignet quand il prend la parole.
— Une bonne douche te calmera.
Et puis, je suis sous l'eau.
Clark vient de me pousser dans les douches.
Alors que je suis toute habillée.
Clark cherche la mort.
Clark sera mort.
Alors que je suis toujours sous le choc et que l'eau brûlante se déverse sur moi et colle à mes habits, je ne sens plus la présence de mon meilleur – ex – ami. Mais j'entends le cliquetis de la serrure.
Enfoiré.
nombre de mots dans ce chapitre : 3600.
***********
alors le voilà, le premier chapitre de cette réécriture ! je sais qu'il y en avait un avant, mais j'ai décidé de changer les choses, et puis, j'ai retrouvé l'inspiration ! youhou✨
en tout cas, je suis en vacances et j'en profite pour écrire.
aussi, je sais que ça peut aider certain(e)s d'entre vous dans l'écriture de vos histoires, donc j'ai décidé de mettre le nombre de mots qu'il y aura par chapitres pour que vous puissiez vous repérer😉
qu'en pensez- vous ? quels sont vos petits avis sur ce premier chapitre ? je veux tout savoir !
je commence le deuxième dès maintenant.
vous m'aviez manqué.
des bisous, 💗
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top