Heartless 2

Dans l'ascenseur qui les menait tous vers le penthouse, Peter était resté silencieux alors que Tony avait gardé un œil sur son jeune protégé. Il avait laissé un peu d'espace à Spider-Man, il avait, avec le temps, appris que les adolescents avaient, des fois, des réactions bien étranges.

Cependant, Iron Man ne pouvait faire autrement que de s'inquiéter au sujet de son jeune protégé. Il était trop silencieux et la respiration sifflante qui s'échappait de ses lèvres n'indiquait rien de bon.

Peter ne pouvait se retenir de grimacer à chaque souffle, cette souffrance physique, venant de son cœur, ne s'atténuait pas, c'était même plutôt tout le contraire.

Chacun des adultes présent avait remarqué l'étrange comportement de l'adolescent super héros.

Tony voulait croire que le gamin allait bien et qu'il avait juste besoin de temps, mais avant et pendant le combat, le jeune héros était enthousiaste et très bavard comme à son habitude, alors que s'était-il passé pour qu'il soit d'un seul coup silencieux et en colère ?

C'était une fois installé tous dans le salon que Tony avait vu le mouvement de son jeune protégé. Il frottait sa poitrine de son poing. Et il avait l'air plutôt fatigué et mal en point.

- Kid ! L'avait interpellé une fois de plus Tony. Si tu es blessé, je veux le savoir.

- J'ai juste... juste du mal à digérer mon repas de ce midi. Avait encore une fois trouvé comme excuse le jeune homme.

- Oh ! Ah ! Tony pensait avoir compris que le gamin avait un problème d'ordre gastrique et il avait, malgré sa paternité, encore du mal à aborder le sujet qu'il trouvait quelque peu dérangeant.

Quelque temps plus tard, Bucky, Sam et Rodhey étaient partis chacun de leur côté, prendre un peu de repos qu'ils avaient amplement mérité.

Le jeune héros était allé dans sa chambre que Tony avait aménagée pour lui, afin de prendre une douche et espérer que cette douleur lancinante finisse par disparaître.

L'eau fraîche coulait sur les muscles trop tendus de Peter. Il avait encore mal mais, la douleur c'était atténuée un peu, ce n'était plus une souffrance insupportable mais, une légère gêne qui restait là, comme de petits coups en arrière-plan. Peter voulait simplement que ça s'arrête, qu'il puisse passer son week-end avec Tony, Pepper et Morgan, manger du pop-corn et des glaces devant un film. C'était ce qui était prévu pour son séjour là-bas. Alors persuadé qu'il pourrait y faire face, il était sorti de sa douche revigorante dans l'idée de rejoindre Tony et de s'excuser de son comportement étrange.

Le milliardaire était dans la cuisine, les cheveux encore humides, à siroté un café décaféiné. Vu l'heure, il aurait préféré un bon verre de bourbon, mais il ne buvait plus depuis longtemps, et pour ce qui était du décaféiné, FRIDAY était une vraie pépite sauf pour le protocole, je surveille Tony, que Pepper avait fait installer. Depuis lors, il était surveillé dans sa consommation de caféine.

Le jeune homme avançait dans le couloir, répétant dans sa tête le discours tout prêt qu'il voulait débiter à son mentor pour le rassurer et se faire pardonner, espérant que Tony serait assez crédule pour croire à son excuse bidon.

Et c'était arrivé comme un cheval au galop, rapide et fulgurant, un pique plus douloureux que les autres qui lui fit fléchir les jambes et grogner de souffrance. Il avait cru tomber sur le moment mais, il s'était retenu, une main posée sur le mur et l'autre agrippée sur son torse, les doigts emmêlés dans son t-shirt, griffant pratiquement sa poitrine. Jamais il n'avait pensé qu'il pourrait souffrir autant. Sa vision s'obscurcissait aux coins de ses yeux.

Il glissa à l'angle du mur laissant échapper en un souffle laborieux le prénom de son sauveur. Il n'était plus seul, Tony pourrait l'aider. Tony qui allait s'inquiéter, encore.

- Tony. S'étrangla Peter, sa voix n'était pas plus élevée qu'un chuchotement, et la panique l'envahit immédiatement face à la douleur intense qui le terrassait. Jamais il n'avait eu mal à ce point. Mais qu'est-ce qui lui arrivait ? Il avait... il avait besoin de Tony.

L'homme eu tout juste le temps de se retourner et d'apercevoir le teint blafard de Peter et ses lèvres légèrement bleues, avant que ce dernier ne s'effondre. Sa tasse lui avait échappé des doigts avant de se briser sur le carrelage dans un fracas de porcelaine, il s'était levé pour retenir son enfant, bousculant le tabouret qui était tombé à la renverse. L'homme avait glissé ses mains sous les bras du jeune héros pour l'accompagner dans sa chute, évitant ainsi, de près, que sa tête ne rencontre le sol. Il s'était immédiatement penché sur lui, scrutant le corps de Peter.

- Merde Kid. Avait soufflé le milliardaire en panique. Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais blessé. Il regardait son gosse aspirer l'oxygène en petites bouffées d'air à travers ses dents serrées. FRIDAY ? Pourquoi je n'ai pas était averti ?

- Je n'ai reçu aucun protocole concernant la surveillance des signes vitaux de Monsieur Parker quand vous êtes présent avec lui boss.

- Merde ! Tony était désemparé, que devait-il faire ? Préviens les médecins FRI. Code rouge.

- De suite boss. L'intelligence artificielle n'avait mis qu'une poignée de secondes pour prévenir qui de droit.

- To... Tony. Avait soufflé désespérément le jeune homme. S'il vous plaît... Il ne savait pas ce qu'il voulait réellement dire, mais les mots avaient été suffisamment clairs pour le génie. Une main était étroitement serrée sur son t-shirt alors que l'autre tenait le poignet de l'homme qui soutenait sa tête. Son mentor, son modèle.

- Ça va bien aller, Pete. Disait le milliardaire à son gamin. Respire ça va aller. Il brossait les cheveux du petit avec ses doigts dans un geste sécuritaire.

Le visage de Peter ne cessait de se plisser de douleur. Sa poitrine se soulevait avec difficulté dans une danse irrégulière. Que pouvait bien avoir le gamin ? Il n'y avait aucune blessure externe, Tony n'avait rien vu, alors c'était interne et c'était d'autant plus inquiétant pour Iron Man.

- To... Tony. Peter avait peur, son cœur, ses poumons, tout lui faisait mal. Je suis... désolé.

Une larme avait glissé de ses cils et avait roulé sur sa tempe avant que le seul adulte présent ne l'efface de son pouce.

Tony n'avait rien dit de plus se contentant de poser sa main sur celle de Peter, sur sa poitrine. Inconsciemment, il avait pensé que ça pourrait l'aider, soulager sa douleur, son poignet prisonnier entre les doigts de son enfant.

Les secours ne furent pas longs à franchir les portes de l'ascenseur et de se précipiter vers eux, la MedBay se situant à l'étage supérieur.

Tony durant ce court laps de temps n'avait cessé de rassurer Peter, voyant la peur dans ses yeux, une peur et une fragilité enfantine qui n'avait de cesse de rappeler que Spider-Man avant d'être un super-héros, un Avengers, était un enfant, tout juste un adolescent, ayant toute une vie devant lui.

- To...Tony s'il vous plaît, s'il vous plaît...

L'homme fut déstabilisé devant tant de détresse, jamais encore il n'avait vu Peter à ce point effrayé. Qu'avait son gamin ? Que lui arrivait-il ? Il ne devait pas paniquer, pas devant Peter, pas maintenant, pas comme ça. Il ne pouvait pas, ne devait pas.

- Je suis là. Ça va. Répondait à chaque fois le milliardaire. Je te tiens. Je te tiens. Respire.

Une main se posa sur l'épaule de Tony, il s'était retourné le regard dur et suppliant sur le médecin qui était là pour s'occuper de son enfant, son enfant.

- Vous devez reculer Monsieur Stark.

Un premier homme découpait le t-shirt du jeune héros, un second avait posé un masque à oxygène sur son visage, ne le rendant encore que plus jeune et plus frêle. Cette vision avait paralysé le milliardaire toujours accroupi au sol au-dessus du corps tremblant de Peter. Une jeune femme passait déjà un tensiomètre autour de son biceps.

- Vous devez nous laisser travailler Monsieur. L'homme s'était répété une fois encore.

Tony avait entamé un mouvement pour se relever, mais la pression autour de son bras s'était accentuée.

Peter.

Le génie avait aussitôt rétabli le contact visuel avec son jeune protégé, les grands yeux larmoyant du héros du Queens le clouant au sol.

Tant de détresse et de peur dans ce regard si jeune.

- Non...non. Peter parlait sous son masque, le corps agité de spams. Sa tête battant d'un côté à l'autre. S'il te plaît, s'il te... plaît Tony. Plus de larmes apparaissant dans le chocolat de ses yeux. Je....les mots avaient fini étouffé dans sa gorge, prisonniers d'un souffle pratiquement inexistant.

L'alter égo de Iron Man n'avait pu se résoudre à laisser ce gosse en détresse tout seul. Les soigneurs devaient faire avec. Pas le choix. Le pauvre gamin ne le lâcherait pas.

Ce fut difficile mais pas impossible, les secouristes avait été rapides et efficaces, ils avaient donné les premiers soins avant de hisser Peter sur un brancard et de se presser vers l'élévateur. Le bras de Tony toujours détenu dans la prise d'acier de Peter.

C'est en quelques secondes à peine qu'ils atteignirent la section médicale de la Tour. Une équipe déjà prête à intervenir.

- Vous ne pouvez pas aller plus loin, Monsieur Stark. Lui avait dit la jeune femme de tout a l'heure. Je suis désolée.

- Je... Il ne pouvait détacher le regard de Peter. Ses yeux avaient fait un aller-retour de son visage, sous cet immense masque, à sa main toujours fortement serrée sur son bras.

Il voulait se défaire de cette emprise, mais comment ? Comment ? Lui-même ne pouvait se résoudre à abandonner le jeune homme.

Résilier, Tony s'était approché de son petit protégé.

- Tu dois me lâcher, Peter. Avait-il soufflé doucement brossant les mèches de son front.

Le gamin était toujours agité. Le corps malmené par ce mal atroce qui lui broyait le cœur.

- N..N... Il ne voulait pas, ne voulait pas être éloigné, il avait besoin de Tony, il devait être avec Tony.

- Il le faut Pete, tout va bien se passer. Je te le promets. Le milliardaire avait envi de rester avec l'enfant. Le garder tout près.

- Reste. Avait répondu le jeune héros. Reste. S'il te plaît. Pleurait-il d'une voix sifflante.

- Tu dois y aller, Pete. Tony voulait se montrer ferme, mais à quoi bon essayer. C'était bien impossible. Tony ne le pouvait pas. Il n'y arriverait pas. On se voit tout à l'heure. Dit-il d'un ton rassurant. Et je te promets qu'après ça, on aura notre week-end. Je te le jure, tu m'entends, je te le jure. Avait-il promis, sa seconde main en Vibranium, serrée dans les doigts de son fils.

La prise s'était finalement relâché sur son poignet et plus de larmes avaient fait leur apparition dans les yeux de Peter, elles s'échappaient lourdement pour glisser sur ses tempes.

Puis les médecins avaient disparu de sa vue à travers ces immondes portes blanches et cruelles qui l'avaient obligé à se séparer de son enfant.

Tony était resté là, debout, dans le silence oppressant de ses pensées. Le regard fixe et le cœur serré. Il ne savait rien, rien de ce qui était arrivé à Peter.

Il aurait dû se douter que quelque chose n'allait pas. Il avait vu le gosse avoir l'air de souffrir, il avait vu qu'il n'était pas dans son assiette. Mais il n'avait rien fait. Attendant comme toujours que le pire arrive. Comment avait-il pu être aussi bête ?

Il lui semblait que cela faisait des heures que Peter, allongé et souffrant, sur ce brancard avait été séparé de lui.

Ce n'était qu'après un moment qu'il avait ressenti la douleur irradiant son avant-bras. Il avait baissé ses yeux humides vers son poignet et il s'était alors rendu compte que ce dernier portait les marques de doigts de son jeune protégé.

Peter avait serré assez fort pour laisser des traces. La peau de Tony était violacée et son articulation légèrement meurtrie par la force de Spider-Man. Le gamin devait avoir suffisamment mal et avoir suffisamment peur pour en oublier sa force surhumaine. Mais heureusement, Tony n'était pas blessé. Ce n'était qu'un hématome sans conséquence. Rien de bien grave au vu de la situation bien plus importante dans laquelle se trouvait Peter à cet instant.

C'est une infirmière qui avait sorti Tony de son état végétatif, elle avait été douce et rassurante, essayant de le convaincre d'aller s'asseoir dans la salle d'attente et qu'un médecin viendrait le voir après pour lui donner des nouvelles.

Le milliardaire l'avait suivi comme un automate, puis s'était assis là, dans les fauteuils confortables, que l'homme se rappelle maintenant avoir choisis avec Pepper lors de la conception de la MedBay, pendant le rachat de la Tour.

Il avait agrandi le centre médical pour que chacun soit soigné comme il le faut par des médecins tenu aux secrets. Être Avengers comportait parfois aussi quelques désavantages.

À cette époque, il était encore en convalescence et il savait que le gamin continuait les patrouilles et l'idée qu'il soit blessé, durant lune d'elles mais qu'il n'ait nul part où se faire soigner l'avait terrifié.

Et aujourd'hui, son enfant était là, luttant pour respirer, à être traité pour il ne savait même pas quoi. Tony posa ses coudes sur ses genoux et avait plongé sa tête dans ses mains, l'acier froid de son bras droit soulageant ses maux de tête. Il avait remonté ses doigts dans ses cheveux, tirant les mèches à presque en avoir mal.

L'homme patientait ici depuis ce qui lui semblait des heures maintenant, observant un tableau d'art contemporain représentant l'ancienne équipe au complet mangeant un chawarma.

À la vue de cet œuvre, une vague de nostalgie avait coulée dans ses veines, aujourd'hui rien n'était plus pareil, l'équipe n'existait plus, Nath et Steve avaient disparu, Clint coulait enfin des jours heureux avec sa famille, Thor était quelque part avec les gardiens de la Galaxie et Hulk, et bien, il était... différent. Mais il eut tout de même un sourire, car s'il avait perdu des amis très chers, il avait gagné un fils, un jeune héros, dévoué et plein de vie, une vraie pile électrique, toujours vaillant et prêt à affronter le danger. Trop souvent à son goût. Une douce chaleur avait réchauffé son cœur à l'idée qu'il avait appelé Peter, fils et cela, plus d'une fois. C'était un peu ce qu'il ressentait pour l'enfant, un peu, beaucoup.

La tête basse et perdu dans ses pensées, c'est le raclement de gorge d'un médecin qui l'avait sorti de sa torpeur.

Instantanément, Tony s'était relevé, assailli par une vague de vertiges. Le docteur s'était précipité et l'avait aidé à se rasseoir.

- Prenez une minute Monsieur Stark. Soufflait gentiment l'homme tout près de lui. Une main enroulée autour de son biceps.

Tony reprenait son souffle, mais la vision de son gosse un masque à oxygène sur le visage le frappa de nouveau.

- Comment va-t-il ? Demandait le milliardaire sans autres pensées.

Le médecin était resté assis et avait retiré ses lunettes.

- Nous avons fait de nombreux examens sur Peter. Il regardait son patron avec compassion. Nous l'avons stabilisé et l'avons placé sous oxygène. Après une batterie de tests, il s'est avéré que nous avons trouvé la raison de ses malaises.

Tony s'était tourné et ses yeux scrutaient le médecin en face de lui, essayant de trouver une quelconque trace d'espoir et c'est ce qu'il vit après plusieurs trop longues secondes, là-bas, tout au fond des iris du spécialiste.

- Et qu'en est-il ? Demanda Tony jouant, sans même s'en rendre compte, avec ses doigts.

- Il semblerait que Peter ait une insuffisance cardiaque.

À l'entente de ces mots le milliardaire eut la nausée. Comment ? Comment pouvait-il avoir une telle chose ? Ce n'était qu'un adolescent et aux dernières nouvelles, Peter n'avait jamais eu de problèmes cardiaques. Il le saurait, il l'aurait su.

- Comment est-ce possible ? Il a un super métabolisme qu'il le soigne et n'a jamais eu de problèmes avant ? Tony se posait trop de questions.

- Nous devons faire des recherches encore. Lui répondit l'autre homme. Nous ne savons pas encore comment il a développé cette maladie. Avait-il dit sincèrement. Mais nous allons trouver Monsieur Stark.

- Puis-je le voir ? Tony avait un besoin viscéral de voir l'enfant de ses propres yeux, de voir qu'il allait bien malgré tout.

- Bien entendu. Suivez-moi. Le médecin avait aidé Tony à se redresser et l'avait accompagné jusqu'à la chambre. Il ouvrit la porte et invita le héros à l'armure rouge et or à le suivre. Une infirmière était là et vérifiait l'intraveineuse de Peter.

Quand elle avait vu le médecin, elle l'avait salué et avait souri chaleureusement au milliardaire. Puis s'était retiré.

Peter semblait bien moins pâle et ses lèvres avaient retrouvé leur couleur rosée de d'habitude. Le jeune héros dormait maintenant et sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration. Un électrocardiogramme jouait les pulsations cardiaques régulières et c'était un réel soulagement pour Tony. Peter allait bien, son fils allait bien. Il allait aller bien.

Tony était au volant de son Audi préférée, le jeune héros à ses côtés regardait le paysage à travers la vitre. Les arbres tous plus verts les uns que les autres. Ils étaient sur la route pour enfin profiter du week-end promis à la maison du lac.

Le milliardaire jetait des coups d'œil discrets vers son gamin. Il avait eu tellement peur.

Il s'était écoulé deux semaines depuis les mésaventures de Peter et son malaise. Les médecins cherchaient encore une raison à son insuffisance cardiaque. La raison la plus probable était en réalité le Blip qui avait fait revenir tout le monde. Apparemment, Peter aurait développé sa maladie à ce moment. C'est pour cela qu'il avait ressenti les premiers signes après son retour. Mais les spécialistes devaient encore faire des recherches plus poussées pour en être certains.

- Vous n'êtes pas discret, vous savez ?

L'homme au volant avait pris son air le plus innocent.

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Avait-il dit un sourcil levé.

Peter avait soufflé exagérément avant de reporter son attention sur son mentor.

- Je vous vois me regarder toutes les dix secondes. Avait-il dit. Je vais bien, Tony, je vous assure.

- Ouais... Je... L'homme n'arrivait pas à extraire de sa tête l'image de Peter allongé sur le sol de la cuisine, un masque trop grand sur le visage, ses yeux implorant de l'aide. Il en rêvait la nuit, ces affreuses images le hantaient chaque nuit.

La conversation s'était arrêtée là quand le milliardaire avait allumé la musique et tapoté sur le volant au rythme de cette dernière.

Le jeune homme avait souri doucement puis avait de nouveau reporté son regard sur l'extérieur.

Le film jouait sur l'écran plat du salon. Une multitude de cochonneries trônaient sur la table basse. Et Peter était ravi de cette soirée avec son mentor. L'homme le lui avait promis et le jeune héros ne pouvait rêver mieux. Son traitement l'aidait grandement, son cœur ne le faisait plus souffrir et il n'avait eu aucune crise, mais il devait être prudent et prendre ses cachets régulièrement.

Au début, il avait eu peur de ne plus pouvoir être Spider-Man. Mais avec l'aide de son mentor et des médecins, il avait appris à comprendre les signes avant-coureurs et à anticiper les attaques. Lui et Tony avaient mis en place un protocole dans son costume pour l'aider à ménager son organe vital. Il avait patrouillé deux soirs d'affilé sous la surveillance du milliardaire et tout s'était bien passé. Peter était grandement soulagé et Tony tout autant.

Le milliardaire regardait ce film pour la troisième fois au moins, c'était l'un des favoris de Peter. Il n'aurait jamais fait ça avant, mais tout était différent maintenant. Tout avait changé, il avait une épouse exceptionnelle, deux enfants extraordinaires et coulait des jours heureux dans sa maison au bord du lac. Bien sûr que les super-méchants ne prenaient jamais de vacances, mais malgré les missions  et les petits tracas du quotidien du plus grand héros de la terre, sa vie était parfaite. 

Un poids sur son épaule l'avait sorti de ses agréables pensées. En tournant son regard, il avait une vue parfaite sur le visage paisible de son enfant. Le gamin s'était endormi comme une masse contre le côté de son père, rassuré par la chaleur et l'odeur de ce dernier. L'homme avait alors senti une agréable sensation se répandre dans tout son être. La paternité avait ses inconvénients certes, mais les avantages et le spectacle sous ses yeux les faisaient tous oublier.

- Bonne nuit Kid. Et Tony l'avait embrassé sur le front avant de se caler plus confortablement et de passer ses doigts dans les brins châtains de son fils.

Fin

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