11 - Le phare des baleines
Aucune réponse de la part de Merlin, je suis déçue. J'aurai vraiment aimé une réponse. Nous sommes tous installés sur la plage près du phare, depuis maintenant une heure. Le soleil tape, mais c'est supportable. Finalement c'est plutôt agréable d'être sortie aujourd'hui, même si je n'arrive pas à me concentrer sur mon livre à cause des autres qui papotent, l'air marin me ravigote.
Helio propose d'aller surfer ensemble, Loukas est déjà entrain de préparer sa planche, Célèna à ses côtés. Je les fusille intérieurement du regard. Au final, il m'a accueilli plus que chaleureusement puis il s'est barré discuter avec elle. Je sais franchement pas quoi penser avec lui. Zélie quant à elle, discute avec Bartho, ils ont l'air de bien rigoler. Timeo est dans son coin entrain d'enfiler son shorty, Hélio le rejoint son sac à la main.
Ma cousine me saute dessus, envoyant une nuée de sable sur mon dos.
- Putain Mayeul, t'es chiante !
- C'était pour la piscine ! Et puis ce n'est que du sable. Dis donc t'as l'air énervé toi.
Je me lève et secoue ma serviette, en évitant que le sable ne revienne ni sur moi, ni sur les autres.
- Je suis crevée c'est tout.
J'ai ni envie de lui dire que ça me soûle de voir Loukas avec Célèna, ni que Merlin me manque.
- C'est ça... Bon tu viens surfer !?
Elle sautille surplace le sourire jusqu'aux oreilles, ses lunettes abeille sur le bout du nez.
- Euh non. Toutes façons je ne sais pas surfer, et toi non plus si ?
- Oh un peu. Mais c'est pas grave, Célèna non plus, Loukas va lui apprendre. T'as qu'à demander à Timeo, moi j'y vais avec Hélio.
Elle sourit fièrement puis part en direction du blondinet. La salope, j'ai qu'à aller demander à Timeo de m'apprendre... C'est ça.
Je rumine, voilà, je suis énervée maintenant. Bartho et Zélie sont partis aider les autres à déplacer les planches, je suis seule comme une conne sur ma serviette. Je me lève prend mon sac et part vers les dunes. Je marche pendant une dizaine de minutes à la recherche d'un coin calme. Je trouve un endroit parfait, un peu de sable, des fougères autour et une vue sur mer, que demander de plus ? Je m'installe et ouvre mon livre de Musso à la page 30, je n'ai vraiment pas avancé.
Je suis assise en tailleur plongée dans mon livre, quand deux mains se posent sur mes yeux.
- Alors je te manque tant que ça ?
Je souris en reconnaissant la voix si grave de Merlin. Je penche la tête en arrière, il retire ses mains et me regarde intensément. Je suis complètement hypnotiser par son regard si noir. Je me retourne, puis sur un ton candide je lui réponds :
- Mais pas du tout. Je m'inquiétais juste pour toi.
Il s'approche et s'assoit sur ma serviette à quelques centimètres de moi.
- C'est mignon ça. Qu'est ce que tu lis ?
- Un Musso.
- Lequel ?
Il est vraiment entrain de me demander lequel des livres de Guillaume Musso je suis entrain de lire ? Il s'intéresse vraiment ou c'est juste pour dire quelque chose ?
- L'appel de l'ange.
- Ah ouais, il est bien celui la.
Je suis surprise par sa réponse, car Musso écrit plutôt des romans pour la gente féminine.
- Tu l'as lu ? toi ?
- Comment ça moi ? Son regard et son ton se durcissent, j'ai l'impression qu'il a mal compris ce que je voulais lui demander.
- Bah, c'est juste que t'es un mec.
- Eh oui, je suis un mec surprenant !
Son visage se radoucit, je voulais en aucun cas le vexé, ce n'est pas mon genre, c'est plutôt celui de ma cousine.
- Carrément. Mais moi, j'aime bien ça.
J'essaie de ravaler ma phrase, mais c'est trop tard, je suis sûre que je suis rouge.. Merlin en tout cas prend son regard de charmeur puis s'approche doucement de moi..
- Ah oui..
- Eh oui ! D'ailleurs, moi aussi je suis une fille surprenante ! Je me lève d'un bond et ôte mon haut et mon short, je me retrouve en maillot de bain beige-doré. On va se baigner ?
C'est inattendu, mais en plus, sur le coup, j'n'avais pas pensé que j'allais me retrouver à moitié nue juste en face de lui. Il peut complètement voir tous mes défauts tellement il est près.
- Ok. Il se lève à son tour et retire lentement son tee-shirt, je reste fixer sur lui, puis j'aperçois qu'il rigole en me regardant le mater, je me retourne rapidement.
- A force de me regarder comme ça Ellyn, tu sais, je vais commencer à penser que je te plait. Il finit sa phrase dans le creux de mon cou, je déglutis, ses lèvres sont tellement proches de ma peau, qu'il pourrait les poser sur moi. Mais est ce que c'est ce que je veux ? Il passe à coté de moi, il est en boxer, il me sourit puis me dit :
- Le dernier à l'eau doit être l'esclave de l'autre pendant une soirée entière ?
- Hmm.. C'est un piège, tu vas arriver avant moi et je vais me faire avoir, c'est ça ?
- Si tu le vois comme ça, si je perds, tu m'auras à ta merci toute une nuit, ça vaut le coup non de courir ?
- Tu crois ?
Il me défie du regard, je sais courir, mais je n'ai aucune idée de la vitesse à laquelle il court, mais dans tous les cas, que ce soit lui ou moi qui gagne, ça veut juste dire qu'on va passer une soirée ensemble, et ça, ça me va.
- Ok, alors c'est parti !
Je m'élance en courant, lui derrière moi, me criant que j'ai triché comme je suis partie avant lui . Je jubile, je jette un œil derrière moi, je le devance de peu. A quelques mètres de l'eau seulement, je le vois me dépasser, et atteindre la mer bien avant moi. Je suis dégoûtée !
- Mais t'as fait exprès d'être lent ???
- Je voulais pas que tu te décourages.. Je suis sûre que pendant une bonne partie de la course, tu as cru que t'allais gagné.. Non ?
Je boude et continue ma progression dans l'eau sans lui répondre quoi que ce soit.
- Ellyn ! Ellynnn ! Ne boude pas ! Ellyn !
Qu'il crie autant qu'il le souhaite, je fais du boudin. Je ne l'entends plus hurler, je décide de me retourner, il n'est plus là. Il s'est barré..
- Ahhhhh !
Me voilà entrain d'être tirer sous l'eau, je reprends mon souffle une fois remontée à la surface, deux bras m'entourant la taille, Merlin.
- T'as eu peur que j'sois parti ?
- Pas du tout. J'étais très contente !
- C'est ça ! Bon, quand est ce que tu es toute à moi ?
Sa question me déstabilise, par tous les sens qu'elle peut avoir. Pendant quelques secondes, j'imagine qu'il voudrait peut être tout simplement être avec moi, mais je me rappelle du petit paris, qu'on a fait.
- Eh bien, demain soir ?
- Va pour demain soir.
Il me tient toujours par la taille, pourtant j'ai pieds et je n'ai besoin aucune assistance, mais je ne m'en plaint pas.
- Tu veux pas savoir les modalités ?
- Eh bien, je te fais confiance, et puis, je n'hésiterai pas à refuser si c'est ce que tu me demandes va trop loin.
- J'aime bien.
Il retire ses bras de ma taille, puis me propose de rejoindre les autres. J'accepte, ça fait déjà une heure que je me suis barrée de la plage, j'espère que Bartho n'a pas paniqué, mais à priori, il me connaît bien, il sait que j'aime m'isoler quelque fois, j'aime bien avoir mon intimité, ma petite bulle à moi de temps à autre.
Je me sèche rapidement, puis mets mes espadrilles. Merlin remet seulement son jean et reste torse nu. Je ramasse ma serviette, ma robe ainsi que tout mon bordel, puis lui dit que je suis prête.
Il me détaille, ses yeux descendent du haut de mon corps jusqu'au bas, puis remontent rapidement. Il se gène pas dis donc.
- Ça va, j'te gène pas ?
- Pas du tout..
Je le fusille du regard, il est mort de rire, content de sa réponse.
- Je me demandais seulement si tu allais rester dans cette tenue..
- Pourquoi, ça te dérange ? Si j'te fais honte t'auras qu'à marcher devant.
Je passe mon sac sur l'épaule, le regarde avec dédain, puis me dirige vers le petit chemin de sable qui traverse les dunes jusqu'au phare. Je suis contente de moi, dis donc, je ne suis peut être pas parfaite, mais je suis bien dans ma peau, mes petits défauts font partis de moi et sans eux, je ne serais pas moi.
Merlin me rejoint rapidement, il passe son bras autour de mon épaule, son contact m'électrise, c'est fou.
- Pour répondre à ta question, ça ne me dérange pas du tout. C'est juste que je n'ai pas envie de me battre si des mecs te sautent dessus tellement t'es sexy comme ça.
- Ohh pauvre de toi, mais avec ton bras autour de moi, c'est bon, il n'y a pas de risque d'assaut si ?
Il sourit, je suis pas sûre qu'il s'était rendu compte qu'il me collait de la sorte.
- Normalement, c'est bon.
Nous rejoignons la plage bras dessus bras dessous, sans se lâcher, pourtant, nous ne rencontrons personne sur le chemin, donc nous aurions pu nous séparer depuis longtemps.
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Voilà !! je vais essayer de publier un peu plus cette semaine ! bonne soirée !!! et merci beaucoup pour les votes et les commentaires !!
Bisous
BleuSky29
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