Chapitre 7 : Le bonheur des uns, le malheur des autres
Bonjour tout le monde ^^ Je sais, je sais : ma pause ! Mais bon, tant que j'ai de l'inspiration autant en profiter non ? Surtout que je connais une certaine personne qui va me faire une crise cardiaque d'impatience si je ne fais pas ce chapitre ;) Alors bonne lecture ! Attention lemon dès le début de chapitre !
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Comme un doux présage heureux, un signe de bon augure, la certitude que leurs jours seraient désormais plus beaux et paisibles, les quatre membres de la famille Lightwood-Bane reprirent leur vie comme si les dernières semaines, les derniers mois même, n'avaient pas existés. Magnus allait bien, son cancer devenu lointain souvenir d'une vie passée, enfouis au plus profond de sa mémoire. Le sorcier immortel aux yeux de chats se sentait bien, avec lui-même et avec ses proches, profitant de la vie comme jamais auparavant, comme s'il n'était qu'un mortel aux jours comptés, et c'était bien, tout simplement. Alec, lui, était heureux d'avoir pu renouer avec l'homme qui partageait sa vie et son coeur. Le noiraud, s'il était honnête, devait bien avoué que malgré son retour d'entre les morts, près d'un an auparavant, sa relation avec son époux n'aait plus jamais été la même. Il y avait toujours cette peur soujascente, cette crainte de voir l'autre disparaître, tous ces non-dits qui les détruisaient un peu plus de l'intérieur, et toutes ces disputes tues qui n'en finissait plus de les achever un peu plus chaque fois. Et pourtant, aujourd'hui, rien ne comptait plus que l'amour qu'il éprouvait pour son mari, comme si toutes les épreuves qu'ils avaient pus traverser au cours de leur vie n'avaient jamais eu lieu, comme s'ils venaient de se marier, comme au premier jour de leur union. Alec était bien, heureux, fier et épanouis. Et c'était tout autant le cas pour Max et Rafael qui n'avaient jamais été aussi bien dans leur peau et dans leur tête que depuis que leurs parents s'étaient enfin retrouvé et que la grossesse du plus jeune avait été annoncée à ces derniers. Magnus et Alec, par ailleurs, étaient totalement protecteurs avec leurs fils, les couvrants de leur amour et de leur soutient, plus encore que jamais jusqu'alors. Puis il y avait Rafael. Rafael qui continuait ses prières à Raziel, comme lorsqu'il était petit, non pour demander mais pour remercier le guide des Chasseur d'Ombre pour lui avoir offert cette vie qu'il chérissait plus que tout au monde. Et dans ces moments de bonheur qu'il ne comptait plus tant ils étaient désormais nombreux, il y avait les réveils. Les réveils auprès de son cher et tendre, son frère et parabatai, son meilleur ami et mari, son tout, sa vie, Max. Mais les réveils n'étaient pas toujours tendre et tout, comme ce matin là.
Le Nephilim aux longs cheveux cuivrés étaient allongé dans le lit qu'il partageait avec son homme, dormant comme un bienheureux, rêvant à de doux songes qui apaisaient son âme, jusqu'à ce qu'il ne sente un poids s'abattre sur lui. Dans son inconscient, Rafael pensa à un cauchemars, mais la sensation de pesanteur ne se trouvait certes pas au niveau de son coeur ni de sa poitrine, mais bien de son bas-ventre et de ses jambes. Peu à peu tiré des bras de Morphée par, songea-t-il avec étonnement, une sorte de mouvement répétitif et lascif sur son corps, l'Argentin finit par ouvrir les en même temps qu'un gémissement plaintif et érotique passait la barrière de ses lèvres. Son regard, encore embué de sa nuit de sommeil, se posa sur le magnifique spectacle qui se jouait devant ses yeux chaleureux à la prunelle chocolat. Max. Max, nu, assis sur ses hanches, à califourchon sur lui, une jambe de chaque côté de son bassin. Max qui allait et venait sur son sexe tendu par son érection du matin, ce dernier logé entre ses deux lobes de chair, tentateurs et qui firent gémir le Nephilim un peu plus. Rafael se mordit la lèvre et tendit les mains pour agripper ses fesses rondes, fermes et douces de son amant, l'enfonçant un peu plus sur lui, comme s'ils pouvaient communier par ce simple geste. Un seul corps, une seule âme. Max, à son tour, lâcha un gémissement pantelant, proche de l'obscènité, qui commença à faire voir les étoiles à son compagnon. Rafael aimait ce genre de réveils plus que n'importe quel autre. Après l'annonce de sa grossesse à leurs parents, trois nouvelles semaines s'étaient écoulées et Max, qui en était à présent au quatrième mois de gestation, avait vu sa libido flamber comme une trainée de poudre. Il ne se passait pas une seule journée sans que le sorcier à la peau bleue de quémande à son mari un peu de temps en intimité, qu'importe le l'heure ou l'endroit. Quand Max voulait, Max avait, et Rafael ne pouvait jamais rien lui refuser, surtout lorsqu'il s'agissait de calmer ses hormones en ébullitions.
- Corazon..., gémit encore l'hinapique, incapable de prononcer un seul mot de plus.
- Kelinci..., haleta le sorcier sans cesser ses mouvements langoureux de vas et vient sur son bassin. Je suis réveillé depuis une heure et j'arrive pas à me calmer, bouda-t-il de sa moue innocente qui faisait toujours fondre le coeur de son ainé. S'il te plait, j'ai besoins de toi mon amour...Rafael...J'ai besoins que tu me fasses l'amour...J'ai besoins que tu m'aimes encore et encore, s'il te plait.
Avec un grognement appréciateur, la respiration haletante et ses longs cheveux collant à son front et à son dos couvert d'une fine pellicule de sueur, Rafael se redressa en position semi-assise et souleva doucement, tendrement, les hanches de son compagnon afin de le pénétrer sans brusquerie. Piégé à l'intrieur du fourreau accueillant et chaleureux de son amant, le Nephilim lui laissa le temps de s'habituer à sa présence, puis Max fit un léger mouvement du bassin pour l'inciter à se mouvoir en lui. Le plus vieux ne se fit pas prier et commença ses va et bien, puissant et doux, forts et sensuels, amoureux et passionné. Leurs lèvres se scellèrent pour un baiser langoureux et tentateur, aimant, pur et magnifique, tandis que les mains chaudes à la peau brune de Rafael vinrent se poser sur le ventre rond de son amant, caressant leurs bébé à travers la peau tendue, vénérant ce corps qui abritait la vie de leurs merveilles, leurs anges, leurs deux miracles. Max, excité comme rarement avant le début de sa grossesse, accéléra de lui-même, ses cris et gémissement se mêlant à ceux de son ainé, résonnant dans la chambre et bien au delà, comme un cri de guerre et de victoire célébrant leur union. Sentant la jouissance prête à leurs faucher tous deux, Rafael se redressa pleinement, son torse encore capable de se coller à celui de son amour, ses mains accrochées à ses fesses, bougeant en une symbiose et une harmonie parfaite qui les mena à l'appothéose dans un feu d'artifice de magie et d'amour les unissant, ses étincelles dorées en provenance de leurs bébés les entourant d'amour, de bonheur et de sérénité. Epuisé et essoufflé, Max se laissa tomber contre le corps de son époux, leurs jambes entremêlées, tous deux recouverts de sueur et souriant comme deux bienheureux. Haletant, les deux jeunes hommes finirent par éclater de rire en même temps, fauchés par un trop plein d'euphorie et de bonheur. Les larmes aux yeux, leur fou rire s'intensifia jusqu'à les laisser flotter sur un nuage d'insoucience et de pureté.
- Te quiero, Corazon, chuchota le Chasseur d'Ombre en caressant d'une main aussi légère qu'une plume la joue de son cher et tendre, sa gorge nouée d'émotion, ses yeux chocolats retenant vaillamment les larmes d'amour qu'il ressentait pour son amant.
Max se tourna vers lui, inquiet du ton de son amant, et les larmes coulèrent sur son visage lorsque, grâce à son empathie, il put sentir les émotions de son homme, une main posée sur son corps par dessus lequel battait le siens, enfermé dans le médaillon qu'il lui avait offert. L'amour. L'amour pur et inconditionnel, l'amour sans limite et sans faille, l'amour ineffable qu'ils se portaient l'un à l'autre, l'amour si grand qu'il en devenait bouleversant, l'amour immense qui les faisait se sentir minuscule face à l'infinité de leurs sentiments. Profondément touché, Max se pencha une nouvelle fois et prit en coupe le visage de son parabatai pour lui offrir un baiser tendre et rassurant, comme pour lui souffler "tout va bien, moi aussi je ressens ça, moi aussi je pourrais mourir d'amour pour toi". Rafael, rassuré par l'étreinte de son sorcier, enveloppa une nouvelle fois son corps de ses bras, les coups de pieds de leurs bébés résonnant dans son corps, son ventre pressé contre celui, rond, du plus jeune. La prophétie l'avait dit, "Et de deux ils seront quatre". Quatre était parfait, quatre était eux, quatre était le bonheur. Quatre à jamais, aujourd'hui, maintenant, toujours. Les deux amants restèrent encore un moment dans les bras de l'autre, partageant cet instant d'éternité qui leur était propre. Seul leur souffle se calmant et les battements de leur coeur amoureux, ainsi que les quelques coups de leurs bébés contre le ventre de Max, brisait le silence ambiant mais non pesant, apaisant, regnant dans la pièce. Ce n'est qu'un long quart d'heure plus tard, une fois que l'estomac du plus jeune eut grondé de mécontentement et d'appêtit, que les époux quittèrent leur lit pour se rendre à la cuisine où leurs parents les attendaient sans doute déjà. C'était une chance, ils s'en rendaient compte, que la grossesse de Max se déroule aussi bien. Mis à part les envies culinaires étranges et la libido enflammées, ainsi que sa magie devenue toujours plus protectrice, l'immortel aux cornes blanches ne subissait, pour ainsi dire, aucun symptômes contraignant de grossesse, tout du moins pour le moment. Ainsi, après s'être sommairement habillés, les deux frères se rendirent à la cuisine où, en effet, Magnus les attendait en sirotant son thé du matin tandis qu'Alec servait des beignets maisons fourrés au chocolat dans chaque assiette.
- Hola Dad, Hola Ayah ! Salua Rafael avec le sourire aux lèvres, allant embrasser ses pères.
- Dad, Ayah, sourit joyeusement Max en les enlaçant pendant de longues minutes avant d'aller s'assoir sur les genoux de Rafael qui venait de s'installer à sa place.
Magnus et Alec échangèrent un sourire épanouis et amusé, complice. Max, d'ordinaire, avait déjà une tendance prononcée pour les câlins et les marques d'affection, ce qui n'était pas pour les gêner. Mais depuis le début de sa grossesse ? Le jeune sorcier de dix-huit ans à peine était toujours plus demandeur, toujours en quête de bras pour l'enlacer, et d'amour tendre pour apaiser son empathie. Comme certaines femmes enceintes voient leurs odorat s'affiner, ici c'était l'empathie du plus jeune qui était exacerbée, sans doute un effet de sa magie surprotectrice pour analysée son environnement de manière plus efficace. Dans un geste infiniment protecteur, le Chasseur d'Ombre aux cheveux longs enroula un bras autour du ventre de son compagnon, le caressant doucement. De sa main de libre, Rafael donna la béquet à son cher et tendre, déposant à intervalle régulier des baisers sur sa nuque, envoyant d'agréables frisson dans la colonne vertébrale de son cadet qui le taquina quelque peu en remuant sur lui.
- Hum...Vous avez bien dormis ? Demanda l'Argentin pour masquer sa gêne et son désir grandissant pour son amant.
- Oh, pas vraiment, as-tu bien dormis, Alexander ? S'enquit Magnus en tâchant de retenir un sourire, se tournant vers lui en se mordant la lèvre.
- Et bien disons que la nuit était agréable mais ce matin...., exagéra le noiraud en levant les yeux au ciel, en rajoutant un tonne comme l'aurait fait son amant aux yeux de chat,...les voisins étaient bruyants ! De vrais lapin !
- Désolé, souffla Rafael en faisant une petite moue d'excuse.
- Ne t'en fais pas Pequeño, sourit Magnus en lui faisait un clin d'oeil, Alec et lui riant gentiment de la situation. On ne faisait que vous taquiner Max et toi, on sait ce qu'une grossesse peut impliquer, j'ai placé un sort d'insonorité dès qu'on a commencé à vous entendre, mon grand. Tout va bien.
Satisfait et rassuré de leur réponse, Max se retourna comme il le put et captura les lèvres de son cher et tendre avant qu'ils ne reprennent leur petit déjeuner tranquillement en discutant joyeusement. Plus sérieusement, Magnus avoua qu'ils avaient bien dormis mais Alec se plaignit de quelques douleurs articulaires et musculaires au niveau du dos. Aucun d'eux n'en était étonné, après tout le noiraud, puisqu'il allait mieux, avait reprit sa place à l'Institut comme Co-directeur aux côtés de sa soeur et son travail était parfois exigeant, même en temps de paix. Le Grand Sorcier de Brooklyn promis à son âme soeur une soirée en amoureux le lendemain et Alec accepta avec plaisir, appuyé par Rafael qui proposa de faire de même avec Max. Ils auraient pu organiser ça pour le soir même, mais aujourd'hui était un jour spécial, aujourd'hui, ils se rendaient tous à l'Institut. En effet, à quatre mois de grossesse désormais, et puisqu'il s'agissait d'une grossesse gémellaire, le ventre de Max ne pourrait plus longtemps être dissimulé, même avec un glamour, si bien que toute la famille avait décidé d'annoncer la bonne nouvelle à leurs proches pour le jour même. Ainsi donc, une fois le copieux et délicieux petit déjeuné avalé, les Lightwood-Bane se préparèrent et, une fois prêt, Magnus activa un Portail pour se rendre à l'Institut. Rafael avait un bras passé autour de la taille de son amant tandis que leurs ainés suivaient les doigts entrelacée, leur main jointes entre eux, refusant de se lâcher pour n'importe quel prétexte. A l'Institut, foyer des Chasseurs d'Ombre de New York et d'ailleurs, la famille tomba sur leurs proches déjà réunis pour eux, comme ils le leur avait demandé quelques jours plus tôt. Ragnor et Catarina échangeaient avec Simon et Isabelle tout en jetant des coups d'oeils protecteurs à leurs filles respectives, tandis que Jem et Tessa étaient au piano, fredonnant dans la joie et la bonne humeur une chanson de leur jeunesse que leur avait apprit leur très cher et disparut Will Herondale. Seuls Clary et Jace manquaient à l'appel, mais les Lightwood-Bane ne doutaient pas qu'ils arriveraient bientôt. Les attendant, chacun salua leurs proches déjà présent à grands coups d'embrassades et d'étreintes chaleureuses. Puis, avant que Ragnor ait pu demander ce qui les réunissait tous ici, bien que Tessa, elle, soit au courant et n'ait rien révélé, Jace et Clary revinrent de la salle d'entrainement. La jeune femmes aux cheveux roux semblaient sortir d'une bonne nuit de sommeil, tandis que Jace, lui, avait l'air de revenir d'un combat contre plusieurs démon. Il ruisselait de sueur et d'un peu de sang, sans doute blessé accidentellement pendant leur séance, et un poignrd séraphique dans chaque main.
- Salut tout le monde ! Salua-t-il d'une voix fatiguée mais heureuse lorsque son regard se posa sur sa famille. Vous me laissez, j'arrive dans une minute, juste le temps de...AAAAAAH !
Le Chasseur d'Ombre aux cheveux d'or n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la magie de Max, surprotectrice et analysant sans doute l'état du Nephilim et la présence de ses poignards comme une menace, l'enveloppa comme un anaconda, le serrant à lui en broyer les ors un par un, le propulsant au plafond et le gardant immobilisé. Max, de son côté, n'avait plus aucun contrôle sur sa magie. Cette dernière l'avait brusquement, lui et ses bébés, enveloppés d'un bouclier protecteur et repoussé pour le dissimuler à la vue de Jace derrière Magnus et Alec, comme si les deux parents du jeune sorcier étaient un barrage efficace pour sa protection, ce qui était rassurant en soi. La magie, palpitante et crispée, électrique, fit se torde les poignets de Jace pour lui faire lâcher ses poignards séraphique qui atterrirent au sol dans un bruit cristallin. Il n'en fallut pas plus à la puissance du sorcier à la peau bleue pour les réduire en confettis de verre, de petits morceaux si fin qu'ils ressemblaient à de la poussière et de représentaient plus le moindre danger. Mais si les Lightwood-Bane pensait que la magie de Max s'arrêterait là, ils se trompaient lourdement. En effet, cette dernière fouilla chaque membre présent dans la pièce, ainsi que chaque objet, chaque recoins, détruisant tout ce qui pouvait représenter un danger quelconque pour Max ou les bébés. Magnus, Alec et Max observaient le résultats avec inquietude et, lorsque les cornes de Ragnor furent recouvertes d'un embout en mousse, comme s'il risquait de se les aiguiser sur le ventre du plus jeune, Rafael en eut assez. Repensant au coeur doré laissé par leurs bébé dans le creux sous son oreille, il l'activa de la pointe de sa stèle et s'avança vers la magie en dégainant l'une de ses propres dagues.
- Pequeño, je ne pense vraiment pas que ce soit une bonne idée, souffla Magnus, son regard de chat passant frénétiquement de son fils à la magie de son cadet.
- Arrête ça tout de suite ! Cria Rafael à l'encontre de la magie de son frère et époux, prenant un ton ferme sans pour autant qu'il ne contienne la moindre colère. Regarde, fit-il en lui désignant sa dague. Regarde, nous sommes tous armé ici, parce que nous sommes des Chasseurs d'Ombre, parce que nous sommes des sorciers pour certains. Je sais que tu as peur, mais sens, sens l'amour de chacun pour Max. Personne ne lui fera le moindre mal, alors calme toi ! Marmonna-t-il en rangeant sa dague.
La magie s'arrêta quand l'ordre lui fut donné et ses volutes argentées semblèrent fixer l'Argentin avec interet. Soudainement, tous redevint à la normal, et même Jace se retrouva propre et affublé de ses poignard, comme si rien ne s'était produit. Les volutes rempèrent alors doucement jusqu'à Rafael et se nichèrent dans son cou avec insistance. S'il prêtait attention, le jeune homme pouvait même la sentir, tangible mais fragile, sous ses doigts.
- Non, je ne suis pas faché, chuchota-t-il à la magie, cette magie qui était le reflet de l'âme de Max, de son insoucience, comme un enfant, tout simplement. Je ne suis pas fâché mais avec notre famille ils ne courent pas le moindre danger d'accord ? Fais moi confiance.
Avec une nouvelle caresse, presque ronronnante comme Magnus en était capable, la magie frôla le coeur du jeune homme et se résorba jusqu'au Centre de Max qui fondit dans les bras de son frère et mari, les larmes aux yeux. Le sorcier à la peau bleue s'excusa mille fois, tremblant de part en part, et bredouilla milles excuses de plus lorsque Jace les rejoignit en se frottant les poignets. Commençant à légèrement hyperventilait, Max se laissa porter dans les bras de son cher et tendre qui l'allongea dans le divan, caressant ses cheveux pour l'apaiser. En un quart de seconde, Tessa, qui surveillait la grossesse du plus jeune, l'examina avant d'affirmer d'un air rassurant que tout allait bien. Le sorcier se calma peu à peu mais ressentait toujours cette culpabilité pour avoir, en quelque sorte, attaqué sa famille. Jace, inquiet et pas le moins du monde rancunier, s'agenouilla devant son neveux et lui prit la main à son tour, la magie argentée lui léchant les doigts pour s'excuser de ses réactions.
- Que s'est-il passé, Max ? J'ai fais quelque chose de mal ? C'est quelque chose que j'ai dit ou...
- Non, pas du tout oncle Jace, souffla le jeune homme en se redressant en position assise. Ma magie voulait seulement les protéger.
- Protéger qui ? S'étonna Isabelle sans comprendre.
- Eux, sourit Max en jetant un coup d'oeil à son compagnon.
D'un hochement de tête, Rafael prit la main de son parrain dans la sienne et la guida pour la poser sur le ventre du plus jeune qui leva le charme qui le dissimulait. Sous les yeux effarés de leur famille, les deux volutes dorées, le lapereau et le loutron, revinrent pour faire leur connaissance tandis que Tessa leur racontait toute l'histoire, comment Max était venu la voir pour savoir ce qui n'allait pas avec sa magie, comment ils avaient découvert sa grossesse et tout ce qui en découlait. Chacun d'entre eux fut ému aux larmes par la grande nouvelle et Jace, après l'accord de son neveux et de son filleul, se pencha pour déposer un baiser sur le ventre de Max, laissant échapper quelques larmes. Le Chasseur d'Ombre était heureux pour ses neveux, bien entendu, mais lui-même essayait depuis tant d'années d'avoir un enfant avec sa compagne que cet événement lui rappelait sa propre incapacité à concevoir la vie. Rafael l'enlaça avec tendresse pour le consoler et, les observant, Alec pensa que si, Jace avait un fils. Un fils de coeur, certes, mais Rafe était aussi son enfant, d'une certaine manière. Ils étaient parabatai, leurs âmes étaient liés, son amour pour Rafe était partagé, et rien ne changerait ça. Rassurés, le blond s'écarta et laissa les autres présenter leurs félicitations aux futurs parents.
- Tu leur a offert la protection des Anciens ? Demanda Ragnor à son fils d'un air serieux et presque officiel.
- Non, j'attendais que tout le monde soit au courant. Mais on peut commencer, si Max est d'accord ? Tu le voudrais, Hatiku ?
- Je ne sais même pas ce que c'est, confia le plus jeune d'un air penaud.
- La Protection des Anciens est un très puissant sort qui lie les magies d'anciens sorcier de plus de cinq cents ans chacun et qui permet de protéger la futur mère et les enfants qu'elle porte contre n'importe quel type de magie, féérique, sorcière ou vampirique, même contre les énergies démoniaques. On l'utilise rarement, seulement quand on arrive à déterminer à l'avance qu'une mère terrestre porte en elle un enfant sorcier.
Max sourit et accepta, bien évidemment. Serrant la main de son époux, et sous le regard émerveillé de leurs famille, tous les sorciers présents entamèrent un chant doux et enchanteur. Leurs magies se nouèrent dans un ballet de couleur et de féérie, créant un halo lumineux et incandescent qui vint envelopper Max de la tête aux pieds, recouvrant son corps de cette magie protectrice et immuable que rien ne pourrait briser. Lorsque le sort fut terminé, le sorcier aux cornes blanches découvrit, tatoué sur sa main gauche, la main du coeur, un soleil à cinq rayon, chacun de la couleur des magies le protégeant : bleu pour Magnus, blanc pour Ragnor, brun pour Catarina, nacré pour Tessa et violet pour Madzie. Le jeune homme, ému, les remercia d'une douce étreinte et il sentit même sa magie s'apaiser, comme si elle aussi avait conscience qu'à présent, la plupart des dangers étaient écartés. C'est alors qu'Isabelle tapa dans ses mains, toute joyeuse comme si elle venait de recevoir le cadeau de ses rêves.
- On peut faire la Rune de Vie maintenant ! Si c'est Rafael qui la trace, Max supportera la rune comme ils sont liés !
- J'y pensais également, confia Jem d'un ton protecteur et rassurant. La Rune de Vie, expliqua-t-il en voyant l'air effaré des deux jeunes hommes, est une rune spéciale qui, comme le sort dont tu viens de bénéficier, Max, te protégera toi et tes bébés et assura à tes petits la santé et la force nécessaire, ainsi qu'à toi, pour venir au monde sans contrainte. Ta grossesse ne representera plus le moindre risque du côté médical, ni pour toi ni pour eux. Il s'agit de tracer une rune sur ton ventre grâce à la magie runique de chaque membre de notre famille.
- Mais il y a un problème, souffla Jace avec dépit. Seul un Frère Silencieux à la capacité de réunir nos magie runique et je vois mal Enoch s'en occuper...
- Moi je peux le faire, intervint Alec en haussant les épaules, sortant sa stèle de sa poche.
- Alexander, non ! Paniqua Magnus en serrant brusquement sa main dans la sienne. Non, je sais à quoi tu pense mais ne le fais pas, je t'en prit, Sayang s'il te plait, supplia-t-il les larmes aux yeux. Par pitié...
- Tout ira bien pour amour, ça ne sera que temporaire, le rassura le noiraud en prenant son visage en coupe, posant son front contre le sien. Mais je veux le faire. J'ai fait la cérémonie de parabatai de nos fils, je veux partager ça aussi avec eux, comme tu leur a transmis ta magie. Max connaît la rune pour me ramener, s'il te plait mon chat, ait confiance en moi...
Les lèvres tremblantes, les larmes aux yeux, Magnus abdiqua et laissa Isabelle briser la rune qui permettait à son grande frère de rester sous sa forme d'homme. Devant deux, une fois la rune brisée de sous son cuir chevelu, Alec disparut pour laisser place au Frère Manuel, sa bouche cousue de fil noir, tout autant que ses yeux, son crâne rendu chauve dévoila les restes de la rune détruite. D'un geste tendre et doux, à peine transformé, Manuel prit la main de son homme et la porta à ses lèvres cousues, ce qui fit sourire et pleurer Magnus tout à la fois. Oui, Alec était toujours Alec, qu'importe son apparence de Frère. Le noiraud lui-même ne sentait pas encore de grande différence, et il savait que la transformation ne serait que temporaire. Confiant, le Frère indiqua aux membres Nephilim de sa famille de se réunir autour de lui et, avec l'aide de Jem qui avait lui-même par le passé participé à ce genre de cérémonies, il recueilli la magie de leur famille avant de tendre la stèle étincelante de lumière divine et dorée à son fils ainé.
- Je vais réciter la formule et guider ta main, expliqua-t-il à son enfant. Concentre toi sur ton amour pour Max, sur ton amour pour vos bébés, et tout se passera bien. Tu me fais confiance, Rafael ?
- Toujours, Dad, sourit le Nephilm en s'agenouillant avec lui devant leur cadet.
- Je t'aime Dad, jugea bon de rappeler Max, sentant déjà la barrière de ses sentiments se dresser dans le coeur de son père. Revient quand ce sera finit, d'accord ? S'il te plait ?
- Bien sûr mon coeur, assura le Frère. Je t'aime aussi, je vous aime tous les deux.
Alors, les mains jointes, l'Argentin et son père tracèrent la rune avec lenteur et douceur sur le ventre de Max qui sentit un picotement rassurant et une chaleur familière l'envahir. La rune angélique de chaque membre de leur famille s'illumina sous les mots prononcés par Alec et la nouvelle rune de Max brilla du même éclat doré, alors que tous se joignaient à la formule, d'une seule et même voix, unis, un seul coeur, une seule âme, un seul peuple. Lorsque la cérémonie fut terminée, Manuel se redressa et s'inclina, sans doute un peu trop officiellement, pour indiquer que tout était terminé. N'appréciant que peu le refoulement des sentiments de son homme, Magnus, qui lui aussi connaissait la rune pour le libérer par coeur, s'empressa de prendre sa stèle et de retracer la dite rune à l'arrière du crâne de son amant qui redevint lui-même, au plus grand soulagement de tous. Alec, en paix avec lui-même, sourit à son homme et captura ses lèvres avec tendresse avant qu'un gémissement s'échappe à ses lèvres.
- Alexander ? S'enquit Magnus soudainement.
Mais Alec fut incapable de répondre. S'écroulant au sol sans que personne n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit, le noiraud se mit à convulser violemment, victime d'une crise subite d'épilepsie, ses membres tendus à l'extrême et un cri d'agonie resonnant dans la pièce. Et le bonheur des uns, venaient de provoquer le malheur des autres...
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Mouhahahaha que je suis saddique ! Des avis, des théories ? A bientôt !
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