Chapitre 6 : De bonnes nouvelles
Bonsoir tout le monde. Je reviens vers vous après mon message de cette après midi. J'ai réalisé, avec l'aide de ma grande sœur, que ce qui me bloquait c'était les Chroniques. J'avais déjà imaginé la fin, et inconsciemment, ne voulant pas que la fin arrive, j'ai créé un blocage....Les Chroniques font partit de moi, sont ancrées en moi, et si je les arrête, je meure un peu avec elles....Voilà pourquoi j'ai décidé de ne PAS les arrêter ! 100, 200 tomes, qui sait où j'irais ? Mais je mourrais de veilleisse avant la fin de cette saga ! Du coup, comme je suis un peu plus sereine, j'ai essayé d'écrire la suite et voici ce que ça donne, alors j'aimerais vraiment vos avis s'il vous plaît 🙏
Et merci à shane03x Sasucath et Paulin_5 pour leur soutient ce matin ❤
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Les époux profitèrent de leur sommeil retrouvé pendant de longues heures encore. Ce fut tout du moins ce qui sembla à Alec lorsque le Nephilim se réveilla doucement, peu à peu, se tirant des bras de Morphée mais toujours lové en sécurité dans ceux de son sorcier. Sa respiration était calme, sereine, comme s'il venait de faire une nouvelle nuit complète de sommeil, sans cauchemars et sans troubles aucun. Leurs corps enlacés étaient étroitement liés l'un à l'autre, leurs jambes entremêlées, leurs membres nus à présents refroidis après les affres du plaisir qui les avaient réchauffés un peu plus tôt. Le Chasseur d'Ombre aux yeux cobalt sourit donc d'un air tranquille et bienheureux, comme si jamais le malheur ne s'était abattu sur ses épaules, puis il se redressa sur un coude, couvant son époux du regard. Magnus naviguait toujours entre deux eaux, son corps encore détendu de sommeil et de repos, son esprit revenant pourtant peu à peu à la réalité. Tendant une main légère, câline comme une plume, juste au dessus de lui, le Nephilim caressa le visage endormis et juvénile de son cher et tendre, sa peau vierge de tout maquillage. Il était rare que Magnus se laisse ainsi à être aussi vulnérable. Alec se souvenait, il y a quelques années de ça, lorsqu'il était revenu de son amnésie et qu'il réapprenait à vivre aux côtés de son mari, que Magnus avait prit l'habitude de dormir maquillé, et de se réveiller à l'aubre, bien avant lui, pour refaire son maquillage et ne plus jamais se montrer aussi faible qu'il l'avait été. Le Chasseur d'Ombre se souvenait également, plus récemment, qu'après son retour chez les vivants, lorsqu'il avait quitté son statut de Frère Silencieux, que l'Indonésien avait, à plusieurs reprises, refusé de pleurer devant lui, arguant qu'il avait versé assez de larmes pendant sa "mort". Aujourd'hui, l'immortel de huit cent ans passait encore par une phase critique et une période sombre. Et pourtant, bien que las de voir leur bonheur chaque fois bousculé et abîmé par les aléas de la vie, Alec savait. Il savait que ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'ils feraient face à ces épreuves, mais il savait aussi qu'ensemble, grâce à leur amour, à leur famille, et à leurs âmes unis, Magnus et lui se relèveraient, comme toujours.
Alors qu'il se penchait pour déposer ses lèvres sur la peau sucré et caramel de son amant, laissant un millier de baisers papillons dans son sillage, Alec sentit son homme se réveiller sous ses doigts, sensibles à ses caresses tendres et délicates, à ses soupires apaisés, et aux mots qu'il avait commencé à susurrer à son oreille. Magnus sortit donc à son tour des bras de Morphée, tiré du sommeil par les morts d'amour de son amant et par ses doigts sur son corps. Il n'y avait rien d'érotique ni de sensuel dans ses gestes. Il n'y avait que l'amour entre eux, cet amour pur et ineffable qui n'appartenait qu'à eux. Cet amour qui faisait battre leur coeur depuis des années, depuis plus de vingt ans déjà, et qui, à n'en pas douter, continuerait de perdurer pendant les siècles à venir. Ils n'en avaient jamais reparlé, pas depuis que Magnus avait cadenassé sa magie, mais Alec savait qu'un jour la mort les séparerait, il savait qu'un jour Magnus et lui ne seraient plus qu'un lointain souvenir sans la mémoire du sorcier, mais leur amour lui continuerait, justement, de vivre dans ces souvenirs, et c'était tout ce qui comptait pour lui. Le Grand Sorcier de Brooklyn, donc, s'éveilla peu à peu, soupirant d'aise dans les bras protecteurs de son homme, ses bras dans lesquels il se sentait plus en sécurité que n'importe où au monde. Ses yeux dorés à la pupille fendue se dévoilèrent lorsqu'il ouvrit ses paupières et son regard se porta droit devant lui, fixant le plafond de leur chambre. Il se sentait bien, il se sentait aimé et choyé. L'asiatique, s'il était franc avec lui-même, avouerait qu'il avait été terrifié par sa découverte de la demande de divorce orchestrée par Alec. Mais le noiraud avait su lui montrer qu'il l'amait de tout son coeur, de tout son corps et de toute son âme. Pourtant, en dépits des gestes rassurants et de ses paroles pleines de sincérité et de tendresse, Magnus gardait ancré en lui son problème le plus profond, son angoisse la plus récurante de ses deux dernières semaines. Il avait gagné le pardon de sa famille, de ses proches, de ses amis. Il avait gagné le pardon de tous, sauf d'une seule personne : lui-même. Magnus était le seul à ne pas s'être pardonné tout ce qu'il s'était passé lors de sa possession par Asmodée, et ça, Alec le savait parfaitement. Sans mot dire, après avoir déposé un baiser volatile sur les lèvres pleines et délicates de son amant, le noiraud prit sa main dans la sienne, entrelaçant leurs doigts, et le tira à lui pour le faire se lever. Magnus fronça les sourcils mais, ayant une confiance aveugle envers son mari, se laissa guider jusqu'à la salle de bain attenante à leur chambre.
A l'intérieur de la pièce, il faisait sombre, le store baissé. Alec amena son compagnon jusque devant le lavabo à double vasque puis, tournant le bouton du variateur, alluma peu à peu la lumière, laissant le temps à leurs yeux sensibles de s'habituer, les ampoules diffusant leur douce lumière chaleureuse. Lorsque le Grand Sorcier de Brooklyn croisa son reflet dans le miroir, à peine un millième de seconde, il ferma sans plus attendre ses yeux à s'en fendre les paupières, les larmes s'aglutinant déjà aux coins de ses pupilles tristes et fendues. Le Chasseur d'Ombre, quant à lui, vit la douleur dans le regard de son époux, juste avant qu'il ne ferme les yeux, et il sentit son coeur se briser en mille morceaux sous la force de l'impact. Ses yeux. Magnus aurait beau voir son visage dans le reflet du miroir, ses yeux ne changeraient pas. Ils seraient toujours dorés, fendus comme ceux des chats. Les yeux d'Asmodée. Les yeux de l'homme qui les avaient tous fait souffrir tant de fois. Le Nephilim avait mis tant d'années à aider son amant à accepter son regard, à s'aimer avec lui, à se regarder dans un miroir sans sciller, sans baisser les yeux, que de voir son cher et tendre aussi perdu et terrifié, blessé par son propre reflet, était douloureux au plus au point. Plus d'une fois, aux premiers temps de leur relation, le Chasseur d'Ombre avait surprit son amant devant le miroir à essayer de rechercher la meilleure combinaison, le meilleur glamour pour camoufler ses yeux, pour arrondir la pupille ou atténuer la couleur, sans pour autant que ce soit trop visible et qu'Alec s'en rende compte. Mais le co-directeur de l'Institut de New York connaissait son amant par coeur, et il était tombé amoureux de Magnus tout autant qu'il était tombé amoureux de ses yeux et il avait réussi à convaincre le sorcier de ne jamais, O grand jamais, les dissimuler sous quelque charme que ce soit. Alors ça prendrait du temps, certes, beaucoup d'effort et d'énergie, mais il ferait en sorte de faire à nouveau aimer son regard à son époux, quoi qu'il lui en coute. Si seulement Magnus pouvait se voir comme lui le voyait...
- Ouvre les yeux mon chat, souffla le plus jeune à l'oreille de son homme, son menton posé contre son épaule.
- Je ne peux pas..., répliqua le sorcier en plissant plus fort ses yeux, comme s'il craignait qu'ils ne s'ouvrent d'eux même.
- Chéri....
- Je t'en prie Alexander, ne me force pas, supplia l'asiatique alors qu'un sanglot contenu lui échappait cependant.
- Tu me fais confiance, mon amour ? S'enquit le noiraud avec toute la tendresse dont il pouvait faire preuve.
C'était une question piège, réalisa Magnus. Bien sûr qu'il faisait confiance à son époux, mais il ne suffisait pas de le lui dire, cette fois. Cette fois, s'il voulait lui prouver qu'il avait réellement confiance en lui, il devrait ouvrir ses yeux, affronter son regard comme tant de fois auparavant. Et c'était douloureux, pénible et insupportable que d'affronter son reflet, que d'affronter le regard de l'homme qui avait, par tant de fois, détruit son existence des pires manières imaginables. Prenant sur lui, Magnus ouvrit peu à peu ses paupières, dévoilant ses yeux de chats. Le sorcier laissa échapper des larmes lourdes de chagrin, de sanglot et de peine, de haine de soi et de colère refoulée, tant que ses lèvres se mettaient à trembler. Il n'avait qu'une envie : enfuir son visage dans ses mains et pleurer de tout son soul entre les bras de l'homme qu'il aimait, déposant sa peine sur son coeur et se laissant bercer d'amour et de tendresse par le Nephilim arché qui faisait partit de sa vie depuis tant d'années déjà. Pourtant, Magnus, bien que fondant en larme face à sa propre image renvoyée par le miroir, garda le dos droit et l'allure fière, refusant inconsciemment de baisser les yeux face au regard de son géniteur, son propre regard. Dans son dos, tout aussi peu vêtu que lui et torse nu, Alec noua ses bras autour de la taille de son mari et déposa mille baisers papillon dans son cou, dans le creux derrière son oreille, sur sa joue. Jamais il ne le lâcha du regard. Pas une seule fois ses yeux ne quittèrent les siens, tentant d'y faire passer tout l'amour qu'il ressentait pour lui. L'Indonésien renifla douloureusement en se laissant quelque peu aller dans les bras de son homme.
- Qu'est-ce que tu vois, mon chat ? Demanda-t-il d'une voix tendre.
- Un monstre, murmura Magnus en étouffant un nouveau sanglot.
- Chaton...Quest-ce que tu vois ? Répéta Alec avec toute la patience dont il pouvait faire preuve.
- Alexander, commença à s'agacer le sorcier, énervé et blessé par son propre reflet, je t'ai déjà dit que....
- Magnus, qu'est-ce que tu vois dans ce miroir ? Demanda une nouvelle fois le Chasseur d'Ombre.
L'asiatique soupira de mécontentement et ferma les yeux un instant, se concentrant sur sa respiration, refoulant les larmes qui coulaient en abondance sur ses joues. Prenant son courage à deux mains, le plus vieux rouvrit les yeux et se concentra, essayant de décrire ce qu'il voyait d'un point de vue extérieur, neutre, comme s'il ne connaissait pas l'être qu'il voyait devant lui, comme s'il ne se connaissait pas lui-même.
- Je vois...un homme...., chuchota l'immortel avec une hésitation dans la voix.
- Continue mon amour, souffla Alec pour le rassurer, lui signifiant qu'il était sur la bonne voie.
- Je vois un homme...à la peau brune, et aux cheveux sombres, un peu bleutés...Il a des yeux...il a des yeux dorés, comme ceux des chats. Il est...il pleur.
- Pourquoi est-ce que cet homme pleure, mon chat ? S'enquit Alec avec tendresse. Pourquoi est-ce qu'il à l'air si triste, que s'est-il passé ?
- Il pleure parce qu'il s'en veux..., avoue Magnus d'une voix meurtrie. Il s'en veux parce que...parce qu'il....parce que quelqu'un s'en est prit à sa famille, parce qu'un démon a fait du mal à ses proches et qu'il n'était pas là pour les aider, pour les protéger....Il s'en veut de ne pas avoir été suffisamment présent, de ne pas avoir arrêté se monstre...il s'en veux parce qu'il pense qu'il aurait pu empêcher tout ça mais qu'il ne l'a pas fait....
Alec inspira avant de souffler lentement. Enfin on touchait le vrai fond du problème, enfin il comprenait ce qui bloquait réellement son amant dans cet état de profonde détresse. Magnus ne se sentait pas coupable de leur avoir fait du mal, Magnus se sentait coupable de n'avoir rien fait, ce qui expliquait, implicitement, le fait qu'il se sente fautif des méfaits d'Asmodée. Mais le Chasseur d'Ombre savait que son mari n'aurait rien pu faire. Asmodée était un Prince des Enfer, l'un des être les plus puissant que le monde ait jamais porté. Même Max, dont la magie était plus puissante que celle de son Ayah, s'écroulait devant le Démon Supérieur. Magnus avait fait tout ce qui était en son pouvoir, il avait tenté de les prévenir à travers leur fils cadet le jour de son mariage. Ce n'était pas de sa faute. Ce n'était en rien de sa faute, ça ne l'avait jamais été et ça ne le serait jamais. Néanmoins satisfait des aveux de son amant, bien que profondément attristé pour lui, Alec laissa dériver sa main jusqu'à se joue qu'il caressa pour en chasser les larmes dans des gestes d'une infinie tendresse, avant de chuchoter une nouvelle fois à son oreille.
- Cet homme, est-ce qu'il aurait pu réellement faire quelque chose contre ce démon ? Demanda-t-il d'une voix encourageante et douce, patiente. Est-ce que cet homme aurait pu empêcher tout ça comme il le pense ? Est-ce que c'est de sa faute, Magnus ?
-....Non..., répondit le sorcier après un temps de silence, avant de fondre subitement en larme, les sanglots se précipitant tous en même temps au bord de ses lèvres. Ce n'est...est pas...pas sa faute...il aurait....rien pu faire...pas sa faute....
- Alors est-ce que tu lui en veux ? Est-ce que tu lui pardonne, mon chat ? Est-ce que tu te pardonne ? Espéra enfin le noiraud.
- Ou-oui...., bredouilla l'immortel en pleurant de plus belle. Je lui pardonne, je lui pardonne...Je me pardonne mon amour...Sayang....
- Ce n'était pas ta faute mon chat, ça ne l'a jamais été chéri, pleura à son tour Alec, plus silencieusement, enfermant son amant contre son torse, le visage de l'asiatique ruisselant de larmes enfouit dans son cou.
Magnus, tremblant de part en part comme un chateau de carte en plein ouragan, hocha piteusement la tête, lentement, les morts d'amour et de réconfort de son mari traçant leur chemin dans son coeur et son esprit. Ce n'était pas de sa faute. Il n'aurait rien pu faire contre Asmodée, il avait déjà fait tout ce qu'il pouvait. Le Chasseur d'Ombre berça son amant dans ses bras, lui murmurant à quel point il l'aimait, à quel point il était fier de lui, et Magnus ne trouva rien a répondre qu'un baiser tendre sur leurs lèvres scellées, prenant en coupe le visage de son âme soeur, pleurant à travers le baiser, s'accrochant à leur amour comme à une bouée de sauvetage. Alec, profondément ému et touché, noua ses bras dans la chute de reins de son époux pour rapprocher leurs corps et ne faire qu'un, se laissant aller contre lui, savourant cet instant d'éternité et de pur magie entre eux. Ils restèrent ainsi enlacés pendant de longues minutes, avant que leurs larmes d'émotion et de soulagement ne se tarissent enfin et qu'ils décident de se lâcher, leurs mains cependant toujours jointes et leurs doigts amoureusement entrelacés. Alec posa son front contre celui de son homme quelques instant avant d'y déposer un baiser et de l'emmener avec lui au salon pour leur permettre de prendre un vrai petit déjeuner. Magnus enfila un peignoir pendant que son mari mettait son bas de pyjama et les deux hommes firent équipe pour préparer le premier repas de la journée. Crêpes, pancakes, bacon grillé et œufs au plats, ainsi que du jus de fruit, un café noir pour le Nephilim et un thé vert au citron pour Magnus. Installés, étroitement enlacés dans le canapé, les époux Lightwood-Bane déjeunèrent dans le calme et la sérénité, comme si la vie reprenait son cours normal, comme si rien de mal ne s'était jamais produit. Magnus se sentait étonnement mieux, libéré d'un poids, et ce grâce à son cher et tendre qui savait toujours quoi faire pour lui venir en aide. C'était, à n'en pas douter, ce qui faisait d'eux des âmes soeur, cette capacité à se comprendre sans dire un mot, à se soutenir dans les pires épreuves, et à s'aimer coute que coute.
Alors qu'ils profitaient de cet instant qui n'appartenaient qu'à eux, les deux époux entendirent la porte de la chambre de leurs fils s'ouvrir et, quelques instants plus tard, Rafael arriva dans la pièce de vie principale. L'Argentin portait un boxer noir sous un peignoir semi-transparent du même rouge que les pommes d'amour, dévoilant ainsi son corps galbé et musclé de jeune homme épanouis. Ses longs cheveux méchées de magenta, la couleur préférée de son frère et amant, étaient attachés en un chignon lâche, quelques mèches encadrant son visage fin et androgyne. Pourtant, ce n'est pas ce qui fit tiquer les deux parents. En effet, à leur grande surprise, deux volutes de magie dorée accompagnaient leur fils. La première avait prit l'apparence d'un jeune lapereau, à peine née, et la seconde ressemblait à s'y méprendre à un loutron. Le premier était niché dans le cou du jeune homme, tandis que le second était enroulé autour de son cou, le chatouillant doucement. Ses lèvres étaient étirées en un sourire tendre et chaleureux tandis qu'il confiait quelques mots à voix basse aux deux volutes magiques, ne réalisant même pas que ses pères étaient dans le salon à l'observer avec curiosité. Magnus et Alec échangèrent un regard, se demandant silencieusement si l'autre avait la moindre idée de ce qui était en train de se passer. Tous deux savaient que la magie de Max était indépendante, mais elle était argentée, pas dorée, et là il y en avait deux, ce qui était plus qu'étrange. Plus surprenant encore, c'était de voir Rafael préparer un plateau pour un petit déjeuner au lit. Bien sûr, la scène aurait pu être touchante si, sur le dit plateau, ne s'était pas trouvés des pancakes au saumon et à la crème ciboulette recouverts de chocolat fondus. Sans prendre la peine de se soucier de ses pères, le Chasseur d'Ombre retourna dans la chambre de son époux et parabatai, d'où s'échapèrent quelques secondes plus tard des rires tendres et amoureux. Hochant la tête, d'un communs accord Magnus et Alec se levèrent comme un seul homme et suivirent leur fils ainé pour comprendre ce qu'il se tramait de l'autre côté de cette porte.
Et le spectacle qui les attendait les fit s'arrêter au pas de la porte, la main toujours sur la poignée, les bouche grande ouverte et les yeux écarquillés comme les merlan fris. Max était assis contre la tête de lit, ses jambes étendues devant lui. Le jeune sorcier à la peau bleue savourait son petit déjeuner quelque peu reboutant en gémissant pratiquement de plaisir de cette nourriture qui soulageait ses pupilles chamboulées. Rafael, lui, était pratiquement allongé entre les jambes de son mari, ses mains posées sur son ventre dévoilé et légèrement arrondit, les deux volutes dorées blotties entre eux et Max les caressant d'une main tendre et légère, les effleurant à peine. Les deux jeunes hommes se souriaient avec tendresse, comme si rien au monde n'existaient à part eux et leur bonheur plein et entier. Finalement, alors qu'un courant d'air frais pénétrait dans la chambre, laissé par les fenêtres qu'Alec avaient ouvert quelques heures plus tôt, les deux amoureux relevèrent la tête et réalisèrent que leurs parents les regardaient, surprit et cherchant à donner un sens à la scène qui se jouait sous leurs yeux. Quelques peu effrayés, les deux volutes de fumées s'enfuirent, se retranchant pour disparaitre dans le ventre de Max. Magnus fut, heureusement, le premier à parler, d'une voix blanche qu'il ne reconnut qu'à peine.
- Les enfants...qu'est-ce que...qu'est-ce qu'il se passe...?
Il n'y avait ni colère, ni animosité dans la voix du sorcier, simplement de la curiosité et, même, de l'inquiétude. Rafael, qui avait gardé ses deux mains posées sur le ventre de son amant pour le protéger, plongea son regard dans le siens et Max, recouvrant ses mains ses siennes, hocha la tête avec lenteur, un sourire serein peint sur ses traits. Finalement, le plus jeune obervsa ses parents et tapota le lit à côté de lui pour qu'ils viennent s'y asseoir, ce que les deux adultes firent sans broncher.
- Dad, Ayah, commença l'immortel aux cornes blanches, je sais que ce que je vais vous dire va vous paraître étrange mais...J'aimerais que vous fassiez la connaissance de deux êtres qu'on aimerait vous présenter.
A ses mots, comme un signal de départ, les deux volutes revinrent doucement. Le lapereau vint renifler le bout des doigts d'Alec et le loutron s'enroula dans le giron de Magnus qui joua quelques instants avec lui. Les deux hommes relevèrent ensuite la tête vers leurs fils, ne comprenant toujours pas la situation.
- Ce sont nos bébés, avoua Max en posant une main sur son ventre.
- Tu...tu es....Vous...., bredouilla Alec sans comprendre, des larmes de bonheur s'accumulant dans ses yeux.
- Tu es enceint...? Réussi a souffler Magnus, dans le même état d'émotion que son époux.
- De trois mois, confirma le plus jeune en serrant la main de son mari dans la sienne. Marraine pense que c'est grâce à la magie du Lac Lyn mêlée à la mienne. On réfléchissait encore comment vous l'annoncer, on voulait vous faire la surprise.
- On sait qu'on est encore jeunes, sourit Rafael, on est à peine majeur, mais on est heureux, et on sait que vous nous avez eu jeunes aussi, alors si vous l'avez fait on peut le faire aussi.
Portant une main à sa bouche, Alec fondit en larme, profondément heureux pour ses fils. Magnus, dans un état similaire, les enlaça également avec tendresse, leur soufflant à quel point il était heureux et fier d'eux, du chemin qu'ils avaient parcourut. Pourtant...
- Attend, tu as dit deux, réalisa le Grand Sorcier de Brooklyn.
- Des jumeaux, s'extasia Rafael avec un grand sourire. Mi Angelitos !
- Nos anges, Kelinci, lui rappela Max d'un sourire tendre, j'y suis pour quelque chose aussi. Mais ce n'est pas la seule chose qu'on voudrait vous annoncer. En fait...Ayah, Rafe et moi on a bien réfléchit et on s'est dit que tout ça, tout ce qu'on avait, c'était grâce à toi. Je te l'ai dit au mariage, tous les deux on te doit la vie, notre vie, et on te doit nos bébés. Mais on sait aussi que ces derniers temps ont été éprouvant pour toi et que t'occuper de nous t'a toujours fait du bien alors...Est-ce que tu voudrais bien t'occuper des petits...en étant leur parrain ?
- On sait que vous serez tous les deux leurs grands-pères, mais on voudrait vraiment que ce soit toi leur parrain, Ayah. Por favor ? Insista Rafael.
Le Grand Sorcier de Brooklyn regarda son amant qui lui sourit d'un air confiant. Posant alors son regard de chat sur ses fils, l'asiatique hocha la tête en retenant un sanglot ému, acceptant la proposition des deux jeunes hommes. Les quatre, et bientôt six, Lightwood-Bane s'enlacèrent dans un câlin familial bienvenus et Max soupira de bonheur, sentant dans son ventre leurs bébés donner de légers coups d'appréciation, heureux eux aussi d'avoir fait la connaissance de leurs grands-pères et parrain. La vie leur souriait, enfin.
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Alors, des avis, des théories ? A bientôt ❤🙏
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