Chapitre 4 : Malec
Bonjour tout le monde !! Je suis heureuse de vous présenter ce chapitre ^^ Aujourd'hui je suis de bonne humeur et, comme vous pouvez le voir dans le titre, ce chapitre sera sous le signe de l'amour et de l'espoir <3 Bonne lecture à tous ! Par ailleurs je dédie ce chapitre à AudreyCabaret qui le mérite pleinement ^^
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Max se réveilla en inspirant de bonheur, un sentiment de plénitude l'envahissant de part en part, gonflant son coeur d'amour. Un sourire heureux étira ses lèvres alors que ses cheveux emmêlés par la nuit d'amour qu'il avait passé avec son époux tombaient sur son front, son visage encore légèrement rougis des vapeurs de luxure qu'il ressentait encore au plus profond de son être. Le sorcier était toujours nu, la couette à peine rabattue sur ses hanches, et il se sentait bien, tout simplement. Son esprit, encore un peu endormis, ne s'attardait pas encore sur la journée à venir, sur l'affrontement de leurs parents qui allait avoir lieux d'ici quelques heures à peine. Non. Tout ce qui comptait, en cet instant précis, présent, c'était son bonheur d'être là, l'amour et l'affection qu'il ressentait, la joie d'apprendre sa grossesse encore gravée sous sa peau comme les runes qui couvraient le corps de son compagnon. Rafael, remarqua-t-il par ailleurs lorsqu'il baissa ses yeux bleus électriques sur sa silhouette, était étendu à plat ventre entre ses jambes, une main maintenant sa tête en place, l'autre posée sur le ventre légèrement arrondit du plus jeune, sa bouche à quelques centimètres seulement de la peau tendue. L'immortel aux cornes immaculées couva son mari du regard alors que quelques mots lui parvenaient aux oreilles. L'Argentin parlait à leur bébé dans sa langue maternelle, caressant doucement son ventre comme s'il espérait sentir ce petit être sous ses doigts qui grandissait dans le corps de l'homme qui faisait battre son coeur.
- Hola bebé....No sé si puedes oírme, pero soy tu papá... Te quiero mucho ya angelito, chuchota-t-il en déposant un tendre baiser sur sa peau.
Le plus jeune des fils Lightwood-Bane sourit en comprenant les paroles de son cher et tendre, sentant des larmes d'émotion lui monter aux yeux. Son empathie, avait-il comprit au cours de cette nuit, s'était fait plus forte grâce à ce petit miracle qu'il portait en lui. Les hormones ajoutés à ce mélange déjà bien épicé rendait ce pauvre Max complétement éperdu de cet homme qui avait juré de l'aimer pour le reste de ses jours. L'immortel allait tendre le main vers son époux et parabatai pour la poser sur la sienne, quand tout à coup il se sentit. C'était léger, à peine perceptible, comme une onde à la surface de l'eau, mais c'était bien là, doux, chaud, accueillant et bienvenu. Son bébé, leur bébé, venait de bouger très légèrement. Il savait que Rafael ne pouvait pas le sentir, c'était trop tôt, et si ça avait été le cas, l'hispanique aurait sauté de joie jusqu'au plafond, mais ça commençait, leur enfant réagissait aux sons de leur voix, comprenant qui étaient désormais leurs parents. Mais ce n'était pas la seule chose qu'il ressentait, et cette fois, Max ne put empêcher des larmes d'émotion de couler sur ses joues un peu rondelette qui formaient son visage enfantin et innocent. Le Chasseur d'Ombre, lui, releva les yeux en entendant son amant renifler mais son inquiétude disparu bien vite lorsqu'il aperçu le sourire épanouis de son compagnon. Prenant sa main dans la sienne, entrelaçant leurs doigts, il les posa toutes deux sur le ventre du plus jeune, continuant à parler cette fois en anglais.
- Et là, c'est ton Daddy, qui t'aime très très très fort aussi. On a tellement hâte de te rencontrer angelito...Je t'aime tellement aussi, Corazon.
- Je vous aime tous les deux, renifla Max en chassant ses larmes émues. Et le bébé aussi...Je le sens, Kelinci, il a donné un coup quand tu lui a parlé, et je le sens dans ma magie, je sens déjà tout l'amour qu'il a pour nous, avoua-t-il alors que ses yeux ne cessaient de briller de bonheur et d'amour.
- Je n'en doute pas une seconde, mon coeur. Pas vrai, angelito ? Tu es déjà tant aimé mon bébé, si tu savais, tu seras le plus heureux des bébés quand tu arriveras avec nous.
Alors qu'il se penchait pour déposer un nouveau baiser sur la peau du ventre de son compagnon, ils le sentirent cette fois tout deux. Ce n'était qu'une petite étincelle, un picotement sous la surface. Une lueur dorée, minuscule et pourtant bien présente comme une braise portée par le vent se faufila sous la peau de Max, repassant à la surface, longeant le visage de Rafael avant de s'y attarder. Là, juste dans le creux sensible entre son oreille et son cou, la magie du bébé sembla prendre momentanément vie, gravant un coeur dorée et légèrement brillant sur la peau bronzée. Max entre-ouvrit la bouche, ébahis, admirant le résultat. L'étincelle dorée disparut alors et le sorcier, bien qu'il ne sente plus les coups de leur bébé, pouvait affirmer que leur enfant se sentait à présent en sécurité. L'Argentin porta la main à son cou et caressa du bout des doigts son nouveau tatouage doré, interrogeant son époux du regard, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. Max laissa échapper un nouveau sanglot heureux, débordant d'émotion.
- Le bébé...Le bébé vient de se lier à toi, expliqua-t-il en serrant la main de son amant dans la sienne. Il t'a reconnu, comme ma magie à reconnue celle d'Ayah, comme toi et moi somme liés.
- Je ne pensais pas que je pourrait être plus heureux, mais je me trompais, affirma le Nephilim alors que son sourire, il ne savais comment, s'élargissait un peu plus jusqu'à lui faire mal aux joues.
Désespérément heureux, Rafael se redressa, tout aussi nu que son époux, et repoussa les couvertures pour se faufiler tout contre son cadet, peau contre peau. Ses lèvres rougies et chaudes trouvèrent leurs jumelles, légèrement scintillantes et bleutée, plus clair que le reste de sa peau, comme la paume de ses mains, les soudant dans un baiser d'espoir et d'amour profond. Les deux jeunes hommes, et désormais futurs parents, s'unirent une fois de plus, scellant ce moment magique entre eux dans les affres du plaisir et de la luxure, satisfaisant par la même occasion la libido chamboulée et explosive de Max. Ils s'unirent donc une fois de plus, se caressant, s'embrassant et se chuchotant des mots doux à l'oreille, Rafael gardant une main entre eux, posée délicatement à plat sur le ventre de son cher et tendre, son instinct lui dictant de toujours ce petit être d'amour, fruit de leur union, qui ferait de leur vie un paradis nouveau, surtout si ce bébé possédait la même empathie que son Daddy. Après l'amour, ils restèrent simplement dans les bras de l'autre, leurs jambes entremêlées, se faisant des bisous esquimaux, leurs mains jointes posées entre eux. Tous deux décidèrent qu'il serait mieux de ne pas parler de la grossesse tout de suite et d'attendre, au moins, que leurs parents soient réconciliés et qu'ils aient retrouvé la mémoire. Ils ne doutaient pas qu'ils auraient malgré tout apprécié la nouvelle, mais les amants souhaitaient que leurs pères soient tous deux heureux et amoureux pour leur annoncer ce nouveau bonheur qui était désormais le leur. Une heure plus tard, donc, Max et Rafael s'habillèrent avant de se rendre, mains dans la main, jusqu'à l'Institut où les attendaient déjà leurs proches, tous réunis dans le grand salon. Seuls Magnus et Alec, évidemment, manquaient à l'appel. Cependant, leur bonheur fut de courte durée et bien vite remplacé par de l'angoisse lorsque leur regard se posèrent sur Ragnor, pratiquement recroquevillé dans un fauteuil, les yeux mi-clos, sa peau verte feuillage ayant tellement pâlit qu'elle semblait blanc cassé à présent. Son état s'était considérablement dégradé en vingt-quatre heures à peine.
- Parrain ! S'exclama Max en s'agenouillant à ses côtés. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Sa magie est en train de le quitter, déplora Catarina les larmes aux yeux. Magnus est réveillé, donc il puise plus d'énergie et comme il est toujours amnésique la magie de Ragnor considère que celle de votre Ayah la rejette purement et simplement alors elle se laisse mourir. Il faut que l'idée de Simon fonctionne, auquel cas...
- J'ai...toute confiance...en lui, se força à sourire Ragnor de sa voix brisée et épuisée. Tout ira bien....
- Malheureusement, Ragnor devait convaincre Magnus de se battre, expliqua Isabelle. Je me charge d'Alec, je sais quoi dire pour qu'il s'énerve assez pour vouloir l'affronter, mais pour Magnus...
- Je vais le faire, décréta Max. Rien que leur haine va me faire souffrir, et Ayah va le ressentir dans notre lien. Ce sera suffisant pour qu'il veuille arrêter Dad et ils pourront s'affronter, chuchota-t-il en serrant doucement la main de son parrain. Tu veux un peu de ma magie pour tenir le coup ?
Le britanniques aux cornes brunes cuivrées, devenues si ternes qu'elles en étaient presque noires, secoua la tête en lui soufflant tout de même un merci reconnaissant. Il appréciait l'attention de son filleul, il appréciait le soucis que chacun se faisait pour son état, lui qui n'avait toujours eu, jusqu'ici, que son fils pour seule et unique famille. Mais seul le sorcier aux yeux de chat pouvait le sortir de cet état de douleur. Aucune magie, aucun pouvoir, aucun remède au monde ne pourrait empêcher sa magie de se laisser mourir, si ce n'est la magie-même du Grand Sorcier de Brooklyn. Il n'y avait plus qu'à espérer, dès à présent, qu'Alec et Magnus ne tardent pas trop à arriver. Catarina savait que, une journée de plus, deux peut-être, et son époux serait vierge de toute magie. Trois jour, et il tomberait gravement malade à son tour. Quatre jours, et Ragnor Fell ne serait plus de ce monde. Il était hors de question d'envisager une telle option. Il fallait qu'il vive. Il fallait que Magnus se souvienne, point final. Comment si leurs prières venaient d'être entendues, trois coups furent frappés à la porte du grand salon, mais ce fut Alec qui entra le premier, un sourire timide aux lèvres, ce dernier s'accentuant lorsqu'il couva ses enfants du regard. D'un hochement de tête silencieux, les autres le saluèrent de loins et Isabelle alla à sa rencontre, crochetant son bras au siens, pour l'emmener un peu à l'écart, discutant à voix basse, prenant une mine soucieuse comme lorsqu'elle était petite et qu'elle voulait obtenir les faveurs de son ainé.
- Alec, par l'Ange merci tu es là, souffla-t-il en adoptant un débit de parole relativement pressé, forçant un sanglot inquiet à percer dans sa voix. Je suis tellement soulagée, je commençais à avoir peur sans toi...
- Comment ça ? Izzy, qu'est-ce qu'il se passe ? S'enquit-il en se tournant face à elle, l'angoisse se lisant sur son visage.
- C'est....Magnus...Magnus Bane, le sorcier de la dernière fois, tu te rappelles ? Alec, c'est le fils d'un des Princes d'Edom et...et je crois qu'il nous veux du mal...Alec tu dois faire quelque chose, il a dit qu'il viendrait aujourd'hui pour prendre les petits et les emmener avec lui et que si on résistait il nous tuerait tous et Max et Rafe ensuite...Tu dois l'arrêter, tu dois intervenir.
Oh que c'était un mensonge éhonté, et par l'Ange, qu'elle regrettait de tourmenter ainsi son grand frère, glissant dans son esprit les angoisses les plus sourdes, les plus violentes, puisqu'elles concernaient ses fils. Mais Alec avait toujours été intègre, et il ne chercherait jamais à attaquer délibérément, et encore moins à tuer, une Créature Obscure sans un motif valable. Mais là, la sécurité de ses fils, la prunelle de ses yeux, était remise en cause, alors au diable ses bons principes : si Magnus Bane cherchait les problèmes, avec lui il allait les trouver. Serrant les poings, les muscles de sa mâchoire se contractant, le noiraud hocha sévèrement la tête, prêt à en découdre avec le fils de démon qui voulait s'en prendre à ses proches. Ils s'en allèrent pour retourner avec le reste de leur famille, quand la porte s'ouvrit de nouveau, dévoilant le Grand Sorcier de Brooklyn. Magnus était habillé, aujourd'hui, habillé relativement sobrement, si tenté que l'Indonésien connaisse le sens du mot sobriété. L'asiatiqe portait un pantalon vert sombre dont l'ourlet était clairsemé de strass couleur bronze, ainsi qu'une chemise simple à l'allure bleue métallique qui n'était pas sans rappeler le bleu profonds des yeux de son époux, bien qu'en une tête un peu plus sombre. Par dessus l'esemble, une veste noire couverte de franges dans des tontes feuillages pour un clin d'oeil au pantalon qu'il portait. Il était, comme à son habitude, purement et simplement magnifique. L'immortel posa ses yeux de chat sur ses fils, souriant, puis lorsque son regard dévia pour découvrir la présence du Chasseur d'Ombre, la colère explosa dans son coeur, en même temps que les sanglots de Max qui s'était donné beaucoup de mal pour contenir ses pleurs afin de les libérer au bon moment.
- Ayah ! Sanglota-t-il en se réfugiant dans les bras du plus vieux. Ayah...je t'en prit...ça fait tellement mal...Il faut que ça s'arrête...
- C'est lui qui te fait du mal, hatiku ? Demanda-t-il en fusillant le noiraud du regard. C'est à cause de lui ?
Max ne répondit pas, ne pouvant pas mentir à cause de sa magie, alors il se contenta de pleurer plus fort encore, se concentrant délibérément sur ces sentiments mauvais, même si c'était douloureux, pour faire redoubler ses larmes. Magnus, lui, voyait rouge. Rafael avait raison : personne n'avait le droit de faire pleurer ses fils, et certainement pas cet homme qui se prétendait leur père et qui les avait pourtant abandonné en se faisant passer pour mort. L'immortel à la peau caramel promis d'une voix qui se voulait tendre qu'il allait faire ce qu'il fallait pour qu'il ne souffre plus jamais, puis Rafael vint draper ses bras autour de l'homme de sa vie pour le bercer contre lui, séchant ses larmes, chuchotant à son oreille que tout irait bien, l'aidant à se concentrer sur leur bonheur de la veille et du matin même, puisant dans son amour et dans celui de leur bébé pour se remettre de ces émotions si douloureuses auxquelles il devait faire face. Le plus jeune des fils Lightwood-Bane suivit son conseil et inspira profondément, sa respiration commençant à revenir à la normale. Tous le monde, sauf Ragnor, complétement épuisé, fit deux pas en arrières pour laisser tout l'espace aux deux hommes de se battre, priant Raziel pour que leur haine se dissoude et que leur amour renaisse enfin.
- Lightwood..., gronda Magnus en tournant autour de lui comme un félin traquant sa proie. Je croyais pourtant avoir été clair, la dernière fois. Tu n'as aucun droit sur mes fils. Tu les as abandonné lâchement, me laissant les élever seuls. Je ne te laisserais plus jamais leur faire du mal, et pour ça il n'y a qu'un seul moyen...
- Magnus Bane, Fils des Démons, Sorcier, cracha Alec comme une insulte, par les lois de l'Enclave et par la vengeance de l'Ange Raziel, je vous condamne à périr sous le joug et le feu des Nephilim, énonça-t-il en dégainant son poignard séraphique qui s'illumina à son contact.
Magnus ouvrit les paumes, appelant à lui toute sa magie qui crépira sous ses doigts, prêt au combat. Ce fut le déclencheur du chaos et de la destruction qui régna ensuite dans l'Institut. Combatant de toute leur force, de toute leur âme, les deux hommes s'efforçaient de blesser l'autre, de l'affaiblir avant de porter le coup de grâce. Alec enchainait les mouvements de combat qu'il avait apprit toute son enfance, son poignard brillant d'une lueur vengeresse et puissante, le faisant ressembler à un ange maudit venu rétablir l'ordre sur Terre. Magnus, lui, se défendait de sa magie, la libérant comme jamais auparavant. Max était le sorcier le plus puissant de leur famille, certes, mais avec la colère qui brûlait dans ses veines comme de la lave en fusion, son ascendance royale démoniaque et ses huit cent années de vie, Magnus était aussi puissant qu'on pouvait l'imaginer, et plus encore. Sa magie, rouge de colère, mauvaise comme le sang, faisait trembler les murs de l'Institut, brisait tous les objets sur son passage, se forgeant un chemin de force jusqu'au Chasseur d'Ombre pour lui faire du mal. Alec s'épuisait mais ne lâchait rien. Le Grand Sorcier de Brooklyn, agacé de voir son ennemis se défendre, laissa tomber la partie magique et laissa la haine s'écouler de lui jusqu'à imbiber chaque molécule dans l'air. Prenant son élan, l'asiatique fonça droit sur son cadet, le ceinturant pour le plaquer au sol. Ne perdant pas de temps, Magnus se releva pour le surplomber, un genoux de chaque côté de son torse, et il laissa pleuvoir des poings contre le corps et le visage du Nephilim, hurlant sa rage et sa colère, libérant toute cette noirceur qu'il avait en lui, ses cris de haine couvrant les gémissement douloureux de Max qui était recroquevillé dans les bras de Rafael. Bientôt, une nouvelle fois, les poings ne furent plus assez pour le libérer de sa rancune, alors Magnus appuya son pied sur le poignet d'Alec et rcupéra son poignard séraphique. Il se fichait du pouvoir angélique qui en découlait. Tout ce qu'il voulait, c'était une lam assez profonde.
- Je vais te tuer, Lightwood, ronronna-t-il méchamment en commençant à appuyer la pointe de la lame sur son coeur. Je vais te regarder te vider de ton sang, maintenant...
- Je...Je ne..Mags...., bredouilla alors le noiraud au travers de la douleur, sa tête vrillant sous l'effort alors que tous ses souvenirs revenait en lui, déferlant comme un tsunami dans son âme. Magnus...Magnus, non arrête ! Paniqua-t-il en tentant de repousser l'homme au dessus de lui, des larmes s'agglutinnant dans ses yeux. Magnus, mon amour, je t'en prie, c'est moi, c'est Alec...Jace ! Ma stèle ! Hurla-t-il soudain, alors prit d'une brusque idée.
Si la lame, en appuyant sur sa rune de mariage, lui avait rendu la mémoire, alors en théorie s'il activait celle de son époux, lui aussi se souviendrait. Le Nephilim blond, heureusement réactif, lança sa stèle au noiraud qui la réceptionna avec grâce. Des larmes de panique, d'angoisse et pourtant d'amour brillant dans ses yeux, le Chasseur d'Ombre traça les contour de la rune de Magnus, encore et encore et encore, une dizaine de fois au moins, la laissant brillante d'un magnifique éclat doré comme les rayons du soleil. Au dessus de lui, ce fut comme un électrochoc pour le sorcier. Magnus cligna des yeux plusieurs fois, son regard flou et vide s'illuminant de nouveau de vie, comme s'il se réveillait d'un trop long rêve. L'incompréhension et la stupeur pouvait se lire sur son visage alors qu'il baissait ses yeux dorés sur son époux, sa respiration haletante, son souffle tremblant. Alec comprit alors qu'il se souvenait. Magnus retrouvait la mémoire. Magnus leur revenait, enfin. Le noiraud, soulagé de savoir son mari vivant, Raziel ayant tenu promesse, laissa échapper un rire émue, des larmes de joie et de soulagement brillant dans ses yeux cobalts. L'ancien Consul se redressa lentement et tendit la main pour la poser sur la joue de son homme, désireux de le sentir vivant sous ses doigts, lui qui l'avait tenu, à peine deux semaines plus tôt, mort entre ses bras.
- Magnus, mon chat...C'est moi...
- Non...Ne m'approche pas..., commença à paniquer le plus vieux en s'écartant vivement de lui, lâchant le poignard séraphique, ses main se mettant à trembler violement. Ne t'approche pas de moi !!! Hurla-t-il en se reculant dans un coin de la pièce, roulé en boule comme un animal blessé, des torrents de larmes dévalant ses joues alors que ses yeux se perdaient dans le vague, des mots troubles leur parvenant à tous...Que j'ai fait...Jace mort....Isabelle....monstre...démon...les ai détruit...Non...Non pas ça.....
Le sorcier fondit en larme, hurlant sa peine, se ballançant d'avant en arrière pour tenter de limiter au mieux les dégats de la crise de panique qui le ravageait à l'instant. Alec le regarda les larmes aux yeux, rejoignant ses fils qu'il serra dans ses bras, ainsi que les autres membres de leur famille. Magnus hurlait, encore et toujours, à s'en briser les cordes vocales, ses yeux déjà rouges et gonflés de chagrin, peinant à reprendre son souffle. Max pouvait sentir ce qu'il se passait dans l'esprit de son Ayah. La colère et le dégout de sois, la haine qu'il ressentait envers ses propres actions, revivant en boucle chaque malheur qu'il avait infligé à ses proches, convaincu que c'était, purement et simplement, sa faute, et celle de personne d'autre. Max pouvait sentir son désir d'en finir, de quitter cette vie, de débarasser le monde d'un être aussi abjecte que lui. Il s'en était prit à chacun d'entre eux, les avait insulté, martyrisé, faillis faire tuer. Comment pourraient-ils jamais lui pardonner ce qu'il s'était passé ? C'était impossible. Magnus avait envie de vomir face à toutes les horreurs qu'il avait commise, incapable de sortir la tête de l'eau. Il espérait, tout au fond de son pame, que l'un d'eux ait encore assez de clémence pour l'achever, là, tout de suite, et le faire retourner dans l'enfer où il était né. Parce qu'il n'était pas un homme, il n'était qu'un démon et en serait toujours un, n'est-ce pas ?
- Magnus..., tenta une nouvelle fois Alec en faisant mine de s'approcher, incapable de savoir comment aider son homme à faire face.
- Non, le retint Max en reniflant. Pas maintenant. Il aura besoins de nous plus tard, mais il est perdu, sa magie est blessée, abandonnée. Je le sens, Dad, il n'a plus aucun point de repère. Ce n'est pas de notre amour dont il a besoins pour le moment, c'est celui de parrain. Ayah a le coeur brisé d'un enfant, un enfant qui a besoins de son père...Il faut les laisser se retrouver...
Déglutissant difficilement, le Chasseur d'Ombre hocha cependant la tête et s'écarta, tandis que Ragnor se remettait debout avec difficulté. Le sorcier à la peau verte avança vers son fils et se laissa tomber à genoux à ses côtés. Magnus se recula un peu plus dans son coins de mur comme s'il espérait pouvoir disparaître, fendant le coeur de ses proches une fois de plus. Ragnor, puisant dans ses dernières force, l'enveloppa de ses bras alors que son cadet hurlait une nouvelle fois de désespoir, s'accrochant pourtant à lui comme un naufragé à sa bouée. Magnus trembla, cria, pleura tout ce qui pesait sur sa conscience, bredouillant des mots incompréhensibles à la fois en anglais et dans sa langue maternelle, Ragnor caressant ses cheveux tendrement, les yeux mis-clos.
- Je suis désolé...je suis tellement désolé..., sanglota l'Indonésien de sa voix devenue rauque. Je voulais pas...pardon, pardon, pardon...Je suis un monstre...je suis un monstre...Tue moi...achève moi papa...pitié...pardon...
- Oh Magnus..., souffla le britannique les larmes aux yeux avant d'entamer la berceuse qu'il lui chantait lorsqu'il était petit,...mon bébé, si joli...papa veille, mon petit...ne crains rien, sèche tes pleurs, viens sur mon coeur, mon tout petit...tu auras, bien le temps...car certains sont méchant...de connaître les soucis, et les chagrins, durant ta vie...
- Pardon...Papa pardon...je suis désolé...je t'aime papa, tellement, pardon...
Soudain, Ragnor inspira profondément, comme s'il prenait sa première goulée d'air depuis des semaines. Je t'aime papa. A peine quelques mots, et pourtant c'était suffisant pour que sa magie le comprenne et que des volutes blanches s'échappent de son coeur pour les envelopper tous deux. La magie de Magnus, alors redevenue bleue et pétillante, se noua à celle de son père, Ragnor reprenant peu à peu des couleurs, comme s'il reprenait vie. Max, voyant son père commencer à se calmer, inspira en fermant les yeux, et laissa sa magie prendre le relais. La brume argentée et scintillante puisant de le coeur de chacun, chaque membre de leur famille, puis alla envelopper le plus vieux, lui permettant de ressentir tout l'amour que chacun lui porte, mais surtout et avant tout, le sentiment le plus important, celui dont Magnus avait désespérément besoins : le pardon. La magie de Max, douce comme une caresse, berça son coeur tandis que Ragnor berçait son corps, lui permettant de comprendre que rien n'avait été sa faute, rien de tout ça, et qu'il n'était pas un monstre, bien au contraire. Le jeune homme pressa alors doucement la main de son Dad, lui signifiant qu'il pouvait y aller. Deposant un baiser tendre sur le front de son fils, Ragnor céda sa place à Alec, tous deux gardant des larmes émues dans leurs yeux tendres. Le noiraud s'agenouilla face à son homme et prit ses mains dans les siennes. A son contact, les sanglots de Magnus redoublèrent tandis qu'il se souvenait ce qu'il lui avait fait subir, le dégout de soi revenant avec force.
- Alexander...Je suis désolé...tellement...Par Lilith je t'ai trompé...pardon, pardon...Sayang..., sanglota-t-il en se recroquevillant un peu plus sur lui-même.
- Non, chaton, tu ne m'as pas trompé...Tu n'as rien, strictement rien a te reprocher. C'est moi qui suis désolé, d'avoir cru que tu pouvais me tromper alors que j'aurais du savoir, j'aurais du comprendre que jamais tu n'aurais fait ça mon amour. J'étais tellement égoïste que je n'ai pas vu que, de nous tous, c'est toi qui a le plus souffert de cette situation. Je t'en prit chéri, je t'aime, je t'aime tant...Aku Cinta Kamu, Sayangku, murmura-t-il en prenant son visage en coupe pour capturer ses lèvres avec tendresse.
Magnus, cette fois, ne le repoussa pas. Le sorcier sentit son coeur battre plus fort à la caresse des lèvres de son amant, comme s'il était complet à nouveau. L'amour de son Alexander, son Sayang, son âme soeur, fut ce qui chassa les derniers remparts de douleur et de détresse qui s'accumulaient dans son coeur, et un torrent d'amour et de bonheur ballaya les souvenirs des tromperies d'Asmodée. Comme s'ils reprenaient vie dans ce baiser, les deux époux laissèrent libre cours à leurs larmes, la passion et l'amour brulant entre eux, tandis qu'un éclat de rire lumineux et remplis d'espoir gonflait dans leur poitrine. Max et Rafael, ainsi que le reste de leur famille, chacun pleurant de soulagement, les rejoignirent et chacun se serra dans les bras les uns des autres, unis et heureux, le coeur léger et l'esprit en paix.
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Et bien, que d'émotions ! J'espère que ça vous a plu !! Des avis, des théories pour la suite ? A bientot ^^
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