Chapitre 3 : Coeur doré
Bonjour ! Je suis heureuse de publier la suite de cette fiction même si je suis fatiguée de ma journée (je suis levée depuis 3h30) parce que ce chapitre va être tout simplement pur et totalement à propos de Mafael <3 Bonne lecture !! (attention lemon !!)
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Max soupira de bien-être en ouvrant les yeux, ses paupières tressautant quelques instants avant que sa vision, d'abord floue, ne se fasse plus nette et distincte. L'immortel bailla, passa une main sur son visage aux traits froissés de sommeil, puis il se redressa sur un coude, observant la pièce autour de lui. Il se trouvait dans leur chambre, celle qu'il partageait avec Rafael depuis qu'ils avaient douze et quatorze ans, cette petite pièce, témoins de leur première fois et de l'amour qu'ils se portaient l'un à l'autre depuis tout ce temps, même si aucun d'eux n'en avait alors conscience à l'époque. Le sorcier à la peau bleue inspira profondément, apaisé par la sieste de quelques heures qu'il venait de faire. Ce n'était pas grand chose, mais entre l'attention de son époux, son moment ressource au bord du Lac Lyn et cet instant de plénitude dans les bras de Morphée, le jeune immortel se sentait bien mieux, bien que toujours inquiet pour ses parents et leur avenir. Massant sa nuque endolorie, Max baissa les yeux et réalisa que la veste de blazer de son mari était toujours prisonnière de sa main gauche. Un sourire vint illuminer le visage encore enfantin du plus jeune. L'Argentin était toujours plein de bonnes attentions pour lui, parsemant sa vie de petits détails romantique qu'il chérissait amoureusement chaque jour qui faisaient son quotidien. Max, sachant qu'il était seul dans l'appartement, auquel cas son compagnon l'aurait rejoint, décida de se lever et de le retrouver. Il savait que Rafael était à l'Institut, il n'aurait donc pas bien loins à chercher. Le sorcier aux cornes blanches fit quelques pas dans la chambre, se changeant rapidement pour un jean sombre et un pull rouge sombre, la couleur préféré de son parabatai. Avant de partir, le jeune homme se pencha pour ramasser le poignard séraphique que son cher et tendre avait laissé derrière lui mais, au moment de le saisir, la magie de Max sembla se réveillé et envoya balader l'arme dans un placard ouvert qui claqua violement en se refermant.
- Que...
Le cadet des fils Lightwood-Bane fronça les sourcils. Que sa magie veuille le protéger de la haine et de la colère mutuelle que se vouaient ses parents, il le comprenait parfaitement. Mais que sa magie refuse de le laisser approcher d'un simple poignard séraphique, alors qu'il en voyait et en manipulait depuis des années, ça c'était étrange. Max avait remarqué, depuis quelques temps maintenant, que sa magie avait commencé à faire des siennes. D'abord, environs un mois plus tôt, ça avait commencé lors de l'un de ses entrainements qu'il continuait de pratiquer avec son frère. Rafael avait voulu encercler sa taille pour le déstabiliser et, à peine ses doigts avaient-ils effleurés son abdomen que l'hispanique s'était retrouvé projeté face contre terre à trois mètres du sorcier, au moins. Quelques semaines plus tard, Max avait perdu l'équilibre dans les escaliers de l'Institut et, sans même y penser ou le souhaiter, il s'était mis à léviter contre son gré jusqu'à la bibliothèque. Avec les événements du matin même, il concevait et réalisait surtout que sa magie commençait vraiment à devenir préoccupante. Intrigué, tout autant qu'inquiet face à son état et celui de sa magie, le sorcier décida de tenter une petite expérience, juste pour être certain de ce qu'il avançait. Le jeune homme sortit donc de la chambre, le plus innocemment du monde, et se rendit à la cuisine, presque en sifflotant. Ouvrant le frigo, Max annonça à vois haute ce qu'il faisait, attendant que sa magie réagisse à ses mots et à ses gestes.
- J'ai envie d'un sandwich au beurre de cacahuète, sourit-il comme de coutume. Je vais prendre du pain, du beurre de cacahuète, de la confiture de framboise...
Sa magie vibra sous sa peau, agréable et douce à la sensation. Max avait eu cette conversation avec son Ayah et son parrain, bien des années plus tôt. Les deux hommes lui avait alors expliqué que la magie, bien que partit intégrante de l'âme d'un sorcier et de son essence, était aussi une sorte d'entité à part entière, capable de raisonner en fonction des expériences du sorcier, comme une extension indépendante de sa personne. La magie, en avait retenu le plus jeune, était donc comme une sorte de subconscient mystique et magique qui n'appartenait qu'à lui, un peu comme sa conscience. Petit, avant que Rafael ne rentre dans leur vie, leur quotidien et leur famille, Max s'amusait à bavarder des heures avec sa magie, cette dernière ne pouvant évidemment pas répondre par mots, mais s'exprimant par des réactions et des sentiments que pouvait ressentir l'immortel. Chaque sorcier était, supposément, capable d'intéragir avec sa magie, mais Max, de l'avis de ses parents et de son parrain, était le seul à voir la sienne agir comme une véritable personne à part entière, ce qui faisait sa fierté depuis toujours. C'était sans doute aussi pour cette raison que sa magie avait accepté que Rafe se serve d'elle à deux reprises ce matin là, à n'en pas douter. L'immortel cornu sortit donc du pain, tous les ingrédients et une assiette dans laquelle il disposa le tout. Jusque là, tout se passait comme il l'entendait, jusqu'à ce qu'il ne sorte un couteau à tartiner du tiroir à couverts. La magie le lui prit des mains, le jeta dans le dit-tiroir, puis sortit une cuillère à soupe et la fourra dans la main de son propriétaire.
- Comment veux-tu que je tartine avec ça ? Rends-moi mon couteau s'il te plait..., ronchonna-t-il en posant la cuillère qui tinta contre le plan de travail.
La magie, taquine, rouvrit le tiroir et en sortit...une cuillère, petite cette fois. Max, levant les yeux au ciel, rouvrit lui-même l'endroit et piocha dans les couteaux, en ressortant un nouveau. Une fois de plus, la magie le lui prit des mains, ainsi que tous les autres qui disparurent de la surface de la cuisine, de l'appartement, ou d'un quelconque endroit à porté de main du plus jeune. on, cette fois ça devenait vraiment étrange. Utilisant finalement la cuillère pour préparer sa collation, le cadet des Lightwood-Bane rouvrit le frigo et tendis la main pour attraper une salade de fruit, composée exclusivement de cubes d'ananas. Cette fois encore, la magie l'éloigna volontairement du frigo, refermant la porte d'un claquement sec. Max fronça les sourcils une fois de plus, sentant une légère irritation monter en lui, lui qui ne s'énervait pourtant jamais.
- Les couteaux et les poignards, pourquoi pas, tu veux me protéger, mais qu'est-ce que l'ananas t'a fait exactement ? S'enquit-il en fixant la brume scintillante qui s'enroulait autour de son torse et de son ventre comme pour lui faire un câlin protecteur. Je mange quoi moi, maintenant ? Demanda-t-il en soupirant alors que, pour toute réponse, sa magie fourra l'assiette contenant le sandwich dans sa main.
Max leva les yeux au ciel, légèrement irrité mais avant tout très inquiet. Jamais sa magie n'avait agit de la sorte avec lui, même lorsque Magnus avait quitté la surface de la Terre pour rejoindre le royaume d'Edom la première fois. Ce n'était donc pas un phénomène ordinaire et, quelque part, le jeune homme craignait que ses pouvoirs ne soient influencés par une force quelconque, voire même que son empathie soit trop troublée par la haine de Magnus et d'Alec et que, de ce fait, ce trouble ait des répercutions sur sa magie. Soupirant, l'apétit coupé et ayant voulu se trouver avec son mari pour avoir quelqu'un présent pour le souvenir, le sorcier à la peau bleue repoussa son assiette loins de lui, ayant à peine touché à son petit gouter, puis il ouvrit un Portail pour se rendre au seul endroit où quelqu'un, n'importe qui, pourrait lui venir en aide. Le jeune homme traversa le passage luminescent et se retrouva projeté dans un couloir qu'il ne reconnu pas, chaque coins et recoins du lieu se ressemblant affreusement. Après tout, ce n'était pas pour rien qu'on l'appelait le Labyrinthe en Spiral. Le sorcier cornu inspira profondément et se concentra pour essayer de trouver quelqu'un qu'il connaissait, une magie qu'il pourrait identifier. Heureusement, le jeune homme sourit lorsqu'il sentit une magie qu'il connaissait bien, une magie proche de sa magie mère, au sens presque littéral. Tournant et retournant dans les couloirs du Labyrinthe, Max s'arrêta devant la porte d'un immense bureau, celui de la Directrice même du Labyrinthe en Spiral.
- Marraine ? Toqua le plus jeune en ouvrant doucement le montant de bois, pénétrant dans le bureau de sa tante.
- Max ! S'exclama Tessa en levant les yeux vers lui, refermant le livre qu'elle lisait, une vieille édition d'un Conte de Deux Villes, son ouvrage préféré. Entre, trésor. J'allais justement prendre de tes nouvelles. Je n'ai pas pu m'absenter ces derniers temps je dois rester au Labyrinthe quelques temps, encore une affaire de ley-line, tu connais. Ton oncle Jem m'a prévenu pour tes parents, et je sais que ça ne doit pas être simple pour toi. Comment tu te sens ? S'enquit-elle comme une véritable mère poule, elle qui était très proche de son filleul.
- C'est dur, mais Rafael me soutient et ça me fait du bien. Mais ce n'est pas pour ça que je viens te voir marraine, en fait j'ai besoins de toi. Ma magie...elle fait des choses étranges depuis quelques temps et je ne comprend pas pourquoi et ça m'inquiète...
- Quelles genres de choses étranges, exactement ? Interrogea la sorcière.
- Je ne peux pas m'approcher de quoi que ce soit de coupant, même un couteau à beure ou une paire de ciseaux sans que ma magie ne fasse disparaître les objects en question loins de moi. Il y a aussi les contacts : à part avec Rafe, ma magie vérifie qui veut m'approcher et pourquoi, et je ne peux même pas manger ce que je veux !
Tessa fronça les sourcils, n'ayant jamais entendu parler de ce genre de comportement chez la magie d'un sorcier ou d'une sorcière, mais la magie de Max était spéciale, unique et surtout imprévisible. Le jeune immortel était capable de grandes choses, ils l'avaient bien vu lors de sa majorité magique, alors se défendre ainsi, pourquoi pas ? Mais de quel mal ? Qu'est-ce qui inquiétait tant la magie du jeune homme pour qu'elle réagisse ainsi aux interactions et aux influences sur monde extérieur sur lui ? Et pourquoi Rafael était-il épargné ? Tant de questions sans réponses, auxquelles il leur faudrait chercher des solutions que, pour l'heure, ils n'avaient pas. La sorcière aux longs cheveux bruns demanda à son cadet de s'installer sur le divan qui se trouvait là afin qu'elle puisse examiner sa magie et comprendre ce qui n'allait pas exactement, lui posant les questions habituelles pour savoir s'il avait noté des changements particuliers ou s'il avait mal quelque part, n'importe où. Lorsqu'elle lui demanda l'endroit où la magie était la plus active et la plus protectrice, Max répondit le ventre et, à ces mots, alors que l'immortelle s'approchait de lui pour poser ses mains dessus, la magie du jeune homme envoya une pique électrique dans la main de la directrice du Labyrinthe qui recula en fronçant les sourcils. Max, lui, sentit ses joues rougir d'embarra.
- Je suis désolé, je ne sais pas ce qui lui prend...
- Ce n'est rien, je crois savoir pourquoi elle agit comme ça, chuchota la sorcière comme si elle réalisait peu à peu l'empleur de ce qui se passait en lui. Je ne lui veut aucun mal, c'est promis, souffla-t-elle en s'adressant à la brume argentée qui recouvrait le ventre du plus jeune. Laisse moi vérifier ce que je pense, même si je suis sûre d'avoir raison à présent.
Sous leurs yeux ébahis, la magie se dissipa lentement, autorisant implicitement la sorcière venir poser délicatement ses mains sur son ventre, rassurée de savoir qu'elle ne lui ferait aucun mal. Tessa palpa l'abdomen de son filleul, vérifiant chaque zone avec douceur et expertise, comme si elle avait pratiqué la médecine toute sa vie. A la vérité, ce n'était pas tout à fait faux. Etant immortelle, la sorcière avait apprit à maîtriser bien des sujets, dont la médecine. C'est pourquoi elle savait exactement quel geste appliquer sur quelle zone. Ainsi, pressant doucement ses mains l'une sur l'autre pour former une sorte de V, la brune palpa son corps jusqu'à descendre au niveau de l'hypogastre et, lorsqu'elle appuya sur ce point précis, juste au dessus du pubis, Max glapit de surprise, sa magie grondant sous sa peau, prête à riposter en cas d'une nouvelle attaque non désirée. Cependant, la sorcière n'eut pas besoins d'appuyer une seconde fois, ayant parfaitement trouvé ce qu'elle cherchait après avoir analysé les réactions de la magie de son neveux.
- Max, souffla-t-elle doucement, tu pourrais me faire voir ton Centre, s'il te plait ? Demanda-t-elle avec douceur.
Le cadet des fils Lightwood-Bane hocha la tête avec prudence et, d'un mouvement gracile du poignet, fit apparaître son Centre. Le Centre Magique, chez un sorcier, était cette petite partie logée dans le plexus solaire et qui contenait le coeur et l'essence même de ses pouvoirs. Lors de la Poussée Magique, le Centre finissait d'être formé pour atteindre son second degrés, juste avant la Majorité Magique qui, elle, signifiait l'achevement du développement total et définitif du Centre et donc de l'évolution de la magie. Max fit donc apparaître la vision de son Centre, aucun être vivant ne pouvant le déloger de son propriétaire sans la tuer, et une sphère luminescente et brumeuse couleur argentée apparue, mouvante et hypnotique, magnifique. L'immortel à la peau bleue sourit, se sentant en paix avec lui-même lorsqu'il visualisait son Centre. Au coeur de celui-ci, marraine et filleul purent voir se développer, encore si petit et pourtant porteur d'un espoir si grand, un mince liseré doré qui serpentait depuis le coeur du Centre, s'entortillant sur lui-même pour former un Centre à part entière dans celui de Max. Le plus jeune pencha la tête sur le côté, curieux, n'ayant jamais vu pareille événement.
- Marraine...qu'est-ce que c'est ?
- Ce que c'est, Max, c'est la raison pour laquelle ta magie agit de cette manière. Ce liseré doré que tu vois, c'est une minuscule source de magie rattaché à la tienne. Max, ce liseré, il signifie que tu es enceinte. Ce liseré est la magie même du bébé que tu porte en toi, juste là, chuchota-t-elle en posant une main délicate sur son ventre. Ce n'est pas seulement toi que ta magie protège, c'est vous deux.
Le jeune homme cligna des yeux plusieurs fois, la vision de son Centre Magique s'évaporant peu à peu. Il portait un enfant, un bébé, son bébé, le leur à Rafael et à lui. Son cerveau carbura à cent à l'heure, jusqu'à ce que l'illumination se fasse. Cela faisait un peu plus de deux mois, presque trois, que sa magie faisait des siennes. Cela faisait presque trois mois, toujours, qu'il avait remarqué avoir prit légèrement du ventre, pensant simplement qu'il avait prit du poids à cause du stress causé par les derniers événements dont leur famille avait été victime. Cela faisait presque trois moi, enfin, que Rafael lui avait demandé de l'épousé, trois moi qu'ils avaient fait l'amour au bord du Lac Lyn, lorsque ses pouvoirs s'étaient tous manifestés en même temps lors de leur orgasme. Max savait que sa magie était pure et puissante, mais ici ? Il portait la vie en lui, leur bébé grandissait dans son ventre depuis près de trois mois, sans même qu'il ne le sache. Un sourire lumineux, éclatant et incandescent fendit alors le visage du jeune sorcier aux cornes blanches, un éclat de rire cristallin et heureux s'échapant de sa poitrine alors qu'il posait à son tour ses mains sur son enfant, leur enfant, lui envoyant grâce à son empathie tout l'amour qu'il ressentait déjà pour ce petit être magnifique qui était le leur.
- Je vais être papa...Marraine je suis vraiment enceinte, je vais être papa !! Il faut que j'aille le dire à Rafael ! Il va être tellement heureux !!
La directrice du Labyrinthe joignit son rire joyeux au siens et embrassa son front pour le féliciter. Max la remercia mille fois, lui soufflant cependant de garder le secret jusqu'à ce qu'ils l'annoncent eux même, puis il ouvrit un Portail pour retourner chez lui, le coeur battant la chamade et son sourire scotché à ses lèvres ne s'effaçant pas une seule seconde. Pourtant, Rafael n'était pas encore rentré, ce qui lui laissait tout le temps dont il avait besoins pour se calmer et reprendre ses esprit. Le jeune homme retourna dans leur chambre, se coucha dans leur lit et somnola, apaisé, jusqu'au retour de son compagnon. Ce fut quelques heures plus tard que l'immortel émergea du sommeil en sentant une main délicate et tiède caresser sa joue et son prénom murmuré à son oreille. Il s'était endormis sans même le réaliser et se trouvait encore un peu groggy de fatigue. Face à lui, agenouillé dans le lit, Rafael lui faisait face, le couvant de son regard aimant et amoureux, comme si le plus jeune était la plus belle chose qu'il eut jamais vu sur cette terre. Max ne put s'empêcher de sourire, son impatience et son exaltation de tout révéler à son époux reprenant place dans son coeur. L'Argentin, de son côté, sentit ses épaules se détendre face à la plénitude visible de son cher et tendre, mettant cette réaction sur le compte de sa sieste. Le Chasseur d'Ombre captura tendrement les lèvres de son homme et posa son front contre le siens, gardant son visage en coupe pour le préserver et le garder au plus près de lui.
- Comment tu te sens, Corazon ? S'enquit tout de même le plus vieux.
- Mieux, beaucoup mieux, admit Max en toute franchise, lui qui ne pouvait de toute façon pas mentir. Mais toi, raconte moi comment ça s'est passé ?
Avec un soupire, l'hispanique raconta à son époux ce qu'ils avaient découvert l'après-midi même et, surtout, le plan imaginé par Simon et que tout se ferait le lendemain matin. Max écouta en s'efforçant de garder en tête que tout se passerait bien et que, dans le pire des cas, son époux et sa famille seraient tous présents pour intervenir en cas de problème, que jamais leurs parents ne seraient en danger et que tout irait bien. Le sorcier s'accrocha également à la pensée de leur bébé, ce bonheur irréel et incommensurable qui réchauffait son coeur et apaisait son âme. Voyant le regard de son compagnon dériver bien loin de leur présent, Rafael prit délicatement sa main dans la sienne et la caressa de son pouce jusqu'à ce que Max ne lui revienne, la vision trouble se fixant sur le visage soucieux et aimant de son cher et tendre. Le sorcier avoua alors, soudainement, qu'il était allé au Labyrinthe en Spiral et que sa magie avait encore fait des siennes, ce qui ne fit qu'augmenter la crainte de l'hispanique qui sentait son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine. Alors qu'il lui demandait ce qu'il avait apprit, Max sourit simplement et montra son Centre magique à son âme soeur qui fronça les sourcils, perplexes.
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est mon Centre Magique, expliqua l'immortel. C'est la source de ma magie, il se trouve en moi et il a la couleur de ma magie, de mes pouvoirs.
- Et ce petit bout doré, juste là, c'est ton Centre aussi ? S'enquit le Nephilim en se demandant un instant si la magie de son compagnon ne l'avait pas inclus en lui et que c'était pour ça qu'il avait eu utiliser ses pouvoirs.
- Non, ça c'est notre bébé, Kelinci, chuchota Max en déposant un baiser dans le creux sous son oreille, à la lisière de son cou. Je suis enceinte mon amour, de presque trois mois, depuis nos fiançailles au Lac Lyn.
Rafael ouvrit la bouche sans savoir quoi répondre, sous le choc de la nouvelle. Mais ce n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire. Il se sentit envahis par une vague d'amour intense, un bonheur indescriptible battant dans ses veines et dans son corps comme un second coeur que rien ne pouvait arrêter, un tsunami d'émotion déferlant en lui et rasant tout sur son passage. Max, son frère, son parabatai, son meilleur ami, son époux, était enceinte de leur bébé, leur enfant à eux. Certes, ils n'avaient que dix-huit et vingt ans, ils étaient jeunes, et les sorciers étaient normalement stériles, d'autant plus qu'ils étaient tous deux de sexe masculin, et pourtant rien de tout cela n'avait d'importance à cet instant. Tout ce qui comptait, c'était ce petit être qui grandissait dans le ventre de son époux, leur bébé. Tout leur monde était chamboulé et, désormais, la priorité de Rafael n'était plus seulement Max, désormais c'était leur enfant et son mari, les deux êtres les plus importants de son existence. Impatiente de la réaction du futur papa qui commençait à s'attarder, la magie du plus jeune glissa jusqu'aux mains du plus vieux et les guida pour les poser sur le ventre à peine bombé de Max, cherchant le contact et l'union rassurantes des deux époux. C'est alors que Rafael sourit, comme un millier de soleil flamboyant, avant de capturer les lèvres de son amant, désireux de ne faire qu'un avec lui, leurs pensées et leur désir en communion pour célébrer cette grande nouvelle qui venait faire de leur vie un conte de fée au chapitre supplémentaire.
- J'ai envie de te faire l'amour, Corazon, chuchota Rafael à son oreille. J'ai envie de t'aimer jusqu'à la fin de mes jours, toi et notre bébé...
- Rafael, je suis amoureux de toi.., gémit presque le plus jeune en réponse à ses paroles.
C'était plus, bien plus profond qu'un je t'aime ordinaire et banal. C'était neuf, c'était jeune, c'était pur, comme Max, comme eux, comme leur amour improbable et pourtant si beau. L'Argentin lui chuchota que lui aussi était amoureux de lui, puis il tint promesse et lui fit l'amour. Le Nephilim les déshabilla tous deux avec tendresse et patience, prenant le temps de se redécouvrir, lorsqu'une idée exitente et douce, belle et sensuelle lui vint à l'esprit. Le jeune homme se déplaça pour se retrouver derrière son amant et, avec dévotion, le pénétra peu à peu jusqu'à ce que leur corps s'eboite parfaitement, dans une symbiose unique et magnifique. Rafael posa ses mains sur le ventre de son homme, ne souhaitant pour rien au monde perdre le contact avec cette vie sous ses doigts, cette vie qui était sienne, le fruit de leur amour si pur et si beau. Embrassant, mordillant et suçant les cornes hypersensibles du plus jeune pratiquement assis sur lui, dos contre torse, l'Argentin guida son amant vers les portes du plaisir, plongeant avec lui dans la luxure, oubliant pour un temps leurs angoisses du lendemain, se murmurant tout bas "je suis amoureux de toi".
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AAAAAAH je suis tellement fière !!!! Avis ? Théories ? La suite bientôt !!!
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