Chapitre 2 : La proposition de Simon
Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien ? Je reviens avec ce chapitre parce que j'avais envie d'écrire sur Max, en fait, donc pas mal de Mafael dans celui-ci accès en priorité sur Max. D'ailleurs je remercie Newmoon301208 de m'avoir aidé à redécouper cette histoire pour limiter la haine au maximum parce que j'avoue que voir Malec aussi détruit...Bref, bientôt ça ira mieux ! Bonne lecture !
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Rafael accueillit la brise fraiche sur son visage avec reconnaissance, calmant les ardeurs de sa colère et de sa rancœur vis-à-vis de ses parents. Dans ses veines, son sang brûlait toujours de ce qu'il venait de se passer, de toute cette haine, cette violence, ces mots qu'il venait de cracher au visage de ses pères, les frappant aussi durement, si ce n'est plus, que les coups qu'il leur avait physiquement porté. Mais le Chasseur d'Ombre, bien qu'habité d'une pointe de regret, ne culpabilisait pas autant qu'il l'avait cru. Ce qu'il avait fait n'était pas anodin, certes, et il n'aurait normalement pas du réagir de la sorte, mais le bien-être de Max était en jeu. Pour eux, Max était devenu son époux, pour ses parents, il restait en même temps son frère, mais l'immortel aux cornes de nacre était tellement, infiniment plus que cela. Max était un confident, un coeur battant à l'unisson avec le sien. Max était son frère, mais aussi son parabatai, la moitié de son âme, son âme soeur. Max était toutes ces choses que les mots seuls étaient incapable de décrire. Il était la pureté même, doté de la plus grande empathie et de pouvoirs plus grand que le monde aurait pu imaginé. Alors de voir que cette simple colère, cette violence gratuite entre eux, ce jeu auquel jouait Raziel, certainement pour les mettre à l'épreuve une fois de plus, avait sortit le Nephilim de ses gons et il ne l'avait plus supporté, c'était la goute d'eau qui avait fait débordé le vase. Evidemment, ses parents n'étaient, techniquement, pas responsable, mais tout de même. Max allait mal à cause d'eux, point final.
L'immortel à la peau bleue, par ailleurs, était toujours prostré dans les bras de son mari, sanglotant de tout son soul, ses joues dévalant sa peau devenu grisâtre de chagrin. Même ses cornes, si éclatantes, s'étaient ternies de part sa peine. Ses mains tremblantes étaient agrippées compulsivement à la veste de son amant, un blazer rouge sang piqué de perles multicolores qui tintaient à chacun de ses pas comme un millier de minuscules grelots. Sa respiration, haletante et saccadée, témoignait de son état avancé de stress et d'angoisse, le jeune homme déjà profondément plongé dans une crise de panique dont il ne pouvait se sortir seul. Ses yeux, bleus électriques, étaient comme vitreux, ne réalisant même pas où il se trouvait ni comme il était arrivé jusque là, encore piégé par la scène qui s'était déroulé devant lui à peine quelques instants plus tôt. Serrant le corps de son compagnon contre son coeur, Rafael pouvait sentir la magie de ce dernier s'accrocher à lui, comme si elle avait bien comprit qu'il était le seul à ne pas vouloir de mal à son cher et tendre. L'Argentin savait que la magie de Max était plutôt indépendante puisque bien plus puissante que la plupart des magies de sorciers, pourtant, en règle générale, Max arrivait à la maîtriser, ne faisant qu'un avec elle. Or, cette fois, la magie, qui était également à elle seule la complète empathie de Max, semblait repousser loins de lui tout ce qui pouvait le blesser, d'une quelconque manière que ce soit. Ainsi, seul Rafael semblait, pour le moment, être capable d'approcher le jeune homme. L'hispanique déposa donc son époux à terre et le garda contre lui, ses bras enveloppés autour de son corps rendu frêle par les événements, son visage plongé dans le cou du plus vieux pour respirer son odeur.
Ils étaient au bord du Lac Lyn, leur endroit à eux, leur petit coin de paradis sur terre. Ce lieu était un endroit de communion, symbole de la patrie des Nephilims pour Rafael, mais aussi symbole de magie pour Max qui puisait dans cette source inestimable pour se sentir réconforté. Le Chasseur d'Ombre n'avait pas hésité une seule seconde à venir ici, sachant pertinemment que son amant se sentirait d'autant mieux s'il était proche d'une source élémentaire de magie, au coeur même de la nature et de tout ce qui constituait l'ensemble de ses pouvoirs. De plus, c'était un lieu chargé d'histoire pour eux deux : ils y avait vécu leur demande en mariage, leur première fois en tant que fiancé, leur mariage, leur échange de rune et leur première fois en tant qu'époux. Rafael inspira profondément pour calmer les battements anarchiques de son coeur puis, d'une voix étonnement douce et basse, comme un murmure, commença à fredonner la berceuse qu'il partageait avec son frère depuis leur plus tendre enfance. Entre ses bras, la magie de Max émergea, comme une brume scintillantes et argentés, plongeant dans la terre pour se nourrir de sa force. Le vent se leva quelque peu, faisant chanter les arbres, la terre gronda comme un ronronnement sous leurs pieds, le sol se réchauffa, comme s'ils étaient assis tous doux sur des braises agréablement et étonnement douces, et l'eau du Lac ondula presque imperceptiblement. Max, petit à petit, se détendit dans les bras de son homme, reprenant une respiration moins laborieuse, son regard se faisant plus net, comme s'il émergeait d'un profond et douloureux sommeil. Sa main, tremblant toujours, relâcha sa prise sur la veste du plus vieux et migra sous sa chemise pour toucher la rune d'union de son amant, Rafael frissonnant au contact de ses doigts gelés. Max avait toujours aimé le froid et la glace, pensa l'ainé. C'était sa magie par défaut, s'il pouvait l'appeler ainsi. La rune de Rafael s'activa alors et leur amour, pur et sans failles, les enveloppa tous deux, l'empathie de Max se gorgeant de ces sentiments de plénitude pour se remettre d'aplomb.
- Rafe..., gémit le plus jeune en faisant disparaître son visage dans le creux du coup de son mari, inspirant son odeur comme une drogue douce dont il ne pouvait plus se passer.
- Je suis là, Corazon, je suis là mon amour, répondit l'ainé en caressant ses cornes, non pour l'exciter, mais pour l'apaiser au plus profond de son âme.
L'Argentin sentit les larmes lui monter aux yeux, comme chaque fois que l'un d'eux activait leur rune de mariage. Peut-être était-ce dû à l'empathie de Max, peut-être au fait que leur rune de mariage et de parabatai ne formaient désormais plus qu'un seul et même élément, peut-être était-ce leur amour qui était plus fort, à bien de égard, et plus pur peut-être que celui de leurs proches, de leurs pères même, mais chaque fois que Rafael ressentait ainsi leur amour mêlé, leurs sentiments à tous deux réunis lorsque leur rune était activée, des larmes d'émotions, de bonheur et d'amour, comme si le mal avait disparu de la surface de la terre, l'étreignait et le laissait sans voix. Max lui-même avait besoins de ce tsunamis d'amour, de ce flot de sensibilité, pour purifier son coeur de tant à autre et libérer son âme de ce fardeau, autant que de ce don, qu'était son empathie. Le jeune sorcier mit encore de longues minutes à se calmer quand, enfin, la vague d'amour reflua peu à peu, ne les laissant que dans une brume de tendresse et de douceur, une bulle protectrice et magique où rien ni personne ne pourraient leur enlever ce bonheur inouïs qui les unissait désormais. Max releva la tête et embrassa son mari, juste dans le creux entre son oreille et son cou, point délicat chez le plus vieux qui soupira de bien-être, se sentant lui-même rassuré et apaisé.
- Tu as frappé Dad et Ayah, souffla le plus jeune alors que sa respiration chatouillait la peau sensible de son ainé.
- Je sais....Je suis désolé que tu ais du me voir faire ça, je sais que ça n'a fait qu'aggravé ta situation, je...
- Non, sourit Max en étouffant un bâillement épuisé. Ma magie t'a reconnu, elle a reconnu pourquoi tu as fait ça et ça m'a fait du bien, j'avais quelque chose à quoi me raccrocher pendant que Dad et Ayah....Rafael...qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? Supplia l'immortel en réalisant tout ce que la haine de leur parents impliquait désormais. C'est ça le prix à payer, c'est ça dont parlait Raziel...mais comment on peut réparer ça ? On ne peut pas....je veux retrouver Dad et Ayah, recommença-t-il à sangloter. Je t'en prie, dit moi...dit moi qu'on peut faire quelque chose, n'importe quoi....Pitié, gémit-il de chagrin, sa peine devenant douleur physique. Je préfère qu'ils me détestent, mais pitié, qu'ils ne se haïssent pas...Rafe, ça fait si mal....je ne veux plus sentir ça....s'il te plait...Kelinci....
- Je sais mon amour, oh Mi Corazon, je te promet qu'on va trouver une solution, je ne sais pas quand tu comment, mais je te promet que Dad et Ayah nous reviendrons. Mais ne dit pas ça, s'ils te détestaient ce serait pire encore. Garde en tête qu'ils nous aiment, que moi je t'aime plus que tout, et qu'on va s'en sortir, d'accord ? Ensemble !
Entre ses bras, Max renifla une fois de plus, perdu, déboussolé, mais priant pour qu'effectivement son frère ait raison, pour que l'amour de leur parents refasse surface, d'une manière ou d'une autre. L'immortel cornu papillonna des yeux et bailla une nouvelle fois, se frottant le visage de son poing comme un enfant endormis, détail infime de son innocence si grande et pure, une âme de crystal dans un corps d'ange pour un coeur d'enfant. Rafael sourit à la vision de son époux fatigué. Il était vrai que ces derniers temps, avec l'ascenseur émotionnel qu'ils vivaient en permanence, Max avait de quoi tomber d'épuisement, son empathie en proie à une fatigue extrême que même son amour ne pouvait pas soigner. Le sorcier avait besoins de beaucoup de sommeil et de repos. Au moins en dormant il pourrait laisser sa magie prendre le relais et laisser son corps se régénérer. L'immortel commença à s'endormir pour de bon, sa tête commençant à ne plus tenir d'elle-même, se penchant pour reposer contre les épaules de son cher et tendre, se recroquevillant contre lui comme pour se préserver instinctivement du monde extérieur ou de tout ce qui aurait pu lui faire du mal dans son sommeil. L'Argentin sourit et caressa sa joue avec tendresse, le couvant d'un regard plein d'amour et de vénération.
- Max, Corazon, l'appella doucement le plus vieux sans le brusquer, lui faisant rouvrir ses yeux déjà embués de sommeil. On va rentrer à la maison, d'accord ? Tu vas t'allonger et dormir, tu en as besoins. Moi je vais aller voir si on peut faire quelque chose pour Dad et Ayah, mais j'aurais besoins que tu nous ouvre un portail mon coeur, tu peux faire ça ?
Le plus jeune des fils Lightwood-Bane hocha la tête en tâchant de garder les yeux ouverts, passant le bout de sa langue sur ses lèvres, faisant aller sa bouche un peu pâteuse puis, d'une simple formule endormie, un Portail s'ouvrit devant eux et il retourna s'installer confortablement dans les bras de son amant. Rafael le remercia d'un baiser entre ses cornes et il porta son âme soeur jusque de l'autre côté, atteignant la chambre qui était la leur. L'Argentin déposa son compagnon dans leur grand lit deux place et l'étendit avant de le recouvrir de leur couette pour le garder au chaud. Le Chasseur d'Ombre aux longs cheveux soyeux retira alors sa veste de blazer et la glissa entre les bras de son époux, Max, déjà plongé dans les bras de Morphée, la serrant instinctivement au plus prêt de son visage pour en imprégner l'odeur et garder une part de son mari jusque dans son sommeil. Rassuré, Rafael déposa un baiser sur la tempe du plus jeune, laissant ses doigts s'attarder un instant sur son coeur, sur leur rune, puis il quitta la pièce dans faire un bruit, se décidant à rejoindre l'Insitut afin de glaner la moindre petite information sur ce qui pouvait être fait pour aider leur Dad et leur Ayah dans cette situation. Le Nephilim arriva donc à l'Institut de New York quelques minutes plus tard, découvrant toute sa famille, exceptés ses parents, réunis et discutant dans la bibliothèque principale sur ce qu'il venait de se produire. Lorsque l'Argentin passa les portes, le silence tomba autour d'eux, aucun n'osant parler le premier. Rafael avait fait preuve d'un aplomb étonnant pour son jeune âge et, bien que chacun sache qu'il ne leur aurait jamais fait la moindre mal, ils craignaient tous ses réaction à présent qu'il leur avait prouvé qu'il était un Chasseur d'Ombre dans le sens le plus pur du terme, ange vengeur protégeant les plus faibles et ceux qui étaient cher à son coeur.
- Je suis désolé pour la manière dont j'ai réagis, s'excusa-t-il alors, sans pour autant baisser les yeux mais une pointe de regret perçant dans sa voix. Je ne voulais pas vous blesser ou vous faire peur, mais...Max...Max est ce qui m'est arrivé de mieux, il est plus précieux à mes yeux que n'importe qui d'autre. Je vous aime tous, et j'aime Dad et Ayah, mais Max passera toujours avant, quoi qu'il advienne ce sera toujours son bonheur avant celui de n'importe qui d'autre. Je suis désolé...
- Ne le sois pas, sourit Jace qui venait se s'approcher pour enlacer son filleul, partageant avec lui, qui n'avait toujours pas d'enfant, une relation presque père-fils à part entière. On comprend tout à fait et on aurait réagit de la même manière que toi, sans aucun doute.
- Merci parrain. Comment va Dad ? Et Ayah ? Vous avez des nouvelles ? La mémoire leur est revenue ou....
- Alec est partit en salle d'entrainement pour se vider la tête, expliqua le blond à son cadet. Tu connais ton père, il culpabilise pour ce qu'il s'est passé avec Max et il déteste ne pas comprendre une situation. Les choses lui échappe et il est perdu, donc frustré, donc énervé. Au moins de ce côté là il ne change pas de d'habiture. Et Max, d'ailleurs, où est-il, est-ce que ça va ?
Rafael leur raconta alors l'état dans lequel s'était trouvé Max pendant ce qui s'était avéré être au moins une heure complète. Il leur expliqua la douleur mentale devenue physique, la fatigue de Max et sa magie qui commençait à l'éloigner de tout ce qui était susceptible de le blesser, de prêt ou de loin, comme si cette dernière cherchait à le protéger de tout et de tout le monde. Tous s'accordèrent à penser que la magie du jeune sorcier réagissait simplement de manière extrême à cause des derniers mois, voire de la dernière année écoulée. L'Argentin se tourna alors vers le parrain de son époux et lui demanda comment se portait Magnus. Contre toute attente, Ragnor, qui était pourtant du genre à ne rien laisser paraitre, se laissa tomber dans un fauteuil non loin de là et se passa une main tremblante sur son visage. Catarina, soutenant son mari, s'agenouilla à ses côtés et prit une main dans les siennes, la caressant de ses pouces. Le britannique releva ses yeux noisettes chargés de larmes vers sa famille et les chassa d'un geste tremblant et incertains.
- Je ne l'ai jamais vu comme ça..., avoua-t-il avec un sanglot éteint. Il...il est désespéré à cause de la mort de Raphaël Santiago, obligé de revivre son deuil...Il est fou de chagrin et de rage, il ressent tellement de haine et de colère...et sa mémoire lui fait défaut, chacun de ses souvenirs est biaisé par l'intervention de Raziel, il est convaincu de choses qui ne se sont jamais produites...Ce n'est pas mon fils...
Tous baissèrent les yeux, meurtris. Ragnor avait souffert de la possession de Magnus par Asmodée, il avait souffert de ses mots meurtriers, blessants, et de son attaque. Et désormais, doutant de plus en plus de lui-même et de ses capacités de père, l'Indonésien ne l'appelait plus que par son prénom et le traitait comme son meilleur ennemis, ne passant plus autant de temps à ses côtés. Ragnor voulait simplement récupérer son enfant, son fils, son bébé. Mais peut-être était-ce le prix à payer, peut-être qu'il n'y avait pas de solution pour ça. Oh, bien sûr, il savait pourquoi il fallait payer un prix si cher, et Raziel leur envoyait cette épreuve en espérant qu'ils l'a réussiraient tous, mais par Lilith que c'était douloureux...
- Magnus reviendra vers nous, tout comme Alec, le rassura son épouse en embrassant ses mains. C'est ton fils et il t'aime, ne laisse pas les actes d'Asmodée t'influencer.
- Je sais...mais tu sais aussi bien que moi ce dont j'ai besoins....Il doit me le dire lui-même...Cat', chérie....ma magie....
Catarina baissa les yeux. Elle était la seule au courant, ainsi que Max qui maîtrisait parfaitement la magie ascendante et descendante. Après la mort de Magnus, même brève, et la trahison d'Asmodée, la magie de Ragnor s'était vue blessée, affaiblie par ces mots et ces gestes douloureux. La magie de l'ancien Grand Sorcier de Londres, normalement blanche et immaculée comme les cornes de Max, était désormais pâle et terne, sans aucun éclat. Il fallait qu'elle se renoue à celle de son fils pour se rétablir, mais pour ça, Magnus devait se souvenir, c'était primordial. Sans ça, Ragnor le savait, il finirait par totalement perdre l'usage de sa magie, cette dernière se laissant à mourir. Et un immortel sans magie, un sorcier sans pouvoir, était une Créature Obscure inutile qui ne mettrait pas longtemps à mourir. Le britannique n'avait rien dit, pour ne pas inquiéter ses proches, mais ce n'était réellement qu'une question de temps. Il faudrait agir, et vite.
- Je suis sûre qu'il y a un moyen...Il faut déjà comprendre pourquoi ils ont perdu la mémoire...
- C'est à cause de la prophétie de Lilith et Raziel, soupira Ragnor en se redressant. Nous vous l'avions tous fait lire, vous vous souvenez ? C'est au tout début, dans l'histoire des âmes soeurs et de leur création : " Supposés se retrouver à caque vie, Ange et démons périssent, En se vouant une haine sans merci, Sans plus que rien ne les unisse", récita-t-il, connaissant les paroles par coeur. Ils sont voués à se haïr, comme l'histoire originelle des âmes soeurs....
- Mais plus loins, intervint Isabelle, on dit bien que deux âmes soeurs se retrouveront et s'aimeront, non ? Je crois que c'était..."Nés de deux ils seront quatre, Mais leur âme ne fera qu'un, De leur lien et leur amour douceatre, S'accomplira la volonté du destin". Ils sont censé s'aimer. Il doit bien avoir une solution, non ? Quelque chose qui leur rappelle qu'ils s'aiment et que la haine ne les conduira nulle part !
Isabelle avait raison, bien évidemment, mais c'était toujours plus facile à dire qu'à faire ! Il ne s'agissait pas, comme lors de l'amnésie d'Alec ou du blocage émotionnel de Magnus, d'un simple cadenas magique dont il suffisait d'utiliser la clé pour le débloquer. Aucun d'eux ne savait ce qu'il advenait de faire pour les aider à aller mieux, à avancer, à se retrouver l'un l'autre. Ce serait déjà suffisement difficile de les garder dans la même pièce sans les voir se déchirer...Simon fronça les sourcils à cette pensée, les paroles de la prophétie tournant en boucle dans son esprit. Se vouant une haine sans merci, sans plus que rien ne les unisse....Mais bien sûr !
- Ragnor, Magnus a encore sa rune de mariage ou pas ? S'enquit l'ancien terrestre en bondissant sur ses pieds.
- Je...oui, oui il l'a toujours mais...
- Jace, Alec a toujours la sienne aussi, pas vrai ? Demanda alors le brun sans laisser le temps au sorcier de poursuivre.
- Oui, il l'a mais je ne vois pas le rapport.
- Mais si, c'est simple ! Dans la prophétie on dit qu'ange et démon se détestent et que rien ne les unis, mais Magnus et Alec sont déjà liés par leur rune de mariage ! Donc leur amour est toujours là, même enfouis. Et si on laissait la prophétie se réaliser ? Et si on les laissait s'entre tuer justement : puisque leur amour est toujours là et qu'ils s'aiment, qu'ils sont des âmes soeurs, alors ça devrait faire comme un éléctrochoc qui leur rendrait la mémoire ! Raziel a dit de payer le prix, mais si Magnus et Alec sont bien les âmes soeurs supposées les réunir Lilith et lui alors il n'aurait aucun interêt à les voir mourir ! Il ne prendrait pas le risque de devoir attendre encore plusieurs milénaires pour retrouver celle qu'il aime, sachant qu'il a déjà trouver la clé pour les réunir !
C'était...absolument fou, et gonflé, pensa l'ancien Grand Sorcier de Londres, et pourtant c'était du pur génie, tordu mais brillant, et Simon avait, contre toute attente, sans doute mis le doigt sur quelque chose de bien plus important qu'ils ne le croyaient tous. De toute façon, ils n'avaient pas d'autre plan alors actuel, alors autant tenter le coup ! Décidés à vérifier leur théories, chacun approuva pour se retrouver le lendemain, à la même heure, et de réunir Magnus et Alec dans cette salle, avec leur supervision, pour les voir combattre et, ils l'espéraient, revenir à eux. Ragnor rentra chez lui en compagnie de sa femme et Jace descendit aux salles d'entrainement prévenir son parabatai. Rafael, quant à lui, s'empressa de rejoindre son cher et tendre, seul à l'appartement, espérant qu'il ait pu se reposer avant de devoir lui expliquer le plan plus que risquer qu'ils venaient tous de prévoir....
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Tadaaaaa ! Des avis ? Des théories ? Comment va se passer leur combat ? Ragnor va-t-il aller mieux ? Qu'en est-il de la magie un peu trop protectrice de Max ? A bientôt !
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