Chapitre 1 : Un lourd tribus


Bonjour tout le monde ^^ Je vous avoue que je suis un peu anxieuse d'être ici. Cette pause m'a fait du  bien alors j'essaie de revenir. Vous m'en direz des nouvelles. Bonne lecture ! 

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Jace retint un soupir, une fois de plus, l'un de ceux qu'il ne cessait de pousser depuis les quinze derniers jours. Installé en travers d'un fauteuil au cuir défoncé et inconfortable, changeant de position toutes les cinq minutes, incapable de tenir en place, le blond veillait de son mieux sur l'état plus que préoccupant de son meilleur ami et parabatai, son frère de coeur, Alec. Le dernier Herondale n'était pas présent pour lui à Edom, il n'avait pas été témoin de l'affrontement que l'ancien Consul avait eu avec son époux qui s'était en réalité avéré être Asmodée. Le peu d'information qu'il détenait, tout comme le reste de leur famille, il le tenait de Rafael et de Max qui étaient, eux, sur les lieux quand toute cette histoire s'était produite et qui leur avaient raconté toute l'histoire. Jace savait qu'Alec avait tué Magnus et supplié Raziel de le ramener à la vie, n'hésitant pas à accepter d'en payer le prix pour cette dangereuse manipulation de la vie et de la mort. L'Ange des Nephilims s'était donc exécuté et, depuis, le noiraud se trouvait dans cet état de latence, à mi-chemin entre le coma et le sommeil profond, et aucun d'eux ne savaient comme le réveiller, pour leur plus grand malheur. Peut-être était-ce le prix ? Une vie passée dans l'inconscience ? Mais alors ce n'était pas une vie, ou peut-être que si, puisque Magnus s'était réveillé deux jours plus tôt, selon les dire de Ragnor. Le blond gémit de désespoir : Magnus devait venir à l'Institut le jour même ! Comment lui expliqueraient-ils que son mari était dans une sorte de sommeil éternel et que rien ne l'en faisait sortir jusqu'à maintenant ? C'est alors qu'il se souvint : le Grand Sorcier de Brooklyn les avait tous oublié, sans exception...

Trop profondément enfoncé dans ses préoccupation, Jace faillit ne pas remarquer le changement dans l'air, la respiration, autre que la sienne, qui venait de s'alourdir, moins lente, plus réelle, plus...vivante. Le Chasseur d'Ombre aux yeux doré releva la tête et ne put que se pencher en avant, vers le visage de son meilleur ami, cherchant désespérément le moindre signe, même infiniment petit, de son réveil imminent. Le mouvement de ses yeux affolés sous ses paupières closes, les battements plus profonds et plus rapides de son coeur, ses narines qui se dilataient comme s'il humait l'air familier de son ancienne chambre, les reflexes presque imperceptibles de ses doigts agités contre le matelas et qui agrippaient parfois compulsivement les draps. Jace retint son souffle, comme si respirer aurait pu briser la magie du moment. Car oui, cet instant était magique, miraculeux, même. Comme si le noiraud savait au fond de lui que son époux n'allait pas tarder à arriver, comme s'il n'avait attendu que lui pour revenir parmi les vivant, Alec se réveillait, enfin. Le Nephilim blond comprit alors ce qu'avait pu ressentir son meilleur ami lorsque Magnus 'était réveillé de son coma, ce sentiment fort et indescriptible de reconnaissance, de soulagement et de bonheur émerveillé face à cette démonstration de courage et de force, car malgré toutes les épreuves et la fatigue accumulées depuis toute l'année écoulée, Alec était un battant et il se relevait, se réveillait, une fois de plus. Puis, sans préavis, le noiraud ouvrit les yeux, dévoilant ses orbes cobalts qui avaient tant manquées à ses proches. Il était là, enfin. 

- Alec ? L'appela doucement son frère de coeur, bien qu'il sut au fond de lui qu'il devait san doute lui laisser un peu de temps pour revenir totalement à lui et faire le point sur ses idées sans doute troubles.

- ...Jace...? Le reconnut le plus vieux en fronçant les sourcils. 

Lâchant un sanglot ému et soulagé trop longtemps retenu, Jace attira son parabatai dans une étreinte chaleureuse, le visage niché dans son cou alors qu'il libérait ses larmes de joie. Alec, le corps et l'esprit encore groggy, leva ses bras tremblant pour envelopper le torse de son meilleur ami, glissant une main dans le bas de son dos, l'autre dans ses cheveux pour chatouiller gentiment les petits cheveux de sa nuque, connaissant parfaitement chaque zone apaisante chez son meilleur ami. Jace avait toujours aimé qu'on lui masse les cheveux, trouvant le geste relaxant et profondément apaisant. Cela arracha un sourire au plus vieux des deux. Alec connaissait aussi quelqu'un d'autre qui aimait qu'on lui caresse ses cheveux, quelqu'un qui...ronronnait ? Un nouveau froncement de sourcils froissa le visage de l'ainé Lightwood. Il ne connaissait personne qui ronronnait dans son entourage, mis à part Church, le chat de l'Institut. Secouant la tête pour chasser le mal de tête qui pointait doucement, le noiraud s'écarta de son meilleur ami pour prendre son visage en coupe et essuyer ses larmes. Un sourire avenant éclaira son visage et Jace retrouva le Alec qu'il connaissait si bien, son frère de coeur, son parabatai. Le noiraud inspira profondément et se redressa en position assise, son dos reposant sur la tête de lit. 

- Comment tu te sens, Alec ? S'enquit le blond en posant une main sur son bras. Tu nous as fait une sacrée peur tu sais ? On attend ton réveil depuis plus de deux semaines déjà...

- Deux semaines pour une attaque de démons ? S'étonna Alec en fronçant les sourcils une fois de plus. Je ne pensais pas que ce serait autant...

- Attend, une attaque de démons ? Quelle attaque ? Demanda Jace avec perplexité. 

- Celle de chez Takis, tu étais là, non ? J'ai mal à la tête....

Le Chasseur d'Ombre aux cheveux blond cligna plusieurs fois des yeux pour en effacer les larmes. L'attaque de démons chez Takis avait eu lieux une dizaine d'année auparavant, quand Max et Rafael n'étaient encore que des petits garçons, juste avant le départ d'Alec pour Alicante afin qu'il prenne son poste de Consul de l'Enclave. Alec souffrait donc du même type d'amnésie que Magnus, avec les mêmes maux de têtes, mais au moins se souvenait-il de sa famille, ce qui était plus qu'il n'avait osé l'espérer. Le Nephilim traça donc une iratze sur le bras de son frère de coeur pour faire disparaître son mal de crâne et, lorsqu'Alec se sentit mieux, il lui proposa de se rendre au salon, où toute sa famille était réunie et l'attendait avec impatience. Le noiraud déclara qu'il avait hate de tous les retrouver et qu'il ne rêvait que de serrer ses fils dans ses bras et s'assurer qu'ils allaient bien. L'ancien Consul enfila un pantalon de jogging noir et un t-shirt de même couleur, ses muscles encore trop endoloris pour porter des vêtements plus sophistiqués. Jace aida son parabatai à marcher, réapprenant les pas qu'ils connaissait pourtant par coeur et le conduisit jusqu'à la grande pièce familiale où tous leurs proches les attendaient. Lorsqu'il passa la grande porte de bois massif, Alec vit tous les regards converger vers lui et des sourires rassurés l'accueillir. Mais ce n'était pas ce qui attirait son regard. Le plus important étaient les deux jeunes hommes assis l'un contre l'autre et qui s'enlaçaient avec amour. 

- Max !  Rafe ! Sourit le noiraud les larmes aux yeux, pas surpris le moins du monde de les voir tous deux adultes. 

- Dad !! S'écrièrent les garçons en se levant précipitamment et fonçant dans ses bras pour se nicher dans son giron, cherchant un peu de réconfort après des semaines passées loins de lui. Par l'Ange, Dad tu es réveillé, enfin. 

- Mes amours, vous m'avez manqué, chuchota le noiraud en embrassant leur frond délicatement et avec tendresse. Je suis tellement heureux de vous voir. 

Un sentiment de bonheur intense gonfla le coeur des trois hommes. Max, avec son empathie, ne ressentait que l'amour de son père dans son coeur, effaçant brièvement ses inquiétudes. Alec, lui, sentait qu'il manquait quelque chose à cette étreinte, quelqu'un d'autre pour être plus précis, mais aucun nom, aucun visage ne lui vint en tête. Ce n'était qu'un sentiment entêtant et persistant qui refusait de le lâcher, même si, pour lui, tout était parfait avec ses fils uniquement. Rafael, lui, était heureux de constater que son père ne les avait pas oublié, contrairement à Magnus qui, lui, ne se souvenait de personne mis à pars ses proches immortels. L'Argentin s'écarta de son ainé et lui sourit avec affection et, cependant, une pointe de tristesse dans le regard. Si Alec se souvenait d'eux, alors il devrait affronter l'amnésie de Magnus et c'était le genre d'événements stressant qu'ils auraient tous préférés éviter. Le noiraud se laissa alors enlacé par sa soeur et le reste de leur famille avant de s'asseoir dans un canapé aux côtés de ses fils qui lui tenaient tous deux la main comme lorsqu'ils étaient petits garçons. L'ancien Consul caressa leurs cheveux avec tranquillité, simplement heureux d'être là. 

- Est-ce que ça va Alec ? S'enquit Isabelle en se penchant vers lui. Jace...m'a dit que tu...tu te souviens d'une attaque de démon ? Souffla-t-elle alors que le reste de leur famille la regardait étrangement. 

- Mais non, c'est parce qu'il a sauvé Ayah qu'il était blessé, répliqua Max dans toute son innocence, ne voyant pas l'allusion à l'amnésie de son père. 

- Ayah ? S'étonna Alec en penchant la tête sur le côté, curieux. Qui est-ce, mon coeur ? C'est un nouveau membre de l'Institut ? 

- Mais....Mais Ayah c'est..., bredouilla Max qui sentait son coeur se briser à ses pieds, les larmes lui montant subitement aux yeux. 

- Magnus Bane, c'est un nom qui te parle ? S'enquit Rafael, plein de bon sens, ayant comprit ce qui n'allait pas chez son Dad. 

- Qui donc ? Non, je suis désolé ça ne me dit rien du tout, est-ce que c'est quelqu'un qu'on connaît ? 

Le jeune sorcier à la peau bleue sentit une chape de plomb s'abattre sur sa poitrine alors que les larmes se faisaient toujours plus nombreuses dans ses yeux trop bleus. Son souffle commença à devenir erratique tandis que ses pensées tournaient en boucle dans son esprit comme un carrousel fou. Son Dad ne se souvenait pas de son Ayah. Il ne se souvenait de rien, leur famille allait être détruite, il se retrouverait seul, tout seul, complétement seul. Une voix dans sa tête lui souffla que c'était faux, que sa peur était irrationnelle et qu'il devait se calmer immédiatement mais son empathie et sa magie souffraient toutes deux de l'amnésie de son père et il n'arrivait plus à penser correctement, obnubilé par ses craintes et ses terreurs. Rafael, ressentant la douleur de son parabatai et époux, s'agenouilla à ses côtés et prit ses mains tremblantes dans les siennes. La peau bleue scintillante du plus jeune commençait à tourner au gris, signe d'une extrême pâleur chez lui. S'il ne se calmait pas dans les minutes suivante, l'Argentin était certain que son mari ferait un malaise. La magie gris perle de Max, protectrice en indépendante, tenta de repousser le Chasseur d'Ombre comme si elle avait peur qu'il ne blesse son propriétaire plus encore qu'auparavant mais, reconnaissant le plus vieux, la magie le laissa s'occuper du sorcier aux cornes blanches qui retenait ses sanglots toujours plus nombreux pendant qu'Alec sentait son coeur se fendre, se demandant ce qu'il avait pu dire de mal. 

- Corazon, tout va bien, je suis là, murmura Rafael à son oreille, caressant ses cheveux tandis qu'il le berçait entre ses bras. 

- Il a oublié, il a tout oublié....qu'est-ce que...nous...on...abandonné...

- Non, Dad ne va pas nous abandonner mon amour, et Ayah non plus. Il vient de se réveiller, laisse lui un peu de temps, d'accord ? Tu te souviens comme c'était dur pour Ayah après son coma ? Il a dut réapprendre à marcher, à parler normalement, à manger, mais après il allait mieux, tu te rappelles ? C'est la même chose ici, mais cette fois c'est leur esprit qui a besoins de temps. Sens l'amour de Dad, tu sais qu'il nous aime, souffla-t-il en posant une main sur le coeur de son cadet. 

Max ferma les yeux, nichant son visage dans le cou de son compagnon, inspirant son odeur. Les battements frénétiques de son coeur ralentirent peu à peu, rassuré dans les bras tendres et protecteurs de Rafael. L'immortel à la peau bleue murmura à voix basse ses inquiétudes qui se perdirent dans l'amour inconditionnel que son Nephilim lui portait, l'Argentin doté d'une patience à toute épreuve rassurant son cher et tendre de baisers doux et de paroles délicates. Rapidement, Max se calma et sa magie retourna droit dans son coeur, cette dernière satisfaite de voir son propriétaire se sentir mieux et en totale sécurité. Alec s'excusa auprès de son fils pour l'impair qu'il venait de commettre même s'il ne comprenait pas ce qui avait put causer cette soudaine crise d'angoisse et, avant même qu'il ait pu demander finalement qui était ce fameux Magnus Bane dont lui parlait son fils ainé quelques instants auparavant, trois coups furent frappés à la porte. Cette dernière s'ouvrit une nouvelle fois avec un grincement et chacun retint son souffle en voyant deux sorciers entrer dans la grande pièce. Ils n'avaient pas revus Magnus depuis plus de deux semaines et chacun devait bien avouer que de revoir enfin le Grand Sorcier de Brooklyn être lui-même était une satisfaction en soi. Magnus portait un costume à brocard bleu roi et brodé de feuillage d'argent. Ses colliers pendaient à son cou tandis que chaque doigt étaient ornés d'une bague ou deux. Ses cheveux, couverts de paillettes, étaient dressés sur le sommet de son crâne et ses yeux de chats, redevenus normaux, brillaient d'une étincelles de malice. Un sourire insolant, un sourire à la Magnus-Fucking-Lightwood-Bane-Fell, étirait son visage joyeux et avenant. Max et Rafael relevèrent la tête vers leur Ayah, se retenant de fondre sur lui pour se nicher dans ses bras. 

Ragnor avait appelé chacun d'eux pour leur expliquer l'amnésie de Magnus et le fait qu'il ait du revivre le deuil de Raphaël Santiago. Malgré son chagrin, l'immortel avait pourtant l'air de se porter bien, mais Magnus restait Magnus, pensa Catarina, et il ne montrerait pas son chagrin aussi facilement, pas devant des gens que, de prime abord, il était convaincu de ne pas connaitre et de n'avoir jamais rencontré. C'est alors que son regard mordoré se posa sur les deux jeunes hommes enlacés, les yeux rougis de larmes. Ses sourcils se froncèrent alors qu'une pointe de douleur atteignait sa tempe gauche, celle du coeur. Des étincelles bleues crépitèrent du bout de ses doigts vernis de bleu clair, et l'une d'elle se faufila pour rejoindre la magie de Max qui répondit positivement à la sienne, la reconnaissant comme magie mère, magie protectrice, la magie de son Ayah. Les yeux de Magnus, qui leur avaient malgré tout semblé légèrement vitreux, s'écarquillèrent alors que sa bouche s'entre-ouvrait de surprise, les rouages de son cerveau se mettant enfin en marche tandis que deux mots passaient la barrière de ses lèvres, ses yeux s'embuant de larmes émues et soulagées. 

- Max...Rafe....Oh Hatiku, Pequeño ! S'exclama-t-il en fondant sur eux, les bras ouverts pour les serrer contre son coeur. 

Les deux frères se nichèrent volontier contre lui, tous trois fondant subitement en larme de joie, heureux de se retrouver. Max sentit son coeur exploser d'amour pour son père et pour sa famille. Non seulement leur Ayah venait de leur être rendu, mais en plus leurs magies s'étaient reconnues, rendant ses souvenirs au plus vieux. Peut-être n'en faudrait-il pas plus aux deux époux pour se souvenir l'un de l'autre et que leur famille soit de nouveau unie et soudée comme auparavant. Enfin, ça, c'était la théorie. Lorsque les deux hommes étaient entrés dans la pièce, tout le corps d'Alec s'était tendu comme un arc, comme s'il sentait un danger approcher. Il n'arrvait rien ni, n'avait pas bougé, pensant que cet étrange sentiment était peut-être du au fait de son état encore fragile après son réveil de deux semaines. Pourtant, en voyant cet homme, cet inconnu se précipiter vers ses fils et les serrer dans ses bras comme s'ils lui appartenaient avait fait voir rouge à l'ancien Consul qui venait de se lever subitement, énervé. Jace fut à ses côtés en quelques secondes, inquiet de cette subite réaction. Posant une main protectrice et paternelle sur l'épaule de ses enfants, Alec toisa l'immortel avec méfiance, les lèvres pincées en une fine ligne blanche. 

- Qui êtes-vous ? Demanda-t-il d'une voix atone, ne lâchant pas l'asiatique du regard.

L'Indonésien se redressa avec lenteur, s'écartant à contre coeur de ses fils qu'il venait pourtant de retrouver et darda son regard sur le Chasseur d'Ombre qui lui faisait face. Ses yeux de chats se plissèrent et une étincelle de fureur brilla dans son regard. L'atmosphère se chargea d'éléctricite et Max ne put que tressaillir en sentant le changement dans l'air. Le sorcier à la peau bleue sentit sa respiration s'épaissir une fois de plus et un poids peser contre sa poitrine. Avec son empathie, il pouvait ressentir la réticence de son Dad, le fait qu'il ne comprenne pas Magnus, mais il pouvait également percevoir la colère qui animait son Ayah, la rancœur et la douleur qui l'habitait. Magnus avait bien évidemment reconnu l'homme face à lui, des brides de souvenirs jaillissant par flash dans son esprit. Cet homme s'appelait Alec, Alec Lightwood, et il était sortit avec lui, du moins il en était prresque sûr. Il se souvenait de certaines sensation et les souvenirs affluèrent, de plus en plus nombreux et de plus en plus violents. Alec qui l'insulte. Alec qui se fait passer pour mort. Alec qui lui brise le coeur, encore et encore. Alec qui le poignarde à Edom. A ce dernier souvenir, une douleur fantôme traversa le corps de Magnus, là où le noiraud avait enfoncé sa lame, et il se recula vivement comme s'il avait été physiquement blessé de sa présence. La magie de l'asiatique crépita du bout de ses doigts, devenue rouge de colère, alors que ses yeux se rétrécissait, la pupille fendue disparaissant presque entièrement. De minuscules griffes sortirent de ses ongles vernis et le Grand Sorcier de Brooklyn se mit à feuler comme un chat sauvage et énervé défendant son territoire. 

Ragnor déglutit difficilement au comportement de son fils. Comme tous les sorciers, Magnus avait ses caractéristiques animales. Les siennes étaient tirés des félins et il ne les laissait pleinement s'exprimer que lorsque ses émotions étaient trop fortes et le dépassaient. Alors voir son enfant se comportait comme tel, laissant libre cours à ses instincts primaires, témoignaient de la souffrance et de la rage immense qui l'habitait en cet instant. Alec, de son côté, frissonna de haine et de méfiance. Il ne connaissait pas cet homme, mais il ne l'aimait pas du tout, ça, il en était certain. Le noiraud se plaça devant ses fils comme pour les protéger et ce geste ne fit qu'accentuer la colère de Magnus qui feula plus fort encore, un grondement sourd et féroce s'élevant de sa poitrine. Cherchant à se protéger lui-même en voyant la magie de son énnemis prendre forme dans la paume de sa main, Alec tendis le bras vers la ceinture de son parabatai et en décrocha un poignard séraphique qui s'illumina à son contact. Une haine féroce brulait dans ses yeux sans qu'il ne s'explique le pourquoi du comment. Tout ce qu'il savait, sans mêm savoir commen il en avait conscience, c'était que cet homme, ce sorcier, était emplis de noirceur et qu'il fallait l'éliminer, le tuer, pour l'empêcher de faire du mal à ses bébés.

- Ecarte toi de mes enfants, Lightwood, gronda Magnus en accumulant une plus grande dose de pouvoir encore. 

- Je ne sais pas qui vous êtes, mais il est hors de question que vous vous approchiez de mes fils, répliqua séchement le noiraud. 

- Tes fils ? Se moqua méchamment Magnus. Ils ont cessés d'être tes enfants le jour où tu les as abandonné. Tu as détruit leur vie, tu as fait trop de mal autour de toi, tu aurais dû rester mort ! Mais ce n'est pas grave, s'amusa le sorcier, cette fois je vais m'assurer de te tuer de mes mains...

Sans prévenir, le Grand Sorcier de Brooklyn bondit en avant et usa de sa magie pour déstabiliser son adversaire mais Alec était rapide et il était Nephilim. Brandissant son poignard, le noiraud blessa l'immortel au bras et à la cuisse, entaillant sa chaire suffisamment profondemment pour lui faire mal sans pour autant le tuer, comme si une force invisible retenait ses coups à sa place. Mais Magnus, lui, était habité de rancune à son égard et sa magie s'abattait sur le plus jeune avec force, martyrisant son corps déjà malmené par son long sommeil. Personne n'osait intervenir, tous étant trop choqués par la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Comment ces deux hommes, qui s'aimaient plus que l'amour lui-même, en étaient venus à se hair avec une telle détermination ? Aucun n'avait la réponse, mais le résultat en était atrocement douloureux. Le pire, c'était pour leurs fils. Si Rafael souffrait de voir ses parents se déchirer ainsi, la situation était pratiquement insupportable pour Max qui tremblait, roulé en boule sur le sol en position fœtal, ses mains plaquées sur ses oreilles et les sanglots déchirant sa poitrine, les larmes dévalant ses joues devenues grisâtre alors que sa magie tentait presque vainement de le bercer et de l'isoler loin de toute cette violence inouïe. Rafael, d'abord sous le choc, sentit sa propre colère monter en lui. Personne n'avait le droit de faire pleurer son compagnon, surtout pas lorsqu'il s'agissait de ses parents. Serrant les poings, l'Argentin fit ce qu'il n'aurait jamais cru faire de toute son existence, même si on l'avait payé un million pour ça. Réalisant un enchainement complexe qu'il avait apprit adolescent, le Chasseur d'Ombre donna un coup de botte dans le sternum de son Ayah, l'envoyant voler sur quelques mètres et le laissant pantelant sur le sol, et il donna un coup de poing dans la mâchoire de son Dad, Alec reculant sous la force du choc, les yeux écarquillés. 

- Assez ! Hurla-t-il en libérant tout ce qu'il gardait en lui depuis des semaines. Maintenant ça suffit tous les deux ! Pour qui vous vous prenez, à vous battre comme vous le faîte ?! Ah ça, ils sont beaux, le Nephilim et le Grand Sorcier ! Ironisa-t-il d'un ton acerbe qui ne lui ressemblait pas. Vous vous prétendez nos parents mais regardez comment vous agissez ! Max est en larmes à cause de vous, c'est comme ça que vous traitez vos fils, en vous battant ? Vous êtes censés être des adultes et tout ce que vous faites c'est renforcer les clichés contre lesquels on se bat depuis des années ! 

- Rafael..., tenta Alec d'une voix devenue timide. 

- Tais-toi ! Laisse moi finir ! Je peux supporter beaucoup de chose, j'ai déjà supporté énormément entre ta fausse mort, le cancer d'Ayah, le retour d'Asmodée, votre amnésie. Je suis mort trois fois parce que j'ai essayé de me montrer fort, j'ai faillis mourir une fois de plus lorsque Max m'a rejeté la première fois et je n'ai rein dit, j'ai encaissé, j'ai supporté. J'ai même pratiquement insulter Raziel pour notre famille, mais il est hors de question que je laisse qui que ce soit faire du mal à l'homme que j'aime, est-ce que c'est clair ?! 

- Pequeño, s'il te plait, chuchota Magnus en s'approchant de Max pour essayer de le calmer, le plus jeune tremblant et sanglotant toujours au sol. 

- Je t'interdit de t'approcher de lui ! Menaça Rafael en tendant une main vers son Ayah. 

C'est alors que la magie de Max entra en jeu. Comprenant que le Chasseur d'Ombre cherchait à protéger son propriétaire de toute attaque extérieur et qu'ils étaient liés par plusieurs runes, la magie gris perle se faufila jusqu'au coeur de l'Argentin et glissa le long de son bras pour atterrir dans sa paume. Un champs de force semblable à un bouclier se manifesta alors, empêchant efficacement Magnus d'avancer vers son fils cadet. Chaque membre présent était sidéré. Rafael ne maitrisait pas la magie, n'était pas un sorcier, et pourtant c'était comme si la magie de son époux était agelement la sienne, comme s'il la connaissait par coeur. Ses yeux étincelaient de rage et chacun savait qu'il ne valait mieux pas les approcher pour l'instant, ni lui ni Max. 

- Ayah, rentre à l'apprtement, ordonna-t-il d'une voix sèche. Dad, reste éloigné de lui, ici à l'Institut. Je vais m'occuper de calmer Max et je jure sur Raziel que si l'un de vous deux le fait pleurer de chagrin une nouvelle fois, si vous vous battez une nouvelle fois ou si vous cherchez à vous nuire l'un l'autre alors là je jure qu'Asmodée aura l'air d'un caniche apeuré à côté de moi. 

Les adultes déglutirent et Magnus quitta l'Institut les yeux bas, tandis qu'Alec quittait la pièce, guidé par son parabatai jusqu'à sa chambre. Rafael sentit son corps trembler, sa colère retombant subitement. Il se sentait épuisé et culpabilisait déjà de la manière dont il avait parlé à ses parents, mais c'était plus fort que lui, personne n'avait le droit de blesser son mari, personne. Retournant à ses côtés, Max continuant d'angoisser de plus en plus, Rafael essaya une nouvelle fois d'user de la magie avant que cette dernière ne retourne voir son propriétaire. Dans un souffle il appela à lui un Portail et il plongea dedans, le sorcier à la peau bleue niché dans son giron. A présent, la priorité était le bien-être de Max et rien d'autre. Pour le reste, il avait encore le temps de se faire du soucis...

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Wow ! Je suis tellement fière de ce chapitre ^^ Des avis, des théories ? La suite bientôt !!!!! 

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