☆ Témoignage : L'entourage ☆

Vous avez sûrement dû remarquer que les parents n'ont pas de prénoms dans ma fiction. Ce choix vient du fait qu'ils sont des « représentations globales ».
Le père de Taeil est le parent idéal que j'aimerais devenir : une personne ouverte d'esprit, pour laquelle ses enfants sont sa priorité et qui les protège, les soutiens dans leurs choix, les pousse vers le haut, etc.
Au contraire, les parents de Sicheng sont ce que je ne veux pas devenir ; et je ne veux pas que mes futurs enfants connaissent cela. Madame Qian passe son temps à pleurer et à s'excuser sans réellement agir, et monsieur Qian est violent et peu ouvert à la nouveauté.

Bien que cette partie ait été influencé par le mythe de base, je pense avoir insisté sur la perfection de la famille Qian avant les meurtres pour une raison assez simple : je pensais aussi que ma famille était parfaite, qu'on s'aimait et s'entraidait tous ; et du jour au lendemain, tout s'est détruit et ma vision a totalement changé (je vous en parlerai plus dans une autre partie).

C'est pour cela que la rupture est assez brutale dans ma fiction entre les moments de tendresse et la sombre découverte de Sicheng ; comme si cette vision idéalisée n'était qu'éphémère. Je ne sais pas si c'est simplement parce que j'ai grandis et que je comprends maintenant les problèmes d'adultes, mais j'ai l'impression de redécouvrir chacun des membres de ma famille, et pas vraiment de la meilleure des façons. On peut d'ailleurs retrouver cela quand on découvre justement que monsieur Qian est un peu trop impulsif et que madame Qian est totalement passive.

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L'accident de voiture entre les parents de Sicheng et Taeil n'est pas une véritable coïncidence, bien que cela soit utile au scénario. J'ai moi-même déjà eu trois accidents de voiture (en tant que passager) dont un beaucoup plus grave que les autres, qui m'a beaucoup marqué.

Avec ma petite sœur, quand j'avais six ans, on avait fêté Noël avec notre père et comme on avait de très grands poupons, il ne nous a pas attaché pour qu'on puisse les garder avec nous (nous sommes d'accord, c'est la pire excuse du monde puisqu'on aurait très bien s'attacher d'abord puis prendre les poupons sur nos genoux). Et alors qu'on se trouvait à deux minutes de notre maison, la voiture a glissé sur du verglas et s'est mise à faire des tonneaux dans le champs à côté. Ma petite sœur et mon père s'en sont sortis complètement indemne mais ça a été plus compliqué pour moi qui avait valdingué dans le coffre.

J'ai seulement quelques flash-back de cette soirée : des inconnus qui posaient des mouchoirs sur mon front car je saignais énormément, ma mère qui est arrivée en pleurant, le moment où on m'a recousu totalement éveillée et que je me suis mise à hurler de douleur, quand je suis sortie de l'hôpital en fauteuil roulant car j'étais incapable de marcher et surtout, l'un des moments les plus traumatisants de cette soirée : quand j'ai dû prendre ma douche pour me débarrasser de tout le sang que j'avais sur moi. J'en avais eu tellement dans les cheveux que l'eau du bain est devenue complètement rouge, comme dans les films sur les vampires se baignant dans le sang de leurs victimes. J'ai crié et supplié ma mère pour sortir de la baignoire mais elle m'a dit que ce n'était rien et s'est dépêchée de terminer. Rien que d'y repenser, ça me donne des frissons...

J'étais persuadée que j'allais finir handicapée pour le restant de ma vie. Mais au final, j'ai simplement eu de grosses difficultés à marcher les premiers jours car j'avais un énorme hématome, et une cicatrice au-dessus du sourcil gauche qui, aujourd'hui, ne se voit presque pas.

Ma petite sœur a eu un léger traumatisme plusieurs mois après où elle créait toujours des accidents de voiture avec ses poupées et disait à ma mère : « Regarde, elle a du sang partout sur le visage ! » mais ça n'a pas duré, fort heureusement. D'ailleurs, quand on reparle, elle me raconte qu'elle se rappelle seulement de mon visage recouvert de sang, un peu a la Carrie de Stephen King.
De la même manière, les deux poupons que l'on avait eu à Noël avait été tâché de sang. Malgré le nettoyage que notre mère leur a fait subir, nous n'avons plus jamais voulu les revoir tant ils nous faisaient peur.

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Concernant la mère de Taeil, qui n'apparaît qu'à travers le discours de celui-ci, c'est tout simplement une retranscription de ce que j'ai vécu, mais avec mon père. Il est partit de la maison lorsque j'avais six ans, en disant qu'il était trop heureux avec nous. En partant, il a dit cette fameuse phrase : « Je pars mais je ne vous abandonne pas. »
Contrairement à Taeil, il m'arrive de le voir cinq minutes, une fois tous les six mois, mais j'ai du mal à le considérer réellement comme un père ; et je pense que je n'y arriverai jamais.

Ce n'est pas quelqu'un de méchant, loin de là. Et lorsque j'ai la possibilité de manger ou passer un peu de temps avec lui, c'est toujours un excellent moment (bien que ce soit aussi assez gênant car comme on se connaît peu, on ne sait pas toujours quoi se dire). Mais je dirais que c'est plus un ami qu'un papa ; et il y a certaines choses que je ne pourrais jamais lui pardonner.

Je me souviens les nombreuses fois où je l'ai attendu sur le parking du collège ou du lycée car il m'avait dit qu'il viendrait me chercher ou qu'il voulait manger avec moi. Je disais à mes ami(e)s, toute excitée : « Je ne peux pas manger avec vous aujourd'hui. Je vais voir mon père ! » Et que je revenais vers eux quelques minutes plus tard, en pleurs, parce qu'il m'avait oublié ou qu'il avait annulé au dernier moment.

De la même manière, je l'ai attendu chaque année lors de mes compétitions de danse pour qu'il vienne m'encourager et lorsqu'on l'appelait pour savoir où il était, il nous trouvait une excuse pour ne pas venir.

Mais la raison pour laquelle je lui en veux le plus, c'est qu'il ait disparu un an entier, lorsque ma mère a eu un cancer, au lieu de venir s'occuper de ma sœur et moi.

Alors vous pouvez imaginer que lorsqu'il est arrivé de nulle part pour me demander de choisir entre partir une semaine en vacances avec lui ou aller au concert d'NCT 127 seulement une soirée en me donnant cette excuse : " Je suis quand même ton papa", je n'ai pas hésité à faire mon choix.

J'ai d'ailleurs eu, après le départ de mon père, une longue période de traumatisme où j'étais persuadé que tout le monde allait m'abandonner.
Je suivais ma mère n'importe où pour être sûre qu'elle ne disparaisse pas d'un seul coup. Ça l'énervait au plus haut point car elle me répétait sans cesse qu'elle ne s'en irait pas mais c'était plus fort que moi. Par exemple, lorsqu'elle allait chercher le courrier, juste devant la maison, je me mettais devant la fenêtre pour la surveiller (si je ne l'accompagnais pas). Ou encore, lorsqu'on allait a la rivière avec ses amis pour se baigner, et qu'elle s'amusait à descendre sur un matelas en suivant le courant, je la suivais tout le long depuis la plage en prétextant que je voulais me balader.

Et d'ailleurs, c'était encore pire lorsque j'étais avec mon père. Je lui demandais toujours de se garer devant la vitrine de la boulangerie pour que je puisse le voir à l'intérieur au cas où il chercherait à s'enfuir (même si en y repensant maintenant, je ne sais pas trop ce que j'aurai pu faire même si je l'avais vu partir).

Je me souviens qu'une fois, ma mère m'avait dit qu'elle allait chez les voisins seulement une heure pour régler un problème. Vu la parano que j'étais à l'époque, je me suis postée devant le cadran du salon et j'ai attendu. Ma mère étant particulièrement bavarde, elle n'est pas revenue au bout d'une heure.

Totalement paniquée, je suis sortie dans le jardin et j'ai hurlé à m'en briser la voix « Maman ! ». Je ne sais pas combien de temps j'ai pu faire ça, mais je crois n'avoir jamais crié aussi fort de toute ma vie. (Vous retrouverez une scène similaire un peu plus tard dans la fiction;)) Ma petite sœur, qui ne comprenait rien à la situation, m'a d'ailleurs rejoint et s'est mise à faire pareil. Des voisins, dans une maison un peu plus loin, sont arrivé en courant, pensant que l'on se faisait maltraiter. Je leur ai expliqué ce qu'il se passait et pendant que la femme est allé chercher ma mère, l'homme est resté pour nous rassurer. Finalement, ma mère est arrivée et a tenté de me rassurer autant qu'elle le pouvait. Elle m'a raconté que la première chose que je lui ai dis est " Si tu pars, je ne saurais pas faire à manger à Jess [ma petite sœur] à part de la purée ".

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Je n'ai pas abordé le thème de la maladie grave dans cette fiction pour plusieurs raisons, mais je le ferais sûrement dans une autre (j'ai déjà quelques idées). Tout d'abord, cette histoire est déjà bien assez complète comme ça et j'y aborde pas mal de thèmes. Ensuite, je n'oserai pas vraiment écrire quelque chose du point de vue de la personne malade étant donné que j'ai moi-même simplement été spectateur, et que je ne voudrais pas parler de quelque chose que je ne connais pas assez bien.
Par contre, je pourrais tout à fait écrire quelque chose du point de vue d'un enfant dont le parent est malade, puisque c'est ce que j'ai vécu à onze ans. Et enfin, je dois vous avouer que cette période de ma vie est un véritable trou noir. Cela a duré une année et pourtant, j'ai l'impression que c'était seulement une semaine. J'ai, encore une fois, seulement quelques flash-back.

Je me souviens que ce n'était pas une année très amusante puisque quand je me rendais au collège, je subissais des critiques à longueur de journée, et lorsque je rentrais chez moi, je voyais ma mère allongée sur un matelas dans le salon, car elle n'avait plus de force à cause de la chimiothérapie.
Je me souviens que ma meilleure amie venait me voir en me disant : « Ma mère me saoule ! Elle m'a engueulé parce que j'ai mis du mascara ! » et que dans ma tête, je me disais : « Si seulement ma mère avait assez d'énergie pour m'engueuler... » Je ne faisait jamais part à mes "amis" de ce que je ressentais car ça les embêtait ou qu'ils étaient bien trop occupé à me critiquer pour essayer de comprendre ce que je vivais.

Je me souviens que je me cachais sous ma couverture en me bouchant les oreilles quand ma mère vomissait dans les toilettes, que je m'étais mise à pleurer en cours d'anglais parce que j'avais entendu mes grand-parents, le matin-même, dire que ma mère était prise de tremblements. Et bien entendu, l'un des moments qui est ancré dans ma mémoire est celui où ma mère nous a annoncé sa maladie.

Je jouais avec ma petite sœur dans notre chambre, quand notre mère a dit : « Les filles, il faut qu'on fasse une réunion de famille » (= s'allonger toutes les trois dans son lit en regardant le plafond pour annoncer quelque chose d'important).
Je lui ai fais un grand sourire, en disant, toute heureuse : « Tu as un amoureux ! » Mais elle a secoué la tête avec un regard extrêmement triste, ce qui m'a calmé tout de suite.

Nous nous sommes donc installés dans son lit, et ma mère a commencé à expliquer ce qu'il se passait, sans pour autant citer le nom de la maladie. Elle nous a dit qu'elle était gravement malade, que le médicament qu'elle allait prendre pour se soigner allait la rendre faible et qu'elle allait perdre ses cheveux.
Il ne m'a pas fallu plus d'explications pour que je me mette à pleurer, comprenant ce qui se passait. Ma petite sœur, quant à elle, était encore trop jeune et a rit en imaginant que notre mère pouvait être chauve. Mais quand elle nous a vu pleurer toutes les deux, elle a fait de même, se doutant que ce n'était pas vraiment amusant.
Pour que l'on comprenne réellement la situation, ma mère nous a lu le livre « La copine de Lili a une maladie grave » de la collection Max et Lili (que je vous recommande grandement si vous voulez parler d'un sujet sensible avec un enfant).

Ma maman a combattue la maladie pendant des mois, mais comme c'est une femme extrêmement courageuse, elle s'en ait sortie. Elle m'a raconté qu'elle se répétait sans cesse : « Si tu meurs, tes filles vont aller chez leur père et tu ne veux surtout pas ça. » Aujourd'hui, elle va très bien et est suivie tous les ans par son cancérologue. Mais celui-ci lui a annoncé qu'elle avait un deuxième cancer, encore endormi pour le moment ; et que si jamais il venait à se réveiller un jour, il y aurait peu de chances pour qu'elle s'en sorte. Je souhaite donc de tout mon cœur que cela ne se produise pas ou alors, le plus tard possible pour qu'elle n'ait pas à souffrir encore une fois.

Bon, je n'étais pas censée m'étaler à ce point sur ce sujet à la base étant donné que cela n'est pas vraiment en lien avec la fiction mais je dois vous avouer que c'est la première fois que j'en parle et ça me fait un bien fou.

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La majorité des relations bienveillantes de ma fiction représente celle que je peux entretenir avec ma petite sœur. Je pense en particulier à celle de Sicheng avec Kun, Renjun ou Yunoh et celle de Yuta et Xiaojun.
On est toujours scotchées toutes les deux, on se protège mutuellement et s'entraide constamment. D'ailleurs, on est tellement ensemble 24h/24 que ma sœur peut deviner toutes mes pensées XD
Je pourrais vous parler d'elle pendant des heures tant elle occupe une place importante dans ma vie et dans mon cœur. J'avoue être vraiment dépendante d'elle, elle sait vraiment tout de moi, et si je ne l'avais pas, je ne serais sûrement pas là aujourd'hui. C'est elle d'ailleurs qui m'a poussé à écrire et qui a insisté pour que je fasse lire mes fictions.

Malgré son petit caractère de cochon, c'est une personne extraordinaire et je l'aime plus que tout au monde. Dans la suite de la fiction, vous remarquerez sûrement plusieurs petites références au dessin puisqu'il s'agit de sa passion. Elle est mon tout, mon petit rayon de soleil à moi et je ne la remercierai jamais assez pour tout ce qu'elle fait pour moi. Alors, si vous avez un peu de temps devant vous, donnez-lui beaucoup d'amour sur Instagram (@its_xuki) car c'est un petit ange. Je ne vous dis pas à quel point j'ai pu être heureuse lorsque ma mère a accepté qu'elle vienne vivre avec moi dans mon appartement !

J'en profite aussi pour vous parler de mon demi-frère qui, même si je ne le vois pas souvent, est extrêmement important pour moi. J'aime beaucoup ma demi-sœur aussi mais elle est un peu plus « peste » donc je ne ressens pas le besoin de la protéger. Mon demi-frère est un peu le « souffre-douleur de la famille » du côté de mon père : ils le disputent toujours pour des choses plutôt anodines, lui répètent qu'il est moche, qu'il est gros, que personne ne l'aime, etc. Et il n'a que neuf ans... A cause de mon expérience au collège et de tout ce que l'on peut voir à la télévision ou sur les réseaux sociaux, ça me brise le cœur et m'effraye justement pour son entrée au collège. Alors dès que j'ai l'occasion de passer du temps avec lui, je lui répète qu'il est beau, pas du tout idiot et que je l'aime beaucoup. Et d'ailleurs, ça fonctionne puisque quand mon père lui dit « De toute façon, personne ne t'aime », il répond « Et bien si, Mélina ! ».

C'est un peu la même chose pour ma sœur du côté de la famille de ma mère (je ne sais pas ce que ma famille a avec les plus jeunes...) : elle n'est jamais prise au sérieux, se fait souvent réprimander pour rien ou est mise de côté.
Mais ce que je peux vous dire, c'est que ma petite sœur est le trésor caché de ma famille. Et je pense vraiment qu'ils ne l'apprécient pas à sa juste valeur ♡

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Enfin, plusieurs phrases dites à l'intention de Sicheng dans mon histoire sont des phrases que mes amis ont pu me dire. Effectivement, j'ai rencontré deux personnes formidables récemment, qui parviennent toujours à me remonter le moral. Je les remercie d'avoir été là pour moi, de m'avoir écouté lorsque j'en trouvais le courage et de ne pas m'avoir abandonné. Si jamais vous passez par là, et sûrement que vous vous reconnaîtrez, sachez que vous m'avez beaucoup aidé, même si vous n'en avez pas l'impression. Merci ♡

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Bref, j'ai beaucoup trop parlé cette fois-ci mais vous avez maintenant plus de connaissances sur mes inspirations concernant certains événements et surtout, les personnages entourant Sicheng.

Encore une fois, j'espère ne pas vous avoir trop trop déprimée surtout qu'il ne s'agit pas encore des aspects les plus sombres de ma vie (du moins de mon point de vue) ^^'

J'ai d'ailleurs essayé d'aborder les thèmes plus joyeux vers la fin pour terminer sur une note positive ;)

Sur ce, je vous dis à vendredi pour un nouveau chapitre ! ♡♡♡

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