Trois semaines étaient passées depuis l'interrogatoire de Sicheng au commissariat. Même s'il n'avait aucune nouvelle depuis concernant l'avancée de l'enquête, il se sentait un peu plus léger qu'avant, et gardait le sourire, aidé par Renjun et Yuta. Ce dernier avait d'ailleurs décidé qu'ils se fassent tous ensemble une journée à la piscine, accompagnés de Yunoh, Dongyoung, Taeyong et Ten. Renjun avait été extrêmement excité à l'idée de se baigner et avait proposé à Sicheng qu'ils apportent un sac avec des jeux pour s'amuser dans l'eau, ce qu'il avait accepté.

Ils s'étaient donc tous retrouvés à la piscine, s'étaient déshabillés dans les cabines, et avaient rejoins les bassins. Le plus jeune demanda à aller dans le plus grand avec les autres, ce que Sicheng refusa d'abord. Mais suite à ses supplications, Yuta avait proposé : 

« - S'il a ses brassards, il ne risque rien. On est tous là pour le surveiller.

- Oui, ne t'inquiète pas pour lui, le rassura Taeyong en prenant la main du petit garçon. »

Le groupe se dirigea donc jusqu'au plus gros bassin, où ils restèrent une bonne demi-heure, avant d'aller faire du toboggan. Et lorsqu'ils commencèrent à avoir froid, ils décidèrent de quitter l'eau pour se rendre au restaurant pour se remplir l'estomac.

Mais alors qu'ils arrivèrent à la voiture, Renjun tira sur la veste de son grand frère et lui expliqua qu'il avait oublié son maillot de bain dans la cabine. L'aîné souffla et répondit : « Bon, j'y retourne. Reste dans la voiture avec Yuta. Je fais vite. » Et il partit en courant.

Le plus jeune s'assit donc à l'arrière pendant que le japonais se mettait face au volant. Et c'est alors qu'un téléphone se mit à sonner. « Renjun, tu peux me passer le sac à côté de toi, s'il te plaît ? » Le petit chinois fit ce qui lui était demandé, et Yuta chercha de quel appareil provenait le son. Il attrapa le téléphone de Sicheng et vit qu'un numéro inconnu y était affiché. Il jeta un coup d'œil à Renjun, qui le regardait, et finit par décrocher en portant le combiné à son oreille.

« - Yeoboseyo ?

- Police nationale, bonjour. Vous êtes bien Qian Sicheng ?

- Non, il n'est pas là.

- Serait-il possible qu'il nous rappelle plus tard ?

- Je peux lui faire passer un message si vous voulez ? J'étais là le jour de son dépôt de plainte donc je sais de quoi il retourne.

- Vous êtes Yuta Nakamoto ?

- En personne. »

Le japonais écouta donc attentivement ce que l'agent lui racontait au téléphone, avant de finir par raccrocher, et ranger le portable dans le sac, le remettant à l'arrière. « Il en met du temps ton frère dis donc... » commenta-t-il en direction du plus jeune. C'est alors qu'ils virent Sicheng arriver au loin, qui ouvrit la portière arrière. « Tu es sûr de l'avoir oublié ? J'ai fais tout le tour des lieux mais je n'ai rien vu. » Renjun haussa les épaules, expliquant qu'il ne se rappelait pas l'avoir mit dans le sac. Son grand frère le récupéra immédiatement et fouilla à l'intérieur, sortant son contenu, avant de souffler : « Il était juste en boule dans ta serviette... » Rassurés et enfin prêts, Sicheng fit signe à ses amis qu'ils pouvaient désormais partir et il se rendirent au restaurant, comme convenu.

Les garçons avaient bien rit pendant le repas. Seul Yuta restait silencieux, perdu dans ses pensées. Il voulait raconter à son petit ami ce qu'il avait apprit un peu plus tôt, mais il devait attendre la bonne occasion. Il ne voulait pas prendre le risque d'en parler devant les autres sans l'accord de Sicheng, et il ne pouvait pas non plus évoquer le sujet devant Renjun. Il fut donc obligé d'attendre le soir, que le chinois ait bordé son petit frère.

Sicheng entra dans la chambre, se déshabilla et vint se glisser dans le lit au côté du japonais. Voyant qu'il avait le regard ailleurs, le plus jeune lui monta dessus et vint lui faire quelques bisous dans le cou, avant de l'embrasser. Avec ses doigts, il vint effleurer le ventre de Yuta, lui provoquant des frissons. Voyant l'effet qu'il lui faisait, il continua un peu plus bas, mais le japonais lui attrapa le poignet pour l'arrêter.

« - Pas ce soir...

- Tu as l'air dans un autre monde depuis la piscine. Tu es sûr que tout va bien ?

- Je dois te parler de quelque chose.

- J'ai fais quelque chose de mal ? Si c'est le cas, j'en suis désolé.

- Mais non, trésor.

- Je ne te fais plus d'effet ?

- Ne dis pas de bêtise et écoute-moi. »

Sicheng se rassit à côté de son petit ami, tout de même inquiet par cette fameuse annonce. « Tout à l'heure, quand tu es partis chercher le maillot de Renjun dans les vestiaires, ton téléphone a sonné. Ce n'était pas à moi de répondre, je sais, mais j'ai été curieux. » Sicheng fronça les sourcils.

« - Qui était-ce ?

- C'était un numéro inconnu. C'est pour ça que j'ai décroché aussi, je pensais que c'était de la pub. Mais c'était en fait le commissariat... »

Sicheng se décomposa et il répondit à voix basse :

« - C'est une bonne nouvelle... ?

- Ça dépend comment tu vois les choses.

- Et pour toi, s'en est une ? Tu vas être interrogé aussi ? Yunoh n'a toujours pas eu de nouvelles de son côté non plus. J'ai l'impression qu'ils traînent l'affaire... »

Un immense sourire apparut sur le visage du japonais qui dit :

« - Tu ne peux pas savoir à quel point je suis fier de toi.

- Qu'est-ce que tu entends par là... ?

- J'ai tellement de choses à te raconter.

- Arrête de faire durer le suspens, s'il te plaît ! »

Yuta attrapa la main de son petit ami, la serrant entre les siennes.

« - Il y a trois jours, Taemin s'est rendu à la gendarmerie. Il l'a fait de son plein gré. Il est arrivé en pleurant et a tout avoué à la police. Il a raconté tout ce qu'il t'avait offert, son comportement de stalker avec Taeil et cette fameuse nuit où il t'a agressé.

- Il a tout dit... ?

- Oui. Il a été immédiatement arrêté-

- Est-ce que je peux l'appeler ? demanda Sicheng, en le coupant.

- Bien sûr que non. Vous n'avez pas le droit d'entrer en contact.

- Je dois quand même savoir s'il va bien. Il doit être effrayé... »

Le chinois était devenu blanc comme un linge. Yuta lui attrapa le visage et plongea ses yeux dans les siens. « Mon trésor. Pense à toi au lieu de penser à lui. Est-ce qu'il s'est demandé si tu avais peur, toi ? Tu te souviens de la crise que tu avais fais quand tu étais seul avec Xiaojun ? Est-ce que Taemin a pensé à toi une seule seconde, autrement qu'en tant qu'obsession ? » Des larmes roulèrent sur les joues du plus jeune. « Ne pleure pas, je t'en prie... » Les yeux de Yuta s'humidifièrent à leur tour. « S'il te plaît, il est puni pour t'avoir fait du mal, c'est tout. Tu ne dois pas t'inquiéter pour lui ou regretter de l'avoir dénoncé. C'était la meilleure chose à faire. Ce gars ne t'a rien apporté de positif. »

Sicheng ferma les yeux et renifla tandis que Yuta le relâchait. Il récupéra un mouchoir sur la table de chevet et le tendit au garçon qui se moucha bruyamment.

« - Je n'arrive pas vraiment à comprendre comment je me sens...

- C'est normal, trésor... »

Voyant que son petit ami était effondré, le japonais reprit :

« - J'ai tout de même de très bonnes nouvelles ?

- Pour de vrai ? Genre, Taemin ne sera pas puni... ?

- Oublie-le une seconde, s'il te plaît. Par rapport à Yongguk et ses potes, la police enquêtait depuis un moment, sans avoir de réelles preuves contre eux. Mais grâce à ton témoignage, ils ont réussis à contacté Taeil, qui a pu donner l'adresse où ils se retrouvaient pour faire leurs réunions. Les policiers ont pu y entrer et ont retrouvé assez de choses contre eux pour les arrêter. Et c'est grâce à toi. Ils vont être punis pour ce qu'ils ont fait à tes frères. »

La bouche de Sicheng s'était ouverte, mais aucun son n'en sortait.

« - Ils vont sûrement demander à ton petit frère de les identifier aussi pour donner encore plus de poids au dossier mais ils vont rester un moment en taule.

- Et pour Yeongho ?

- J'y viens. Quand les policiers se sont rendus chez lui, il n'y avait personne. Après quelques minutes de recherches, ils ont apprit qu'il se trouvait à l'hôpital car son petit ami s'était blessé, d'après ce qu'il avait dit au médecin. Mais lorsque la gendarmerie a débarqué dans la chambre d'hôpital, le garçon s'est mit à pleurer et les a imploré de le sortir de cette situation cauchemardesque-

- Yeongho s'en prenait à lui aussi ? répondit Sicheng, abasourdis, les yeux écarquillés et la main devant la bouche.

- Il faut croire... Mais c'est finit maintenant. Parce que tu as sauvé tout le monde, trésor.

- Ils ne feront plus de mal à personne... ?

- Plus jamais. Les choses ne vont sûrement pas se faire en quelques jours mais maintenant, tu peux être rassuré.

- Ma mère avait raison...

- A propos de quoi ? le questionna le japonais.

- Quand elle disait qu'on pouvait choisir d'être bon ou mauvais. Et qu'en étant une bonne personne, la vie te rendrait la pareille...

- Bien sûr. »

Le plus jeune passa ses mains sur son visage et souffla.

« - Ce n'était pas très intelligent de me raconter ça maintenant. Je ne vais sûrement pas réussir à dormir de la nuit...

- Oui, je sais bien. Mais je ne voulais pas le faire devant tes amis ou Renjun, ni même te faire attendre trop longtemps. »

Sicheng baissa les yeux et acquiesça, comprenant finalement la décision de son petit ami.

« - Ça fait beaucoup à encaisser quand même...

- Je peux te croire.

- Mais une part de moi se sent soulagée. »

Le chinois se rapprocha de Yuta, et le prit dans ses bras en murmurant :

« - Je n'aurais jamais pu faire tout ça sans toi...

- Bien sûr que si, tu es bien plus courageux que tu ne le pensais, c'est tout.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi, trésor. »

Les deux garçons s'allongèrent dans le lit, se glissant sous la couverture, et restèrent dans les bras l'un de l'autre toute la nuit...

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Vous m'avez manqué ; je n'ai pas l'habitude de ne plus poster pendant une semaine TT Mais j'ai pu rattraper mon retard et même m'avancer un peu pour la suite !

Qu'avez-vous pensé de ce petit chapitre ?

La semaine prochaine, je reviens avec un petit lemon pour m_kpopfan et milky_jeffrey ~ ;) ♡♡♡