Chapitre 69
Les trois garçons avaient fait leurs bagages, prêts à repartir en direction de la Corée du Sud pour le mariage de Yunoh et Dongyoung. Ils y étaient arrivés tôt dans la matinée et Sicheng avait proposé qu'ils aillent dans leur maison. Renjun avait été excité à l'idée de retrouver sa chambre, même s'il ressentait aussi une certaine peur de retourner là-bas.
Ils étaient restés un moment dans le salon, à regarder des dessins animés, quand Sicheng avait annoncé : « Renjun, nous avons une surprise pour toi. » Le petit garçon avait relevé des yeux surpris vers son frère. « Mais il faut qu'on prenne la voiture donc si tu veux encore te reposer un peu avant que l'on aille au mariage de- » Sicheng n'eut pas le temps de finir sa phrase que Renjun se leva, montrant qu'il était plein d'énergie, faisant rire Yuta. « Très bien. Dans ce cas, allons déjà nous habiller ! Nous n'aurons pas le temps de repasser ici avant la cérémonie. »
Les trois garçons avaient enfilé leurs costumes et s'étaient retrouvés vers l'entrée. Sicheng n'avait pu s'empêcher de trouver son colocataire extrêmement beau vêtu ainsi, mais il chassa rapidement cette pensée.
Ils repartirent donc et le petit chinois fut surprit de voir l'aîné se garer devant son ancienne école. Il questionna son frère du regard, qui lui répondit simplement par un sourire. Ils contournèrent l'établissement et arrivèrent au niveau du petit grillage donnant sur la récréation. Renjun explora l'environnement du regard quand son attention fut attiré par deux garçons, assis par terre. Ils se trouvaient devant des petits bouquets de fleurs, des dessins, des lettres et discutaient. Le chinois attrapa la manche de Sicheng et les pointa du doigt. « Jaemin ! Jeno ! » lança le plus âgé.
Les deux garçons interpellés se tournèrent et analysèrent la situation pendant quelques secondes. Renjun leur fit un petit signe de la main, et Jaemin attrapa le bras de Jeno, comme s'il cherchait à confirmer qu'il n'était pas dans un rêve. Les deux coréens se regardèrent, puis se levèrent, se dirigeant vers les trois nouveaux arrivants. « Renjun... ? C'est vraiment toi... ? » Jeno tendit sa main vers le chinois, s'attendant presque à ce qu'elle passe à travers son corps. Renjun la lui attrapa et la serra, avant de prendre aussi celle de Jaemin.
« - Tu ne peux pas savoir à quel point tu nous as manqué... murmura ce dernier, les larmes aux yeux. On t'a attendu tous les jours.
- Mais on savait que tu reviendrais, ajouta Jeno. Tu ne pouvais pas disparaître pour toujours. »
Renjun leur sourit et montra ensuite du doigt l'endroit où ils étaient assis, leur demandant si c'était pour lui. « Oui, répondit Jaemin. La maîtresse nous a autorisé à faire ça pour que tout le monde pense à toi tous les jours. D'ailleurs, je vais aller la chercher ! » Jaemin partit en courant, laissant le reste du groupe continuer leur discussion. Puis, il était revenue avec leur institutrice qui invita la petite famille à rentrer pour passer plus de temps ensemble. Ils ne purent pas rester bien longtemps, la récré se terminant et les autres ayant rendez-vous à la mairie, mais Jaemin proposa à son ami qu'ils viennent manger le lendemain chez lui, avec Jeno, espérant ne plus jamais être séparés.
Les trois garçons se remirent donc en route, prêts à assister au mariage de Yunoh et Dongyoung. En arrivant, Yuta fut étonné de voir qu'ils n'étaient pas très nombreux.
« - Où sont les autres invités ? demanda le japonais à voix basse à Sicheng. On est arrivé en avance ?
- Non, c'est juste qu'il n'y a pas beaucoup de monde. Yunoh n'a personne à inviter à part nous-
- Même pas ses parents ? s'étonna le japonais.
- Non, ils sont en froid depuis la mort de Hansol.
- Mais c'est tout de même son mariage !
- Je sais... Évite d'en parler devant lui, s'il te plaît. Je pense que ça le rendrait malheureux.
- Oui, ne t'inquiète pas. Et pour Dongyoung ? ajouta Yuta.
- Quelques uns de ses frères et sœurs sont là, mais les autres sont occupés et ses parents n'ont pas vraiment bien prit le fait qu'il soit homosexuel. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une famille aussi ouverte d'esprit que la tienne... »
Yuta hocha la tête, attristé mais compréhensif, et ils se rapprochèrent tous les trois des deux mariés, qui discutaient dehors. Quand Yunoh vit Sicheng, il vint directement dans sa direction pour le prendre dans ses bras.
« - Je suis tellement heureux que tu sois venu !
- C'est normal, répondit le chinois. Je n'allais vraiment pas louper cet événement.
- Oh et regardez qui est là ! Le petit garçon dont j'étais amoureux ! »
Yunoh se pencha et Renjun sourit avant de courir pour lui faire un câlin aussi. « Tu m'as manqué petit ange. J'étais triste sans toi. » Le petit garçon répondit que lui aussi.
« - Et je suis content que tu sois venu, Yuta.
- Toutes mes félicitations à vous. J'espère que vous serez heureux longtemps. »
Dongyoung les rejoignit à leur tour pour les saluer, et ils échangèrent des paroles quelques minutes, jusqu'à ce que le maire viennent les interpeller, les invitant à commencer la cérémonie.
Tous les invités pénétrèrent dans la mairie et se mirent autour de Yunoh et Dongyoung, qui se tenaient devant le bureau du maire.
« Bonjour à toutes et à tous. Nous vous remercions d'être venus aujourd'hui et d'avoir choisis notre mairie. Yunoh, Dongyoung, c'est avant tout à vous que je veux m'adresser. Je ne me bornerai pas à vous transmettre mes plus sincères vœux de bonheur. Mais je tiens à vous faire savoir combien il m'est agréable de participer à cette union. Croyez bien que c'est toujours avec une certaine émotion que j'accueille ici ces couples, jeunes ou moins jeunes, qui décident un jour de fonder une famille. Ce n'est pas le premier mariage que j'ai l'honneur de célébrer. Pourtant, je ressens chaque fois la même émotion. Vous unissant, j'éprouve par là-même une responsabilité. Je ne peux vous imaginer autrement qu'heureux comme aujourd'hui, où vous partagez ce bonheur avec tous ceux qui vous sont chers. Je m'en veux et pourtant je ne peux m'empêcher de vous signaler que le long chemin que vous allez parcourir est parsemé d'instants difficiles. La vie n'est pas toujours simple. Il faut affronter des épreuves et ce n'est qu'ensemble que vous parviendrez à les surmonter. Une nouvelle vie va commencer pour vous. Cette volonté de créer une famille est l'un des plus beaux projets qui soient. Tous deux, vous avez eu le courage d'avouer votre amour au monde et de ne pas vivre caché. Je vous félicite chacun de votre choix. Ainsi, au nom de tout le conseil municipal, je vous adresse tous mes vœux de bonheur. On m'a dit que quelqu'un devait apporter les alliances ? »
Sicheng se pencha vers Renjun qui se dirigea jusqu'à l'une des sœurs de Dongyoung pour récupérer les bagues. Il les prit précautionneusement dans ses mains, faisant attention à ne pas les faire tomber, et les apporter devant Yunoh et Dongyoung, pour faire l'échange des alliances. Lentement, Sicheng approcha sa main de celle de Yuta, tout en gardant les yeux fixés sur la scène. Le japonais hésita et finit par attraper ses doigts, les enlaçant.
« - Jeong Yunoh, consentez-vous à prendre pour époux, Kim Dongyoung ici présent, de l'aimer et de le chérir jusqu'à ce que la mort vous sépare ?
- Oui, je le veux.
- Kim Dongyoung, consentez-vous à prendre pour époux, Jeong Yunoh ici présent, de l'aimer et de le chérir jusqu'à ce que la mort vous sépare ?
- Oui, je le veux.
- Je vous déclare officiellement mariés. Vous pouvez vous embrasser. »
Les deux amoureux se sourirent et s'enlacèrent avant de s'embrasser amoureusement. Renjun applaudit, le sourire jusqu'aux oreilles, suivit du reste des invités. Sicheng ne put s'empêcher de pleurer en silence, envahit par l'émotion.
Tandis que les deux nouveaux mariés restaient à l'intérieur pour remplir quelques papiers, les invités sortirent, attendant devant la mairie. Sicheng, Yuta et Renjun en avaient profité pour retrouver Taeyong et Ten, et discuter un peu. Et lorsque les deux amoureux sortirent de la mairie bras-dessus, bras-dessous, toutes les personnes présentes les applaudir à nouveau. Tous ensemble, ils mangèrent dans un restaurant et discutèrent pendant une bonne partie de l'après-midi avant de se rendre dans la salle des fêtes qu'ils avaient réservés pour l'occasion. Là-bas, ils se mirent à nouveau à table, s'adonnant à diverses danses entre chacun des plats ou encore faisant quelques jeux. Dongyoung avait été ravi de gagner aux chaises musicales, Ten avait sauté de joie avant d'embrasser Taeyong lorsqu'il attrapa le bouquet de fleurs lancé par Yunoh, et Yuta avait même improvisé une petite chanson pour le couple.
Et quand il fut tard et que les amis commençaient à manquer d'inspiration et d'énergie, ils décidèrent de rentrer chacun chez eux. Yuta, Sicheng et Renjun reprirent la voiture, et arrivèrent devant la maison en quelques minutes. Ils pénétrèrent tous les trois à l'intérieur, et voyant le plus jeune bâiller, les deux aînés l'accompagnèrent jusqu'à la chambre. Yuta lui fit un petit signe de la main et Sicheng vint le border. Mais alors qu'il allait quitter la chambre, le petit garçon le retint. Il lui lança un regard suppliant et lui dit qu'il avait peur de le perdre, ou que les méchants ne reviennent. « Il n'y a aucune raison que tu me perdes. On se reverra demain matin quand tu te réveilleras. » En entendant cela, Yuta vint à son tour près du petit garçon.
« - Renjun, tu sais ce que je fais au méchant moi ? Je les mets en prison. Alors tu n'as rien à craindre. Je suis là pour te protéger et ton frère aussi. On ne laissera jamais personne te faire du mal. On est tous les trois, ensemble, et on est bien plus fort que n'importe quel méchant. On peut laisser la porte un peu entrouverte, si tu veux. Et si tu as le moindre problème, tu sais qu'on est là et que tu peux venir nous voir.
- Tu es en sécurité ici. »
Renjun acquiesça et se recoucha, remontant la couverture jusqu'à son menton. Les deux aînés lui firent chacun leur tour un bisou sur le front et sortirent de la pièce, laissant la porte légèrement ouverte et lui rappelant qu'ils étaient là s'il avait un problème.
Yuta se tourna ensuite vers Sicheng et lui demanda :
« - Tu veux aller dormir maintenant ?
- Je ne sais pas trop si j'arriverai à m'endormir...
- Moi non plus, ça te dirait qu'on se pose un peu devant la télévision ? »
Le chinois approuva et les deux amis redescendirent au rez-de-chaussé pour s'installer sur le canapé.
« - Est-ce qu'il y a quelque chose qui te fait envie ? demanda Sicheng en appuyant sur les touches de la télécommande pour faire défiler les différentes chaînes.
- Pas particulièrement... »
Le chinois continua donc son action, cherchant quelque chose d'intéressant quand Yuta l'arrêta.
« - Attends ! Cette émission présente de nouveaux talents de la musique.
- Tu veux regarder ça ?
- Seulement si ça ne t'ennuie pas. Ça me fait rêver d'imaginer que je pourrais être sur ce plateau un jour... »
Sicheng posa la télécommande sur la table de basse et s'installa auprès de Yuta en commentant :
« - Tu sais que j'ai déjà rencontré ce producteur ?
- Tu as rencontré Min Yoongi ? s'étonna le japonais.
- Oui, c'est avec lui que Taeil avait enregistré ses chansons. »
Le plus jeune fixait le coréen à la télévision, se remémorant la journée d'anniversaire de son ex-copain. Le présentateur sourit et dit : « Et bien, dans ce cas, nous invitons ce jeune talent à nous rejoindre ! » L'ensemble des spectateurs applaudirent, et la caméra se déplaça jusqu'à un homme, qui avança timidement sur le plateau. En le voyant, le cœur de Sicheng fit un bond. Le jeune chanteur salua le présentateur et s'assit à côté de Min Yoongi.
« - Bonsoir, Taeil. Sache que nous sommes très heureux de te recevoir ce soir.
- C'est un honneur pour moi de venir sur votre plateau, répondit le-dit Taeil. »
Yuta tourna la tête vers son colocataire et, voyant ses yeux humides, comprit immédiatement la situation.
« - Alors, Taeil, depuis combien de temps écris-tu des chansons ?
- Je crois avoir commencé à partir du moment où j'ai appris à écrire. Bon, mes premiers travaux n'étaient vraiment pas exceptionnels, avouons le. Mais j'ai toujours été passionné de musique. Déjà petit, j'aimais beaucoup chanter et dès que j'en ai eu l'autorisation, mon père m'a permit de prendre des cours de guitare.
- Est-ce que tu t'attendais à ce que quelqu'un d'aussi renommé que Min Yoongi s'intéresse à toi ?
- Pas du tout, répondit Taeil. J'ai toujours eu beaucoup de mal à apprécier mes travaux et j'ai mis du temps avant de me dire que j'avais, potentiellement, du talent.
- Mais il en a, le coupa Min Yoongi. Je l'ai immédiatement su quand il est entré dans mon bureau.
- Comment te vienne toutes tes inspirations ? Sur quoi écris-tu en particulier ? reprit le présentateur.
- Principalement des expériences que j'ai vécu, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. En fait, je peux trouver l'inspiration un peu n'importe quand.
- Tu avais déjà rencontré Yoongi une première fois et as ensuite disparut quelques temps, ne donnant aucune suite à ces mails. Pourquoi l'avoir soudainement recontacté ?
- Je vivais une période particulièrement difficile-
- A cause de quelqu'un ? demanda l'homme, un peu trop curieux.
- Non... Non, pas du tout. C'était simplement à cause de moi. Je n'allais pas très bien, mais j'ai beaucoup travaillé sur moi-même. J'ai été aidé, ce qui m'a permit d'avancer. Et quand j'ai à nouveau reçu un mail de Min Yoongi, je me suis dis que je ne devais pas laisser passer ma chance. J'ai déjà bien assez de regrets dans ma vie.
- Il paraît que tu fais aussi cela pour l'argent ?
- Ma famille se retrouve dans le besoin à cause de mes bêtises, alors je cherche simplement un moyen de leur venir en aide, en faisant ce que je sais faire de mieux.
- Tu as déjà écris quelques chansons pour de prochains dramas et films, n'est-ce pas ? Est-ce que tu pourrais nous en parler rapidement ?
- La plupart abordent le thème de l'amour. J'ai récemment vécu la plus belle des histoires, avec une personne incroyable. Mais j'ai aussi connu la pire des ruptures. Ce n'est pas de sa faute. »
Taeil baissa les yeux, avant de les tourner vers la caméra.
« - J'aimerais que cette personne sache que je ne lui en veux pas, car c'est moi qui me suis comporté en idiot. J'espère qu'il pourra être heureux, auprès de quelqu'un qui saura l'aimer, bien plus que ce que j'ai pu exprimer. Mes chansons parlent de tous ces sentiments qui ont pu me traverser pendant l'ensemble de notre relation et les mois qui ont suivis. C'est grâce à lui que je sais aujourd'hui que je suis aimé et important pour certaines personnes.
- C'était vraiment très touchant, le coupa le présentateur. Nous avons hâte de voir cela et te remercions d'avoir été honnête avec nous. Nous espérons que tu repasseras nous voir. »
Le présentateur annonça le prochain sujet, tandis que Taeil disparaissait de l'écran.
« Est-ce que tout va bien ? » demanda Yuta, sortant Sicheng de ses pensées. Ce dernier essuya ses larmes.
« - Oui...
- Tu as besoin de parler ou-
- Non... »
Sicheng tourna la tête vers le japonais et sourit.
« - Non, Yuta. Je suis juste heureux pour lui et fier du parcours qu'il a décidé d'entreprendre. Je suis vraiment content qu'il se rende compte de son talent.
- Et c'est grâce à toi. »
Le plus jeune souffla du nez, comme si Yuta venait de dire une bêtise, et se rapprocha de son colocataire qui le prit contre lui. Ils s'enlacèrent quelques minutes, avant que l'aîné ne propose d'aller se coucher, étant donné qu'il commençait à se faire tard.
Yuta se dirigea directement jusqu'à la chambre pour se déshabiller, tandis que Sicheng jeta d'abord un coup d'œil dans celle de son petit frère.
« - Il dort comme un bébé, dit le chinois en rejoignant son colocataire.
- Ça ne m'étonne pas. Il a passé sa soirée à danser comme un fou. Je n'ai jamais vu un enfant aussi énergique, et surtout, sur une durée aussi longue, que lui ! »
Cette remarque fit rire Sicheng. « Et crois-moi, parfois ça peut durer encore plus longtemps. » Il se dirigea jusqu'au lit, mais s'arrêta devant en le fixant, passant du drap à Yuta, en caleçon.
« - Est-ce que tout va bien ? demanda le japonais.
- O-oui... C'est juste que je ne me suis jamais recouché ici depuis...
- C'est juste un lit, Sicheng. Et je suis avec toi. Tu n'es pas en danger.
- Oui, mais les draps sont sales de cette nuit-là... »
Yuta se releva lentement du lit, comme s'il se trouvait dans un tas d'ordures et répondit :
« - Tu as de quoi les changer ?
- Il doit y en avoir d'autres dans la chambre de mes parents. »
Le chinois quitta la pièce et revint dans la chambre, aidant son colocataire à refaire le lit. Ce dernier se rassit, tendit sa main à Sicheng qui la lui attrapa avant de s'asseoir à côté de lui.
« - Ça t'a rendu triste de revoir Taeil ? le questionna Yuta.
- Bizarrement, non. J'étais plutôt soulagé et heureux de le voir ainsi. Je lui souhaite simplement beaucoup de bonheur.
- Et pendant le mariage de Yunoh et Dongyoung ?
- Non. Et tu sais pourquoi, Yuta ?
- Dis-moi.
- Parce que je n'ai pas envie d'être triste quand je suis avec toi. Je me sens bien à tes côtés et je ne veux plus plomber l'ambiance lorsque nous sommes ensemble avec mes problèmes.
- Ne dis pas de bêtises. »
Sicheng haussa les épaules et se mit dos à son colocataire pour ôter à son tour ses vêtements. Il se retourna vers Yuta, qui écarquilla les yeux.
« - Tu ne comptes pas mettre ton pyjama ?
- Je suis désagréable à regarder ? demanda le chinois en essayant de cacher son corps avec ses bras et ses mains.
- Non, bien sûr que non. C'est juste que tu ne dors jamais sans d'habitude.
- Est-ce que je te plais, Yuta... ? »
Le garçon en question bafouilla quelque chose d'incompréhensible, pris au dépourvu par la question. « Je sais ce que tu penses de notre relation : que ce n'est peut-être pas sincère, qu'on se sert l'un de l'autre. Mais là maintenant, je veux te plaire à toi, Yuta, et non pas à Taeil. Je veux plus que de l'amitié avec toi. Est-ce que je te plais aussi, sincèrement ? » Le japonais se pinça les lèvres et répondit à voix basse : « Bien sûr que tu me plais, depuis longtemps... » Le plus jeune attrapa la couverture, se glissa dessous en invitant Yuta à faire de même et vint se coller à lui. Les cheveux du garçon vinrent chatouiller le visage du japonais, qui ferma les yeux en appréciant ses gestes. Très lentement, Sicheng vint glisser son doigt sur le ventre de l'aîné, redessinant ses abdominaux. Ils restèrent ainsi quelques secondes, ce dernier ressentant le souffle chaud de son colocataire contre lui.
« - Yuta ?
- Hmm ?
- Si je te plais, pourquoi ne m'embrasses-tu pas ?
- Car j'ai besoin de ton autorisation.
- Dans ce cas, je te la donne. »
Sicheng releva la tête vers le japonais, qui hésita quelques secondes avant d'approcher son visage de celui de son colocataire, doucement. Il commença par simplement frôler ses lèvres, mais finit par les attraper précautionneusement, en fermant les yeux. Sicheng avait fait la même chose et suivit les mouvements du japonais. Celui-ci glissa lentement sa langue sur la lèvre inférieure de son ami et leur baiser se fit plus passionné. Le chinois sentait son cœur battre la chamade, et lorsqu'ils se séparèrent pour reprendre leur souffle, il murmura, en s'allongeant sur le dos : « Je te donne aussi l'autorisation d'aller plus loin, si tu veux... » Yuta se mit au-dessus du plus jeune, et plongea ses yeux dans les siens.
« - Est-ce que tu es sûr d'en avoir envie ?
- Oui, Yuta. J'ai envie de le faire avec toi... Et j'en ai marre que l'on se tourne autour...
- Tu n'as pas peur ?
- Du moment qu'on laisse la lumière allumée, que tu me laisse te regarder et que tu me parles, alors rien ne peut m'effrayer. Tu l'as dis toi-même, c'est juste un lit et tu es avec moi.
- Je te promets que tes conditions seront respectées. Et c'est bien moi, personne d'autre. »
Yuta glissa sa main sur la joue du chinois, l'admirant, et ajouta :
« - Si jamais je fais quoi que ce soit que tu n'aimes pas, dis-le moi. Pareil si tu veux arrêter. Je ne t'en voudrais pas.
- C'est promis.
- Trésor, comme ça fait longtemps que je n'ai rien fais, n'hésite pas aussi à me demander de ralentir si jamais je me laisse un peu trop submerger par les émotions...
- Je suis sûr que tu seras parfait, beau prince... »
Et les deux amoureux s'embrassèrent à nouveau passionnément...
~
Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre se terminant en beauté avec du Yuwin ? ;)
Je viens de me rendre compte que l'on approche vraiment vraiment de la fin de cette fiction... Alors, il va falloir qu'on se prépare psychologiquement TT ♡♡♡
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top