Chapitre 63

Yuta courut, aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il avait, à plusieurs reprises, évité de justesse un vélo ou une voiture, et finit par arriver à l'hôpital. Il pénétra brusquement dans le bâtiment et vit Xiaojun, assit sur un fauteuil de l'entrée, la tête dans les mains. « 'Jun ! » hurla le japonais. Le garçon concerné leva la tête, le visage rougi par les pleurs. « Où est-il ! Il va bien ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Xiaojun se releva, tremblant et tenta de reprendre son calme. « 'Jun, tu me fais peur, là ! » Le chinois attrapa la main de son meilleur ami et l'emmena dans un couloir. « Il est dans une chambre, dit-il finalement, la voix brisée. Il y avait plein de médecins partout. J'ai pas encore pu aller le voir. Sa famille est avec lui. » Au moment où les deux jeunes hommes arrivaient devant la porte de la chambre, un médecin en sortit.

« - Bonjour ?

- Yangyang est ici ? demanda immédiatement Yuta.

- Oui, vous êtes de la famille ?

- C'est mon petit ami.

- Il vaut mieux qu'il ne reçoive pas trop de visiteurs pour le moment- »

Yuta n'attendit pas plus longtemps pour pousser l'homme en blouse et pénétrer quand même dans la chambre. Xiaojun en profita pour prendre le médecin à part et en savoir plus sur l'état de Yangyang.

En pénétrant dans la pièce, le japonais fit face à deux personnes, qui relevèrent la tête à son arrivée.

« - Qui êtes-vous ? dit la femme, sans lâcher la main de Yangyang, étendu sur le lit.

- Je suis Yuta, le colocataire de Yang'.

- Oh, enchantée...

- Vous devez être madame Liu.

- Oui... »

L'homme debout de l'autre côté du lit fit un semi-sourire au japonais et s'approcha de lui pour lui serrer la main. « Et moi, je suis Joshua, son cousin. » A ces mots, les yeux de Yuta virèrent au noir et il resserra son emprise sur la main du garçon, le faisant gémir de douleur.

« - C'est avec cette main-là que tu t'es permis de briser Yang' ?

- Je ne vois pas de quoi vous parlez, répondit Joshua en grimaçant et en essayant de se défaire de son emprise.

- Ah bon ? Tu ne vois pas ?

- Arrêtez, vous allez me casser les doigts. »

Yuta le plaqua contre le mur, serrant toujours plus sa main sur celle de son adversaire.

« - Ce serait tellement dommage...

- Arrêtez ça ! paniqua la mère de famille en se tournant vers les garçons.

- Crois-moi, il n'y a pas que les doigts que je vais te briser.

- Lâchez-le, je vous en supplie !

- Ne viens pas me dire que tu es ici pour faire son bien. Je t'interdis de le regarder ou de t'approcher de lui. Et encore moins de le toucher, espèce de pourriture !

- J'appelle la sécurité ! cria madame Liu. »

Yuta se retourna vivement vers la femme, lâchant sa victime qui tint, larmoyant, sa main brisée.

« - Écoutez-moi bien, chère maman de Yangyang. Vous voulez que votre petite famille reste parfaite aux yeux de tous ? Alors vous feriez mieux de n'alerter personne. Je sais tout. Yangyang m'a tout raconté jusque dans les moindres détails. Donc, si j'étais vous, je quitterais cette pièce avant que tout le monde apprenne que vous avez laissé votre fils se faire agresser sexuellement pendant plusieurs années.

- Ah ouais ? Et tu penses que Yangyang témoignera en ta faveur ? Tu penses qu'il va plutôt se plier à son pauvre colocataire qui essaye lamentablement de jouer les héros ou de son cousin préféré, qui a toujours été là pour lui ?

- Joue pas le con avec moi où je te jure que je te broie les testicules sur le champ !

- Arrêtez ! s'interposa madame Liu. Joshua, nous rentrons.

- Mais-

- Assez discuter. Nous rentrons. Je vais demander au médecin de nous prévenir lorsqu'il y aura un changement. »

Madame Liu commença à ouvrir la porte mais Yuta l'interpella à nouveau : « Madame, vous avez tout à fait le droit de venir voir votre fils, même si je trouve répugnant que vous ne vous inquiétez pour lui que maintenant. Par contre, le concernant lui, je ne veux plus qu'il mette un pied dans la même pièce que Yang'. » La mère de famille acquiesça et sortit les larmes aux yeux, suivit de Joshua qui lança un regard mauvais au japonais.

Finalement seul, Yuta se dirigea jusqu'au lit et passa sa main dans les cheveux de Yangyang. « Je suis là maintenant, joli cœur. Tout va bien. Tu peux arrêter de faire semblant de dormir, d'accord ? Il n'est plus là et ne reviendra plus, c'est promis. Je suis là pour te protéger. Je sais que tu n'aimes pas la violence mais c'était juste pour lui faire comprendre qu'il s'attaquait à la mauvaise personne. Tu peux ouvrir les yeux maintenant. » Le regard de Yuta passa sur le corps du chinois et il dit :

« - Qu'est-ce qui t'est arrivé, champion ?

- D'après le médecin, il était sûrement distrait. »

Yuta se retourna vers Xiaojun, qui pleurait toujours.

« - Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Yang' était en tête. Il allait tellement vite... Et puis, il a mal prit un virage ou je-ne-sais-quoi. La voiture est partie à toute vitesse dans l'herbe, puis s'est retournée et s'est mise à faire des tonneaux. Le véhicule était renversé et en morceau. Deux autres voitures sont arrivés après, se battant la première place, et l'une d'elle a poussé l'autre, qui a foncé droit sur la voiture de Yang'... Les gens sont d'abord resté silencieux, et ensuite se sont levés... Et puis, je ne me souviens plus très bien, jusqu'à ce que Yang' soit dans le camion de pompier.

- Il a beaucoup de blessures ?

- Pas tellement d'après le médecin. Mais il est dans le coma et ils ne savent pas quand il va se réveiller... »

La voix de Xiaojun se brisa et Yuta vint le prendre dans ses bras. « Ne pleure pas, 'Jun. Il va s'en sortir, ne t'inquiète pas. C'est Yangyang. Il est beaucoup plus courageux qu'il n'y paraît. Il nous fait juste une petite frayeur mais il va bientôt ouvrir les yeux. Il va se battre. » Xiaojun se recula et lança un regard de détresse à son meilleur ami, peu sûr de ce qu'il affirmait. « Crois-moi. On va bientôt le voir en pleine forme... »

~

Le lendemain, Yuta était revenu seul dans la chambre de son petit ami. Il l'avait observé quelques secondes, debout, puis avait décidé de s'asseoir à côté de lui. Il le regardait, les pensées embrouillées , quand une infirmière entra dans la pièce.

« - Oh, excusez-moi de vous déranger.

- Ce n'est rien, répondit Yuta, en lui souriant. Vous venez voir comment il va ?

- Oui, et je suis chargée de sa toilette. J'ai pris un peu d'avance. Normalement, cela devrait se faire en dehors des visites de la famille.

- Sa toilette ? répéta Yuta en fronçant les sourcils.

- Oui, votre petit ami n'étant pas capable de le faire tout seul, c'est à moi que revient cette responsabilité-

- Mais personne ne m'a prévenu de cela, dit le japonais, sidéré.

- Parce que c'est plutôt logique...

- Mais vous devez le lavez où ?

- Dans le cas où le patient ne peut faire aucun mouvement, je suis chargée de faire une toilette complète. Mais tous mes soins se font dans le respect des patients.

- Vous vous foutez de moi ? s'énerva Yuta en se levant. Est-ce qu'il vous a donné une autorisation pour le toucher, hein ? Il l'a fait ? J'en doute ! Alors, je vous interdis de vous approcher de lui !

- Monsieur, c'est mon boulot. Et je serais la seule à le faire, soyez rassuré. 

- Mais c'est une blague !

- C'est pour son bien que nous faisons cela, monsieur-

- Tant que Yangyang ne vous aura pas dit de vive-voix que vous pouvez vous permettre de faire cela, je ne vous laisserai pas l'approcher. Et d'abord, qui lui a mit cette tenue d'hôpital ?

- C'est moi aussi. Personne d'autre n'a vu votre petit ami. Et il s'agit là de sa santé. Il a besoin que l'on stimule ses muscles, qu'on le débarrasse de la poussière ou de la sueur. Il risquerait d'avoir des problèmes au niveau de la peau-

- Dans ce cas, laissez-moi le faire, la coupa le japonais. »

L'infirmière parut réfléchir mais le garçon insista :

« - Je suivrais toutes vos directives, c'est promis.

- Bon d'accord... Mais ce n'est vraiment pas recommandé...

- Merci beaucoup. Je commence par quoi d'abord ?

- Le déshabiller, lui expliqua la femme. »

Yuta sembla hésiter, mais voyant son regard insistant, se tourna vers son petit ami, endormi.

« - Est-ce qu'il m'entend si je lui parle ?

- Yangyang n'est pas tout à fait coupé du monde, donc si vous pensez qu'il a besoin d'être rassuré, n'hésitez pas. D'autant plus que cela stimulera son cerveau. »

Le japonais se pencha alors vers le chinois et dit d'une voix calme : « Mon cœur, c'est moi, Yuta... Je sais que ce que je vais faire ne va pas te plaire mais il faut te laver et si je ne le fais pas, quelqu'un d'autre s'en chargera, tu vois... Mais je t'assure que ça passera vite et que tout ira bien... » L'aîné détacha la tenue d'hôpital, révélant le torse du jeune homme. La femme en blouse lui tendit alors une serviette qu'elle venait de mouiller.

« - N'hésitez pas à passer plusieurs fois aux mêmes endroits et à appuyer légèrement.

- Très bien... »

Yuta commença donc la toilette de son petit ami, suivant les indications et conseils de l'infirmière. « C'est seulement moi, Yang'. Tout va bien, c'est promis. » Plus le japonais passait ses mains sur le corps du garçon inconscient, plus des larmes se mettaient à couler sur son visage. Après s'être occupé des jambes, il s'apprêta à ôter totalement la tenue de Yangyang mais s'arrêta dans son mouvement.

« - Vous savez, dit-il d'une voix triste, je ne l'ai jamais vu nu... Il va me détester pour ça...

- Il comprendra, le rassura l'infirmière. »

Le japonais finit par le déshabiller complètement et reporta son attention sur le visage de Yangyang. Et au moment de s'attaquer à ses parties génitales, il craqua complètement, déversant toute sa tristesse, sous les yeux compréhensifs de la jeune femme : « Je suis désolé, Yang'... Je te jure que je ne l'aurais pas fais en temps normal... Je te jure que je te respecte, Yang', et que je ne suis pas en train de profiter de toi... Ça aurait dû se passer dans d'autres conditions... Je suis désolé... »

Le japonais termina sa tâche et l'infirmière le remercia, avant de lui proposer de mettre, à la télévision, une émission que Yangyang aimait particulièrement. Yuta fit son choix puis vint s'asseoir à côté de son petit ami. Et alors que la femme allait quitter la pièce pour leur laisser plus d'intimité, l'aîné l'interpella :

« - Est-ce que je pourrais venir régulièrement en dehors des heures de visite pour aider ?

- Vous n'avez pas cours la journée ?

- Yangyang est plus important que tout le reste.

- Très bien. Dans ce cas, je vais en parler au médecin. Il viendra sûrement vous chercher dans quelques minutes pour tout vous expliquer et vous donner, ou non, son accord.

- Merci beaucoup. »

La femme disparut dans le couloir et Yuta tourna la tête vers son petit ami avant de dire : « Comme promis, je resterai toujours avec toi... »

~

Yuta était revenu les jours suivants, tous, sans exception pendant trois mois, que ce soit pour rendre visite à son petit ami ou pour aider aux soins. Il amenait toujours quelques surprises au chinois, au cas où il se réveillerait. Et il lui parlait pendant des heures. « Coucou, Yang'. Devine ce que je t'ai apporté aujourd'hui... Tu donnes ta langue au chat ? Ça tombe bien ! » Le japonais sortit une peluche de son sac et la mit juste à côté de Yangyang. « En tant que grand fan du chat potté, tu te devais d'avoir un objet à son effigie... Tu imagines qu'on devienne assez connus pour avoir des figurines nous représentant ? Je les achèterai à coup sûr. On les mettra dans notre chambre... »

Yuta s'assit sur la chaise à côté de lui et passa lentement son doigt sur la main du chinois. « D'ailleurs, quand tu te réveilleras, j'aimerais bien que tu me dises si ça te plairait qu'on se fasse un voyage romantique dans le pays que tu voudras. On pourra faire plein de trucs sympas. » Quelqu'un toqua soudainement à la porte et entra.

« - Bonjour, lança l'infirmière en souriant.

- Bonjour. Est-ce que vous avez remarqué du nouveau chez Yangyang ?

- Non, toujours pas. Mais je vous promets de vous en faire part dès que ce sera le cas. »

La jeune femme s'approcha des différents appareils qui reliaient le chinois. Elle fit quelques manipulations et piqûres. Yuta la regardait faire à chaque fois, sans réellement comprendre, mais il suivait chacun de ces mouvements. L'infirmière prit ensuite un tissu qu'elle porta vers le nez du jeune endormi.

« - C'est quoi cette fois-ci ? demanda le japonais.

- Bouillon de légume, lui répondit-elle.

- Yangyang n'en était pas très fan...

- Cela n'a pas vraiment d'importance, ne vous en faite pas. L'essentiel est qu'il connaisse cette odeur. »

Yuta acquiesça. Lors de sa rencontre avec le médecin, il avait apprit énormément de choses sur les différentes stimulations dont nécessitait un patient comateux, et avait apprit le planning par cœur pour pouvoir être le plus efficace possible.

Lorsque le dîner fut terminé, Yuta lança :

« - Ça vous va si je mets la même émission que la dernière fois ?

- Pas de problème. Je vais vous laisser un petit peu seul tous les deux, puis ce sera l'heure du coucher. »

Yuta acquiesça et resta à nouveau au côté de Yangyang. Alors qu'il regardait l'émission, il prêta attention au jeune endormi et lui attrapa la main. « Yang'... Je suis désolé pour tout ce que j'ai pu faire de mal, mais s'il te plaît, réveille-toi... Ça commence à être vraiment trop long... Je ne voulais pas qu'on se dispute le jour de ta compétition. C'est de ma faute. J'ai été vraiment idiot et je n'aurais pas dû te forcer à porter plainte. D'ailleurs, je te promets que je ne suis pas allé voir la police. J'ai changé d'avis. C'est à toi que revient cette décision. S'il te plaît, Yang'... Ne m'en veux pas... »

Et alors que Yuta allait continuer son monologue, l'un des appareils se mit à sonner, de plus en plus fort. « Qu'est-ce qu'il se passe, Yang' ? » Des docteurs entrèrent en trombe dans la chambre et l'infirmière se dirigea vers Yuta.

« - Qu'est-ce qu'il se passe ? répéta-t-il. Ça veut dire qu'il se réveille ?

- Je suis désolée, mais vous devez quitter la pièce.

- Non ! Je dois rester avec lui ! Je dois le rassurer ! »

La jeune femme voulut lui attraper le bras pour l'inviter à sortir mais Yuta la repoussa brutalement. Un autre médecin vint alors à son secours, mais le japonais répéta son geste. « Laissez-moi ! Je reste ici, avec lui ! » Il fallut qu'ils se mettent à trois sur lui pour le bloquer dans ses mouvements et parvenir à le tirer jusqu'au couloir.

« - Lâchez-moi ! hurla le japonais. Yang' !

- Arrêtez monsieur, vous effrayez les autres patients-

- Yang' ! Bats-toi, je t'en supplie ! »

Et plus les hommes l'éloignaient de la chambre, plus Yuta se mettait à hurler, le son de la machine ne cessant de sonner. « Je sais que tu es courageux, Yang' ! Tu peux le faire ! N'abandonne pas ! Je vais t'aider à remonter la pente ! Je t'aime ! » Les médecins l'emmenèrent jusqu'à l'extérieur de l'hôpital où ils le lâchèrent finalement. Le japonais s'écroula sur le sol et se mit à hurler toute sa tristesse. Quelqu'un tenta de s'approcher de lui pour le réconforter, mais il le repoussa à nouveau.

Yuta s'arrêta seulement de crier au moment où sa voix ne lui en laissa plus la possibilité. Alors, il attrapa ses cheveux de ses mains et se recroquevilla sur lui-même en pleurant, souhaitant de tout son cœur que ce soit une fausse alerte et que Yangyang vienne le prendre dans ses bras pour le rassurer...

~

Lorsque le médecin avait annoncé à Yuta le décès de son petit ami, le japonais avait erré de longues minutes dans les couloirs, incapable de trouver un sens à ce qu'il était en train de vivre. Il s'était ensuite laissé tomber contre un mur vers l'entrée et avait replié ses jambes contre son torse avant de poser sa tête sur ses bras.

Il était resté là plusieurs heures, jusqu'à ce que quelqu'un vienne le secouer gentiment. « Yuta... ? » La voix brisée de Xiaojun mit fin au silence. « Yuta... On va se serrer les coudes... On est tous les deux, d'accord ? » Le chinois prit Yuta dans ses bras et les deux amis se mirent à pleurer l'un contre l'autre. Au bout de quelques minutes, Xiaojun s'écarta finalement et dit à voix basse :

« - On ne va pas pouvoir rester ici éternellement... Je ne sais pas depuis combien de temps tu es là, mais tu devrais boire et manger un bout...

- Je ne veux pas... pleura Yuta.

- Je sais, mais il le faut... Tu as qu'à rester chez moi...

- 'Jun ?

- Oui ?

- Tu crois que Yangyang va enfin être heureux, là où il est... ?

- Sûrement... répondit le chinois dans un sanglot.

- Tu crois qu'on a fait assez d'efforts pour le sauver ? Ou qu'on aurait pu faire plus ? C'est de ma faute, on aurait pas dû se disputer...

- Je pense que l'on a fait ce qu'il fallait. Et ne culpabilise pas, Yuta. On le retrouvera un jour. Il faut juste qu'on soit patient...

- Je ne suis pas sûr d'y arriver...

- Mais si, on est ensemble, répondit Xiaojun. »

~

Le prêtre venait de terminer son discours. Yuta n'avait pas relevé la tête pendant l'ensemble de l'enterrement. Il n'avait pas eu le courage de croiser le regard de Yangyang sur la photo, souriant à pleines dents. Certains invités commençaient à s'éloigner, et Xiaojun vint poser sa main sur son épaule. Le jeune japonais n'avait aucune envie de partir. S'il quittait cet endroit maintenant, il réaliserait vraiment que Yangyang n'était plus là, que c'était vraiment finit... Il passa une nouvelle fois sa main sur ses joues pour essayer d'essuyer ses larmes. « Tu viens... ? On va aller se remplir un peu l'estomac devant un bon film de science-fiction... » Yuta releva un regard vide vers son meilleur ami, quand une silhouette attira son attention.

Plus loin, Joshua passait une main dans le dos de madame Liu pour tenter d'apaiser ses pleurs. En le voyant, le sang de Yuta ne fit qu'un tour. Il bouscula Xiaojun et se dirigea vers l'homme, les poings serrés. Puis, il se mit à courir vers lui, le projetant à terre. « Espèce de salaud ! Tout est ta faute ! » Il asséna un premier coup de poing à Joshua, lui cassant le nez ; puis un deuxième et un troisième. « Comment tu peux encore te regarder dans le miroir, espèce de monstre ! C'est à cause de toi qu'il n'est plus là ! » Le visage de Joshua était en sang, mais rien ne pouvait arrêter le japonais.

Le reste des invités étaient horrifiés par la scène. Xiaojun tenta d'arrêter son ami, en vain. Deux personnes assez musclées lui vinrent alors en aide, et réussirent finalement à les séparer. Joshua s'était mit à cracher du sang, aidé par une grande majorité, tandis que Yuta se trouvait à nouveau dans les bras du chinois. « Arrête Yuta, arrête, se mit à pleurer Xiaojun. Il n'aimerait pas te voir faire ça. Et ça ne le ramènera pas... » Les deux amis restèrent longtemps dans cette position, et le jeune chinois ne put s'empêcher de se dire que les prochaines années allaient sûrement être très difficiles pour eux...

~

Les chapitres concernant Yangyang sont maintenant terminés...
Encore un peu de courage, et je vous promets des rires, des sourires et plein d'amour ;) Et vous fais plein de bisous ♡♡♡

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top