Chapitre 54
Comme convenu, Yuta avait appelé monsieur Andō pour lui dire que Sicheng ne viendrait pas travailler le lundi, ayant encore besoin de repos. Le chinois avait donc passé la journée dans l'appartement, à lire, écrire, écouter de la musique ou regarder la télévision.
Et quand Yuta était rentré, en début de soirée, il invita Sicheng à prendre son manteau et ses chaussures pour sortir. Le plus jeune l'avait questionné sur leur destination mais le japonais répéta qu'il s'agissait d'une surprise. Ils prirent la voiture et roulèrent une vingtaine de minutes avant d'arriver sur un terrain vague.
« - C'est assez flippant comme sortie... Je pensais qu'il y avait des endroits plus intéressants à voir à Osaka, commenta Sicheng en frissonnant.
- C'est vrai, il y a mieux. Mais tu me fais confiance, pas vrai ? »
Yuta tourna la tête vers le chinois, qui acquiesça finalement. Ils sortirent tous les deux de la voiture et l'aîné se dirigea jusqu'au coffre, où il récupéra des gants, des lunettes de protection et un marteau.
« - Là, par contre, tu me fais de plus en plus peur, Yuta...
- Tu n'as rien à craindre. Suis-moi. »
Le chinois marcha derrière lui, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent face à une vieille voiture.
« - Qu'est-ce que c'est que ça... ?
- Jaehyeong m'a refilé ce vieux truc spécialement pour l'occasion. Je sais que ça fait un peu ridicule mais tu m'as dis que tu avais beaucoup de colère en toi et que tu n'arrivais pas à l'extérioriser. Je pense que c'est le moment idéal... »
Yuta tendit les gants et le masque à son colocataire. Sicheng le regardait, les yeux exorbités.
« - Tu veux vraiment que je casse cette voiture... ?
- Ce n'est plus qu'un déchet. Tu peux te défouler autant que tu veux. »
Le chinois semblait hésiter alors le garçon ajouta :
« - Ça te fera du bien, je te l'assure. J'insiste.
- Et ce n'est pas dangereux... ? demanda le plus jeune en mettant lentement les gants, moyennement rassuré.
- Non, ne t'en fais pas. Je l'ai déjà fais plusieurs fois. »
Sicheng fronça les sourcils.
« - Ah bon ?
- Enfin, j'ai déjà vu ça plusieurs fois, se corrigea Yuta avant de tendre le marteau au garçon. »
Le chinois le prit, peu sûr de lui et regarda la voiture avant de dire :
« - Je ne sais pas vraiment par quoi commencer... C'est un peu étrange comme situation...
- Débarrasse-toi seulement de toute la colère que tu accumules en toi. Il y a forcément quelque chose ou quelqu'un qui t'énerve assez pour que tu ai envie d'utiliser ce marteau. »
Sicheng regarda l'outil puis la voiture et se décida à donner un coup sur le capot, avant de se tourner à nouveau vers Yuta.
« - Je me sens idiot. C'est bête comme moyen de s'exprimer. Ça ne sert à rien.
- C'est parce que tu n'y mets pas assez de volonté. Tu continues à garder cette haine en toi. Laisse-là s'échapper. Repense à Taemin. Rappelle-toi à quel point il insistait pour être avec toi alors que tu le repoussais, toutes les photos qu'il avait sur son téléphone et peut-être dans sa chambre, tous les cadeaux qu'il t'offrait. Il n'a jamais abandonné et était prêt à tout pour t'avoir, peu importe ce que tu lui disais. »
Pendant que Yuta faisait son monologue, Sicheng resserra ses poings. « A cause de lui, tu te retrouves loin de la personne que tu aimes le plus au monde. Il a obtenu ce qu'il désirait. Il a réussi à découvrir ton intimité, à te prendre ce qui comptait le plus pour toi. Ce n'est sûrement pas ce que tu voulais... » Le chinois secoua la tête en levant le marteau, les yeux noirs de colère. « C'est la voiture qu'il faut frapper par contre... » précisa l'aîné en regardant son colocataire qui le fixait.
Sicheng se tourna vers le véhicule et redonna un coup un peu plus fort en disant : « Je lui avais dis que je ne voulais pas de lui. » Il répéta son geste plusieurs fois, criant de plus en plus. « Il savait que j'avais quelqu'un et que je l'aimais. Il m'a utilisé, comme un vulgaire objet de luxure. Il s'est servi de moi, ce connard ! Je le déteste ! A cause de lui, j'ai quitté mon pays et mes amis ! C'est un égoïste totalement taré ! Et j'espère qu'il finira seul toute sa vie ! » Yuta s'était reculé, voyant que le jeune garçon commençait finalement à se lâcher. Ce dernier venait de s'attaquer au rétroviseur extérieur.
« Je suis énervé contre Taeil qui ne me répond pas alors qu'il sait qu'on ne peut pas vivre l'un sans l'autre ! Il devrait savoir que je n'aime que lui ! Je le lui ai assez répété ! » Des larmes s'étaient mise à rouler sur les joues de Sicheng, tandis qu'il abattait le marteau sur les portières. « Je déteste Yeongho pour lui avoir fait autant de mal ! Il a brisé l'homme le plus extraordinaire de la planète sans aucune raison valable ! Rien de tout ça ne serait arrivé s'il n'avait pas joué avec lui ! Il lui a fait croire qu'il était faible, lâche, laid, que personne ne pouvait l'aimer, alors qu'il est talentueux, beau et a un cœur en or ! A cause de lui, Taeil ne pouvait pas profiter de sa relation avec moi ! Je déteste le connard qui lui a vendu cette putain d'arme ! Il aurait pu se faire sauter la cervelle à cause de lui ! » Le garçon recula un peu, reprenant de l'énergie et se jeta sur les vitres. « Je déteste mon père pour m'avoir rejeté simplement parce que j'étais heureux avec un homme ! Et je déteste ce connard de Yongguk et ces potes pour avoir tué ma famille ! A cause de lui, Renjun a disparu et est peut-être dans une situation atroce ! Il a osé torturer Taeil alors que c'était un héros ! Je le déteste ! Je les déteste tous ! »
Yuta regardait ses pieds, le cœur serré. Il releva la tête quand il entendit Sicheng jeter le marteau par terre, se débarrasser de ses gants et grimper sur le capot. Le chinois pleurait et tremblait. Il se pencha au-dessus du pare-brise, dans lequel il vit son reflet et se mit à hurler, en tapant sur la vitre avec ses poings : « Je me déteste ! Je me déteste ! Je suis naïf et idiot ! J'ai fais de la merde et c'est à cause de moi si j'en suis là ! » Yuta se précipita sur le plus jeune pour essayer de l'arrêter mais Sicheng en avait décidé autrement.
« - Je suis qu'une pauvre merde qui mérite de souffrir pour le restant de ses jours.
- Arrête ça, s'il te plaît.
- Je devrais mourir ! »
Le japonais décida donc d'utiliser la manière forte et attrapa Sicheng pour le retourner avant de se mettre à califourchon sur lui et d'attraper ses poignets, qu'il plaqua sur les deux côtés de sa tête pour le bloquer. « Je t'ai dis d'arrêter ! » Le chinois se tut suite au hurlement soudain de son colocataire, si calme habituellement, et se contenta de pleurer silencieusement, avant de murmurer : « Lâche-moi, s'il te plaît... Tu n'as pas le droit de te mettre sur moi... Et tu me fais peur... » Yuta réalisa alors la position dans laquelle ils étaient. Il se calma, retrouva son regard bienveillant et libéra Sicheng de son emprise, en se glissant à côté de lui. « Je suis désolé... Je ne veux plus jamais que tu fasses, dises ou penses ce genre de choses à ton sujet. Regarde-moi ça, ajouta le japonais en désignant les mains ensanglantées de son colocataire. Je te rappelle que j'avais pris un marteau spécialement pour l'occasion. » Le chinois était allongé, recroquevillé et tremblait en regardant ses doigts.
« - Mais ça va aller, le rassura l'aîné. On va rentrer et je vais te soigner, d'accord ?
- Reste avec moi, Yuta... Je t'en supplie... répondit-il dans un souffle.
- Je suis là. Je le serai toujours. »
Sicheng frissonna et Yuta lui demanda : « Tu m'autorises à te porter jusqu'à la voiture... ? » Le chinois sembla hésiter et finit par acquiescer lentement. L'aîné se tourna et laissa son colocataire s'accrocher à son dos, avant de se relever et de lui attraper les cuisses pour être sûr qu'il ne tombe pas, étant donné le peu de forces qu'il avait. Un peu maladroitement, il arriva jusqu'à la voiture et déposa le chinois sur la banquette arrière. Il se débarrassa de son manteau, qu'il déposa sur le plus jeune, et reprit la route de l'appartement, déçu de ne pas avoir réellement réussit la mission qu'il s'était donné.
☆☆☆
Yangyang s'assit à table, à côté de ses parents. Ils commencèrent à manger, les deux adultes parlant principalement de l'entretien de la maison, des problèmes à la banque et d'un voisin insupportable. Le chinois les écoutait à moitié, le cœur battant à une vitesse folle, un gros mal de tête et cherchant à éviter de craquer à tout moment. Il devait se montrer fort, pour Yuta, mais surtout pour lui. Il prit une profonde inspiration, attendit que ses parents finissent leurs phrases pour les couper.
« - Je dois vous parler de quelques chose... dit-il d'une voix très basse, alors qu'ils attaquaient le dessert.
- Quoi donc ? demanda madame Liu. »
Yangyang déglutit difficilement, sous les yeux curieux de ses parents et rajouta :
« - J'aimerais parler de Joshua...
- C'est encore cette histoire d'attouchements ? souffla son père. On en a déjà parlé. »
Le jeune étudiant hocha la tête et sa mère répondit : « Voyons, Yang'. Tu dois sûrement mal interpréter ses gestes. Pourquoi veux-tu que ton cousin te touche ? » Yangyang haussa les épaules.
« - Il n'a peut-être pas fait exprès, continua-t-elle.
- Il... me caresse... vraiment... »
Madame Liu ne dit plus rien, avant d'ajouter :
« - Il est peut-être un peu trop tactile et ne se rend pas compte de ce qu'il fait...
- Il le fait depuis longtemps et pas qu'un peu...
- Et pourquoi tu te laisses faire aussi ? reprit son père d'une voix plus grave. Hein ? Pourquoi tu ne le repousses pas ? Tu es un homme, oui ou merde ? Si ça t'embête à ce point, tu lui mets une droite et tu te casses. Arrête de faire ta victime et de te plaindre sans arrêt ! »
Yangyang baissa la tête, honteux, des larmes coulant sur ses joues. Madame Liu jeta un regard noir à son mari.
« - Ce que je veux dire, c'est qu'il est assez grand maintenant pour dire ce qu'il veut ou pas, se défendit-il.
- Ce n'est pas aussi simple...
- Putain, Yang' ! Qu'est-ce qui est compliqué là-dedans ? Tu lui dis de dégager et c'est tout ! Si tu ne fais rien, c'est qu'au fond de toi, tu aimes te faire branler par ton cousin ! »
Le jeune garçon pleura un peu plus fort, reniflant et tremblant. Sa mère attrapa la main de monsieur Liu pour lui faire comprendre de se calmer car il allait un peu loin dans ses propos, mais l'homme conclut : « Notre fils a juste un gros problème psychologique et entraîne son cousin là-dedans ! Tu ne peux t'en prendre qu'à toi ! » La femme passa une main dans les cheveux de Yangyang et dit :
« - Je n'arrive pas à imaginer que Joshua puisse faire une chose pareille. C'est un homme brillant, gentil, avec un grand avenir devant lui. Et je ne comprends pas pourquoi tu as ce soudain changement de comportement. Je croyais que tu adorais ton cousin. Pourquoi vouloir lui apporter des problèmes soudainement ?
- Tu ne me crois pas... murmura le chinois.
- Je n'ai pas dis ça. C'est juste que je pense que tu fais une montagne de pas grand-chose. J'aimerais beaucoup que tu gardes tout ça pour toi. Notre famille se porte bien et je n'ai pas envie que nous ayons des problèmes. N'allons pas affoler tout le monde. Ce genre d'histoire arrivent chez d'autres personnes, pas chez nous.
- Ça me bloque dans mes relations...
- Comment ça ?
- J'ai peur d'avoir une relation à cause de ça...
- Ah bon ? Je croyais pourtant que tu couchais avec ton colocataire, s'étonna la mère de famille. »
Yangyang secoua la tête.
« - Bon, en tout cas, j'aimerais que tu évites d'en parler, surtout que ce n'est pas extrêmement grave. Certains se font violer, Yang', tu as de la chance que ce ne soit pas ton cas. Bref, on garde ça entre nous trois, conclut madame Liu.
- Et ce sujet est clos, rajouta son mari. Je ne veux pas que l'on revienne dessus. »
Au même moment, la porte d'entrée s'ouvrit et Joshua ôta ses chaussures et son manteau avant de pénétrer dans la cuisine. « Je vois que j'arrive juste à temps pour le dessert ! » Son regard se posa alors sur l'étudiant en bout de table, qui s'était figé, pleurant toujours, les yeux fermés, la tête basse et les mains repliées vers son entrejambe. « Oh ! Que se passe-t-il mon petit caramel ? » Joshua s'approcha de Yangyang et lui déposa un baiser sur le crâne avant de le prendre dans ses bras.
« - Ce n'est rien, répondit madame Liu. Tu sais, Yang' est en pleine crise d'adolescence, ça lui passera.
- Si c'était un vrai homme, il n'aurait pas ce genre de problèmes, ajouta froidement monsieur Liu en se levant. Joshua, si tu veux mon dessert, je te le donne. Je n'ai plus faim.
- Avant que vous ne partiez, je voulais vous dire que j'avais une bonne nouvelle à vous annoncer. Grâce à mon travail, je vais sûrement toucher une prime un peu plus importante. On pourra peut-être se prendre un appartement avec Yang'. Ce serait sympa. »
Joshua passa sa main dans les cheveux du garçon en question, en faisant un magnifique sourire à la mère.
« - C'est une idée géniale, nous en reparlerons, Joshua. Que fais-tu chéri... ?
- Je vais sortir. Yang' me fait pitié dans cet état. Ça m'énerve.
- Attends, je viens avec toi.
- Si c'est pour le défendre ou me faire changer d'avis, tu peux oublier.
- Non, non. »
Madame Liu rejoignit son mari dans le hall tandis que Yangyang leur lançait un regard plein de détresse. Elle se tourna vers les garçons et leur dit, avec de sortir : « Soyez prudents. Nous serons là dans quelques minutes. » Joshua attrapa une chaise qu'il déposa à côté de celle de Yangyang, lui bloquant la sortie, et posa ses yeux sur lui.
« - Tu veux en parler ?
- Non... répondit le plus jeune en tremblant de tous ses membres, incapable de respirer calmement. Je veux juste voir Yuta...
- Déjà ?
- Je dois voir Yuta. Maintenant. S'il te plaît. »
Joshua fit un sourire à son cousin et lui attrapa les épaules pour le prendre contre lui, le serrant dans ses bras. « Ne pleure plus. Tu sais que ça me brise le cœur de te voir comme ça. » Il arrêta l'étreinte et glissa sa main sur la joue du chinois, le faisant frissonner. Celui-ci gardait ses mains au niveau de son sexe et ne bougeait pas. Il murmura d'une voix totalement brisée :
« - S'il te plaît. Je veux partir...
- Pas maintenant. Ce serait dommage que Yuta te voit dans un état pareil. Laisse-moi te réconforter. Je vais te faire du bien.
- Non...
- Voyons, tu as toujours aimé ça, répondit Joshua en glissant sa main sur la cuisse de Yangyang et en essayant d'atteindre sa ceinture. Laisse-moi m'occuper de toi, mon petit caramel... »
~
Yuta était assit dans son lit et écoutait un enregistrement, prenant quelques notes de temps en temps pour améliorer la chanson. Il fut coupé quand il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer, puis des pas rejoignant la chambre à côté. Le japonais sourit en sachant que son petit ami venait de rentrer. Il termina son écoute et se leva pour rejoindre le jeune garçon.
Il ouvrit la porte de la chambre et fut surpris de voir qu'elle était plongée dans le noir. Il alluma la lumière et découvrit Yangyang, en position fœtale sur le sol au pied du lit, respirant de manière totalement irrégulière. « Yang' ? » paniqua Yuta en s'approchant de lui. Il s'accroupit à côté du garçon et avança sa main vers lui. Mais suite à son geste, le chinois eut un sursaut. L'aîné s'arrêta. « Qu'est-ce qu'il t'arrive, mon cœur... ? » Yangyang ne répondit pas, fixant un point invisible.
« Tu ne peux pas rester comme ça. Va te mettre au chaud dans la couverture, au moins. » Voyant que le garçon ne bougeait toujours pas, il ajouta : « Tu acceptes que je te porte ? Je te promets de juste te déposer sur le lit. » Yangyang fit doucement glisser sa main jusqu'à celle de son petit ami et encra ses yeux dans les siens. « Allonge-toi avec moi... » finit-il par murmurer. Yuta acquiesça et se coucha à côté de lui. Ils se regardèrent de longues secondes ainsi, et les lèvres de Yangyang tremblèrent avant qu'il ne dise :
« - Je t'aime, Yuta...
- Mais je t'aime aussi, mon cœur. Tu veux bien me dire ce qu'il se passe... ? Tu me fais peur...
- J'ai parlé à mes parents...
- Je suppose que ce n'était pas très positif... »
Yangyang hocha la tête et fit un résumé de la discussion qu'il avait eu un peu plus tôt. Pendant son monologue, le visage de Yuta s'était durcit, mais il n'eut pas le temps de dire quelque chose que le chinois ajouta, en baissant les yeux :
« - Ils n'ont peut-être pas tort au fond... Peut-être que j'aime ce qu'il me fait et que j'en fais trop... Je devrais me trouver chanceux qu'il ne me force pas à faire plus...
- Liu Yangyang, le reprit Yuta d'une voix dure. Je t'interdis de dire à nouveau ce genre de choses. Même si on ne peut pas parler de viol, il s'agit d'agression sexuelle et ça reste un fait grave. Tu n'en fais pas trop. Tu as toutes les raisons de te plaindre de cette situation. Et pourquoi est-ce que tu dis que tu aimes ça ? Si tu passais réellement un bon moment, tu n'aurais pas peur de lui et ça ne te mettrait pas dans cet état.
- Mais j'éjacule...
- Yang'. Le corps humain est fait pour réagir à ce genre de choses. Il te caresse alors oui, ça te fait bander et oui tu éjacules. Mais c'est ton corps qui réagit ainsi. Je ne sais pas comment te faire comprendre cela, mais ça ne veut pas dire que tu aimes. C'est une réaction normale du corps suite à des caresses « agréables », expliqua Yuta en insistant sur les guillemets. Tes parents ne devraient pas te dire ce genre de choses. Je pense que je vais finir par aller leur en parler.
- Non ! paniqua le chinois. Ne fais rien s'il te plaît... »
Yuta souffla, agacé par la situation et se sentant inutile. Les deux amoureux restèrent silencieux et Yangyang se rapprocha doucement du japonais pour qu'il le prenne dans ses bras. Yuta le prit lentement contre lui, sans trop le serrer pour ne pas l'effrayer et lui déposa un petit bisou sur le crâne.
« - Yuta...
- Oui ?
- Il est rentré juste après la discussion...
- Joshua ?
- Oui... »
L'aîné s'écarta rapidement de son petit ami et lui lança un regard effrayé.
« - J'ai essayé de me défendre... pleura Yangyang.
- Putain, Yang' ! Pourquoi tu ne me l'as pas dis ? s'énerva Yuta en se relevant. Il... Il t'a touché... ? »
Le japonais n'attendit même pas la réponse qu'il se dirigea vers la porte.
« - Je vais le tuer !
- Non ! »
Yangyang s'était levé à son tour et se jeta sur son petit ami pour le retenir. Il serra Yuta contre lui, l'empêchant de quitter la pièce, et c'est alors qu'il l'entendit pleurer. Le chinois leva la tête vers lui, et le lâcha pour qu'il se tourne.
« - Yuta ? Qu'est-ce qu'il y a ? le questionna Yangyang en essuyant ses propres larmes.
- Je suis désolé... pleura le japonais.
- Pourquoi... ?
- C'est moi qui t'ai dis de retourner là-bas... Et je n'ai même pas pensé à t'accompagner...
- Tu n'y ai pour rien, mon prince. »
Yangyang glissa ses doigts sur les joues du plus âgé pour le débarrasser de ses larmes et lui déposa un petit baiser sur les lèvres. « Yang', c'est terminé. Tu n'iras plus jamais là-bas. Je ne te laisserai plus seul. Je serais toujours là. Tu peux compter sur moi. » Et le chinois prit une nouvelle fois son amoureux, le serrant très fort contre lui cette fois-ci...
~
Ce chapitre n'était ni évident à écrire, ni à relire ou à poster, mais c'est fait ! Et comme promis, les prochains seront plus positifs ;) Heureusement que Yuta est là pour remonter le moral de tout le monde ^^' ♡♡♡
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