Chapitre 45
Le lendemain s'était aussi bien déroulé que le reste de la semaine. Seule sa rencontre avec le petit Yuya avait été assez difficile pour Sicheng. Comme monsieur Andō le lui avait dit, l'enfant n'avait pas ouvert la bouche une seule fois et s'était contenté de regarder ses pieds. Sicheng avait donc passé une heure à parler dans le vide, espérant une réponse de Yuya, qui n'arriva jamais. L'enseignant avait rassuré le chinois à la fin du cours, lui rappelant qu'il se comportait comme cela avec tout le monde, mais qu'avec le temps, il finirait sûrement par s'ouvrir un peu.
Le vendredi soir, Sicheng s'était installé sur le canapé du salon pour lire quand Yuta passa vers lui en mettant son manteau.
« - Alors, tu as tout ce qu'il faut dans la cuisine, et tu as mon numéro si tu as besoin de quoi que ce soit. N'hésite surtout pas.
- Yuta, ne t'inquiète pas pour moi, répondit Sicheng en posant son regard sur son colocataire. Je sais me débrouiller seul.
- J'essayerai de ne pas rentrer trop trop tard, ajouta le japonais.
- Profite quand même de ton rendez-vous.
- Ça ne durera sûrement pas longtemps. »
Yuta prit ses clés et commença à se diriger vers la porte quand Sicheng l'interpella :
« - Tu ne vas vraiment rien faire avec cette fille... ? Elle est quand même mineure...
- Sicheng... souffla l'aîné en levant les yeux au ciel. Je t'ai déjà dis de ne pas te faire de fausses idées. »
Le chinois ne dit plus rien et regarda son colocataire quitter l'appartement, son sac à dos sur les épaules.
Il continua sa lecture quelques minutes et sachant qu'il passerait la fin de soirée seul, décida de prendre son téléphone et de composer le numéro de son meilleur ami. Celui-ci ne mit pas longtemps avant de décrocher.
« - Sicheng ! s'exclama Yunoh, comme s'ils ne s'étaient pas parlé pendant des siècles. Comment vas-tu ?
- Ça va. J'ai encore du mal à m'habituer à toute cette nouveauté mais je suppose que ça viendra avec le temps.
- Mais oui, ne t'en fais pas. Tu es un garçon extrêmement courageux. Et puis, ce n'est pas comme si tu comptais y rester des années. Alors, raconte-moi tout : que fais-tu de tes journées ? Est-ce que ton colocataire est toujours aussi sympa ? As-tu fais de nouvelles rencontres ? le questionna le coréen.
- Et bien, j'apprends le japonais et donne des cours particuliers en chinois à des enfants en difficultés.
- Mais c'est génial, ça ! Ça va sûrement t'ouvrir pleins de portes pour l'avenir.
- Oui, sûrement. Et tu ne devineras jamais qui j'ai recroisé ! s'exclama Sicheng, à son tour.
- Hmm... Aucune idée.
- Sana !
- La fille pour qui tu faisais des photos ?
- Exact.
- Mais, que de bonnes nouvelles ! Tu penses retravailler pour elle ?
- Oh, je n'y avais pas pensé. Je préfère l'éducation au mannequinat.
- Mais tu peux simplement lui proposer de faire ça de temps en temps, lui expliqua Yunoh, à côté de tes cours. Tu m'avais raconté que ça t'avait tout de même plu, et peut-être qu'elle pourrait te faire gagner un peu d'argent, qui sait ?
- Tu as raison, je lui en parlerai la prochaine fois.
- Et sinon, avec ton colocataire, tout se passe bien ? continua Yunoh.
- Honnêtement, je pense avoir beaucoup de chance. Il est très attentionné et veut s'assurer que je ne manque de rien. Tu sais, un soir, je me suis endormis devant un film sur le canapé. Quand je me suis réveillé, Yuta m'avait mit dans une couverture et m'avait apporté Rox et la photo de Taeil... raconta Sicheng.
- Oh, je vois. Il a vraiment l'air gentil. Tant mieux, c'est ce dont tu avais besoin. Il faudra que je le rencontre un de ces jours quand même. Je me dois de savoir chez qui tu vis et en quoi il est plus génial que moi.
- Il ne l'est pas, Yunoh. Ne commence pas à être jaloux. Et puis, j'ai l'impression qu'il n'est pas aussi parfait qu'il le prétend. Il est très mystérieux, et je me demande s'il n'est pas impliqué dans des histoires un peu louches.
- Ah oui ? s'étonna le coréen. Comment ça ?
- Et bien, il est assez connu et je crois qu'il en profite pour côtoyer un bon nombre de filles. Il a un rendez-vous avec une lycéenne d'ailleurs ce soir. Il ne veut pas du tout me parler de son ancien colocataire et il cache des bouteilles d'alcool dans sa chambre.
- Parce que tu dors avec lui ?
- Non, non ! Un voisin voulait justement lui en prendre une et il est allé la chercher dans sa chambre, expliqua le plus jeune.
- L'essentiel, Sicheng, c'est que tu ne sois pas impliqué dans une situation qui te causera des problèmes. Tu en as assez eu jusqu'ici donc prend garde à toi.
- Ne t'en fais pas, je serais prudent. Et toi, comment ça se passe avec Dongyoung ?
- Je ne dirais pas que tout va très bien mais on communique et on essaye de faire quelques sorties ensemble. Il préfère encore attendre avant de revenir vivre avec moi.
- Bon, c'est déjà bien, répondit Sicheng, ravi. Je souhaite vraiment que vous puissiez vous retrouver comme avant.
- Moi aussi. Il nous faut un peu de temps, c'est tout.
- Est-ce que tu as pu passer chez Taeil... ? demanda finalement Sicheng en se mordant la lèvre inférieure.
- Je suis allé devant sa maison avant-hier. Je n'ai pas l'impression que la situation ait changé. Les volets de Taeil sont toujours fermés.
- Tu crois qu'il pense à moi... ? »
La voix du chinois tremblait légèrement, et il se retint de pleurer.
« - Évidemment. Ne t'en fais pas, Sicheng. Ça s'arrangera. Vous avez vécu beaucoup de choses tous les deux. Vous vous retrouverez, j'en suis sûr.
- Oui...
- Je vais devoir te laisser, mon petit Sicheng. Tu ne pleures pas, d'accord ? Tout redeviendra comme avant et on sera à nouveau tous réunis. »
Sicheng essuya la larme qui venait de couler sur sa joue.
« - C'est promis. Passe une bonne soirée, Yunoh. A bientôt.
- A bientôt. Prend soins de toi et passe une bonne soirée aussi. »
Les deux amis raccrochèrent et Sicheng reprit le livre qu'il lisait un peu plus tôt et se replongea dedans, essayant d'oublier ses mauvais souvenirs.
~
Sicheng se dirigea jusqu'au frigo avec l'objectif de faire réchauffer un petit plat avant d'aller se coucher. Mais alors qu'il faisait son choix, il entendit la sonnette de l'entrée. Il s'approcha de la porte, jeta un coup d'œil à travers le judas et y vit Hanbin. Le chinois ouvrit la porte.
« - Bonsoir, Hanbin.
- Bonsoir ! s'exclama le voisin. J'organise une petite soirée avec mes amis et je voulais savoir si vous vouliez vous joindre à nous.
- Oh, Yuta n'est pas là, il a un rendez-vous.
- Ça ne m'étonne même pas, il a l'habitude de sortir les week-end. Mais attends, ça veut dire que tu es tout seul ; viens avec nous.
- Non, merci, répondit poliment Sicheng. Je n'aime pas trop les soirées...
- Allez, s'il te plaît, ça va être sympa ! Ça te fera un peu de compagnie. Tu vas t'ennuyer ici ! »
Sicheng ouvrit la bouche pour rétorquer mais il fut impossible pour lui de refuser son offre.
« - D'accord, très bien. Je dois emmener quelque chose ?
- Super ! Non, on a déjà tout, c'est gentil. »
Sicheng sortit sur le palier et suivit Hanbin jusqu'à son appartement.
Des rires et des cris résonnaient dans le salon. Hanbin le précéda jusqu'à la pièce et l'ensemble des invités tournèrent la tête vers eux. « Bon, les amis, veuillez accueillir Sicheng, notre nouvel ami. Et Sicheng, je te présente Junhoe, Seulgi, Jiwon, Jinhwan, Donghyuk, Jisoo, Yunhyeong, et Chanwoo qui s'occupe des hot-dogs dans la cuisine. Je vais d'ailleurs aller l'aider. Je vous laisse faire connaissance. » Le garçon du nom de Jinhwan se décala, faisant une petite place au nouvel arrivé.
« - Donc, d'après ce que j'ai compris, tu es le nouveau colocataire de Yuta ? lui demanda Jiwon.
- Oui, c'est ça, répondit timidement Sicheng, mal à l'aise d'être au centre de l'attention.
- Tu es bien chanceux ! commenta Seulgi. »
Junhoe lui jeta un regard noir et la jeune femme s'empressa de s'expliquer :
« - Avouons-le, Yuta est un beau garçon, et en plus de ça il est talentueux. Il fait craquer les filles comme les garçons, alors ne venez pas me contredire. Genre, Jinhwan, ose me dire que tu n'as jamais louché sur lui.
- Hanbin me suffit amplement, se justifia le garçon concerné.
- C'est ça...
- Je lui avait proposé de devenir sa colocataire mais il m'a répondu qu'il avait déjà quelqu'un. On dirait bien que tu lui as tapé dans l'œil, Sicheng, ajouta Jisoo.
- Et toi, alors, que penses-tu de lui ? demanda Seulgi à l'intention du chinois.
- Heu... Il est très gentil..., bafouilla le jeune homme.
- Mais il te plaît ?
- Je suis déjà avec quelqu'un...
- Ça ne veut rien dire, ça, commenta Yunhyeong. Regarde, Seulgi et Junhoe, ils sont ensemble mais ne se privent pas pour aller voir ailleurs.
- On est pas comme ça... répondit Sicheng.
- Les hot-dogs sont là ! les coupa Hanbin en revenant dans la pièce, suivit par Chanwoo. »
Les deux garçons les déposèrent sur la table et Hanbin leva les yeux vers ses invités.
« - Vous m'expliquez pourquoi Sicheng est aussi rouge que le ketchup ?
- On parlait couple, expliqua Yunhyeong.
- Oh, tu es avec quelqu'un, Sicheng ?
- Oui...
- Pourtant, je trouvais qu'il était tout à fait le genre de gars que Yuta aime bien, expliqua Seulgi. Je les imaginais bien ensemble...
- Vous voulez bien arrêter de le mettre mal à l'aise ? le défendit Hanbin. S'il vous dit qu'il a quelqu'un, c'est qu'il a quelqu'un. Et où est-il ?
- Il est resté en Corée du Sud.
- Avec ta famille ?
- Je... Je les ai tous perdu... »
Sicheng regretta d'un seul coup d'avoir accepté de participer à ce repas. Il ne se sentait pas encore prêt à parler de son passé, et venait d'instaurer un grand blanc dans la pièce. En le voyant dans cet état, Hanbin s'empressa de reprendre :
« - Toutes mes condoléances, Sicheng. Tu sais que si tu as besoin de parler, Yuta est là. Tu as de la chance de vivre avec lui pour ce genre de choses.
- Yuta a beau être capable d'éprouver beaucoup d'empathie pour les gens ; ça ne veut pas dire qu'il peut savoir ce que je ressens, répondit le chinois sur un ton plus froid.
- C'est là que tu te trompes, je t'assure. Tu as peut-être l'impression que Yuta a un sourire agrafé sur le visage mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas malheureux aussi. »
Sicheng se tut et Hanbin se mit à distribuer la nourriture et les serviettes.
« - Ça me fait penser qu'il faut absolument qu'on demande à Yuta de revenir faire du foot avec nous, dit Chanwoo.
- Tu n'avais pas remarqué qu'il déclinait toujours nos invitations ? lui rappela Jiwon.
- Normal, il était à chaque fois occupé.
- Et tu n'as pas compris que c'était une manière d'éviter de venir ? Yuta a arrêté le foot et il n'en refera pas, ajouta Hanbin. Je lui en ai déjà parlé et il ne veut plus qu'on aborde le sujet, alors respectons son choix. »
Sicheng écouta le groupe aborder divers sujets, se contentant de manger son hot-dog sans broncher. Et dès qu'il sentit que le reste des invités commençait à être un peu trop saoul à son goût, il se pencha discrètement vers Hanbin et lui dit qu'il allait rentrer :
« - Maintenant ?
- Oui, merci pour l'invitation, c'était gentil. Mais Yuta ne va sûrement pas tarder, et il ne faudrait pas qu'il s'inquiète, se justifia Sicheng.
- Comme tu voudras. J'espère que tu as apprécié la soirée, répondit Hanbin en se levant pour l'accompagner jusqu'à la porte. J'allais te dire « Rentre bien » mais étant donné que tu as juste un couloir à traverser, ça devrait aller. »
Sicheng rit et commençait à partir quand Seulgi cria : « Embrasse Yuta de ma part, sur la bouche ! » Junhoe se jeta sur elle pour la faire taire et Hanbin leva les yeux au ciel. « Contente-toi de lui dire que Seulgi lui passe le bonjour. » Sicheng acquiesça et quitta la pièce en faisant un dernier signe au voisin.
Sicheng se rendit directement dans sa chambre, mais prit un livre en attendant le retour de Yuta. Il ne savait pas pour quelle raison mais il était sûr qu'il n'arriverait pas à dormir tant que son colocataire ne serait pas rentré. Il attendit, encore et encore, jetant de temps en temps des coups d'œil à l'heure, mais le japonais ne rentrait toujours pas. Sicheng commençait à perdre patience et à stresser un peu. Vers une heure du matin, il hésita à l'appeler mais se ravisa, de peur de le déranger dans une quelconque activité. Il se contenta donc de lui envoyer un message mais ne reçut aucune réponse. A deux heures du matin, Sicheng tenait toujours son téléphone contre lui, assit dans le lit. Se yeux se fermaient et sa tête tombait de temps en temps sur le côté, le réveillant à chaque fois.
D'un seul coup, la porte d'entrée claqua, faisant sursauter le chinois, et des pas lourds et lents se firent entendre. Le garçon se releva dans son lit, et doucement, commença à se lever. Il entendit alors le bruit d'une chaise tombant sur le sol et un grognement. Sicheng se stoppa dans son mouvement et regarda autour de lui, à la recherche du moindre objet avec lequel se défendre. Il se demanda si Kun avait été dans le même état d'angoisse le jour où les cambrioleurs s'étaient introduit chez lui. Et il se mit à imaginer que Yongguk était venu le chercher jusqu'ici pour le torturer, comme il l'avait fait à Taeil ; ou que Taemin allait l'attraper pour lui chuchoter des choses horribles dans dans le creux de l'oreille.
Sicheng sortit doucement de la chambre, un déodorant à la main. Ce n'était certes pas le meilleur moyen de défense, mais ça lui permettrait peut-être de gagner un peu de temps s'il parvenait à viser les yeux de son agresseur. Il se dirigea jusqu'au salon, à pas de loup et alluma la lumière après avoir prit une profonde inspiration. Il se détendit directement en voyant Yuta assit sur une chaise, le pied sur la table, en train d'essayer de défaire son lacet.
« - Yuta, c'est toi...
- Qui veux-tu que ce soit... ? Tu as l'habitude d'inviter du monde, ici ? Putain ! Je suis bloqué dans cette chaussure ! »
Son ton était bien différent de d'habitude. Sicheng s'approcha doucement de lui et Yuta posa son pied sur le sol. « Je vais t'aider... » Arrivé vers le colocataire, il grimaça.
« - Tu sens l'alcool, Yuta...
- J'ai bu, mais juste un peu ! répondit le concerné en levant son doigt en l'air. Ou peut-être un peu comme ça. »
Yuta écartait et rapprochait ses bras, cherchant à visualiser la quantité d'alcool qui se trouvait dans son sang. Sicheng fronça les sourcils, posa le déodorant sur la table et se mit à genou devant le garçon pour l'aider à se débarrasser de sa chaussure. Mais celui-ci recula en hurlant : « Tu n'es pas mon esclave, relève-toi ! » Sicheng ouvrit des yeux surpris.
« - Je voulais seulement t'aider.
- Je n'ai pas besoin d'aide, répondit le japonais. Je me débrouille tout seul.
- Comme tu voudras. »
L'aîné finit par enlever ses baskets.
« - Laisse-moi au moins te ramener jusqu'à ta chambre, proposa Sicheng.
- Je sais comment y aller. »
Yuta se leva en se tenant à la table, mais à peine eut-il fait quelques pas qu'il se tint la tête avec ses mains. « Pourquoi mon appartement se met à tanguer... ? » Sicheng leva les yeux au ciel et passa le bras de Yuta sur ses épaules, le guidant jusqu'à sa chambre.
« - T'es vraiment quelqu'un de gentil, Sicheng, tu sais. J'ai bien fais de te choisir comme colocataire.
- C'est normal. »
Le chinois aida l'aîné à s'allonger sur le lit et en profita pour lui demander : « D'ailleurs, pourquoi tu m'as choisis ? » Yuta lui fit un grand sourire en fermant les yeux et Sicheng ne put s'empêcher de se dire qu'il avait l'air clairement idiot comme ça.
« - Parce que t'es tout mignon, tout adorable et que j'ai envie de te faire un gros gros gros câlin quand je te vois. Mais je le ferais pas, c'est promis. A part si tu me le demandes. Je ne pourrais pas résister dans ce cas. Je n'arrivais jamais à résister avec lui...
- Lui qui ? demanda Sicheng, curieux.
- Tu veux dormir dans mes bras ce soir ? J'ai froid tout seul dans mon lit et je veux sentir tes cheveux. »
Sicheng secoua la tête en fronçant les sourcils.
« - Je te promets que mes mains ne bougerons pas, continua le japonais. Je ne toucherai que ton visage ou tes bras, tu peux en être sûr. Mais tu sais, c'est agréable peau contre peau, comme dans le bain... Juste toi contre moi... Avec les bougies qui éclairent ton joli corps et ton visage... Tu peux même garder ton caleçon si tu préfères-
- Arrête, Yuta, le coupa Sicheng, ne comprenant plus rien à son discours. Je vais aller te chercher une aspirine et un verre d'eau pour demain matin ; tu en auras sûrement besoin. »
Yuta fit la moue et prit son oreiller dans ses bras en disant :
« - Tant pis, je vais me contenter de faire des bisous à mon oreiller. J'aime bien faire ça quand je suis tout seul. Il est tout doux, tu veux le toucher ?
- Non, merci, dit Sicheng en se dirigeant vers le couloir.
- Tant mieux parce qu'il est que à moi et qu'il sent trop bon. »
Le plus jeune se rendit jusqu'à la cuisine pour remplir un verre, prit une aspirine et se redirigea jusqu'à la chambre. En arrivant, il vit Yuta, allongé dans son lit, les deux bras en l'air, faisant des moulinets et répétant : « Joli petit cœur... » Sicheng l'observa et eut un peu pitié de lui. Il repensa alors aux paroles de Hanbin : « Tu as peut-être l'impression que Yuta a un sourire agrafé sur le visage mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas malheureux aussi. » Il posa le médicament ainsi que l'eau sur la table de nuit et s'approcha de Yuta. « Est-ce que ça va... ? » Le japonais tourna la tête vers lui, arrêtant ses mouvements et répondit.
« - Bien sûr. Tu l'as dis toi-même : je suis beau, célèbre, talentueux, tout le monde m'aime. Alors, oui, ça va.
- Tu es sûr... ? Je ne suis pas très doué pour remonter le moral mais-
- Ça va, j'ai dis. »
Yuta lui tourna le dos, serrant son oreiller contre lui.
« - Tu as besoin de quelque chose... ?
- Juste de dormir. »
Sicheng n'ajouta rien, éteignit la lumière et referma la porte avant d'aller se diriger jusqu'à sa chambre pour dormir.
~
Que pensez - vous de notre petit Yuta lorsqu'il a un peu trop bu ?
Avez - vous une idée de la manière dont pourrait évoluer la relation entre Yuta et Sicheng ?
Et j'avoue que notre japonais reste encore très mystérieux pour le moment ^^' ♡♡♡
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