Chapitre 38

Sicheng avait donc organisé une petite soirée avec ses amis, le vendredi soir, afin de leur dire au revoir et de profiter encore de quelques instants à leur côté. Comme le lui avait demandé le chinois, Dongyoung était venu, même s'il n'avait adressé que très peu la parole à Yunoh. Les amis de Sicheng lui offrirent des cadeaux qu'ils avaient préparé spécialement pour l'occasion, afin de lui montrer à quel point il était aimé, et avaient insisté pour que le jeune garçon fasse un discours. Au final, Ten avait proposé qu'ils dorment tous ensemble dans le salon, improvisant des lits avec des couvertures et des oreillers qu'ils avaient trouvé dans l'appartement, afin de pouvoir accompagner Sicheng à l'aéroport le lendemain matin.

Alors comme prévu, quand le réveil sonna, le groupe se prépara et prit un petit déjeuner, avant de quitter leur quartier. En arrivant à l'aéroport, les garçons rejoignirent l'entrée, où ils retrouvèrent Taemin. « Salut, Sicheng ! » s'exclama le danseur en le voyant arriver. Le chinois se contenta de le saluer de la tête, ne prenant même pas la peine de lui sourire. Taemin déglutit et sortit deux bouts de papiers de son sac qu'il tendit à Sicheng.

« - Voici le billet. Tu auras juste à passer là-bas et tu devrais trouver assez rapidement ton quai d'embarquement, lui expliqua le coréen. Et voici le numéro de Yuta et son adresse si jamais vous ne vous trouvez pas.

- Et comment suis-je censé le reconnaître ?

- Lui devrait pouvoir le faire. Il m'a dit qu'il fabriquerait sûrement une pancarte avec ton nom et ton prénom pour vous faciliter la tâche. Mais je suis sûr que tout se passera bien. Tu verras, Yuta te fera oublier tous tes malheurs.

- Je t'ai déjà dis de ne pas te faire de films. Ce gars est sympa de vouloir m'aider mais ça s'arrête là.

- Ne t'en fais pas, le rassura Taemin. De toute manière, il a déjà quelqu'un, donc il n'y a aucune raison que j'imagine quelque chose. »

Le danseur baissa les yeux, gêné, avant de dire : « Bon, je te souhaite un excellent voyage... Je m'excuse encore de t'avoir attiré des problèmes... Tu n'auras plus affaire à moi, maintenant. Mais si tu as besoin, tu sais où me trouver. Au revoir, Sicheng... Je n'oublierai jamais les moments passés avec toi... » Le chinois le fixait, les yeux sombres, insensible à ses paroles et Taemin s'en alla en traînant des pieds, jetant de temps en temps des coups d'œil derrière lui.

Lorsque le garçon fut complètement partit, le chinois se tourna vers son groupe d'ami. « Je pensais que je serais plus fort mais les adieux me déchirent le cœur ! » s'exclama Ten en venant le prendre dans ses bras et en se mettant à sangloter. Sicheng lui passa une main dans le dos et le rassura : « Ce n'est qu'un au revoir. On se reverra, ne t'en fais pas. » Le thaïlandais se recula, fixant le plus jeune de ses yeux humides puis vint se réfugier dans les bras de Taeyong, qui tenta de le réconforter. A cette vision, le cœur de Sicheng le fit souffrir, rêvant de retrouver les bras de Taeil. Taeyong et Dongyoung saluèrent à leur tour le chinois, puis ce fut au tour de Yunoh, qui demanda à ce qu'ils aillent un peu plus loin, pour plus d'intimité.

« Ne fais pas cette tête, Yunoh. On s'appellera souvent, comme je te l'ai promis. Je ne resterai pas là-bas éternellement. » Le coréen baissa les yeux et d'une toute petite voix, dit :

« - Je suis vraiment désolé, Sicheng...

- Pourquoi ?

- Je n'ai pas arrêté de me méfier de Taeil. Et c'est maintenant qu'il n'est plus là que je me rends compte à quel point il te rendait heureux... Je n'ai pas été un grand frère exemplaire. J'aurais dû te soutenir... »

Sicheng lui attrapa la main et la serra. « Tu es juste un peu trop protecteur. Mais tu n'as pas à t'en vouloir. Tu n'y es pour rien. De toute manière, cela n'aurait pas changé ce qui s'est passé. La seule chose que tu puisses faire si tu te sens coupable, c'est d'aller t'excuser auprès de Dongyoung et de rattraper les choses avec lui. » Yunoh releva la tête et vint enlacer Sicheng.

« - Tu vas me manquer.

- Toi aussi. »

Les garçons se séparèrent et se sourirent avant de retrouver le reste du groupe. Sicheng attrapa ses valises, respira profondément et prit le couloir que lui avait indiqué Taemin, en jetant un dernier regard à ses amis.

Tout en avançant jusqu'à l'endroit où il allait embarquer, il ne cessait de regarder tout autour de lui, espérant voir Taeil à un moment ou un autre. A cet instant précis, il aurait aimé se retrouver dans l'un de ces nombreux films d'amour, dans lequel le petit ami court comme un fou dans l'aéroport, jusqu'à attraper le bras de la personne qu'il aime juste avant qu'elle ne parte. Mais malheureusement pour le chinois, Taeil ne courait pas comme un fou dans l'aéroport et personne ne vint attraper son bras pour l'empêcher de partir.

Plus il avançait jusqu'aux escaliers pour embarquer, plus il ralentissait et se sentait lourd. Il hésita quelques secondes avant de monter, jusqu'à ce qu'un passager impatient ne le pousse pour qu'il avance. L'hôtesse de l'air fit un immense sourire au chinois, auquel il ne répondit pas, en lui indiquant l'allée. Il s'assit sur son siège et regarda par la fenêtre. Il se surprit à espérer ne pas arriver à destination, mais il chassa rapidement cette idée en pensant à Taeil. Ils se retrouveraient, un jour ou l'autre, et reprendraient tout à zéro.

~

Rien n'y personne ne peut nous séparer...

Sicheng se réveilla en sursaut, le visage inondé de larmes.

« - Est-ce que tout va bien ? lui demanda l'homme qui lui secouait le bras.

- Oui, oui... répondit difficilement le chinois.

- L'avion va atterrir. »

L'homme reporta son attention sur l'allée et Sicheng regarda le paysage à travers la vitre. Il avait encore rêvé de Taeil. Comme à chaque fois, il avait espéré que ce soit la réalité. Il aurait donné tout ce qu'il avait pour se retrouver dans la chambre de Taeil plutôt que dans cet avion. Il aurait fait n'importe quel sacrifice pour que ce soit Taeil qui le réveille, en lui déposant l'un de ses si doux baiser, au lieu de cet homme chauve aux yeux vitreux qui l'avait secoué.

Comme annoncé, l'avion atterrit à l'aéroport international du Kansai. Sicheng descendit, récupéra ses valises et se dirigea rapidement au toilette. Il prit le temps de soigner son apparence, pour ne pas que son nouveau colocataire ait pitié de lui dès leur première rencontre. Lorsqu'il en sortit, il chercha des yeux le fameux Yuta. Des milliers de passagers marchaient en tout sens, et aucun ne semblait particulièrement à la recherche d'un jeune chinois déboussolé.

C'est alors qu'un garçon s'approcha de lui, prudent, un chaleureux sourire dessiné sur le visage.

« - Sicheng ?

- Yuta ?

- Enchanté ! s'exclama le garçon de son accent japonais, en s'inclinant. Le voyage s'est bien passé.

- Oui, répondit simplement le chinois.

- Est-ce que tu veux que je t'aide à prendre l'un de tes bagages ?

- Non, merci. »

Yuta paru légèrement gêné. Il avait dû s'attendre à rencontrer un garçon un peu plus enthousiaste que cela. Pour autant, il n'en perdit pas son sourire. « Comme tu voudras. Je suis garé par là-bas. On y va ? » Sicheng acquiesça et suivit le jeune homme sur le parking.

Le chinois mit ses affaires dans le coffre et vint s'asseoir à l'avant de la voiture, à côté de Yuta, qui démarra quelques secondes après. « Tu verras, Osaka est vraiment une ville intéressante. Je te montrerai pleins d'endroits assez sympas. Ça devrait te plaire et tu t'y habitueras assez vite, je pense. » Le japonais tourna la tête vers Sicheng, qui regardait le paysage défiler à travers la vitre. Il se passa une main sur la nuque, embarrassé par le manque de réponse de son invité, puis reprit. « Alors... Comment es-tu devenu ami avec Taemin ? » Le chinois bougea enfin, lui lançant un regard noir avant de déclarer :

« - Taemin n'est pas mon ami. Et il ne le sera jamais.

- Oh, je pensais que-

- Non. Il pense peut-être qu'il l'est mais c'est faux.

- Excuse-moi. Je ne voulais pas t'offenser... »

Un silence pesant prit place dans la voiture. Yuta se mordit les lèvres puis dit d'une voix sage.

« - Tu sais, Sicheng. Ce n'est pas évident pour moi non plus. C'est la première fois que je propose à un inconnu de cohabiter avec moi...

- Alors, pourquoi l'avoir fait ? répondit le plus jeune, ayant à nouveau fixé son regard sur la route.

- Parce que je me sens seul et que Taemin m'a dit que tu ne pouvais plus squatter chez ton ami pour des raisons de conflits de couple. Je voulais t'apporter de l'aide.

- Tu le connais depuis longtemps ?

- Taemin ? Pas tant que ça. On entretient plus une relation professionnelle qu'autre chose, lui expliqua Yuta. On a simplement travaillé ensemble à plusieurs reprises. Alors, ne t'en fais pas, tu ne risques pas de le croiser chez moi, si c'est ce qui t'inquiète. Enfin, chez nous. »

Sicheng grimaça légèrement lorsque le japonais prononça le dernier mot. Il ne put s'empêcher de repenser à la réaction de Taeil, lorsqu'il lui avait annoncé qu'ils allaient habiter ensemble.

« - Au fait, n'hésite pas à me dire si ma prononciation ou mon mandarin est mauvais, reprit Yuta en riant légèrement.

- Non, ne t'en fais pas. Tu te débrouilles très bien. Tu prends des cours ? répondit le plus jeune, faisant un effort pour s'intéresser à son hôte.

- J'ai appris tout seul, en regardant des vidéos, en achetant des livres, etc.

- Pourquoi avoir choisi le mandarin ?

- Simple curiosité. »

Sicheng hocha la tête. Le reste du trajet, qui allait se faire dans le silence total, fut bien plus agréable pour Yuta lorsque le chinois accepta qu'il mette un peu de musique. Et au bout d'une bonne demi-heure, les deux garçons arrivèrent à destination.

Le japonais descendit de voiture pour ouvrir la porte de son garage, et fit rentrer le véhicule à l'intérieur avant de couper le moteur. Sicheng sortit à son tour et se dirigea jusqu'au coffre où il récupéra ses affaires.

« - Tu veux un peu d'aide ? lui demanda Yuta en tendant sa main vers lui pour lui prendre l'un de ses sacs, son immense sourire toujours présent sur le visage.

- Non, merci. Je peux me débrouiller. »

Yuta rebaissa ses mains en guise d'abandon et le précéda jusqu'à l'entrée de la résidence. Il passa son badge et ouvrit la porte, qu'il tint pour Sicheng. Le chinois le remercia d'un hochement de tête, puis le suivit dans un couloir jusqu'à arriver devant une porte rouge sur laquelle un petit écriteau indiquait « 127 ». Au moment où Yuta glissa sa clé dans la serrure, la porte en face de la leur s'ouvrit et un jeune homme en sortit.

« - Oh Yuta ! Comment vas-tu ? lui lança-t-il.

- Hey ! Super et toi ? dit le japonais en se tournant vers son voisin.

- Honnêtement, j'ai la migraine... J'espère qu'on a pas fait trop de bruit hier soir. Les gars ont clairement abusé sur l'alcool, répondit l'homme en passant une main sur sa nuque.

- Ne t'en fais pas. Je n'étais pas chez moi hier soir, et je suis rentré dans la nuit donc vous deviez déjà ressembler à des déchets, rit Yuta. »

Son voisin rit à son tour avant de tendre la tête vers Sicheng.

« - Et qui est ce charmant garçon ?

- Je te présente mon nouveau colocataire : Sicheng ! s'exclama Yuta. Et Sicheng, je te présente Hanbin, notre voisin de palier.

- Bonjour, dit le chinois d'une petite voix.

- Enchanté, Sicheng. Tu es bien courageux de venir vivre avec Yuta !

- N'importe quoi ! Ne l'écoute pas, je serais le meilleur colocataire du monde, rétorqua le japonais en lui faisant un clin d'œil.

- Je déconne. En vrai, tu ne risques pas de l'avoir dans les pattes. Il n'est jamais chez lui ; toujours en train de courir à droite ou à gauche-

- Bref, Hanbin. Je dois lui faire la visite de l'appartement, passer un coup de fil et préparer le repas. On se reverra un de ces jours.

- Pas de soucis, répondit Hanbin. J'ai été très content de faire ta connaissance, Sicheng. N'hésite pas à passer me voir si Yuta te prends la tête.

- Mais oui, c'est ça, souffla Yuta, en ouvrant le porte et invitant Sicheng à le suivre. »

Le japonais referma derrière lui et s'exclama : « Voici ton nouveau chez-toi ! Ce n'est pas parfait, mais je suis sûr que tu t'y plairas. » Sicheng posa ses sacs par terre afin de se débarrasser de ses chaussures et de son manteau. L'aîné lui tendit un cintre en souriant et Sicheng le remercia, avant qu'ils n'avancent dans le tout petit couloir de l'entrée qui menait au lieu de vie.

« Suis-moi, dit Yuta, je vais te faire visiter. On s'occupera de tes affaires après. Alors, ici tu as le salon avec un petit balcon là-bas. Il n'est pas gigantesque mais assez grand pour pouvoir y installer deux chaises si on veut faire un petit apéro devant le coucher de soleil. Ici, c'est la cuisine. » Le japonais l'emmena jusqu'à un couloir et ouvrit les portes les unes après les autres. « Là, tu as les toilettes. Ici, ma chambre. Là, la salle de bain, et enfin, ta chambre. » Yuta ouvrit la porte de la pièce en question, lentement, comme s'il voulait instaurer un petit temps de suspens. « Tada ! Je t'y ai simplement laissé les meubles principaux pour que tu puisses la décorer comme tu le souhaites. » Il se tourna vers le plus jeune et sourit :

« - Je veux vraiment que tu te sentes comme chez toi.

- C'est très gentil, merci.

- Si tu es d'accord, on pourra faire quelques courses cette après-midi pour t'acheter tout ce que tu souhaites, aussi bien en vêtements, qu'en décorations ou nourritures. Tu as peut-être des préférences pour ton petit-déjeuner et tout.

- Ça me va, Yuta. Encore merci, répondit Sicheng en souriant légèrement.

- Mais ce n'est rien ! Tu veux de l'aide pour ranger tes affaires ?

- Non, c'est bon.

- Dans ce cas, je vais aller préparer le déjeuner ! Tu aimes les takoyaki ? ajouta le japonais en croisant les doigts.

- Oui.

- Génial ! »

Yuta s'apprêtait à quitter la pièce, joyeux, quand il se retourna à nouveau vers son colocataire : « Le sourire te va bien, Sicheng. Tu devrais le montrer plus souvent. » Et sur ces mots, il disparut dans le couloir. Le chinois fronça les sourcils suite à ses paroles. Il n'avait aucune envie de sourire à quelqu'un d'autre qu'à Taeil ou Yunoh, même si le japonais se montrait gentil avec lui. Le chinois retourna jusqu'à l'entrée prendre ses affaires puis se rendit à nouveau dans la chambre pour les ranger. La première chose qu'il prit fut la photo de son petit ami, qu'il glissa sous son oreiller. Puis, il en prit d'autres qu'il avait faites avec ses amis pour les accrocher au-dessus de son lit.

Il les contempla quelques secondes puis se décida à composer le numéro de son meilleur ami sur son portable.

« - Sicheng ! Tu es bien arrivé ? Tout se passe bien ? Le gars est sympa ? s'écria directement la voix de Yunoh lorsqu'il décrocha.

- Calme-toi, tout va bien... le reprit le chinois d'une voix calme.

- Excuse-moi... Alors, que penses-tu de ton nouvel appartement ?

- C'est sympa. Yuta a l'air gentil. Il faut juste que je lui rappelle que je ne resterai pas longtemps ici car je crois qu'il commence déjà à se faire des plans sur la comète.

- Oh, je vois. Il ne doit pas avoir l'habitude de vivre avec quelqu'un. Comporte-toi bien avec lui, d'accord ?

- Je n'ai plus cinq ans, le sermonna Sicheng. Et tu me connais, je ne suis pas du genre à faire n'importe quoi.

- Tu me manques déjà... Je me sens seul sans toi... se plaignit Yunoh en prenant une voix d'enfant.

- Si j'avais été à côté de toi, je t'aurais tiré les oreilles ! Tu as Dongyoung, je te rappelle ! le réprimanda le plus jeune. Tu me manques aussi, Yunoh... Mais concentre-toi sur ton petit ami pendant mon absence. C'était un peu le but de ce soudain changement, alors ne me déçois pas, s'il te plaît.

- D'accord, d'accord. Sinon, n'hésite quand même pas à m'appeler si tu as le moindre problème, c'est compris ?

- Oui, ne t'en fais pas. Yunoh ?

- Oui ?

- Ça m'embête de te demander encore quelque chose, mais est-ce que tu pourrais me prévenir si tu revois Taeil ? J'ai besoin de savoir qu'il va bien. Depuis que je... l'ai vu avec cette arme... je suis hanté à l'idée qu'il ne se fasse du mal. J'aimerais beaucoup que tu passes de temps en temps vers chez lui pour t'assurer qu'il soit en bonne santé.

- Tu peux compter sur moi, Sicheng. Pas de panique.

- Merci beaucoup.

- Ce n'est rien... Oh, désolé mais je vais devoir te laisser. Dongyoung m'attend justement, s'excusa son meilleur ami.

- Dans ce cas, je ne te retiendrai pas. Profitez d'être ensemble !

- Merci, bon courage à toi, Sicheng !

- Merci, et bonne journée à toi ! »

Lorsque Yunoh raccrocha, Sicheng se sentit à nouveau envahit par la tristesse. Il se dirigea vers l'un de ses sacs, duquel il sortit l'album de Taeil. Il fit le tour de la pièce du regard mais ne vit aucun poste de radio. Il se réinstalla donc sur le lit, prit la photo de l'homme qu'il aimait ainsi que son album, les serra contre lui tandis qu'il s'allongeait sous la couette. Il prit son téléphone et ses écouteurs, puis lança un enregistrement que Taeil lui avait envoyé dans le passé. Il monta le volume au maximum, laissant la douce voix résonner dans ses oreilles...

~

Je ne suis pas extrêmement fière de ce chapitre mais j'espère qu'il vous a quand même plût... Le prochain sera meilleur !
Même si on ne sait pas encore grand-chose de lui, quelle a été votre première impression concernant Yuta ? ;)

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