Chapitre 30

Quand Sicheng se réveilla, il fut surpris de voir qu'il n'était pas chez lui. Tous les souvenirs de la veille lui revinrent alors en mémoire. Il avait espéré, au fond de lui, que tout cela ne soit qu'un cauchemar, comme il en faisait souvent ces derniers jours. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Après leur discussion dans la voiture, Yunoh avait insisté pour que le chinois ne reste pas seul et vienne vivre chez lui et Dongyoung quelques temps. Le plus jeune avait refusé, disant ne pas vouloir s'immiscer dans sa vie de couple, mais son meilleur ami n'avait rien voulu entendre et lui avait proposé de récupérer quelques affaires avant de l'emmener dans son appartement.

Quelqu'un toqua à la porte, le sortant de ses pensées. Yunoh apparut et s'approcha du lit de son ami. Il s'assit sur le bord et passa sa main dans les cheveux du chinois.

« - Coucou Sicheng, dit-il d'une voix douce. Tu as quand même réussi à dormir... ?

- Peut-être dix minutes, quelque chose comme ça... répondit le garçon en question, d'une voix faible.

- Tu aurais dû venir me chercher dans ma chambre, je t'aurai tenu compagnie.

- Je ne vais pas t'empêcher de dormir avec Dongyoung simplement parce qu'il se passe trop de choses dans ma tête...

- Je suis sûr qu'il aurait compris. D'ailleurs, tu n'es pas obligé d'aller en cours aujourd'hui. Tu peux rester ici, si tu préfères.

- Non, Yunoh, je dois me changer les idées... Rester enfermé me rendrait fou... Et je dois passer voir Taeil après les cours.

- Pas de soucis. On rentrera peut-être un peu tard avec Dongyoung étant donné qu'on travaille, expliqua l'aîné. Je vais te donner le double des clés. Tu n'auras pas à nous attendre.

- C'est très gentil, Yunoh... »

Le coréen fit un sourire réconfortant au plus jeune, qui ajouta :

« - Et n'hésite pas à me virer si je vous embête, toi et Dongyoung.

- Sicheng, je ne t'abandonnerai pas, c'est clair ? »

Le chinois hocha lentement la tête et reprit : « Je me pose tellement de questions... Je n'arrive pas à savoir si j'en veux à Taeil pour l'accident car je sais qu'il n'est pas le seul fautif, mais je ne peux m'empêcher de me dire que s'il était resté avec moi ce soir-là, mes parents seraient encore en vie. Je ne comprends pas pourquoi il est sorti... J'en veux à mes parents pour ne pas m'avoir parlé de Renjun... Pourquoi est-ce que tout le monde me cache des choses ? Je ne suis pas digne de confiance ? » Yunoh posa sa main sur l'épaule de son meilleur ami.

« - Non, c'est faux. Et ils auraient tous dû te donner des explications.

- Yunoh ?

- Oui ?

- Qu'est-ce que j'ai fais de si horrible pour ne pas avoir droit à un peu de bonheur ? Est-ce que je suis mauvais ? Pourquoi est-ce qu'on me prive de tous les gens que j'aime ? Je suis maudit... ? »

Sicheng posa ses yeux sur l'aîné et une larme roula sur sa joue. « Tu ne vas pas mourir, Yunoh, n'est-ce pas ? Tu ne vas pas me laisser, hein ? » Une deuxième larme se mit à couler sur le visage du garçon, suivit d'une troisième et d'une quatrième. « Je ne le supporterai pas, Yunoh ! » L'homme en question prit son ami dans ses bras. « Non, Sicheng. Je ne vais pas mourir. Je ne te laisserai jamais. » Au bout de quelques minutes de tendresse, Sicheng se sépara du coréen et essuya ses larmes. « Il faut que je me prépare. » Le chinois se leva et se dirigea jusqu'au placard de la chambre dans lequel il avait accroché quelques habits. Yunoh sortit de la pièce en allumant la lumière et lança à Sicheng : « Au fait, il y a une petite surprise pour toi dans la cuisine ! »

Le chinois fronça les sourcils et ne tarda pas à s'habiller avant de rejoindre le couple pour le petit-déjeuner, saluant Dongyoung en même temps. En arrivant, il écarquilla les yeux en voyant un bouquet de roses rouges sur la table.

« - Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda le plus jeune.

- Je suppose que c'est pour toi puisque ton nom est écrit dessus, répondit Dongyoung. »

Sicheng s'approcha du bouquet et vit une petite carte posée sur le côté, sur laquelle il put lire :

« Je m'excuse sincèrement, Sicheng. J'ai fais une grosse erreur et j'espère que tu ne me détesteras pas. Je t'aime tellement... »

« - Alors, c'est de qui ? demanda Yunoh.

- Personne n'a signé mais je suppose que c'est Taeil. Je ne vois pas de qui ça pourrait venir, sinon. Il doit se sentir mal par rapport à l'accident... »

Sicheng récupéra son téléphone dans sa poche et chercha son petit ami dans ses contacts pour lui envoyer un message. Lorsqu'il le trouva, il réfléchit quelques secondes, et commença à taper :

« Mon ange, je ne veux surtout pas que tu te sentes coupable. C'était un simple accident. Je t'aimerais éternellement. ♡ »

Sicheng envoya le message. Certes, il en voulait à Taeil d'avoir été impliqué là-dedans, mais son amour pour lui était bien plus fort.

« - Je pense que je vais directement me rendre à l'université. Je n'ai pas très faim, dit Sicheng en commençant à quitter la cuisine.

- Ah non ! le retint Yunoh. Je t'interdis de t'affamer. »

Le coréen le tira jusqu'à une chaise et le força à s'asseoir en ajoutant : « En plus, Dongyoung a préparé le petit-déjeuner rien que pour toi. » Sicheng n'insista pas pour s'éclipser et remercia Dongyoung pour le repas. Yunoh était adossé au plan de travail, le regardait manger et finit par demander :

« - Sicheng, est-ce que je peux te poser une question un peu personnelle ?

- Bien sûr, répondit le chinois, curieux.

- Tu as une démarche un peu bizarre depuis hier... Tu t'es fais mal... ? »

Sicheng prit rapidement des couleurs suite à sa remarque. Dongyoung jeta un coup d'œil aux deux amis et dit : « Je crois que je vais aller faire du tri dans la chambre. » Le jeune homme quitta la pièce, laissant les deux autres tout seuls.

« - Non, ne t'inquiète pas, répondit le chinois en reportant son attention sur son assiette. C'est juste que... j'ai franchis le pas avec Taeil la nuit de l'accident...

- Et ça s'est bien passé... ? demanda Yunoh, inquiet.

- Très bien. Tu vas vouloir des détails... ? dit Sicheng avec un sourire sans joie pour son meilleur ami.

- Bien sûr que non, Sicheng, le rassura Yunoh en venant s'asseoir juste à côté de lui. Je te taquine souvent là-dessus, mais ce qui s'est passé entre toi et Taeil cette nuit-là ne regarde que vous deux. Je veux juste m'assurer que tout ce soit bien passé pour toi. Tu n'as pas à m'en parler.

- Mais est-ce que je peux le faire quand même ? »

En disant cela, les lèvres du chinois se mirent à trembler et ses yeux se remplir de larmes à nouveau.

« - Que se passe-t-il, Sicheng ? s'alarma l'aîné.

- Tu vas trouver cela idiot mais, ce n'était pas comme dans mes rêves...

- C'est normal-

- Non, c'est pas dans ce sens-là. Je m'attendais à avoir mal, ce n'est pas tellement ça qui m'inquiète. Ce qui me perturbe, c'est que Taeil... »

Sicheng s'arrêta dans sa phrase, cherchant à reprendre son calme et à arrêter ses sanglots. « Taeil n'a pas du tout exprimer de plaisir. A aucun moment il n'a ouvert la bouche, que ce soit pour me dire qu'il passait un bon moment, pour me rassurer, me dire qu'il m'aimait. Il le faisait dans ses gestes, c'est vrai, mais j'ai l'impression qu'il n'a pas apprécié... Il n'a fait que sangloter... C'est possible d'être aussi mauvais au lit, Yunoh ? Au point que Taeil pleure au lieu d'éprouver du plaisir avec moi... ? » Le coréen se rapprocha de son meilleur ami et lui passa une main sur la joue pour essuyer ses larmes.

« - Ne dis pas de bêtises, Sicheng. Tu m'as parlé de la relation horrible entre Taeil et son ex. Peut-être qu'au fond de lui, il n'était pas prêt à avoir une nouvelle relation sexuelle. Ou peut-être était-ce lié au fait qu'il ne soit pas resté dormir. Je suis persuadé, de tout mon cœur, que ça n'a rien à voir avec toi. Alors, sèche ces larmes qui viennent salir ton beau visage.

- Je m'en veux... continua Sicheng.

- Et pourquoi donc ?

- Parce que Taeil allait mal et que je n'ai rien fais pour le consoler. Je n'ai pas chercher à savoir ce qui n'allait pas. Je me suis comporté en égoïste. Et si Taeil... avait perdu la vie ce soir-là... je n'aurais jamais été en mesure de l'aider. Je comprends en fait pourquoi les malheurs m'assaillent, je ne pense qu'à ma petite personne. »

Yunoh souffla en penchant la tête sur le côté.

« - Tu es une des personnes les moins égoïstes que je connaisse, Sicheng. Ne vas pas dire le contraire. Tu avais toutes les raisons de penser à toi ce soir-là. Taeil aurait dû s'exprimer sur ce qui le tracassait.

- Comment tu expliques que je n'ai même pas sentis les blessures qu'il avait ? Elles sont loin d'être discrètes.

- Parce que Taeil se les ait faites après avoir couché avec toi, répondit Yunoh sur le ton de l'évidence.

- Mais pourquoi serait-il sorti pour aller se faire frapper quelque part ? Ça n'a pas de sens !

- Et pourquoi est-ce qu'il aurait couché avec toi après s'être fait frapper quelque part ? Ça n'a pas plus de sens... Sicheng, le mieux serait que tu en parles avec lui. Je ne peux pas expliquer cette situation à sa place. »

Le plus jeune hocha la tête, se rendant compte que son ami avait raison. Il resta silencieux, et voyant qu'il allait se remettre à pleurer, Yunoh lui fit un nouveau câlin. Sicheng s'agrippa à son t-shirt et murmura : « Tu aurais fais un grand frère parfait... »

~

Taeil ouvrit doucement les paupières quand il entendit quelqu'un toquer à sa porte. Ses yeux se posèrent sur Jooheon, qui tenait plusieurs livres dans les mains. Lorsque celui-ci vit l'état du blessé, il ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. « Taeil... » Le jeune homme s'approcha rapidement du lit, posant les livres sur une table à côté.

« - Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?

- Tu n'as aucune envie de le savoir... »

Jooheon pencha la tête sur le côté, inquiet pour son ami.

« - Comment as-tu su que j'étais à l'hôpital ? demanda Taeil.

- Je commençais à m'inquiéter alors je me suis rendu chez toi pour voir si tu y étais. Ton père m'a dit que tu avais eu un accident de voiture et que je pourrais te trouver ici.

- Il t'a posé des questions ?

- Bien sûr, des tonnes. Il m'a demandé si je savais quoi que ce soit par rapport à tes sorties, tes dernières fréquentations, etc.

- Qu'est-ce que tu lui as répondu ? s'inquiéta Taeil.

- Je lui ai dis que ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu, que je passais dans le coin et que je voulais en profiter pour prendre de tes nouvelles. Ne t'en fais pas, je ne lui ai pas parlé de l'arme, répondit Jooheon avec un léger sourire.

- Merci...

- D'ailleurs, où est-elle ?

- Dans mon sac, cachée sous un sweat.

- Tu as eu de la chance que personne ne s'en aperçoive... Mais les gars que tu es allé voir ont bien voulu te la rendre ?

- Ils ont dit que j'étais complètement inoffensif, même avec une arme à la main... rit nerveusement Taeil en repensant au sourire diabolique de Yongguk.

- Je t'avais dis que c'était trop dangereux... »

Le coréen ne répondit pas. Il tourna la tête vers la fenêtre et quelques larmes commencèrent à apparaître au bord de ses yeux. Jooheon respira profondément, baissa la tête puis lui demanda :

« - Et comment va ton petit ami ?

- Je l'ai beaucoup inquiété... Je cherchais simplement à l'aider. Je voulais lui montrer qu'il pouvait compter sur moi... »

Jooheon s'empressa de changer de discussion en voyant une larme rouler le long de sa joue. « Tu dois sûrement beaucoup t'ennuyer ici, alors je t'ai apporté quelques trucs. Voilà un livre de voyage pour te changer les idées et je t'ai pris un petit carnet. Je sais que tu aimes beaucoup écrire. Peut-être que tu trouveras l'inspiration. Et il y a d'autres bouquins, j'espère que ça t'intéressera. » Taeil tourna la tête et jeta un œil aux objets que lui désignait son ami. « Merci beaucoup, Jooheon, c'est adorable. » Répondit-il en souriant. Le coréen réfléchit quelques minutes puis reprit :

« - Jooheon ?

- Hmm ?

- J'aurais besoin de te demander une dernière faveur, s'il te plaît...

- Si c'est pour te mettre en danger, non merci, rétorqua l'homme en fronçant les sourcils.

- Ça n'a rien à voir, je te le promets.

- Dans ce cas, tout ce que tu voudras. »

Et alors que Taeil s'apprêtait à lui expliquer sa situation, la porte de la chambre s'ouvrit à nouveau. Sicheng entra doucement, des gâteaux dans les mains, puis s'arrêta en voyant l'homme auprès de son petit ami.

« - Bonjour... dit-il d'une toute petite voix.

- Bonjour, répondit Jooheon en se levant, avant de s'incliner. Je suis un camarade de classe. Tu dois sûrement être le petit ami de Taeil. Je ne vais pas vous déranger. »

Il se tourna vers le blessé et dit : « Rétablis-toi vite et fais très attention à toi. Tu es quelqu'un de bien, Taeil, ne l'oublie pas. » Il salua une nouvelle fois Sicheng, se dirigea vers la porte et fit un signe discret à son ami pour lui dire qu'il le rappellerait. « Je suis content de te voir », dit Taeil à l'intention de son amoureux en s'asseyant dans le lit d'hôpital. En le voyant grimacer à cause de la douleur, Sicheng eu un léger pincement au cœur.

« - Comment est-ce que tu te sens ? demanda le chinois en s'asseyant auprès de Taeil.

- Ça pourrait aller mieux, mais ça pourrait aussi être pire, répondit le garçon en souriant. »

Sicheng posa ses yeux sur les blessures de son petit ami, se demandant comment cela pourrait être pire.

« - Je t'ai apporté des gâteaux pour qu'on se fasse un petit goûter, dit le plus jeune en posant les pâtisseries sur la table à côté du lit.

- Merci beaucoup, ça me changera de la nourriture de l'hôpital, rit Taeil. » 

Sicheng porta son regard sur les différents livres posés sur le meuble et prit le premier dans ses mains. Il sourit tristement en reconnaissant « Des souris et des hommes » de John Steinbeck et dit :

« - C'est une belle histoire, mais pas très joyeuse... Qui était-ce ? ajouta-t-il en montrant la porte du doigt.

- Jooheon ? C'est un vieil ami.

- Tu ne m'avais jamais parlé de lui.

- Ça faisait un moment que je ne l'avais pas vu.

- Taeil... J'ai l'impression que tu me caches pas mal de choses ces derniers temps... »

Le coréen prit les mains de Sicheng dans les siennes et les serra contre lui, malgré la douleur, en plongeant ses yeux dans les siens. « Mon amour, je te promets que je te raconterai tout, dès que je serai sortis d'ici. » Sicheng pencha sa tête sur le côté et dit à nouveau : « Je veux vraiment que tu fasses attention à toi... » Taeil hocha la tête et rapprocha son visage du chinois pour l'embrasser.

~

Sicheng avait décidé de préparer le repas pour Yunoh et Dongyoung, avant que ceux-ci ne rentrent du travail. Le jeune homme voulait se sentir utile dans cet appartement, afin de remercier ses deux amis pour leur hospitalité. De plus, lorsqu'il cuisinait, il avait la sensation que l'ensemble de sa famille se trouvait auprès de lui. La belle voix de Taeil résonnait dans le salon, Sicheng ayant glissé l'album de celui-ci sur le poste de radio.

Alors que le chinois était complètement plongé dans ses pensées, il sursauta en entendant la sonnette de l'entrée. Il fronça les sourcils, se demandant qui pouvait venir à cette heure-ci chez son ami, avant de se diriger vers la porte. Prudent, il jeta un coup d'œil à travers le judas et découvrit un homme qu'il n'avait jamais vu. Doucement, Sicheng déverrouilla la porte et d'une petite voix timide, dit :

« - Bonsoir...

- Tu es Sicheng ? demanda immédiatement l'homme.

- Oui... répondit le chinois, surpris. »

Sans demander la moindre permission, l'inconnu poussa le jeune garçon et pénétra dans l'appartement.

« - Qui êtes-vous ? ajouta Sicheng, déboussolé.

- Où est-il ? cria l'homme sans répondre à sa question, en faisant le tour du salon.

- De qui parlez-vous... ? »

L'homme jeta un regard noir à Sicheng avant de se diriger dans le couloir qui menait aux chambres.

« - Je vous demande de quitter immédiatement cet appartement ! lança Sicheng en retrouvant du courage.

- Sinon quoi ? répondit l'inconnu, sans même se tourner vers lui.

- Je vais appeler la police ! »

L'homme se trouvait maintenant dans la chambre de Sicheng et se pencha pour regarder sous le lit.

« - Sortez maintenant !

- Où est-il ? s'énerva à nouveau l'homme, en s'approchant dangereusement du chinois.

- Mais qui ça ? répondit Sicheng en reculant jusqu'au couloir.

- Taemin ! Je sais qu'il est ici ! »

A l'entente de ce nom, Sicheng resta bouche bée.

« - Taemin ? Ça fait plusieurs mois que je n'ai aucune nouvelle de lui. Qu'est-ce qu'il ferait ici ?

- Ne te fous pas de ma gueule !

- C'est la vérité ! se défendit le plus jeune. Maintenant, je ne le répéterais pas une nouvelle fois. Sortez d'ici ! »

Alors que Sicheng lui indiquait la sortie, l'homme le poussa brutalement contre le mur.

« - Je ne suis pas dupe ! J'ai remarqué votre petit jeu !

- Mais de quoi parlez-vous ? souffla le chinois, cherchant à comprendre la situation.

- Je suis Jongin, le petit ami de Taemin. Alors, j'aimerais que tu arrêtes de lui tourner autour !

- Mais Taemin ne m'intéresse pas du tout ! s'offusqua Sicheng. J'ai déjà un copain...

- Et il serait heureux d'apprendre que tu le trompe ? Tu sais ce que ça fait de savoir que ton mec va voir ailleurs ? 

- J'aime mon petit ami ; jamais je ne le tromperais ! Et je n'ai pas revu Taemin depuis plusieurs mois. »

Jongin s'approcha encore de Sicheng et le plaqua contre le mur, l'attrapant au niveau de la gorge. « Ces excuses marchent peut-être avec ton copain mais pas avec moi ! Je savais depuis longtemps que Taemin en pinçait pour toi ! Il m'avait d'ailleurs abandonné une première fois pour te faire sa déclaration, mais tu l'avais violemment rejeté. Il est revenu quelques jours plus tard pour me supplier de le reprendre. J'ai été assez con pour le faire ! Même s'il était avec moi, il continuait à avoir des sentiments pour toi. Je savais que lorsqu'il sortait, c'était pour te suivre. Il lui arrivait de murmurer ton prénom dans son sommeil et parfois même de le gémir doucement lorsqu'on couchait ensemble en pensant que je ne remarquerai rien ! Vous m'avez tout les deux pris pour un con ! Et ça fait quatre jours qu'il a disparu alors ne viens pas me dire que tu ne sais pas où il est ! Je sais que vous vous voyez en cachette ! »

Pendant son discours, Jongin avait resserré sa main autour du cou de Sicheng qui essayait de se débattre. Le jeune étudiant perdait toutes ses forces et cherchait désespérément de l'air, dans l'incapacité de s'expliquer. Le coréen était devenu rouge de colère et il donna un violent coup de poing dans le ventre de Sicheng en grognant : « Je vais te faire la peau... Ça t'apprendra à toucher un gars déjà en couple... »

Alors que la vision du chinois se troublait, la porte d'entrée s'ouvrit, laissant apparaître Yunoh, épuisé à cause du travail. Quand il tourna la tête vers le couloir, il fut extrêmement stupéfait de voir le visage de son meilleur ami changer de couleur entre les mains d'un inconnu. Sans prendre le temps de comprendre ce qui était en train de se passer sous ses yeux, Yunoh se précipita vers les deux hommes et poussa Jongin sur le sol. Sicheng s'écroula à son tour, portant ses mains à son cou et essayant de respirer à nouveau, ses poumons le brûlant. Yunoh se retrouva sur Jongin, à terre, et lui asséna un violent coup de poing. « Je t'interdis de le toucher, c'est compris ? » Jongin frappa aussi son adversaire au visage. Ce dernier le tira par le t-shirt pour le remettre debout et le poussa vers la porte d'entrée. « Maintenant, dégage d'ici ! » Jongin cracha du sang sur le sol et lança : « Je te ferais la peau, Sicheng... Crois-moi ! » avant de quitter l'appartement en rage. Yunoh se précipita vers son meilleur ami et prit son visage en coupe.

« - Tout va bien, Sicheng ?

- Je suis fatigué, Yunoh... Si fatigué... »

Et le chinois s'évanouit dans les bras de son aîné. Dongyoung arriva précipitamment dans l'appartement suite au carnage qu'il venait d'entendre. Il fronça les sourcils en voyant du sang couler de la narine de son petit ami et croisa les bras. « Tu veux bien m'expliquer ce qu'il se passe ici ? »

~

Je vous poste une nouvelle fois ce chapitre en avance car je serais au concert de BTS demain et je n'aurais sûrement pas de connexion internet jusqu'à samedi après-midi. (D'ailleurs, si certaines parmi vous y vont aussi, je me ferais une joie de vous voir ! :D
Et sinon, on se verra peut-être à celui d'NCT ;))

Un personnage a fait son grand retour : Taemin ! Et oui, je ne l'avais pas oublié ! 

Je promet le retour de scènes toutes mignonnes dans les prochains chapitres et un peu plus de positif pour notre petit Sicheng ! 

Conseils : J'ai besoin de votre avis pour un aspect de l'histoire ! Trouvez-vous que la réaction de Sicheng envers Taeil par rapport au décès de ses parents est assez réaliste ? C'est un point qu'on m'a signalé dans le dernier chapitre et j'aurais vraiment besoin de votre point de vue pour m'améliorer ! 

Merci pour votre soutien ! Je vous adore !

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