Chapitre 23
(Une nouvelle fois, je vous propose de lancer la musique en média à partir de la petite étoile ^^)
Sicheng posa les verres sur la table de la salle à manger, son cœur battant la chamade. Il retourna dans la cuisine, dans laquelle sa mère était en train de préparer le repas. Le jeune homme sourit en la voyant ainsi. Cela faisait des mois que madame Qian n'était pas sortie de sa chambre, et encore plus longtemps qu'elle ne s'était pas mise à cuisiner. Pour l'occasion, elle s'était attachée les cheveux et portait l'une de ses robes préférées, qui la mettait en valeur. Elle avait prit l'initiative de se maquiller légèrement afin de cacher les nombreux mois de pleurs et d'insomnies, dans l'espoir d'être présentable.
« - Tu es sûr que ton ami ne fait aucune allergie ? demanda-t-elle à Sicheng en se pinçant les lèvres.
- Oui, ne te fais pas de soucis, répondit le chinois en lui souriant pour la réconforter.
- Il ne craint pas les épices ?
- Non, māmā. Ne t'inquiète pas. Taeil mangera tout ce que tu feras. »
La jeune femme hocha la tête, légèrement rassurée et continua sa recette.
« - C'est tellement rare que tu invites quelqu'un à la maison, excepté Yunoh je veux dire... Je veux que l'on fasse bonne impression, ajouta-t-elle.
- Oui... Mais ne te mets pas autant de pression ; Taeil ne peut que t'apprécier. »
Le chinois avait l'estomac noué. Il savait que son petit ami n'allait pas tarder, et il redoutait ce moment. Il priait au fond de lui pour que tout se passe bien et qu'il n'ait pas à regretter sa décision de le présenter à ses parents.
Monsieur Qian entra à son tour dans la pièce, humant l'odeur qui s'en dégageait. « Hmm... Ça sent délicieusement bon ! » Il s'approcha de sa femme et lui déposa un baiser sur la joue, avant de prendre la bouteille d'eau pour la remplir.
« - Vous vous êtes rencontré comment ? interrogea-t-il son fils.
- A la bibliothèque... déglutit Sicheng. Il cherchait une prise pour son ordinateur... »
Son père acquiesça et lui fit un léger sourire. L'homme devait avouer qu'il était heureux de revoir sa famille soudée, simplement grâce à la présence d'un inconnu. « J'espère qu'il ne sera pas en retard. » conclut-il en quittant la cuisine pour se rendre dans la salle à manger. Sicheng jeta un coup d'œil à son téléphone : Taeil allait bientôt arriver.
« - Je m'excuse, chéri, mais j'ai pris un peu de retard. Le repas ne sera sûrement pas prêt avant une demi-heure, si ce n'est plus...
- Ce n'est rien, tu fais déjà beaucoup d'efforts, māmā, la rassura le jeune garçon en s'approchant d'elle.
- C'est normal, je dois être là pour mon fils... »
Sa voix se brisa et la jeune femme ne parvint pas à en dire plus. Sicheng la prit dans ses bras et d'une petite voix, la remercia.
C'est à ce moment que des coups frappèrent à la porte.
« Oh mon dieu, il est déjà là ! paniqua madame Qian. Je suis présentable ?
- Tu es parfaite, māmā. »
Sicheng se dirigea le premier vers la porte d'entrée, suivit de sa mère qui jeta un petit coup d'œil à son reflet dans le miroir. Le chinois ouvrit la porte laissant apparaître Taeil, qui tenait une petite boîte dans les mains.
« - Bonsoir ! lui lança Sicheng, aussi stressé que ravi de le voir chez lui.
- Bonsoir, lui répondit Taeil en faisant un grand sourire.
- Entre. »
Le coréen pénétra dans le hall et s'inclina en voyant madame Qian.
« - Je suis vraiment enchanté de faire votre connaissance, madame.
- Je le suis autant que toi, Taeil, lui répondit chaleureusement la jeune femme.
- Je me suis permis de vous apporter quelques desserts, ajouta timidement le garçon en lui tendant le paquet. Je ne savais pas trop ce que vous aimiez... »
Madame Qian écarquilla les yeux.
« - Oh Taeil, il ne fallait pas ! Tu es notre invité !
- Il était impossible pour moi de venir les mains dans les poches. C'est tellement aimable à vous de m'accepter ce soir. »
La mère de Sicheng pencha la tête sur le côté en souriant. Monsieur Qian arriva à son tour et se racla la gorge. Tout le monde tourna la tête vers lui et Taeil s'inclina. « Bonsoir, monsieur. C'est un plaisir de vous revoir. » L'homme hocha la tête et lui sourit. Sicheng sentit son corps se décontracter.
« - Je m'excuse, Taeil. Mais le repas n'est toujours pas prêt... Tu n'as qu'à aller avec Sicheng dans sa chambre. Il te montrera sa grande collection de livres.
- Ça ne fait rien, madame, répondit Taeil poliment. »
Les deux garçons montèrent dans la chambre du plus jeune. En entrant, Taeil s'exclama : « Waouh ! Ta chambre est clairement plus grande que la mienne ! » Il avança dans la grande pièce et sourit en voyant son album à côté du poste de radio de son petit ami.
« - Tu l'écoutes souvent ? demanda-t-il, le cœur léger.
- Quand je n'ai pas le moral, quand je pense à toi, quand j'ai passé une excellente journée, quand je n'arrive pas à dormir... En fait, presque tout le temps ! »
Taeil rit et continua sa petite visite dans la chambre du garçon. Il vit la grande bibliothèque qui contenait une bonne centaine de livres.
« - Tu les as tous lu ? s'émerveilla le plus âgé.
- Oui... Et pas qu'une seule fois, répondit Sicheng en souriant.
- Tu as une histoire préférée ?
- C'est assez difficile de choisir... Mais je dirais « Cyrano de Bergerac ». Mon cœur se serre à chaque fois que je la lis. Je trouve le personnage vraiment courageux, et son amour pour Roxane est tellement sincère ! C'est vraiment triste de devoir garder ses sentiments pour soi, simplement parce qu'on se pense laid... »
L'aîné acquiesça et se pinça les lèvres. Il se remit à faire le tour de la pièce et vit soudainement l'endroit où Sicheng avait accroché une photo de lui et ses frères, entouré des bougies éteintes.
« - Je suppose que ce sont tes frères..., dit doucement Taeil en se penchant vers la photo.
- Oui... »
Sicheng s'approcha et prit la photo dans sa main.
« - Là, c'est Chenle. Ici, Kun. Et le dernier, c'est Renjun... Ça peut te paraître idiot, mais dès que je ne me sens pas très bien, je leur parle...
- Ce n'est pas idiot si ça te fait du bien, Sicheng... »
Le chinois tourna la tête vers son petit ami et lui sourit, les yeux brillants.
« - Je suis sûr que Kun t'aurait beaucoup apprécié. C'était un garçon très intéressant qui pouvait parler pendant des heures sur n'importe quel sujet. Bon, Chenle se serait sûrement pas mal moqué de toi mais ça aurait été sa manière de montrer son affection. Il s'entendrait sûrement bien avec ton petit frère sur ce point. Et Renjun t'aurais sûrement fait beaucoup de câlins...
- J'aurais été ravi de les rencontrer moi aussi... répondit Taeil en lui souriant, tout en lui essuyant la larme qui venait de rouler sur sa joue. »
Sicheng lui sourit à son tour et reposa la photo à sa place avant de se diriger vers son poste de radio.
« - Ça ne t'embête pas si je mets un peu de musique ?
- Non, pas du tout. »
* Le chinois lança une playlist de musiques douces jouées au piano et s'assit sur son lit. Taeil le rejoignit, mais en s'asseyant, sentit quelque chose dans son dos. Il écarta l'oreiller et sortit un petit renard en peluche. En voyant cela, il sourit et le montra à Sicheng. Ce dernier écarquilla les yeux et lui prit le renard des mains :
« - Rends-le moi !
- C'est ton doudou ? le taquina Taeil. »
Sicheng se contenta de cacher la peluche derrière lui.
« - Je comprends mieux pourquoi tu me trouve si vieux, maintenant. C'est parce que toi, tu es encore un bébé.
- C'est faux ! Avoir un doudou ne signifie pas être un bébé ! s'offusqua le plus jeune.
- Mais cette réaction est celle d'un bébé, continua Taeil en venant lui pincer la joue.
- Tu te venges de notre journée sur la plage, n'est-ce pas ? Dans ce cas-là, il va falloir que je t'étouffe avec mon oreiller pour qu'on soit quitte, répondit le chinois en prenant l'objet en question.
- Celui sur lequel tu baves quand tu dors ? Non merci, ajouta Taeil en riant.
- Hé ! N'importe quoi ! s'écria Sicheng en lui donnant un coup d'oreiller. »
L'aîné éclata de rire tout en se protégeant et Sicheng ne put se retenir plus longtemps de s'esclaffer à son tour.
« - Plus sérieusement, reprit Taeil en se calmant. Comment est-ce qu'il s'appelle ?
- Qui ça ? s'étonna Sicheng.
- Hé bien, ton renard. Je me dois de faire sa connaissance étant donné qu'on devra sûrement cohabiter ensemble un jour ou l'autre.
- Oh, lui, il s'appelle Rox, répondit le chinois en reprenant la peluche dans ses mains et en souriant à la remarque de son amoureux. C'est une référence à Rox et Rouky. J'adore ce dessin animé même si je pleure à chaque fois devant. »
Taeil sourit, trouvant à nouveau son petit ami bien trop mignon, puis posa ses yeux sur l'animal : « Enchanté, Rox. J'espère que ça ne t'embête pas de partager Sicheng et qu'on pourra tout de même être ami, car je ferais tout pour rester avec lui. » Le chinois laissa échapper un petit rire et posa à son tour ses yeux sur Rox : « Je pense qu'il t'aime déjà. » Il releva sa tête et son regard croisa celui du coréen. « C'est impossible de ne pas t'aimer, Taeil. » Le cœur du garçon en question s'affola, et il perdit l'usage de la parole, ne trouvant plus quoi répondre. Ne sachant quoi faire, il prit Sicheng dans ses bras et le serra fort contre lui, comme pour se prouver que son petit ami, si extraordinaire, était bien réel.
Ils restèrent quelques minutes ainsi, en train de s'enlacer silencieusement. Puis Sicheng osa dire à son petit ami : « Tu ne m'as jamais parlé de ta mère... » Le coréen ne répondit pas tout de suite, et le plus jeune n'insista pas, le laissant prendre son temps. « On était heureux tous les quatre, jusqu'à ce qu'on emménage dans la maison que tu as vu la dernière fois. Ma mère est devenue soudainement bizarre. Elle ne riait plus autant qu'avant, elle ne parlait pratiquement plus, elle tombait souvent malade et se sentait faible. Un soir, à table, mon père a voulu lui en parler parce qu'il s'inquiétait pour elle. Et tu sais ce qu'elle a répondu ? » Taeil eut un petit rire nerveux avant de poursuivre son récit.
« - Elle a dit que la vie avec nous était trop parfaite. Elle avait l'impression de tourner en rond. Elle avait un mari qui l'aimait, deux enfants qu'elle jugeait parfaits, une belle maison et ça l'ennuyait. Après ça, elle s'est levée et est partie dans sa chambre. Mon père la rejoint et on les a entendu se disputer, Jisung et moi. Un peu plus tard, elle est réapparue, avec ses valises et s'en est allée. Avant de quitter définitivement la maison, elle s'est tournée vers mon frère et moi et nous a dit qu'elle ne nous abandonnait pas... Et depuis, je n'ai eu aucune nouvelle d'elle.
- Je suis vraiment désolé, Taeil...
- Ce n'est rien. Je m'en suis remis. »
Le coréen lui sourit pour lui prouver ses dires.
« - Tu aurais envie de la revoir ? le questionna le plus jeune.
- Je ne sais pas trop... Elle reste ma mère... Mais je ne vois pas vraiment l'utilité de la revoir... »
Sicheng hocha la tête.
« - Tu as vraiment de la chance d'avoir une mère comme la tienne. Elle a l'air très gentille et attentionnée.
- Honnêtement, je te jalouse par rapport à ton père. J'ai l'impression qu'il est toujours là pour toi. Et concernant ma mère, ça faisait extrêmement longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. C'est grâce à toi, Taeil. Je ne sais pas comment je ferais sans toi...
- Et moi alors... »
Les deux amoureux se regardèrent et entrelacèrent leurs doigts avant qu'un sourire taquin n'apparaisse sur les lèvres de Taeil, et qu'il ne dise : « Qu'est-ce que je ferais sans mon bébé... ? » Le plus jeune fronça les sourcils et poussa son petit ami en rétorquant : « Arrête de dire que je suis un bébé ! » Tout en continuant à se plaindre, il vint se mettre au-dessus de Taeil et lui donna de légers coups dans le ventre, sans lui faire mal, pour lui montrer son mécontentement. Le coréen se mit à rire, étant de nature assez chatouilleux. Tout en se tortillant sous son petit ami, il l'implora d'arrêter.
« - J'arrête seulement si tu dis que je suis un homme et non un bébé, répondit Sicheng, sans pour autant arrêter sa torture.
- D'accord, d'accord, s'écria Taeil en riant. Tu n'es pas un bébé ; tu es un bel homme. »
Sicheng sourit, satisfait et se rapprocha doucement du coréen et de ses lèvres, caressa celles du jeune homme. Ils frissonnèrent tout deux avant de s'embrasser, d'abord tendrement puis de plus en plus passionnément. Taeil glissa sa langue sur les croissants de chair de Sicheng avant que leurs langues ne se caressent. L'aîné posa ses mains sur les hanches du chinois pendant que Sicheng passait ses mains dans les cheveux de son petit ami. Pendant quelques secondes, il eut peur que ses parents entrent dans sa chambre mais il écarta rapidement cette pensée, se disant que de toute manière, ils l'apprendraient bien à un moment dans la soirée.
Dans un mouvement assez maladroit, Taeil fit basculer le chinois sur le dos pour pouvoir se mettre sur lui tout en prolongeant le baiser. Et alors que Sicheng passait ses mains dans son cou, le coréen les lui attrapa et vint les plaquer au-dessus de sa tête. Tout de suite, le plus jeune arrêta le baiser et dit, la voix tremblant légèrement : « Taeil... Lâche-moi, s'il te plaît... » L'aîné posa ses yeux sur ses mains, qui tenait fermement les poignets de son petit ami et immédiatement, se recula en le relâchant. « Excuse-moi... » Le chinois s'assit sur le lit et massa l'un de ses poignets. Taeil le vit faire et devint pâle.
« - Est-ce que je t'ai fais mal ?
- Non, non, Taeil. Ne t'inquiète pas. Tout va bien... Je suis désolé mais je ne me sens pas prêt pour le moment... murmura Sicheng, sentant que l'ambiance avait changé.
- Tu n'as pas besoin de t'excuser, mon amour. C'est moi qui suis idiot et qui me comporte mal. Tu n'as rien à te reprocher. »
Taeil se leva du lit et alla s'asseoir sur la chaise de bureau de son petit ami. Sicheng ne savait plus quoi dire et se sentait extrêmement mal pour son amoureux.
« - Je m'en veux de me comporter ainsi avec toi...
- Ce n'est rien, mon ange. Je sais que tu ne me ferais jamais de mal de manière intentionnelle. J'ai totalement confiance en toi. »
Le coréen ne répondit rien, perdu dans ses pensées. Ils restèrent silencieux quelques minutes puis les yeux de Taeil se posèrent sur le bureau du chinois.
« - Ce sont tes écrits ? demanda-t-il.
- Oui... répondit Sicheng. Mais ce n'est pas génial, tu sais... »
Taeil prit les papiers dans ses mains et les survola, esquissant quelques sourires lorsqu'il voyait apparaître son prénom, avant de s'arrêter sur l'un d'eux, caché par les autres. L'écriture était beaucoup plus appuyé, comme si le plus jeune avait exprimé toute sa haine. Le coréen la lu et se tourna vers son petit ami, en lui montrant le papier, inquiet.
« - Qu'est-ce que c'est que ça ?
- Oh, c'est quelque chose de stupide ! s'écria Sicheng en se levant du lit pour récupérer le papier.
- Ça m'a pourtant l'air important... insista Taeil.
- Non, vraiment. Ce n'est rien.
- Tu ne sais pas mentir, Sicheng...
- Oublie ça, vraiment.
- Hé, Sicheng, est-ce que ça va... ? »
Le chinois s'était brusquement mit à trembler et sa respiration se faisait irrégulière. « Sicheng ! » paniqua le plus âgé en le voyant dans cet état. Il lui attrapa les mains et le fit asseoir sur son lit en lui répétant de respirer calmement. Des larmes commencèrent à brouiller la vue du chinois qui finit par dire :
« - Je crois que j'ai découverts quelque chose d'affreux...
- Tu peux tout me dire, Sicheng... Je suis là pour toi. »
Le chinois essaya de se calmer et finit par raconter : « Tu te souviens du gars qui m'avait parlé méchamment à la cafétéria ? » Taeil acquiesça. « Ce jour-là, il m'a dit quelque chose de vraiment étrange concernant mon grand frère. C'est ce qui m'a poussé à écrire ce petit mot. Et le jour où j'ai rencontré ta famille et que je suis partit rapidement parce que tu... m'avais fais peur, je suis retombé sur lui et sa bande. Ils étaient en train de cambrioler la maison de mes voisins... » L'aîné ouvrit de grands yeux.
« - Tu crois que...
- J'en suis pratiquement sûr. La coïncidence est bien trop grosse...
- Attends... Tu ne m'avais pas dis que les policiers pensaient que ton petit frère avait été enlevé par les cambrioleurs ? »
Sicheng hocha la tête.
« - Mais alors, on pourrait le retrouver !
- C'est impossible, Taeil... Ces gars sont armés et dangereux...
- Tu vas voir, je vais leur mettre une raclée qu'ils ne seront pas prêts d'oublier ! s'exclama le coréen.
- Arrête mon ange, tu sais bien que ce n'est pas vrai... »
Taeil se calma soudainement. Sicheng avait raison. Il n'était même pas capable de donner une claque à son ex-petit ami. Comment pourrait-il venir à bout de plusieurs hommes armés, ayant peut-être déjà une longue liste de victimes ?
« - Alors, appelons la police ! s'écria Taeil, ne perdant pas espoir.
- Non ! Surtout pas ! l'arrêta Sicheng. Ils m'ont menacé de mort et ils savent que je suis en couple. Ils s'en prendraient sûrement à toi aussi. Ce serait du suicide.
- Mais, et Renjun ? »
Sicheng déglutit et d'une voix brisée dit : « Il est sûrement mort à l'heure qu'il est... Que veux-tu que des gars comme eux fassent d'un enfant muet... ? » Taeil baissa la tête et ne dit plus rien, avant de reporter son attention sur son petit ami.
« - Sicheng... Est-ce qu'ils t'ont fait du mal ?
- Non... Ils m'ont simplement effrayé...
- Pourquoi tu ne m'en as pas parlé plus tôt ?
- Je... Je ne sais pas...
- Tu sais que je suis là pour toi, n'est-ce pas ? Que je suis capable de te protéger ?
- Bien sûr, Taeil. »
Et le plus jeune l'embrassa pour le rassurer. « Les garçons, on mange ! » Les deux amoureux se séparèrent en entendant la mère de Sicheng les appeler depuis le pied de l'escalier. Ils s'échangèrent un sourire et Taeil lui dit : « Tout va bien se passer, j'en suis sûr. »
~
Le mystère du cambriolage commence à s'éclaircir de plus en plus.
Cette semaine, mon enseignant de psychopathologie nous a fait part d'un mécanisme de défense qui allait parfaitement avec le comportement de Taeil dans ce chapitre et je voulais vous en parler : il s'agit du principe passif-actif. C'est lorsque, suite à un traumatisme, un individu refait ce qu'il a vécu pour passer de passif à actif. Par exemple, un enfant qui a été abandonné préférera abandonner les autres pour éviter d'être abandonné à nouveau. On le voit ici avec Taeil, qui préfère avoir le contrôle sur Sicheng, jusqu'à bloquer ses mouvements, pour qu'il ne puisse pas prendre le contrôle sur lui ; allant jusqu'à lui faire peur une nouvelle fois.
J'espère que que ce chapitre vous aura plu, comme d'habitude ; et que vous appréciez toujours la relation Taeil/Sicheng, malgré ses petits défauts ! ♡♡♡
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