Chapitre 26
Pv Nahèle :
Le bonheur ne dure qu'un temps, il doit toujours être repris lorsque son quota est épuisé...
Je cours si vite, déambulant dans le dédale de couloirs blancs aussi ressemblant qu'un labyrinthe. Tout est si aseptisé, tout est si froid si dur, tout me rappelle la mort.
Une seconde avant, j'attendais encore Caleb à la maison. Maintenant, j'attends qu'il sorte, je l'espère en vie, du bloc opératoire.
Voyant l'heure tardive et son absence, j'ai su qu'il s'était passé quelque chose. Lorsqu'un numéro inconnu s'est affiché, j'ai compris. Abasourdie et sous le choc, je n'ai compris que les mots « blessés », « bloc », « hôpital ». Que fallait-il retenir d'autre ? J'avais l'essentielle.
Comme un automate, j'ai appelé un taxi et je me suis précipité ici. Je ne me souviens pas avoir mis mes chaussures ou encore mon manteau. J'ai l'impression que c'est irréel.
Moi qui le pensais invincible, que la mort ne le suivait pas. Mais c'est faux, archi faux.
Lorsque j'arrive dans le bon couloir, je vois Blue faire les cents pas. Instinctivement, celle-ci tourne la tête. Lorsque nos regards se croisent, je sens la colère naître en elle et par la même occasion, en moi.
- Qu'est-ce que tu fous là ? me crache-t-elle dédaigneusement.
- Et toi ? Tu n'as pas des méchants à coffré ?
- Mon coéquipier est au bloc, alors je m'en balance !
- Ton coéquipier de remplacement, la corrige. Alors, ta place n'est pas ici mais avec ton équipe en train de patrouiller.
- Tu n'as rien à me dire !
- Et toi rien à faire ici ! Alors dégage !
- Ne me cherche pas, dit-elle tremblant de tout son corps.
- Sinon quoi ? Tu vas me frapper ? M'embarquer ? Lui répondis-je froidement.
- Tout ceci est de ta faute !
- Je ne te crois pas.
- Il a été déconcentré à cause de toi ! Depuis qu'il te connait, il déraille complètement !
- Tu ne sais plus quoi inventé ! Dis-je à deux doigts de lui sauter au cou.
- Je ne suis pas la seule à le dire...
- Venant d'une femme qui voudrait se le faire, excuse-moi d'en douter ! Répondis-je avec un sourire mauvais.
Elle entrouvre la bouche pour répliquer quelque chose mais rien n'en sort. Lui aurais-je enfin cloué le bec à cette bécasse ?
Le rouge lui monte aux joues.
Soudain, un de leur collègue nous rejoins. Il passe à côté de moi et serre Blue contre lui. Il s'écarte et l'observe.
- As-tu eu des nouvelles ?
- Non, Clay. J'attends. Ça fait une heure qu'il est au bloc.
- Bon sang ! Dit-il en se frottant la barbe.
Je les observe dans mon coin.
Si je m'en souviens bien, Clay est le véritable collègue de Caleb et non cet vulgaire blonde pulpeuse aguicheuse.
- Il est solide, il va s'en sortir. Ajoute-t-il à nouveau.
- Je l'espère, soupire-t-elle.
- Ne t'en fais pas, tu le connais, ce n'est pas une balle qui va avoir raison de lui. Il n'y a que le diable en personne pour l'arrêter.
Mon cœur se met à palpiter.
Le Diable... Encore lui... Toujours lui... Il faut que je m'éloigne... J'ai déjà perdu Magda...C'est inconcevable que je le perdre, lui aussi...
Clayton se retourne enfin sur moi, me détaillant sans gêne.
J'arc-boute mon sourcil l'air de lui dire : « tu veux un coup de main ? ».
Il rit doucement.
- Alors c'est toi, Nahèle ? La miraculée que nous avons sauvé.
- En chair et en os, lui répondis-je sur un ton égal.
- Et ben, je comprends pourquoi notre petit Caleb à jeter son dévolu sur toi, regarde-moi ce petit lot ! Dit-il en donnant un coup de coude dans les côtes de Blue.
- Aie ! Dit-elle en repoussant son collègue. Elle n'a rien d'exceptionnelle, plus banal que ça tu meurs !
- Ne sois pas jalouse, lui dit-il, fallait saisir ta chance avant !
Elle croise les bras sur sa poitrine fermant la discussion.
Au fond de moi, je jubilais qu'il lui ait refermé le clapet. Qui pourrais apprécier une femme pareille ?
- Caleb m'a dit que tu créchais chez lui. Dit-il reportant son attention sur moi.
- Oui c'est provisoire, le temps de retrouver un appartement.
- Tu as dû faire la connaissance de son canapé qui est un foutu appel à dormir ?
- Oui, dis-je écarlate.
A l'évocation du canapé, je ne peux m'empêcher de repenser à ce baiser torride, désespéré, passionnel... Au coin de l'œil, Blue observe ma réaction qui ne lui ait pas passée inaperçue.
Baissant les yeux, je lui confirme l'idée qu'il s'est passé quelque chose entre nous. Sa réaction ne se fait pas attendre bien longtemps.
- J'en ai assez entendu ! Dès que tu as des nouvelles, Clay, tiens-moi au courant. Dit-elle en lui faisant la bise.
- Pas de problème, à bientôt !
Celle-ci passe à côté de moi en me bousculant légèrement. Campé fermement sur mes jambes, l'effet escompté n'eut pas vraiment le résultat voulu puisque je suis resté immobile, fier comme un paon.
Clay et moi la regardons s'éloigner d'un pas rapide.
Ensuite, il se retourne vers moi.
- Elle ne t'aime pas trop...
- Ah, bon je n'avais pas remarqué, dis-je en souriant.
Il rit.
- Blue est un peu...exclusive, ses amis sont SES amis.
- Elle est mal tombée avec moi, je vais lui apprendre à partager.
- Je n'en doute pas.
Je prends appui contre le mur derrière moi.
- J'espère que Caleb n'a rien de grave...
- Ce mec est comme The Rock ! Ne t'inquiète pas, il s'en remettra.
- Et si tu te trompais ?
- Je ne me trompe jamais, me dit-il droit dans les yeux.
- N'en sois pas si sûr. Je disais pareil que toi et regarde où j'en suis, j'ai presque perdu tous ceux que j'aime. Je finis toujours d'une façon ou d'une autre par attirer la mort, dis-je tristement.
- A force d'y croire, tu pousses le mal à venir à toi.
- T'as peut-être raison, on verra.
Au même moment, le chirurgien sort du bloc.
- Alors Docteur ? Demandais-je immédiatement.
- Monsieur Reed va s'en sortir. Nous le montons en salle de réveil, d'ici sûrement une bonne heure vous le retrouverez dans sa chambre.
- Merci Docteur, dis-je les larmes aux yeux en serrant sa main vivement.
Il me sourit puis part. Au loin, Clayton m'observe comme si j'étais une bête de foire. Sans dire un mot il s'éloigne, je le suis. A l'accueil, on nous indique le numéro de sa chambre : 666.
Je demande à la dame de me répéter le numéro.
- C'est la chambre 666, dit-elle à nouveau.
- Vous êtes sûr ?
Elle fronce les sourcils mais vérifie tout de même.
- C'est bien la 666.
Je la remercie et m'éloigne. Le numéro 666, celui du Diable....Un signe de plus...Il n'en finira donc jamais avec moi ? Je ne peux pas me permettre de perdre Caleb... Quand il reviendra, je lui ferai mes adieux...pour toujours...
---------------------------------------------------------
Bonjour à toutes/tous,
Désolé pour l'attente de ce nouveau chapitre mais suite à quelques soucis, je n'ai plus beaucoup l'accès à Internet ce qui rend la publication de mes chapitres difficiles.
De plus, ses derniers chapitres ne sont pas encore corrigé, pardonnez-moi de ce désagrément. J'espère pouvoir y remédier le plus vite possible. Je suis ravie de voir que vous êtes de plus en plus nombreux/ses à suivre mes romans, j'essaie au maximum de répondre à tous vos commentaires et de vous remercier pour vos votes et abonnements mais avec plus de 100 notifications par jour (et sans accès à IE) c'est vraiment compliqué donc ne m'en voulez pas, je suis en train de mettre en place un système pour régler ça.
ENCORE un IMMENSE MERCI aux personnes qui me suivent depuis le début, ainsi que les nouvelles pour votre patience et d'être toujours au rendez-vous à chaque nouveau chapitre.
Maïté. D
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top