On s'est tous enroulé de vêtements chauds, et puis on est sortis du bâtiment. J'ai pu enfin observer l'endroit où nous étions. Il faisait trop sombre pour que je puisse voir avec détail, mais le ciel encore un peu illuminé d'orange parle soleil tout juste passé sous l'horizon me laissait comprendre que notre « station » était sur le flanc d'une montagne,entourée d'autres montagnes à perte de vue. Il faisait un froid terrible. Je me suis demandé combien de temps j'avais été laissé évanouie dans la neige... probablement pas si longtemps pour quet ous mes membres soient toujours en état de fonctionner. J'avais été très chanceuse de ne pas mourir...

Le bâtiment d'où nous sortions était un très grand chalet typique de ceux qu'on aurait pu trouver dans la majorité des stations du monde, si ce n'est pour sa taille particulièrement impressionnante.
On a suivit un chemin, légèrement verglacé, vers la forme d'un autre bâtiment similaire. Entre les deux bâtiments j'ai alors remarqué qu'il se trouvait une multitude de chalets plus petits.

J'ai demandé à Anjali :

- Et ces chalets là, ils sont pour quoi ?

On ne sait pas, ils sont tous fermés à clef, mais il ressemble à des habitations.

Après une marche assez courte, on s'est retrouvé devant le second bâtiment. Je n'avais aucune idée de ce qu'on allait y trouver, la description de l'enfant cyborg de Nikolaï, qui marchait tout devant, n'était pas très crédible, même s'il semblait sincère.

- On a poussé la porte pour tomber sur un spectacle étonnant. L'intérieur ne correspondait pas du tout à l'apparence de chalet de l'extérieur. Nous étions dans une petite salle de spectacle. Des sièges de velours rouges se tournaient tous vers une scène bordée de rideaux du même carmin.

Et sur cette scène... exactement ce qu'avait dit Nikolaï. Difficilement de donner beaucoup plus d'explications. Ce qui semblait être un enfant de 10 ans, habillé tout de noir et blanc se tenait d'un air détendu un micro à la main. Aux premiers abords on ne percevait pas immédiatement qu'il était un robot.

Il faillait s'approcher un petit peu pour se rendre compte que sa peau semblait bien trop brillante et dure, et que ses gestes étaient un peu mécanique. La seule chosequi permettait sur le champ de se rendre compte qu'il n'était pas humain, c'était son unique œil, à l'iris rouge sang.

Il se tourna vers nous lorsque notre groupe entra et nous accueillante avec une grande exclamation réjouie :

- Voici nos joueurs manquants ! Enfin !

Sa voix était un petit peu grésillante.

Sur les sièges des premiers rangs se tenaient 6 personnes. Il y avait Léo, qui visiblement les avaient rejoins après son départ précipité. Une femme musclée, aux cheveux courts, à l'air relativement mécontente et visiblement d'origine asiatique avec un beau début d'oeil au beurre noir se tenait bras croisé dans l'un des fauteuil un peu à l'écart. Un peu plus loin il y avait une feuille fille menue, plutôt jolie avec de grands yeux marrons claires et des cheveux châtains bouclés.

À côté d'elle, un jeune homme, l'air un peu hautain les cheveux bruns courts et ébouriffés, la peau très pâle, prenait tout juste la peine de nous regarder. Il restait un homme à la peau mate et d'une stature athlétique les cheveux tirés en arrière par un petit chignon.

Enfin la dernière personne inconnue se tenait assise sur le dossier d'un fauteuil. Les cheveux longs et noirs, lisses, à moitié relevés, elle nous fixait avec des yeux roses, probablement des lentilles. Habillés en costume trois pièces très élégant, elle dégageait une aura particulière et son regard était tranchant. Encore à côté, vautré d'un air renfermé se trouvait Léo.

Anoushka s'est penchée vers moi pour me dire :

- La femme à l'écart avec le coquard c'est Mizuki, ultime artificière, fait attention à elle, elle est agressive, comme Nikolaï, voire un peu plus. La jeune fille brune c'est Mélanie, la calligraphe, elle est gentille mais elle parle peu. Ensuite le garçon à l'air désagréable c'est Randall, il est limonadier, c'est un garçon de café quoi. Le bg à côté c'est Aimana, il est volcanologue, ce qui est assez étonnant dans la mesure où il ne m'a pas parut très fute-fute. Et la dernière dans le costume 3 pièces c'est la croupière. Elle refuse de donner son vraie prénom, elle dit qu'elle se fait appeler Royal Flush, mais qu'on peut l'appeler Royal. Elle est louche. Je m'en méfie.

Elle allait ajouter quelque chose, mais soudain l'enfant cyborg cyclone s'est exclamé.

- Allons enfin ! Approchez tous !

Un peu avec réticence on s'est rapproché et pour certain installé sur les sièges. L'android avait un grand sourire carnassier, bardé de dents de requins. Quoi de plus chaleureux et rassurant ?

- Comme je le disais à vos très chers camarades, je m'appelle Monokuma. Je serais maître du jeu !

Violaine l'a interrompu :

- Quel jeu ? On a pas accepté de participer à un putain de jeu.

L'enfant mécanique qui se faisait appeler Monokuma l'a regardé, penché un petit peu la tête, et lui a répondu :

- Les pions ne donnent jamais leur consentement avant qu'on se lance dans une partie.

Mizuki, la femme qui se tenait dans le coin s'est alors énervée :

- On est pas des bordels de pions, vous allez nous laissez sortir de là !

Elle s'est levé sur ses derniers mots et rapproché de la scène dans un mouvement agressif. Monokuma n'a pas bronché et s'est contenté de sourire un petit peu plus.

- Oh non, vous êtes même un peu moins, puisqu'on ne vous réutilisera même pas pour une prochaine partie : vous serez pour la majorité détruits dans le processus.

Cassiopée, l'ultime coiffeuse, a alors laissé échapper dans un hoquet paniqué

- Détruits ?!

Monokuma a éclaté dans un petit rire grinçant et hystérique avant de reformuler dans un petit mouvement de poignet circulaire.

- Détruits, effacés, éliminés, tués, assassinés, massacrés si tu préfères.

Tout le monde s'est alors tut. Le chauffage avait beau maintenir la température de la pièce à un confortable 25 degrés, j'ai sentis des frissons remonter le long de mon échine. J'ai sentis le danger ramper sur ma peau. J'étais en danger. C'était sérieux. Axel s'est tourné vers Remington qui triturait son collier de clefs nerveusement et a dit sur un ton qui était entre la question et l'affirmation :

- Ça ne peut pas être vrai... ?!

Monokuma a répondu joyeusement :

- Mais bien sûr que ça l'est ! Et je vais me faire un plaisir de maintenant vous expliquer les règles : Celui qui veut sortir d'ici doit s'en sortir avec un meurtre ! Assassinez quelqu'un et ne vous faites pas prendre ! Si on vous identifie, vous serez alors exécuté ! Mais si par chance on ne vous découvre pas, vous retrouverez votre vie normal, et ce sont les autres qui passeront à l'abattoir. Aussi, si vous décidez de vous associer dans un beau mouvement de camaraderie, sachez que vous ne serez réapprovisionnés en vivre qu'après un procès. Je pense que vous en avez pour une semaine de réserve en ce moment... Je vous laisse tirer des conclusions comme des grands. Maintenant bonne chance !

Sur ces mots, et avant que qui que ce soit ne puisse réagir, il lâcha le micro devant lui. En touchant le sol, celui-ci explosa dans un brutal nuage de brume. Le manque de visibilité provoqua un léger mouvement de panique parmi les plus peureux d'entre nous. Le cri aiguë de Cassiopée quelques sièges sur la rangée à ma droite me perça les tympans. D'autres grognements de panique ou d'appel effrayés se firent entendre. Min-ho, Axel, et Anjali principalement.

Moi aussi j'avais peur. Je la sentais,la vraie peur pour sa vie, renfermer ses bras contre mon torse m'empêchant de respirer, et serrer ses doigts gelés sur ma gorge. Je me suis recroquevillée sur mon siège en attendant que le brouillard artificiel se dissipe. Les bouches d'aération aspirèrent celui-ci au bout d'un minute ou deux. Laissant un silence pesant, et un groupe d'inconnus dans un état mis de stupeur, mi de crainte.

C'est Remington qui brisa le silence.

- Il doit y avoir une autre solution, c'est complètement aberrant...

Quelques uns baissèrent les yeux. D'autres cherchèrent les regards des autres. Personnes n'osaient répondre, car au fond chacun savait que ça n'était pas une blague. Axel commença à ronger frénétiquement ses ongles, Cassiopée était en boule sur son siège, elle pleurait, suffoquait un peu, consolée maladroitement par Min-ho.

J'ai regardé Anjali et Anoushka sans savoir quoi faire... Personne ne savaient quoi faire. Qu'est-on censé faire dans une situation pareille ?

Mizuki a frappé du poing sur la scène et a éructé un chapelet d'injures dans une langue inconnue avant des'exclamer :

- On est paumé ici, on peut pas s'enfuir ! Et on ne peut même pas faire pousser des trucs ou chercher de quoi manger dans la nature, il n'y a rien, il fait trop froid !

Mike s'est écrié

- Alors qu'est-ce que tu suggères ? Qu'on s'entre-tue ?!

Elle ne répondit rien. L'ultime Volcanologue, Aimana, a essayé de calmer le jeu

- On peut peut-être négocier avec ce Monokuma...

Le limonadier, Randall, s'agaça

- Négocier ? Négocier quoi ? Tu crois que ce genre de malade, qui peut se permettre d'enfermer des gens contre leur gré dans une putain de station en plein montagne, un truc de cette taille, et construire des robots comme ça, pourrait être acheté avec de l'argent ??

Min-ho se renferma alors immédiatement s'excusant maladroitement.
Léo s'est levé brutalement et est monté sur scène. Tout le monde s'est alors tourné vers lui, être marqué sur le beau planché vernis des petits objets.
Violaine a demandé :

- Qu'est-ce que c'est que ça ?

Léo ne lui a pas jeté un regard, et répondit vaguement

- Des clefs...

Remington a ces mots à immédiatement réagis, des étoiles dans les yeux.

- Des clefs ? Qui ouvrent quoi ?

Il est monté lui aussi sur scène pour se saisir d'un des clefs. Elle était, comme toutes les autres, accrochée à une plaquette de bois. Remington s'est tourné vers nous, et m'a regardé droit dans les yeux. J'ai tout juste retenu un sursaut. Il m'a alors lancé :

- Attrape !

Avant de me jeter la clef. Je l'ai raté et elle est tombée sur le seul. Je me suis penchée, je l'ai ramassé, embarrassée car maintenant tout le monde me regardait à l'exception de Cassiopée toujours en train de sangloter, et de Léo qui était concentré sur les autres clefs. Sur la plaquette de bois, il y avait mon prénom et le numéro 5. Remington a complété lui-même.

Il y a nos noms et des numéros dessus...

- Pourquoi des numéros ?

A demandé Axel. Personne ne lui donna de réponse sur le coup, puis c'est la voix grave de Nikolaï qui apporta la réponse.

- Les petits chalets....

Violaine réagit vite en s'exclamant :

- Ce sont les clefs des chalets, il y a nos noms car nous en avons chacun un !

Mizuki ironisa :

- Bravo genius.

Violaine se tourna violemment vers elle

- T'as un problème ?

Elle se regardèrent en chien de faïence pendant un moment. Puis Mizuki souffla d'un coup sec, rejoint Léo et Remington sur scène, chercha sa clef quelques secondes, puis sortit rageusement de la salle de spectacle. Léo descendit lui aussi de la scène, et remonta l'allée principalement vers la porte de sortie. Il passa à côté de moi sans dire un mot, je remarquai qu'il était plus grand que ce que j'avais pensé de loin et lorsqu'il était assis.

Anoushka fut alors la prochaine a rejoindre la scène pour prendre sa clef. Remington se pencha pour prendre celles qui restaient et les lancer à leur propriétaire. Nikolaï alla cherche la sienne lui-même avant que Remington n'agisse. Anjali attrapa sa clef sans difficulté, et regarda le numéro.

- Numéro 9... et toi Lyslas ?

- Numéro 5.

- On ne serait probablement pas à voisine alors... Ça m'aurait rassurée, je n'ai pas envie d'être à côté de Mizuki ou Nikolaï...

Nous parlions à voix basse. J'ai regardé autour de moi pour vérifier que personne n'entendait.

- Pourquoi est-ce que Mizuki a un œil au beurre noir... ?

Elle jeta un regard en coin vers Nikolaï

- Justement... à ton avis ?

- C'est lui qui l'a frappé ?

Anjali hocha de la tête, puis ajouta

- Enfin personne ne l'a vu, mais ils étaient seuls ensemble, en se disputant vraiment fort, quand elle est sortie elle avait une grosse trace rouge et l'oeil qui commençait déjà à gonfler, alors qu'avant ça elle n'avait rien... donc...

- je vois...

Je vis un éclair de peur dans le regard d'Anjali a cet instant, et je me suis retourné. Nikolaï était justement en train de se diriger vers nous... ou plutôt vers la porte d'entrée. Nous étions au bord de l'allée et il fallait passer à côté de nous pour sortir.

Quand il est arrivé à notre niveau,il baissa les yeux sur moi. J'ai détourné mon regard par réflexe, et il a alors dit la voix basse :

- Attention à ne pas te perdre en plein blizzard...

Puis il a continué vers la sortie. Anjali m'a regardé l'air inquiet.

- Oh mon dieu, je crois qu'il t'as vraiment remarqué...

J'ai ironisé

- Ah bon tu crois ? C'est bizarre, il m'a juste sauvé la vie après tout, c'est tout à fait anodin

La voix d'Anoushka répondit d'un coup

- Fait attention de ne pas laisser ce fait baisser ta garde, c'est un homme rustre, et visiblement violent aussi... personne n'est digne de confiance ici.

J'ai presque fait un petit bond surplace, et mon cœur rata quelques battement. Comment faisait-elle pour toujours apparaître de nul part ? Anjali demandé alors à la jeune ramoneuse :

- Personne ? Pas même toi donc ?

Celle-ci haussa un sourcil blond sous ses boucles pâles

- Moi je me fait confiance, mais même si je suis amicale, je me méfie aussi de vous. On ne peut jamais savoir. Et ici c'est une question de vie ou de mort. Et je vous conseille de faire comme moi.

J'ai un peu hoché la tête

- Je suis plutôt d'accord. Je pense que prendre cette situation à la légère serait une grave erreur.

J'ai vu Anjali se raidir encore un peu plus qu'elle ne l'était déjà, mais elle n'ajouta rien. Anoushka conclut alors.

- Je suis chalet numéro 11. et vous ?

- Je suis le 9

- moi le 5.

Elle hocha juste la tête en guise de réponse.

- Je vais me reposer et inspecter mon chalet. À plus tard peut-être.

Et sur un petit mouvement de main, elle partit.

voilà comme ça les personnages sont tous apparus et Monokuma a fait son premier speech ^^

Je vous, mes chers trois lecteurs, propose de faire les premiers votes pour persos, mais pour l'instant ils n'ont pas de trop grandes conséquences, c'est surtout pour me renseigner, donc indiquer les 3 persos qui vous intéresse le plus pour l'instant please, je vous fais la liste :

- Lyslas

- Anjali

- Anoushka

- Nikolaï

- Violaine

- Cassiopée

- Axel

- Remington

- Min-ho

- Mike

- Léo

- Mizuki

- Randall

- Aimana

- Mélanie

- Royal