Prologue


Ce n'est ni le froid mordant, ni le sifflement assourdissant du vent qui me réveilla. Ce fut la traction brutale faite sur mon bras qui me souleva du sol gelé et de mon cercueil naissant de neige qui se formait autour de moi. Une voix bourrue, et à demi-camouflée par le hurlement des éléments, retentit près de mon oreille. Elle était suffisamment proche de mon visage pour que je distingue les mots qu'elle prononça, et que je sente une haleine chaude sur ma joue qui me parut brûlante tant le froid avait pénétré jusqu'au cœur de mes os.

- T'es vivante ?

Je ne pouvais pas répondre, ni vraiment réfléchir. Mes pensées étaient aussi engourdies que le reste de mon corps. Mais un vague tremblement de mes lèvres, et un petit mouvement de mes iris entre mes cils alourdis par le givre lui donna sa réponse. Il me chargea sur ses épaules comme un sac et j'ai replongé dans le sommeil.

Quand je repris connaissance, j'étais dans une grande salle, éclairée et chauffée, meublée comme un chalet de montagne. J'étais enfoncée dans un immense fauteuil, recouverte de couvertures épaisses, les pieds dans une bassine d'eau chaude. J'ai relevé la tête pour regarder autour de moi. Des lambris dorés, du bois vernis, et des tapisseries recouvraient les murs . Des tapis lourds brodés étaient étendus sur le parquet fait de larges planches irrégulières et polies, et des lourdes fourrures reposaient sur des fauteuils. Le plafond était haut et deux murs formés par des bibliothèques séparaient la partie de la pièce dans laquelle j'étais du reste de l'endroit. Il aurait fallut que je passe derrière le bout d'une des étagères pour voir la pièce dans sa globalité. Là où j'étais je me trouvais, j'étais caché dans un recoin.

Maintenant qu'il faisait bon, et que j'étais éveillé, je pouvais enfin me poser des questions :qu'est-ce que je faisais là ?

J'avais le souvenir très brouillé de mon éveil dans un lieu gelé, de l'homme cherchant à savoir si j'étais encore vivante, puis de m'être faite transportée jusqu'ici. Mais que faisais-je déjà dans la neige ? Ou dans un chalet de montagne ?

Je suis allée chercher aussi loin que possible dans ma mémoire. Mais le dernier souvenir que j'avais était ma rentrée des classes pour mon académie. Ça n'avait aucun sens, il semblait me manquer un sacré paquet de souvenirs entre le moment où j'ai rejoint la cours de l'établissement scolaire pour le discours de bienvenue du directeur, et manquer de mourir allongée dans la neige.

Soudain je me suis demandée où était le propriétaire de la voix bourrue qui m'avait sortie de là. Est-ce qu'il y avait quelqu'un d'autre ? Il fallait que je le remercie.

J'ai délicatement retiré mes pieds de la bassine, et écarté les innombrables couches de couverture me recouvrant avec le sentiment assez particulier de me sentir très proche de l'oignon. La dernière couverture soulevée, j'ai bugué un instant devant ma propre tenue. J'étais quasiment nue. Une chemise bien trop grande pour moi et que je n'avais jamais vu de ma vie me servait d'unique vêtement. Dans un mouvement un peu paniquée j'ai vérifié mes sous-vêtements. J'ai respiré plus tranquillement en reconnaissance ceux que je portais déjà pour ma rentrée des classes. Soudain un mouvement attira mon attention et j'ai compulsivement rabattue la première couverture sur moi. Quelqu'un venait de glisser sa tête au bout de l'étagère.

Un visage très rond, sur lequel s'étalait un sourire joyeux, venait s'apparaitre. Deux yeux noirs et pétillants me fixaient. Le visage était visiblement féminin, à la peau sombre, avec une chevelure noire et brillante, tressée, qui tombait quarante centimètres plus bas.

- Tu es réveillée ?

J'ai essayé de parler, mais ma voix enrouée par trop de silence n'a pu que produire un croassement atroce. La jeune femme a rit avant de sortir de derrière la bibliothèque et de m'approcher un peu. Elle était vêtue d'une tenue ajustée à l'aspect élastique et coloré. Du rouge, de l'orange et du jaune se mêlait sur le tissus à l'aspect de lycra.

- Ça va ? Tu peux bouger tes doigts et tes orteils normalement ?

La question me parut très étrange sur le coup, mais soudain je me souviens du froid et de la neige.

- Tu as faillis perdre tes extrémités. Je ne comprends pas pourquoi tu es la seule qu'on a retrouvé aussi loin.

Après m'être raclé la gorge, j'ai pu enfin commencer à poser des questions.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Où on est ? Qui êtes-vous ?

- Tu peux me tutoyer, je m'appelle Anjali Singh. Où on est, et bien... on dirait un complexe de vacances à la montagne ? Je ne sais pas trop, personne ne sait trop. D'ailleurs personne ne sait ce qui s'est passé...

J'ai froncé les sourcils. Comment ça,personne ?

- Personne ? Mais si on est dans un complexe de vacances il doit y avoir un certain nombre de gens ? Comment est-ce possible que personne ne sachent ?

La jeune femme, Anjali, eut l'air ennuyée.

- On est 16... l'endroit est vide d'habitant. Et les 15 autres personnes, ont apparemment, jusqu'ici, aucun autre lien que de de venir d'Hope's Peak... toi aussi j'imagine ?

Les informations arrivaient trop vites et ne faisaient aucun sens

- Attendez, c'est n'importe quoi, où sont les caméras ? C'est une prank.

Anjali baissa un peu les yeux, semblant ne pas où se mettre, et finit par s'asseoir dans un fauteuil à côté du mien. Elle voulait reprendre, mais je ne voulais pas entendre plus de ces idioties

- Et où sont mes vêtements !

- À sécher, ils étaient trempés et...

- Quels genre de tordus font une prank dangereuse pour la vie de ses victimes ??

Je me suis brusquement levée, enroulée de ma couverture, et j'ai commencé à essayer de sortir du recoin de la pièce. Mais ayant oublié l'existence de la cuvette d'eau chaude, je mis le pied en plein dedans, perdit l'équilibre et manquai de m'écraser par terre. Anjali me rattrapa aussi vite qu'elle put, mais elle manquait un peu de force, et bien que je ne soit pas très lourde, on se retrouva au sol. Bien heureusement, tout étant molletonné, le choc ne fut pas brutal. Anjali essaya de me calmer

- Je sais que c'est très étrange et pas très rassurant, mais je t'assure que si c'est une prank, on en est tous des victimes, et on a pas de solutions pour en sortir maintenant.

Je l'ai regardé méfiante. Elle était ce genre de personne rayonnante, qui inspire naturellement confiance. Cela, au contraire avait tendance à me mettre sur mes gardes. Pour autant, il fallait effectivement que je calme. Je n'avais pas envie de faire un cinéma, surtout si j'étais inconsciemment filmée, je déteste me donner en spectacle.

- Et.... v-tu as dit que j'étais la seule a avoir été retrouvé si loin... C'est à dire ?

Anjali s'est détendue quand elle a vu que je m'étais un peu calmée. Elle s'est relevée, assise en tailleur sur le fauteuil, pendant que moi me remettait debout, drapée comme un empereur romain dans ma toge aux motifs de petit sapins.

- On s'est réveillé tous un peu au même moment, dans des bâtiments, sauf toi qu'on a trouvé sur un chemin. Il neigeait et tu étais presque morte.

J'ai pincé l'arrête de mon nez d'un air pensif, les sourcils froncés comme je le fais bien trop souvent. On me disait souvent quand j'étais petite que j'aurais des rides précoces si je continuais à froisser mon visage comme ça.

- Donc. On est 16 inconnus, dans un complexe de vacances en pleine montagne, on est tous des étudiants du même établissement et il n'y a personne d'autres ? C'est ça ?

Elle hocha la tête avec une certaine candeur.


- Et où sont les autres ?

- Les rapports sont... un peu tendus, et tout le monde ne s'entend pas trop. Certains sont à côtés, d'autres sont partis dans d'autres bâtiments.

Je me suis passée une main sur le front en soupirant. Quel bordel... Soudain une idée m'a frappé.

- Tu viens aussi d'Hope's Peak donc ?

Elle hocha encore la tête de haut en bas.

- Donc tu es une Ultime ?

Elle sourit, montrant encore sa dentition éclatante. Les ultimes, c'est le moyen d'entrer à Hope's Peak : être le meilleur dans son domaine. 

- Oui ! Comme tout le monde ici !

J'ai grommelé entre mes dents

- Ça ressemble quand même diablement à une sorte d'émission de télé-réalité.... Je peux savoir ton Ultime ? S'il te plait ?

Elle s'est penchée en avant, la tête la première vers le sol, les mains en avant. Elle a en même temps relevé ses jambes vers le haut et s'est retrouvé en poirier sur le tapis. Elle a marché sur ses mains sur deux mètres, comme si de rien était, puis à fait basculer son corps et s'est redressée naturellement d'un geste souple. Elle a ensuite pris une petite pause en mode « tadaaa ! » et s'est présentée

- Je suis l'Ultime acrobate !

Je l'ai fixé en silence. J'étai simpressionnée, mais visiblement cela ne se voyait pas sur mon visage, car le sien, bien qu'à la peau assez sombre, prit visiblement une teinte rouge d'embarras. Elle détourna les yeux et se remit en tailleur sur le fauteuil.

- Je sais que ça fait assez nul comparé à certain Ultime ultra complexes et éduqués

C'était une idée qui m'avait aussi beaucoup inquiété en rejoignant l'école. J'avais peur que mon ultime soit un peu trop bas, ou inintéressant comparé à ceux des autres, alors je me suis empressée de la corriger.


- Oh non ce n'est pas nul du tout, désolée si j'ai eu l'air de le penser. Je m'appelle Lyslas Bloom, je suis l'Ultime luthière si tu veux savoir.

Et en voyant et une seconde son regard qui ne comprenait pas, j'ai ajouté avant qu'elle ne pose la question

- Un luthier c'est quelqu'un qui fabrique et répare les instruments de musique.

Elle ouvrit les yeux, et avec cet immense sourire rayonnant dont elle faisait si naturellement preuve, elle s'est enthousiasmé

- C'est trop bien ! Enchantée Lyslas

Ça m'a fait sourire. Ce n'était pas la réaction la plus courante, mais c'était si attendu. On lisait dans son attitude cette joie et cet entrain permanent. Soudain une idée me traversa l'esprit.

- Ce n'est pas toi qui m'a trouvé ? Je ne me souviens pas de grand chose, mais c'était une voix bien plus grave qui m'a parlé.

Elle écarquilla un peu les yeux, comme si ma question l'avait piqué, et un léger froid se répandit en une seconde. Est-ce que je venais de dire une bêtise ? Elle s'était soudain calmée, on l'aurait même dit douchée. Elle répondu, mais d'un ton bien plus bas, comme si elle avait peur qu'on l'entende.

- Oui, c'est Nikolaï Vorken qui t'as trouvé. C'est l'Ultime bûcheron...

Elle n'ajouta rien. Je ne savais pas ce qu'avait cet homme, mais visiblement c'était un sujet sensible.

- Et où sont les autres ? Tu m'as dit qu'il y avait des tensions, quel genre de tensions ?

- Hm... Quand je suis réveillée, j'étais dans une sorte de salle de sport. J'ai rencontré un homme, Mike. Il ne m'a pas dit son nom de famille. C'est l'Ultime Pilote de chasse. Il est sympa, mais on a entendu des cris alors il a filé très vite. Je l'ai suivie. On est tombé sur un jeune homme tout maigre qui se faisait agresser par une femme très musclée. Le cri venait d'une autre personne, une jeune femme, vraiment vraiment très belle, qui essayait de se cacher derrière le garçon tout maigre. Mike les a séparé, et tout le monde s'est présenté. On avait donc la fille très belle, Cassiopée Belange, Ultime coiffeuse, le garçon tout maigre, Axel Smith, Ultime Ophtalmologue, et la femme très musclée, Mizuki Okita, Ultime Artificière.

Devant son manque de description et cette arrivée de nom, j'essayais de résumer un peu pour tenter de mettre un peu d'ordre dans ma tête.

- Donc on a toi, Anjali Singh, qui rencontre Mike, et qui tombez sur Mizuki Okita en train d'agresser Axel Smith derrière lequel se cache Cassiopée Belange. Pourquoi ils se disputaient ?

- Justement Mike a demandé ce qui se passait. Et Mizuki a commencé à dire qu'elle voulait des informations sur pourquoi elle était là. Un peu comme toi tu as commencé à dire que c'était une prank et réclamer des réponses.

J'ai sentit une pincée de culpabilité mais en même temps, je pense que céder à un mouvement de panique devant une situation aussi extrêmement étrange pouvait être compréhensible. Anjali a continué.

- Bon ensuite Mizuki s'est énervée contre Mike parce qu'il essayait de faire comme s'il maitrisait la situation vu qu'il est dans l'armée, et ça lui a pas plus qu'il dise ça mais n'ait aucune réponse. Donc elle est partie de son côté. Faut dire que Mike a l'air gentil, mais il arrêtait pas de dire « calmez-vous ! J'ai la situation sous contrôle ! Surtout pas de panique » et que visiblement il ne convainquait que lui-même.

- Et les deux autres ? Ils se sont comportés comment ?

Anjali s'est penchée un peu en arrière, a regardé le plafond en recherche de souvenirs. Elle a dans un même mouvement ramené sa longue tresse épaisse sur ses genoux et a commencé à la lisser distraitement.

- Le jeune homme, Axel donc, a repris un peu de couleurs a remercié Mike au moins 18 fois. Il était habillé assez bizarrement. Sinon il a les cheveux châtains un peu comme les tiens, mais un peu plus clair, presque blond, et bouclés, et il a les yeux hazels. Et il a des traits assez fins, tu le reconnaîtras.

- J'en aie conclu qu'il faisait partit des gens sympathiques et qu'il ne devait pas être trop loin.

- Bon, la super belle femme elle, donc Cassiopée, elle a directement quitté le dos d'Axel pour le troquer avec celui de Mike, qui est bien plus baraqué entre nous. Elle s'est excusée auprès d'Axel de n'avoir rien fait, puis elle a ajouté qu'elle avait eu très peur. Elle aussi est plutôt sympa, mais craintive. Elle aussi, je te la présenterais plus tard. On est resté ensemble, et puis on a discuté des mêmes choses que ce que j'ai fait avec toi, sauf qu'on ne savait pas encore combien on était. Ensuite, on a exploré l'endroit... On a quitté le bâtiment, il neigeait de partout. On y voyait pas grand chose... ça s'est calmé maintenant.

C'est vrai que je n'avais aucune indication sur cet endroit. On m'avait dit que c'était « un complexe de vacances à la montagne » mais ça n'était pas très précis. Avant de lui poser des questions, j'ai attendu qu'elle termine.

- On a croisé un autre groupe de gens dans le grand bâtiments à côté du nôtre, c'était une sorte de bar. Il y avait 3 garçons et 3 filles. J'ai un petit peu oublié leur noms... une des fille ne s'est même pas présenté. J'ai juste retenu le nom d'un des garçons parce qu'il était très amicale.


Hm. Oui. Amical. C'est pour ça qu'ellebaisse les yeux en souriant timidement. Bien sûr. « Amical ».

- Il s'appelle Min-ho, c'est l'ultime... hm... j'ai oublié le nom, mais c'est une danse je crois...

- C'est pas grave, tu peux passer les noms. Je verrais ça plus tard.

- Bon donc on était Mike, Cassiopée, Axel et moi, et on a rencontré Min-ho et son groupe, on a partagé quelques informations, dont la conclusion étaient qu'on était seul, et qu'un des bâtiments étaient pleins de vêtements. Donc on y est tous allés pour se couvrir parce qu'il faisait super froid.

Anjali s'est encore levé et a commencé à s'agiter en racontant la suite. Je l'ai regardé en silence. Elle avait l'air du genre a ne pas tenir facilement en place. Même assise elle n'avait pas arrêté de gigoter, c'était mon inverse, je pouvais rester immobile pendant des heures, pour peu que je sois concentrée sur quelque chose. J'ai baissé les yeux sur ses mains. Elles étaient fines, mais je voyais d'ici qu'elle étaient comme les miennes : calleuses, travailleuses. Elle continua

- Bon une fois tous vêtus mieux, on a pu continuer à explorer. C'est là qu'on a trouvé le bâtiment dans lequel on se trouve en se moment-même. Dedans, il y avait Mizuki en conversation un peu musclée avec un grand grand type très imposant. Honnêtement il était tout à fait accordé au décor. On a appris que c'était l'Ultime Bûcheron, du genre traditionnel, comme dans les contes de fée, Nikolaï Vorken, donc bon logique. L'ambiance n'était pas très bonne. Ensuite.... Hm...

Elle avait encore l'air embêtée, ne sachant pas comment formuler la suite. En même temps, elle triturait sa tresse, comme un tic pour se calmer. Je n'ai rien dit, pour lui laisser le temps de chercher ses mots.

- Ensuite c'était compliqué parce que c'était très confus, chacun a essayé de parler, d'imposer ses idées sur ce qu'on devrait faire. Tout le monde était à cran, et certaines personnes se sont emportées, quelques insultes ont jaillis. En pleine dispute, 2 garçons sont entrés dans la salle, ça a complètement jeté de l'huile sur le feu. Il faut dire qu'il n'étaient pas très aimables. Mizuki a insulté Nikolaï, Nikolaï a insulté Mizuki, et ils ont faillis en venir aux mains, ils ont finis par aller se disputer dans une autre salle. Ensuite Nikolaï est sortit l'air en colère et est partie. Ça a un peu douché tout le monde.

J'avais froid aux pieds, j'ai ramené mes jambes contre moi, en écoutant la fin.

- Après on a encore parlé, mais plus calme. Un bout du groupe est parti dans un autre bâtiment, le seule pas encore exploré. On en a un pour la nourriture, un pour les vêtements, un pour le sport et pour les bains, celui dans lequel on est pour le loisir, et le dernier, je ne sais pas ce que c'est.

J'ai réfléchis un instant.

- Donc il y 5 grands bâtiments ?

- Oui. Et le dernier je ne sais pas ce que c'est, ils n'en sont pas revenus pour l'instant.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ?

- Ici il restait moi, Mike, Cassiopée, Axel, Min-ho, les deux garçons qui étaient avec Min-ho depuis le début, deux des filles qui étaient avec eux, donc avec toi, on est 10 ici. Je ne leur aie pas trop parlé parce que Nikolaï est revenu quelques minutes plus tard, en te portant sur ses épaules. Nikolaï il est reparti tout de suite après « au cas où il y en ait d'autres ». Mais ça fait 3 heures, et il n'est pas revenu, et toi tu t'es réveillée.

J'ai inspiré profondément. Il s'était passé beaucoup de choses pendant que je manquais de mourir de froid. C'était difficile d'assimiler une situation comme celle-ci dans laquelle on avait beaucoup de stress et de zones d'ombres pour très peu d'explications. Je me suis levée doucement, toujours enroulée dans ma couverture. J'ai demandé à Anjali :

- Est-ce que je pourrais avoir des vêtements s'il te plait ?

- Oh bien sûr, juste ici.

Elle me montra un petit meuble bas sur lequel, pliés, reposait des vêtements propres. Je m'en suis approché, et je les aies saisis. Puis j'ai regardé Anjali, gênée. Elle me regardait avec innocence, sans bouger.

- Est-ce que je peux avoir un peu d'intimité ?

Elle tiqua, rougit un peu et se leva d'un bond.

- Ah pardon, bien sûr évidement !

Et sur ces mots elles repartie d'une traite derrière la bibliothèque. J'ai roulé mes épaules trop tendues. J'étais déjà d'un naturel anxieux en temps normal, et je sentais la migraine pointer tant cette situation me hérissait. J'ai observé la tenue qu'on m'avait laissée. Un grand tee-shirt rouge d'un sombre unie, avec un sweat épais et trop grand pour moi gris foncé. Un bas de survêtement noir qui tombait sur mes chevilles, avec des bottes fourrées. C'était ce que j'aimais porter au quotidien, en juste un peu plus chaud. Je ne sais pas qui les avait choisis pour moi, mais il ou elle avait du s'inspirer de mes anciens vêtements, ou peut-être est-ce juste un coup de chance.

Je n'ai pas enfilé le sweat, car il faisait chaud dans la pièce, alors je l'ai juste noué autour de ma taille. Une fois prête, j'ai inspiré profondément encore plusieurs fois, les poings appuyés sur mes paupières fermées. J'ai essayé de rassembler mes pensées, de me calmer. Et puis je me suis approchée de la bibliothèque pour aller rencontrer ces inconnus, coincée dans ce noyau gelé et perdu, comme moi.



hello ! désolée de faire ça, je voulais dire déjà merci pour ceux qu'on lu le premier chapitre, parce que mes 2/3 premiers chapitres seront un peu long, après je les ferais plus courts. Je ferais un chapitre avec les fiches des persos et des dessins d'eux pour que ça soit plus facile.

Je ferais probablement une sorte de système de FTE (des votes pour les personnages que vous voulez voir), mais comment dire...  Ce sera plus un sondage que j'utiliserais mais que je serais libre de suivre ou pas. Enfin j'ai pas encore trop décidé parce que ça dépend de si j'ai des lectures de base ahaha bref ! merci d'avoir lu ^^ !

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