Chapitre 8 (1)
Nyx tenait la hache comme elle pouvait. Elle avait tellement peu l'air à sa place, elle n'était pas faite pour se battre, longue et fine et faible. Une actrice, une génie mais pas une guerrière. L'arme ne semblait pas à sa place entre ses mains blanches et agiles. Mais son regard est déterminé. Elle enleva vite sa veste pour ne garder que sa chemise blanche. Elle savait que ses beaux vêtements risquaient de l'entraver et elle avait conscience de la dangerosité de la situation.
Personne ne viendra nous aider, je n'étais pas en état de me battre, et Remington n'avait rien à perdre, il était là pour nous tuer, et lui n'a pas faillis mourir comme Nyx et moi. Nyx qui avait encore des absences et des pertes de mémoires et n'arrivait quasiment pas à s'alimenter, moi qui ne tenait pas debout et qui ne dormait plus et pouvait se mettre à saigner à n'importe quelle plaie qui se ré-ouvrait.
J'avais pas envie d'encore me battre. Mais il restait Nyx. C'était la dernière, elle était encore là et tant qu'elle serait là je ne pourrais pas baisser les bras. Nikolaï m'avait dit de tenir bon, il m'avait promis que ça irait à la fin. Je n'y croyais pas mais je m'accrochais à ces mots pour me relever et tenir debout derrière Nyx.
Remington étaient à quelques mètres. Il s'arrêta, se redressa et nous regarda.
- Ça sera moins douloureux si vous me laissez faire, je ferai en sorte que ça soit rapide. Vous mourrez de toute façon, vous ne pourrez pas partir d'ici même si je vous épargnais.
- Remington, tu voulais un Trésor ? Qui te dit que tu ne l'as pas trouvé ?
Il soupira :
- Si tu parles de vous deux, vous n'êtes pas vraiment des bonnes personnes, toi tu ne penses qu'à sauver Lyslas, tu t'en fiche des autres, et elle ?
il me désigna de la pointe de son arme :
- J'ai vraiment cru... mais elle était prête à tuer Violaine pour ses désirs égoïstes.
Royale pris soin de se placer devant moi. La hache bien serrée dans son poing, elle tenta encore de raisonner Remington. Elle le faisait parce que parler était ce qu'elle faisait de mieux, mais il n'y avait rien à raisonner. Remington n'écouterait pas, enfermé dans ses convictions d'homme désespéré.
- Et ceux qui sont morts ? Ton Trésor est peut-être déjà mort ?
- Tu crois que les caméras me servent à quoi ? Les dossiers sur eux, tout le tralala, je les ai observés, étudiés. Je n'ai pas trouvé ce que je cherchais. Je ne cherche pas une personne "sympa", je cherche l'être qui absoudra l'humanité a mes yeux, quelqu'un de suffisamment bon et incroyable et unique pour me convaincre que tout ça en vaut un peu la peine. Mais c'était si naïf de ma place. Une personne comme ça n'existe pas.
Il fit un pas en avant, tout en continuant :
- Déception, après déception, tout se répète toujours, on peut se battre et se débattre autant qu'on veut, essayer de changer les choses, d'améliorer le monde, donner du sens à nos vies, au final les gens restent terriblement humains, tous les mêmes petits humains, laids et faibles.
Il s'approchait lentement, alors Nyx nous fit reculer doucement.
- Est-ce que vous me voyez comme la source de vos malheurs ? Vous vous dites "Remington, l'horrible Remington, Remington le menteur, Remington le traître" Mais je ne suis personne, je suis tout le monde, je suis n'importe qui. C'est moi, c'est mon visage et mon nom que vous rendez coupable, mais j'aurais pu être Violaine, ou Nikolaï, ou Cassiopée, chacune des personnes que vous aimez. Auriez-vous été plus surprises, est-ce que ça aurait fait moins mal ? Remplacez mon visage dans vos esprits, changer mon discours en celui que vous voulez, et qu'est-ce que ça changerait fondamentalement ?
Il secoua la tête désolée. Ses yeux de couleurs opposés semblaient ailleurs, dans un autre monde, plongés dans une émotion indescriptible.
- Rien. Ça ne changerait rien. Et que je vous tue maintenant ? Ça ne changera rien.
- Alors pourquoi ne pas nous laisser partir ? Laisse-nous essayer dans la montagne.
- Parce que j'ai pitié de vous, et de vos petits cœurs pétris d'espoir.
Ma voix rauque et déchirée le fit s'arrêter un instant :
- Alors meurs en premier si tu penses que rien n'en vaut la peine.
- Non vous d'abord. Je sais que sinon vous vous battrez vainement jusqu'à votre dernier souffle.
Il reprit sa marche, se rapprochant encore :
- Vous ne me ferez pas changer d'avis, si je pouvais tuer toute l'humanité je le ferais, mais je me contenterais de vous. Vous ne me comprenez pas mais c'est un acte de clémence.
Quand il fut trop proche, Nyx balaya la hache dans un arc de cercle devant elle. Il recula dans un petit bond, sans se laisser effrayer, et attaqua immédiatement après. Nyx, qui, handicapée par le poids de la hache, n'eut pas le temps de redresser son arme, ne put pas esquiver complètement. Une longue coupure s'ouvrit sur son visage et fit couler une quantité impressionnante de son sang sur sa joue
Elle passa en urgence mon bras au dessus de ses épaules et tenter de fuir. J'ai tenté de suivre son rythme mais ma cheville me faisait boiter et Remington était seul et sans blessure. Il nous rattrapa très vite, attrapant le col de Nyx et la tirant en arrière pour m'en séparer. Puis il me poussa et je suis tombée à genoux dans la neige. Il me jeta un regard plein de douceur et de tristesse et sourit doucement en me promettant :
- Je reviens vers toi juste après, je m'occupe de Royale en premier.
J'ai tenté d'agripper sa cheville pour l'empêcher de partir, mais il enjamba juste ma main tendue, esquivant facilement ma tentative.
Nyx s'est emparé de sa seule arme, la hache, la tenant devant elle en signe de menace, mais elle ne savait clairement pas s'en servir.
- Royale ! Va-t'en, fuis !
Sans moi elle ira bien plus vite et en combat singulier elle n'avait aucune chance. Sans être un goliath, Remington était bien plus grand et fort qu'elle.
- Je ne te laisserai pas.
- Je me débrouillerais, fuis je t'en supplie ! Il veut te tuer en première !
Elle ignora ma demande, mais j'ai vu ses mâchoires se crisper devant le dilemme, et se re-concentra sur Remington. Cette fois elle n'essaya pas d'attaquer en première.
Remington s'approcha d'un air apaisant :
- Tu vas te blesser avec cette arme.
- Tu me blesseras bien plus si je la lâche.
- Je ne veux pas que tu souffres, je sais comment m'y prendre si tu ne te débats pas.
Elle ne répondit pas à ça, et quand il se jeta sur elle, couteau en avant, elle balayait l'air encore une fois avec la hache. Remington ne se laissa pas impressionner, relevant la lame de son arme pour qu'elle percute celle de la hache. Puis il frappa Nyx aux genoux avec son pied.
Elle perdit l'équilibre et s'écroula dans la neige, se retenant de justesse sur les mains. Elle releva la tête, Remington leva les bras, près à abaisser le couteau. Je n'eus pas le loisir de réfléchir. J'ai attraper la première chose à ma porter, la bouteille en verre que Nyx m'avait apporté. Et je me suis jetée sur lui tentant de le frapper avec.
Il entendit mes pas dans la neige et se retourna juste à temps. Il tourna le buste, esquivant à peine mon coup. Nyx en profita immédiatement pour attraper de nouveau la hache et mit toute son énergie dans une attaque. Cette fois il fut trop lent pour l'éviter, et la lame heurta sa jambe au niveau du tibia. Un craquement sinistre retentit en même temps que son cri de douleur et un jet de sang tâche le sol immaculé.
Il se retourna vers moi, attrapant mon bras violemment et le tordant. Dans un même mouvement il shoota Nyx au visage et elle fut projetée en arrière, couchée sur la neige.
J'ai poussé un cri à la fois de douleur, de peur pour Nyx et de colère. Il me porta un coup de poing en plein ventre qui me coupa le souffle et me plia en deux. Je suis tombée à genoux et il s'empara de la bouteille dont je m'étais servie pour l'attaquer, son couteau toujours dans l'autre main.
Il appuya la lame sur mon cou et me chuchota, la douleur tirant ses traits :
- Je n'ai vraiment pas envie de te tuer en première Lyslas, malgré tout je t'apprécie, tu es probablement-
Il n'eut pas le temps de finir, Nyx était dans son dos, de nouveau sur pied et près à lui infliger une nouvelle blessure. Il pivota rapidement, et envoya son poing, celui qui tenait son couteau, sur le côté de sa tête, heureusement sans utiliser le tranchant de la lame. Cette fois elle ne se laissa pas tomber, elle encaissa et se releva immédiatement prête à le frapper de la hache.
Avant qu'elle ne puisse l'atteindre, il balança son autre bras, celui qui tenait la bouteille, mais il ne répéta pas son erreur de ne pas utiliser ce qu'il tenait et balança le verre sur sa tempe.
La bouteille se brisa en la heurtant et je vis son regard se voiler alors qu'elle peina à ne pas perdre conscience. Elle s'effondra immobile au sol.
- Royale !!
Il reprit son couteau dans une main, son autre toujours serré sur le goulot d'une demi- bouteille de verre brisée, près à lui ouvrir la gorge, que ça soit avec l'un ou l'autre. Je n'avais pas d'arme, pas de force, alors je me suis jetée tout entière sur son dos dans l'espoir de l'empêcher de la frapper. Il grogna de mécontentement et me projeta au sol. Je suis tombée sur le tapis de verre brisé. La hache était juste à portée de main, j'ai tendu le bras vers celle-ci, espérant lui porter un autre coups aux jambes, et l'empêcher de nous rattraper si on parvenait à fuir.
- Tss, arrête donc ça. Je vais devoir te faire souffrir pour rien si tu continues.
J'ai craché sur son pied et j'ai redoublé d'effort pour attraper la hache. Il écrasa alors mon pied de sa chaussure. Le verre coupé s'enfonça dans ma peau alors que sa chaussure exerçait un poids horriblement lourd sur mes os fragiles. J'ai hurlé de douleur et le bruit fit tressauter Nyx qui essaya misérablement d'agir. Mais elle ne pouvait rien faire, et Remington continuait de faire tourner son pied en appuyant de tout son poids sur ma main. Je sentais les éclats de verre rentrer dans ma chair et couper nerfs et tendons, un craquement ou deux suivis d'éclairs de douleur me firent savoir que certains mes os cédèrent eux aussi.
J'ai ouvert les yeux et j'ai vu un mouvement brusque dans ma direction, je n'eu que le temps de couvrir mon visage avec mon avant bras encore en état. Je ressentis un autre choc violent, une douleur brûlante, et du sang chaud coulant sur ma peau. J'ai regardé mon bras. Il venait de me frapper avec la demi-bouteille et des éclats étaient fichés dans ma chaire. Il n'en restait plus rien et il laissa tomber au sol les restes de verre dans sa main.
Quand enfin il relâcha la pression de son pied, je n'aurais rien pu tenir dans ma main. Mon autre bras me brûlait également. Il enjamba le corps de Nyx pour avoir un pied de chaque côté d'elle, son arme dans son poing.
- Lyslas tu devrais fermer les yeux. J'arrive tout de suite après pour toi.
- NON !
Mon cri le déconcentra une seconde, et Nyx en profita pour attraper son tibia blessé et enfoncer ses doigts dans la plaie de toutes ses forces. Il grogna de douleur et retira sa jambe lui laissant une voie de sortie. Elle se releva et partit en courant. J'ai senti le soulagement me traverser. Elle m'avait écouté. Elle serait sauve pour l'instant.
Remington, hésita, me jetant un regard, puis un autre vers la silhouette de Nyx s'enfuyant. Il soupira entre ses dents serrées, à la fois de douleur et d'agacement. Une bourrasque souleva sa chevelure mi-longue et chatain. Il se pencha de nouveau sur moi. Derrière lui, à travers la couche de nuage, le disque affaibli du soleil faisait un rond lumineux, comme une auréole.
J'ai tenté de gagner du temps, n'importe comment, j'ai demandé avec ma voix sifflante et craquée :
- Et Léo alors ?
Il se tendit et dit avec réticence :
- Quoi Léo ?
- Pas une bonne personne non plus ? Il est mort pour moi, il s'est sacrifié, n'a tenté de tuer personne, il avait confiance en toi.
Il s'accroupit, penchant son visage au-dessus de moi, ses yeux couvrirent momentanément son œil sombre, ne laissant visible que le bleu pâle, plein de tristesse :
- Léo... j'étais sincère tu sais ? tout du long... Je n'ai pas menti sur qui je suis, seulement sur mon rôle à jouer dans tout ça. Mais je l'ai trop laissé m'approcher, trop me toucher. Juste avant l'incendie... il avait compris.
J'ai écarquillé les yeux de surprise.
- J'ai laissé trop de détails s'échapper. Je ne suis pas un très bon menteur. J'ai relevé une information de trop que je n'étais pas censé savoir et il n'a pas lâché l'affaire jusqu'à ce que je cède et que je lui avoue. J'étais trop faible pour lui. Il était furieux, mais il n'a pas essayé de me tuer. Il aurait pu. Mais il a essayé de me raisonner. Et comme j'étais faible j'ai accepté un deal, je lui ai dit que s'il arrivait à me prouver que lui ou quelqu'un d'autre ici était le Trésor que je cherchais, je vous ferais tous sortir. alors quand Cassiopée est arrivée en panique quelques minutes après en nous suppliant de te sauver, qu'est-ce qu'il a fait ?
J'ai murmuré :
- Il est mort pour me sauver.
Un coup de vent balayait encore les cheveux de Remington, découvrant son iris presque noir et couvrant le claire. Je lui ai rétorqué avec colère :
- Et ça ne te suffit toujours pas comme preuve ?! Qu'est-ce qu'il te faut ?!
L'œil noir de Remington brillait d'un mélange de colère et d'amertume :
- Justement il est mort, il a choisi la facilité. Alors je me suis dit, peut-être qu'il avait fait ça parce qu'il pensait que c'était toi le Trésor que je cherchais, mais tu n'as fais que me décevoir, il était bien meilleur que toi et il s'est bêtement sacrifié pour toi sans prendre en compte le fait que ça vous condamnait.
J'ai tenté de me redresser mais il me maintint au sol nonchalamment avec la pointe de son couteau sur mon cou. J'ai tout de même crié, des larmes de rage et de couleur aux coins des yeux :
- La facilité ? Parce que tu crois qu'il a juste renoncé là-bas dans la maison en flamme ? Il n'a rien choisi du tout, il a pris le risque de perdre tout ce qu'il lui restait pour aider quelqu'un d'autre, c'est l'inverse de la facilité bordel ! Tu crois que mourir c'est facile ?!
- N'est-ce pas ce que tu as eu envie de faire mille fois ? Tous les abandonner, mettre fin à ta souffrance ?
J'ai pleuré avec ma voix brisée :
- Je ne veux pas mourir !
- C'est bien ce qui te fait souffrir autant. Le dilemme dans ton cœur. Tu n'es pas encore prête à admettre que ça n'en vaut pas la peine.
J'ai hurlé vers le ciel avec tout ce qu'il me restait d'air
- ILS EN VALAIENT TOUS LA PEINE, ET TU ME LES A TOUS PRIS !
Il enfonça doucement la lame dans mon cou en murmurant, l'air perdu profondément dans ses pensées :
- Moi ? Je n'ai tué personne moi. Pour l'instant en tout cas.
- C'est ta faute ! TA FAUTE !
Il soupira et posa une main sur ma joue :
- Tout le monde est responsable de ses propres actions, personne n'avait à mourir, vous vous êtes tués les uns les autres.
J'ai serré les dents, sifflant de douleur. Ma fatigue de vivre, qui me parasitait depuis si longtemps, mutait doucement à chacun de ses mots. Ce n'était plus un poids qui pesait sur mon âme, me faisait questionner l'utilité ou l'importance des choses.
Maintenant, c'était de la rage. Une rage sans fond qui à l'inverse servait de carburant inépuisable à mes mouvements. J'ai appuyé un tout petit peu en avant, enfonçant d'encore un cran l'arme de Remington dans ma gorge, et me permettant de toucher le manche de la hache. J'ai fermé la main brisé sur celui ci ignorant l'atroce douleur qui remonta tout le long de ma bras et me donna envie d'hurler, et j'ai replié mon bras pour frapper Remington aux côtes. Il n'eut pas le temps de réagir et le fer mordit son flanc.
Il recula d'un coup pour se mettre hors de portée, du sang frais tâchant son tee-shirt à travers duquel on voyait la blessure ouverte. Malheureusement, j'avais manqué de force pour porter un coup fatal, mais je l'avais assez amoché pour me gagner du temps.
Je me suis remise sur pied et on s'est fixé l'un l'autre en silence. Remington hésitait sur la suite des événements, il se fichait de mourir du moment qu'l nous emportait avant, il ne prendrais pas le temps de se soigner et n'avait pas peur de se prendre quelques coups. Je n'attaquais pas en première parce que je savais que la seule raison pour laquelle je l'avais touché c'était parce que je l'avais pris par surprise. Cette fois il ne me sous estimerait pas et Nyx n'était pas là pour diviser son attention.
Il siffla entre ses dents serrées :
- ...De toute façon je n'avais pas prévu de te tuer en premier.
Et il fit demi-tour et partit en courant. Nyx. Même si c'était complètement stupide et imprudent, je ne pouvais pas le laisser partir. Je suis partie à sa poursuite.
Il allait bien trop vite pour moi et je l'ai perdu. Le vent se levait et la neige tombait de plus en plus drue. C'était difficile de voir loin devant soi. J'ai réfléchi : ma priorité était de retrouver Nyx. où est-ce qu'elle aurait pu aller ?
Elle était partie vers le bas de la station. Là où se trouvait les chalets de Min-ho, Anoushka Mizuki et Anjali. Avec le temps qu'il faisait, je doutais qu'elle soit partie vers les étendues glaciales où il n'y avait rien pour se cacher. Quel chalet aurait-elle pu choisir ?
Celui de Min-ho et d'Anjali étaient presque vides et celui d'Anjali n'avait même plus de serrure fiable.
Mizuki ou Anoushka ? Les connaissant, les deux avaient potentiellement caché des armes chez elles.
Si Nyx voulait que je la retrouve, peut-être avait-elle songé à l'endroit qui faisait le plus sens pour moi. J'ai opté pour le chalet d'Anoushka.
Je suis entrée en frissonnant dans le chalet. Une fenêtre était grande ouverte et laissait entrer le vent glacial et des bourrasques de neige à l'intérieur. Tout était exactement comme dans mon souvenir, comme toutes les soirées que j'avais passé à jouer au cartes, cuisiner ou juste discuter avec Anoushka. Mon cœur se serra avec ressentiment et regret en même temps, et j'ai appelé doucement :
- Nyx ?
Personne ne me répondit. J'avais eu tort. J'étais sur le point de repartir quand une autre voix me répondit :
- Lyslas...
Une voix... métallique, grésillante. J'ai suivi le bruit jusque dans le couloir. Je ne l'avais pas remarqué mais sous la neige qui s'accumulait déjà sur le plancher de la pièce, des traces d'un liquide noir aux reflets pétroles maculait le sol dans un chemin qui menait à.... à Monokuma.
Je me suis approchée, méfiante. L'enfant robot était assis dans le couloir, méconnaissable. Je n'avais pas remarqué sa disparition après le procès, et maintenant il semblait... détruit. Un de ses bras manquait, le liquide que j'avais vu avant le maculer, des plaques de métal avait été tordu lui donnant un air bosselé très perturbant.
Il me fixa avec son unique œil rouge sang, quelque chose semblait débloqué en lui, pour la première fois son expression ne semblait plus figée et sa voix vibrait d'une réelle émotion quand il me dit :
Lyslas. Il ne me reste plus beaucoup de temps mais j'ai quelque chose à te montrer.
(nda : fin de chapitre un peu pétée mais je savais pas où couper mdr)
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