Chapitre 7 (7)



J'avais froid. Mes orteils étaient tellement congelés que j'avais du mal à les bouger. Accroupie derrière le chalet de Royale, j'observais celle-ci vider un oiseau de son sang et s'en étaler sur le visage et le torse. Elle en avait également 2 poches en plastique pleines. Elle rangea l'une dans une poche interne de sa veste, et garda l'autre en main:

- Tu es sûre de ce qu'on fait ?

- Je lui demandai.

Elle se tourna vers moi, l'air très peu inquiète. Un frisson me parcouru à cette vision. J'avais l'impression de nouveau de tenir son corps rigide, couvert de son propre sang. Cette fois j'avais beau savoir que c'est celui d'un pauvre oiseau et de je ne sais quelle viande des cuisines à laquelle on pas touché de peur d'être malade, mais ça n'enlevait rien au sentiment d'horreur qui me saisissait chaque fois que mon souvenir se superposait à ma vision.

Elle me fit un grand sourire rassurant.

- Non, mais bon, quelles conséquences si on échoue ? Le traître saurait probablement qu'on connaît son existence, oui, mais il n'y aurait pas mort d'homme. Personne ne tuera personne pour de vrai.

J'ai resserré mes mains contre moi :

- J'espère que tu as raison...

Devant mon air préoccupé, elle se fit un peu plus sérieuse et me dit :

- Si on n'agit pas d'une façon où d'une autre, la situation ne changera pas. On a absolument aucun moyen de trouver le traître en posant des petites questions ou en observant le quotidien. Il faut un évènement choc, briser le quotidien, quelque chose qui surprend même le traître.

- Je sais, je suis d'accord avec toi, mais j'ai peur de, je ne sais pas, ne pas assez bien jouer la comédie.

Elle se rapprocha de moi et posa ses mains pleines de sang sur mes épaules :

- Tu te souviens comment chacun des meurtriers précédents a agit avant ?

J'y ai réfléchi un moment avant de répondre.

- Oui mais, leurs réactions étaient très différentes les unes des autres, et....

Je n'ai pas fini ma phrase mais Royale sourit de plus belle :

- Exactement, il n'y a pas forcément de logique, de réactions appropriées. De l'inexpression totale, à la colère, aux larmes, tout peut paraître cohérent comme réaction parce que le fait d'assassiner de sang froid quelqu'un, surtout toi me tuant moi, ne fait pas sens de toute façon.

J'ai hoché la tête, voyant ce qu'elle voulait dire, même si ça ne soulageait en rien la boule de stress dans mon ventre.

- Bon.

Royale dit en balayant une mèche collée par le sang de son visage.

- Allons-y.

Elle posa les mains sur le rebord de la fenêtre qu'on avait laissé ouverte pour ne pas être repérée, et se hissa à l'intérieur. Je l'ai suivie, prenant avec moi la hache chapardée chez Nikolaï.

On s'est toutes deux placées dans le salon, l'une face à l'autre, sans un mot. On s'est regardé d'un air entendu. Toutes deux couvertes de sang, mais de façon stratégiquement différentes. La pièce aussi, nous l'avions tâchée.

La hache pendait de ma main, touchant le sol dans une petite flaque écarlate.

Elle hocha la tête, l'air sérieux, pour une fois, et j'ai pris une grande inspiration en retour. Un plan désespéré pour une situation désespérée.

Royale me tourna le dos, et percuta la porte avant force en lâchant un premier cri de peur. Puis ce fut à mon tour d'agir. J'ai planté ma hache dans la porte pour y laisser la preuve d'une agression, puis je suis sortie moi aussi dans la neige.

J'ai couru sur ses pas, l'esprit embrumée par la folie de cette situation. Soudainement les rôles étaient inversés. Je me voyais presque comme en dehors de mon propre corps, détachée de mes mouvements, de mon expression neutre, de mon souffle rapide. Je poursuivais au lieu de fuir, j'étais calme au lieu d'avoir la peur au ventre. Royale cria à l'aide mais son cri me parut étouffée.

Dans le coin de mon chant de vision j'ai cru apercevoir les autres sortir en panique de leur chalet. Devant moi Royale trébucha (volontairement je le savais mais impossible de le deviner) et elle s'effondra par terre.

Je l'ai rattrapé en l'espace d'un instant. J'étais d'un coup debout au dessus d'elle, toutes deux couvertes de sang, et moi une arme à la main.

Ma tête était vide mais mon cœur battait terriblement fort. Je ne savais pas comment je me sentais, trop confuse pour en démêler la subtilité. Je crois que mon cerveau refusait d'analyser la situation et me laissait curieusement vide, quelque chose d'incohérent étant donné la situation, et ce faisant me plongeant encore plus dans l'incompréhension.

- Lyslas ! Lyslas s'il te plait !

La voix brisée de Royale était si authentique qu'un moment je me suis sentie paralysé. Est-ce que je l'avais blessée pour de vrai ? Est-ce que j'hallucinais cette situation ? est-ce une cauchemar, ou un rêve tordue qui puisait dans des zones inavouées de mon esprit ? J'étais incapable de réagir.

Devant mon manque de réaction elle tenta de me frapper au tibias, mais j'ai esquivé sans geste sans y réfléchir. Toutefois sa tentative ne fut pas complètement inutile, puisqu'elle reporta mon attention sur elle et sur l'urgence de la situation.

J'ai incliné un peu la tête, réfléchissant en une seconde à qu'elle était ma réaction dans notre scripte. Ah oui, faire mine de la frapper, le moment crucial.

Les autres s'étaient déjà rapprochés de nous après quelques secondes de stupeur immobile. Il fallait que j'agisse vite. J'ai levé la hache au dessus de ma tête. L'espace d'une fraction de seconde, je me suis sérieusement demandé si la peur dans les iris roses de Royale était un jeu d'acteur admirable, ou de la sincérité. Mais ce ne fut qu'un minuscule instant car je devais avant tout me concentrer sur ma cible : l'espace entre son bras et son corps.

La lame froide et lourde s'abattit brutalement dans le sol durci par la glace, faisait vibrer le manche dans mes mains. La violence du geste avait quelque chose de satisfaisant, mais le cri de Royale me frappa comme la foudre, me laissant fébrile d'adrénaline et l'esprit soudain limpide et horrifié.

La pensée qui me vint immédiatement fut "oh mon dieu, je l'ai tué". Mais très vite ma fausse victime se releva, rampant sur ses coudes et puis poussant sur ses genoux et ses mains pour se remettre sur pied et tituber aussi bien que possible vers la porte du chalet le plus proche, à moins d'une dizaine de mètres.

Mon rôle, oui mon rôle, il fallait que je continue de jouer le jeu. J'ai repris à pleine main le manche en bois et je l'ai tiré avec toute ma maigre force pour la tirer de la glace. Elle finit par s'en libérer, et j'ai tenté de reprendre mon chemin vers ma "proie". Mais avant que je ne fasse ne serais-ce qu'un pas, des bras me saisirent aux épaules, d'autres attrapèrent ma taille, et d'un seul coup le monde s'inversa et je me suis retrouvée le nez dans la neige. Le choc me fit me mordre la langue et un goût métallique se répandit immédiatement sur mes papilles.

- Lyslas qu'est-ce que tu branles ?!

- Putain elle a craqué...

- Où est Royale ?

- Ça doit être un malentendu c'est pas possible !

Les voix se mélangeaient. La joue contre la neige, j'ai pris conscience que c'était maintenant que tout se jouait, la partie la plus importante. Je n'avais pas bcp de temps avant qu'ils aillent chercher Royale et potentiellement défonce sa porte pour trouver un corps bien vivant.

Plus j'y pensais, plus notre plan était ridicule. Je ne pouvais pas croire que ça marcherait. Il allait me prendre pour une folle, peut-être avoir peur ou se méfier de moi, peut-être même essayer de m'isoler. Ces pensées firent monter un rire de ma gorge, et en même temps la vague de désespoir qui monta en même temps emporta des larmes jusqu'à mes yeux. J'ai mi-sangloté, mi-rit, les bras tordus dans le dos par Violaine (que j'avais finis par reconnaître), jusqu'à ce qu'ils me redressent et commencent à me poser des questions.

- Lyslas ! Arrête de te comporter comme une folle furieuse et explique-nous qu'est-ce que c'était que ça !

C'était Violaine, un air si profondément trahie dans les yeux que cela coupa mon rire et mes larmes avec. Je me suis contenté de faire ce pour quoi on avait monté tout ce charabia : observer.

Le traître serait probablement déjà au courant que tout cela était une mascarade, Royale et moi ne s'étions pas caché le moins du monde aux caméras de Monokuma. Il avait très probablement eu le temps d'être mis au courant.

J'ai fixé les visages, les yeux légèrement plissés, la bouche entrouverte d'où se mit à couler un filet de bave rougit par le sang. Je ne me préoccupais absolument pas d'à quoi je ressemblais, au contraire, je me disais que moins je contrôlais mon expression, plus j'avais l'air tarée, plus le mensonge serait crédible.

Violaine me pris par les épaules et me secoua soudain :

- Tu l'as attaqué ?! Pourquoi ?!

J'ai reporté mon regard sur elle. Non, beaucoup trop de sincérité là dedans. Du choc, de la colère, de l'incompréhension.

Je pouvais lire sur son visage qu'elle croyait en la farce mais qu'elle le refusait de toute ses forces. Elle m'avait vu abattre une hache sur le bras de Royale qui avait crié de douleur, du sang avait giclé, elle avait fui pour sa vie et je l'avais traqué. Elle se demandait comment s'était possible et qui était la personne devant elle, est-ce qu'elle me connaissait vraiment, est-ce que la personne avec qui elle avait passé des nuits blanches au SPA pour combattre l'insomnie était réelle. Elle était prête à gober n'importe quelle excuse, n'importe quelle mensonge ou alibis, je voyais distinctement en elle qu'elle m'aurait défendu bec et ongle au procès si je lui offrais un "ce n'est pas moi" peu importe la faiblesse de ma défense ou de mes arguments, et peu importe qu'elle m'ait vu de ses propres yeux frapper Royale couverte d'hémoglobine. Violaine attendait désespérément que je lui tende une miette d'espoir à laquelle s'accrocher.

J'ai regardé les autres. Remington était un peu en retrait, ses mains pressées l'une dans l'autre comme pour les empêcher de trembler. L'horreur se lisant dans ses yeux, n'importe qui l'aurait vu. Mais ça aurait pu être un mensonge. Voyant que je le fixais, il détourna les yeux. Sous l'horreur je voyais autre chose. Le dégoût, la déception, la résignation. Comme si une part de lui s'y attendait, comme si l'illusion qu'il avait de moi d'une héroïne qui les sauverait tous c'était brisée. Une amertume pleine de colère soulevait sa poitrine au rythme de sa respiration saccadée : une colère plus envers lui-même que moi.

Violaine me lâcha d'un coup, s'éloignant, mettant son visage dans ses mains et faisant les cents pas en jurant "putain, putain, putain de merde, de putain de sale merde"

Avec résignation, j'ai fini par regarder Nikolaï à son tour. Il ne disait plus un mot, mais malgré un visage quasiment neutre, je sentais sa confusion, une légère panique. Il ne me regardait pas lui. Il regardait tout autour, regardait les deux autres, ne disait rien. J'ai incliné la tête en cherchant à le décrypter. Il me semblait qu'il n'était pas concentrée sur moi parce qu'il avait compris que quelque chose clochait. C'était difficile à dire, mais le placement de ses pieds, la tension de ses épaules, son corps n'était pas concentré sur moi et la pré-supposé scène de crime, mais vers l'extérieur. La seule conclusion qui s'imposa à moi fut qu'il ne croyait pas en la scène. Il savait que ça n'était pas possible que je tente de tuer Royale.

Violaine cria soudain :

- PUTAIN LYSLAS, DIS QUELQUE CHOSE !

J'ai lentement tourné la tête vers elle. Il me fallait plus de temps pour trouver le coupable, le traitre, le menteur parmi nous. Il fallait que je dise quelque chose, que je prolonge cette folie un peu plus, que je les empêche d'aller chercher le corps de Royale.

- quelque chose

Un silence s'abattit. Et un petit rire sec m'échappa, sans même que je souris.

- Aller, ça suffit. Attachez-moi et exécutez-moi au procès, qu'on s'épargne du drama.

- Non, Lyslas......

C'était presque une supplication qui sorti des lèvres de Violaine. Un murmure qui était aussi limpide pour moi que "s'il te plait mens-moi, je suis si fatiguée"

J'ai soupiré.

- Que veux-tu que je te dise Violaine...

- Pourquoi ?

J'ai haussé une épaule :

- Ah l'éternel pourquoi... Je ne crois pas qu'on ai vraiment besoin d'une raison au point où nous en sommes. 

Les épaules de Violaine s'abaissèrent, et son ton se fit plus froid soudain. C'était l'abandon qui faisait son apparition. J'ai reporté mon attention sur Remington. Ses poings étaient serrés, il fixait la neige. La rage était bien plus présente et lisible qu'un instant auparavant. Ses mâchoires se contractaient et décontractaient comme pour broyer les mots qui s'accumulaient dans sa bouche. J'ai décidé de le provoquer, et j'ai demandé le ton le plus normal :

- Ça va Remington ? Tu as l'air pâle.

Il se tourna vers moi et craqua, laissant la colère sortir. Une colère glaciale et pleine de dégoût :

- C'est pour ça que Léo est mort.

Avec cette phrase soudain, quelque chose se faisait un peu plus claire. Remington n'était pas stupide de m'idéaliser. Il m'avait mise sur un piédestal pour me pardonner. Pour donner un sens à la mort de Léo. Un coup de poignard de culpabilité me traversa. Je ne mentis même pas :

- Oui, je sais Remington, je me fais la même réflexion tous les jours depuis.

- Et ça ne t'a pas empêché de le faire.

- Un jour la logique disparait de ton esprit.

- Ça n'a aucun sens.

- Non, c'est normal, je pensais ça pour Anoushka aussi. Maintenant je comprends : il n'y à rien à comprendre.

Mais alors que je finissais ma phrase, je remarquai quelque chose : Nikolaï avait disparu. Et la hache avec.

Remington fit un pas vers moi, comme s'il était sur le point de reporter toute la colère en lui en violence sur moi, mais il se ravisa. Il avala un râlement douloureux, et parti brutalement.

- Où est Nikolaï.

Violaine reporta son attention sur moi. Ses traits étaient soudain lasse et fatiguée. Blessés aussi.

- Quelle importance ?

Mais ma question n'en avait pas vraiment été une. Il était parti chercher Royale. Bientôt le mensonge tomberait en lambeau et il faudrait assumer la réaction des autres. Tout ce que j'avais vu pendant ce moment, peut-être plus tard, en en parlant avec Royale, cela m'aiderait, mais pour l'instant cela avait été aussi inutile que je le craignais.

J'ai fermé les yeux et j'ai attendu. J'ai imaginé Nikolaï finir ce que j'avais commencé, j'ai imaginé Violaine serrer ses mains autour de mon cou et Remington aller chercher de l'essence une allumette pour faire cramer toute la station. Peu importe à quel point c'était funèbre, qu'est-ce que ça serait libérateur. Tout lâcher prise, et en finir pour de bon. Mais ça n'était pas encore possible : Nyx devait survivre et je devais sauver l'enfant de Cassiopée.

J'ai rouvert les yeux en entendant la stupeur dans le silence de Violaine. Royale marchait à côté de Nikolaï, l'air parfaitement indemme. Il avait brisé la porte, beaucoup plus vite (trop vite) que dans notre plan originel. J'aurais dû utiliser un couteau, me suis-je dit. Il aurait dû aller chercher une hache chez lui, et ça l'aurait retardé.

Violaine se tourna vers moi, l'air choqué, et curieusement encore plus trahie que quand elle croyait encore que je venais de commettre un meurtre de sang froid :

- Qu-qu'est-ce que c'est que ce-ce bordel ?!

J'ai grimacé, laissant tomber un peu le masque. Royale qui nous avait rejoins tenta :

- Une prank épic ?

- Oh va te faire foutre toi. Je demande à Lyslas.

J'ai grincé des dents et j'ai essayé de lui donner une explication tout en omettant la partie "traitre", ce qui s'avérait extrêmement difficile, au point que seul deux mots sortirent :

- Un test ?

- Un test pour quoi ?

Demanda Nikolaï. Au lieu de répondre je lui ai demandé, bien que mon ton était celui d'une affirmation :

- Tu savais que c'était faux.

L'inquiétude sourde ce fait me tordait l'estomac. Est-ce que c'était lui ? Pour avoir tout de suite sut que c'était faux ?

- Je ne pouvais pas y croire. Et puis Royale avait encore assez d'énergie pour se cacher, elle était encore sauvable même si tu l'avais vraiment frappé.

Violaine serra les poings et s'écria d'un coup :

- Oh vous savez quoi, je ne veux même plus le savoir, allez tous vous faire foutre.

J'ai regardé Royale :

- Il faudra dire à Remington que je ne t'ai pas tué

- Oh il s'en rendra vite compte.

- On a été stupide, on aurait du savoir qu'une porte c'est facile à défoncer avec une hache.

Royale haussa les épaules :

- De toute façon ça n'était pas ça l'intérêt.

Je me suis retenu de lui demander si quoi que ce soit avait de l'intérêt là dedans. Puis j'ai jeté un regard à Nikolaï qui se tenait encore là, silencieux.

- Pardon Nikolaï....

- C'est pas grave, je sais que vous cherchez à nous sortir d'ici. Je te fais confiance.

- Alors pourquoi es-tu allé me chercher et mis fin au plan ?

Royale avait raison de poser la question, même si cela me contrariait. J'étais contente de laisser Nikolaï aussi loin des suspicions que possible.

- Je n'ai pas réfléchi. J'ai eu peur pour toi et je me suis dit qu'il fallait que je t'aide... J'aurais dû comprendre qu'il ne fallait pas. Désolé.

J'ai simplement soupiré et je me suis levée. J'étais en train de geler.

- De toute façon c'était mort d'avance. Je vais me laver. Tant pis pour l'eau froide.

Je n'étais même pas déçue que rien de ce que j'ai vu n'ai vraiment l'air utile. Peut-être Royale trouvera-t-elle ça intéressant, et fera encore un autre plan tordu. Moi je voulais juste enlever la couche poisseuse et ferreuse qui me recouvrait, et aller me réchauffer devant une cheminée, en ignorant tous mes problèmes aussi fort que possible.

- Attend Lyslas !

J'ai regardé par dessus mon épaule en direction de Nikolaï. c'était rare qu'il m'interpelle ainsi. Il me tendit la hache :

- Tu peux la garder. Au cas où tu aies besoin de te protéger.... ou de faire mine de tuer tes amies.

J'ai souris faiblement, mais avec sincérité. Et je l'ai prise avec l'idée de la nettoyer avant de lui rendre.

- Je peux emprunter ta douche ? Je n'ai pas très envie de retourner dans un chalet qui ressemble à une scène de meurtre.

Il hocha la tête en signe d'accord, et Royale me rejoint en posant sa main sur mon épaule :

- Bon ça aurait pu être pire, on s'est bien débrouillé en vrai, personne n'est mort déjà. Viens on va parler de tout ça.

Elle glissa un bras sous le mien et m'entraina vers le chalet de Nikolaï. Je ne savais pas si j'étais admirative ou blasée de cet optimiste de sa part. J'ai juste laissé ma tête se poser sur son épaule.

Peu importe. Je voulais juste un peu de paix. Même si c'était une illusion.


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