Chapitre 5 (7)
(Merci à Alycia et Noa pour les designs ! je connais pas vos pseudos wattpad alors si quelqu'un les connait qu'il n'hésite pas à les mettre en commentaire)
Je me suis réveillée en début d'après-midi du lendemain avec une faim dévorante.
J'étais chez moi, et Cassiopée était à mon chevet, je me suis redressée en position assise en posant les yeux sur ma chambre un peu déboussolée. Puis les évènements de la veille me revinrent à l'esprit.
J'ai sentis le rouge me monter aux joues en repensant au baiser de Cassiopée.
Puis cette idée fut rapidement chassée de mon esprit quand j'ai tenté de bouger et que ma cheville gauche me lança une douleur intense qui me sonna un moment à cause de l'intensité.
J'ai soulevé ma couverture pour regarder ma jambe.
Des bâtons de plastiques avaient maladroitement été mis de part et d'autre de ma cheville pour la tenir en place, et elle était enrobée dans une grosse couche de bandages serrés. Seul mes orteils et les extrémités des barres de plastiques en dépassaient.
Mon mouvement réveilla Cassiopée qui sursauta et me jeta un regard de chouette surprise dans son nid, avec ses cheveux en désordre, ce qui n'arrivait quasiment jamais.
- Lyslas !
Elle se jeta presque à mon cou mais j'ai grimacé encore une fois à cause de ma cheville et elle se retint au dernier moment, se contentant de reposer sa main sur la mienne et m'interroger du regard.
- Est-ce que tout vas bien ?
J'ai entendu dans sa voix qu'elle me posait plusieurs question à l'intérieur de cette phrase : est-ce que je n'avais pas trop mal, est-ce que j'étais tombée sur la tête pour avoir pris de tel risque pour sauver Mizuki, et est-ce que j'allais enlever ma main de la sienne et ne plus jamais reparler de son baiser.
Mais avant de répondre à ces questions, j'en avais une moi aussi, rappelée immédiatement par la douleur dans ma cheville et dont la réponse m'étais indispensable avant de réfléchir à la suite :
- Est-ce que Nikolaï va bien ?
Elle se détendit en comprenant d'où venait mon air si inquiet. Et puis elle répondit d'un ton apaisant :
- Oui, il a été blessé mais sa blessure est moins compliquée que la tienne. Il ne pourra peut-être pas utiliser son bras gauche pendant un moment mais on ne pense pas qu'il en gardera de séquelle...
Une expression désolée traversa soudain son visage et j'ai compris que si c'était le cas de Nikolaï, ça n'était pas le mien. Avant qu'elle n'ait à m'annoncer une mauvaise nouvelle, j'ai demandé sans vraiment y mettre l'intonation d'une question.
- Mon os est cassé.
Elle hocha la tête lentement.
- On a pas de médecin ici. Mizuki s'y connaît un peu, Violaine étonnamment aussi, mais en enlevant la balle, on a pas pu... remettre tout en place. On ne sait pas si tu pourras utiliser ta cheville correctement.
J'ai soupiré, un élan douloureux au cœur. Je n'avais pas grande utilité de ma jambe, après tout je restais beaucoup assise, ne faisant pas de sport, et avait largement les moyens de me procurer toute l'aide nécessaire si besoin, pourtant l'idée de perdre une capacité me faisait mal.
J'ai forcé un sourire sur mon visage et j'ai enfin répondu à la première question de Cassiopée et de ses sous-entendus.
- Ça va, je devais le faire, je ne regrette pas, je ne veux plus voir qui que ce soit mourir.
Et j'ai donné ma dernière réponse en entremêlant mes doigts au sien et en serrant sa paume. Le sourire qui suivit était heureux et sincère, mais à l'intérieur je ne savais plus rien démêler du vrai du faux.
J'ai soudain réalisé que la fête devait être très bientôt, combien de temps avais-je dormis ?
- L'heu-
- Ne t'inquiète pas, il est 14h, on a encore 5h avant la fête. Monokuma n'a pas voulue la reporter. Il nous a dit qu'il nous donnerait des tenues spécialement pour l'occasion, et qu'il passerait les déposer chez nous 1h en avance.
Puis elle me demanda avec un petit peu d'hésitation :
- Est-ce que tu veux faire quelque chose en attendant ?
J'ai réfléchis à la question. Je n'avais rien de spécial à faire, mais j'avais quelqu'un à remercier.
- Je voudrais aller voir comment va Nikolaï.
Elle se leva gracieusement épousseta son pantalon et s'éloigna un peu pour revenir avec une paire de béquille.
- Monokuma nous a donné ça.
J'ai grincé des dents. Je haïssais les béquilles. J'avais déjà du en utiliser quand je m'étais blessée en étant petite, mais j'en avais gardé très mauvais souvenir. À contre cœur j'ai pris les béquilles, et j'ai tenté quelques pas.
J'aurais presque pu les poser... outch non. Cassiopée se précipita pour me donner du soutien en me voyant perdre l'équilibre. Finalement au moins 1 sera nécessaire. J'ai tout de même abandonné l'une des deux malgré les protestations de la coiffeuse.
Puis nous nous sommes dirigées vers le chalet principal où se trouvait apparemment Nikolaï.
Nous avons vite constaté qu'il n'y était pas, mais Remington s'y trouvait, seul. Encore en train de d'ouvrir et de fermer les placards à clefs machinalement comme je l'avais déjà vu faire depuis le procès de Royale, peut-être pour se donner contenance, peut-être pour gérer la peur, le deuil.
Il se tourna vers nous en sursautant. Puis en me voyant ses yeux s'écarquillèrent et il demanda prestement.
- Tu es debout ! Comment vas ta cheville ?!
J'ai grimacé en guise de réponse, et Cassiopée compléta :
- Elle ne veut pas de béquille cette tête de mule.
Remington fronça les sourcils et me rabroua :
- Si tu forces sur l'os tu guériras mal ! Prend tes béquilles, on a eu du mal à les obtenir en plus.
J'ai levé les yeux au ciel un peu amusée par ses remontrances plus dignes d'une maman que d'un jeune homme. Mais j'étais intérieurement reconnaissante. Soudain le visage de mon propre père et de son inquiétude constante me revient. Je ne sais pas pourquoi. Pourquoi à ce moment là, pourquoi ma seule famille restante, que j'avais petit à petit repoussé. Je ne lui parlais presque plus. Je ne supportais plus de voir la douleur et la culpabilité dans ses yeux. Je sais qu'il avait toujours eu l'impression de m'avoir laissé tomber, de m'avoir fait défaut, d'avoir échoué.
J'ai repoussé le souvenir au fond de mon crâne et j'ai changé de sujet, en tentant de blaguer :
- Ça va, je ne force pas ! Et puis j'ai peut-être une seule béquille mais j'ai aussi une Cassiopée.
J'ai dis en riant avant d'appuyer une main sur son épaule. Remington s'exclama :
- Ne t'appuies pas trop sur la seconde tu risquerais de la casser.
Cassiopée rouspéta sans être vraiment vexée et ne chassant pas ma main, qu'elle semblait plus contente qu'autre chose d'avoir sur son épaule.
Puis j'ai demandé à Remington :
- Tu sais où est Nikolaï ?
Un petit éclat de compassion passa dans son regard alors qu'il répondit :
- Chez lui je pense. Je crois qu'il a saturé avec le nombre de gens qui se sont attelés sur son bras.
Nous allions repartir moi et ma seconde béquille attitrée, mais Remington nous arrêta soudain. Je me suis tournée vers lui et il confia, sans me regarder, ses joues soudain rouges.
- Au fait... J'ai... j'ai finit par suivre vos conseils.
Il se racla la gorge soudain enroué avant de finir :
- Donc voilà, merci de m'avoir aider à... prendre une décision.
J'ai pris un moment à comprendre ce dont il parlait, puis j'ai tilté. Léo.
- Oh !
J'ai cherché quoi lui répondre, mais j'hésitais avec Cassiopée à côté alors qu'il semblait déjà très embarrassé. J'avais envie de lui demander quelle décision, et que s'était-il passé, mais à ce moment, comme pour me mettre sur un pied d'égalité avec lui, la jeune femme à côté de moi se mis sur la pointe des pieds avant de poser un léger baiser sur ma joue, prendre ma main, et de répondre joyeusement à Remington alors que de mon côté je sentais mon visage chauffer :
- Très bien, on va y aller de notre côté !
Je n'ai pas eu le temps d'en dire plus à Remington qu'elle m'emportait de nouveau, insistance pour me soutenir. Si elle avait pu me porter elle l'aurait fait.
On a rejoint enfin le chalet de Nikolaï. Après un moment il nous ouvrit la porte. Un de ces bras était immobilisé avec une bande de tissus nouée pour l'empêcher d'utiliser son épaule. Je suis restée une seconde sans voix, avant de me souvenir que je voulais le remercier :
- Merci.
- De rien.
Il répondit simplement avec un petit mouvement de tête. Il ajouta :
- Merci aussi.
Cassiopée nous observait avec ses grands yeux, un peu intriguée par notre échange peu loquace. Moi j'ai écarquillé les yeux.
- Pas besoin de me remercier c'est toi qui m'a sauvé. Encore.
- Tu as sauvé Mizuki. Merci d'avoir agis, personne d'autre n'a osé. J'aurais du. Alors merci.
Il avait l'air de comprendre mon action, et la reconnaissance qui se lisait dans ses yeux, était sincère et profonde. Je me suis sentis perturbée, prise au dépourvu, déboussolée. Cassiopée m'aida à reprendre pied en demandant à Nikolaï :
- Comment va ton épaule ?
- Bien.
Un peu de soulagement me traversa, et j'étais sur le point de continuer mais Cassiopée semblait en attendre plus. J'ai sourit en comprenant. Elle n'avait pas l'habitude de discuter avec Nikolaï, mes brèves mais fréquentes conversations avec lui m'avait permis de me faire au fait que l'ultime bûcheron ne disait jamais que le strict nécessaire. Elle attendait qu'il développe. Il allait falloir poser des questions claires pour ça. J'ai donc demandé :
- Ça ne te fait pas trop mal ? Tu penses que tu vas vite guérir ?
- Non ça ne fait pas trop mal. Et oui, l'os est intact, c'est juste la chaire. Dans quelques semaines ça sera bon.
- Merci encore une fois.
Il inclina la tête avec humilité pour répondre.
Comme je n'avais rien à dire, on est reparti avec Cassiopée. Elle me demanda en chuchotant.
- J'espère qu'on ne l'a pas dérangé...
- Non ne t'inquiète pas. Il est juste pas très bavard.
Elle me sourit et repris discrètement ma main. J'ai tâché d'être courageuse et ne pas encore baisser la tête, rougir, ou enlever ma main. Ou de penser à Anoushka.
Comme pour venir me hanter, une petite silhouette blonde apparut de derrière un chalet. Elle se figea en nous remarquant. J'ai vu ses yeux se poser un dixième de seconde sur nos mains. J'ai tressaillis et faillis retirer la mienne mais Cassiopée serra plus fort mes doigts dans les siens.
J'ai voulus dire quelque chose, la saluer, n'importe quoi mais elle détourna promptement la tête et disparut. Je ne savais plus quoi penser ou ressentir.
Cassiopée ne dit pas un mot, l'air d'étudier mon visage pour comprendre ce que je ressentais. J'aurais aimer être capable de répondre à sa question.
Maintenant, avec le recul, je sais. J'avais honte.
Mon moral était au plus bas mais Cassiopée s'attela à le remonter. Malgré tout je restais tourmentée. Au bout de quelques heures quelqu'un toqua à la porte. J'étais dans un tel état que ce simple bruit fit battre mon coeur à tout rompre comme si derrière la porte m'attendait mille et un reproches.
Mais c'était Monokuma, avec deux paquet en plastique sous lesquels du tissus était visible. Une étiquette avec nos noms dessus.
- Bonsoir Lyslas. Voici vos tenues. Elles sont obligatoires pour la fête. Pas de sweat ou de jogging.
J'ai grimacé de dégoût à l'idée de porter une robe, et j'ai crus halluciner une seconde l'ombre d'une sourire dans l'œil figé de Monokuma. Je l'ai remercié par réflexe et je suis rentrée retrouver Cassiopée, lui donnant son paquet.
Elle l'ouvrit et déplia le tissus qui tomba jusqu'au sol d'une couleur simple, vert d'eau, une touche de doré à la taille. Sobre mais cela ne faisait que ressortir la beauté de son visage. J'eus le souffle coupé une seconde.
Cela semblait presque morbide. De si beau vêtement pour une fête macabre. Comme si, à la manière dont Royale le faisait, il voulait nous mettre sur notre 31 au cas où nous mourrions, et faire de nous sur nos lit de mort des reines et des rois.
J'ai déplié mon propre paquet. La couleur sombre m'avait rassuré, espérant tomber une robe simple, sobre, et dans mes espoirs les plus fous un costumes avec un pantalon, mais un frisson d'horreur me traversa quand je suis tombée sur la vision d'une longue robe en tulle noir flottante, découvrant les épaules, largement fendue à la cuisse et au décolleté affolant, agrémentée de strass scintillant à la taille. Un lourd collier de perles et des bracelet l'accompagnait.
- Je ne peux pas porter ça...
Cassiopée détacha son regard émerveillé de sa propre robe pour observer la mienne. Un éclat d'étonnement s'y alluma, vite dissipé par de l'excitation :
- Oh ! Oh !! Tu vas être magnifique avec ça !!
je ne partageais pas du tout son enthousiasme, mais l'attente et l'appréciation dans sa voix fit chauffer mon visage et s'éveiller dans ma poitrine un pincement de satisfaction. Le dilemme se joua encore une instant dans ma tête, avant que l'obligation de Monokuma ne me revienne et ne l'emporte.
J'ai soupiré, et Cassiopée compris que j'allais le faire. Elle se jeta à mon cou pour me serrer comme elle aima souvent le faire. Puis elle me regarda de ses yeux vert forêt pétillants de joie. Je ne savais pas comment elle pouvait avoir l'air si joyeuse dans une telle situation, mais curieusement sa joie était contagieuse, un maigre sourire se dessina sur mes lèvres sans que j'y réfléchisse. Elle se mit sur la pointe des pieds pour m'embrasser sur le front trop vite pour que je réagisse, puis se délectant de mon air embarrassé, elle fila dans la salle de bain avec sa propre robe.
Je suis restée quelques minutes en silence, plantée au milieu de mon salon, juste à patienter, et enfin elle ressortit. J'avais beau m'y attendre, je fus tout de même frappée par sa beauté. Mais la seconde chose qui me frappa était l'air inquiet qui avait remplacé la joie sur son visage.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Elle ne te va pas ?
Elle secoua la tête de droite à gauche et sembla chercher ses mots. Puis soudain, alors que je n'y attendait pas du tout, des larmes brillèrent dans ses yeux. Un peu paniquée je me suis rapprochée pour attraper sa main.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu as mal quelque part ?
Elle secoua encore la tête, le visage plissé pour retenir ses larmes.
- Je- je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai été heureuse comme ça, alors qu'on est- on est en plein massacre, les gens meurent et moi je suis heureuse...
Elle baissa les yeux sur sa robe :
- C'est un très jolie robe...
Maladroite j'ai essayé de la consoler :
- Tu n'as pas besoin de robe pour être belle.
Elle sourit à travers ses larmes :
- Je sais.
J'ai souris aussi, me rappelant de notre première conversation.
- Tu sais... moi non plus ironiquement, je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis sentie aussi vivante... même si je souffre de la mort des autres...
Elle hocha la tête, renifla, et me poussa doucement :
- Aller va mettre ta robe, à ton tour !
Bon gré mal gré, je suis allée à mon tour dans la salle de bain pour revêtir le tissu sombre. Je suis tombée sur mon reflet dans la glace. J'avais perdu du poids, et pris un peu de masse musculaire. J'avais des bleus à plusieurs endroits, ma cuisse gauche était bandée là où la vitre brisée l'avait griffé lors de ma course contre les drones de Monokuma. Ma cheville momifiée dans son plâtre de fortune
Mais c'est mon visage qui me surpris. J'avais toujours les mêmes cernes violettes, les mêmes yeux bleus électriques et la même tignasse ébouriffé, juste un peu plus longue. Mais cette dernière s'était éclaircie en un gris pâle, et mon regard semblait plus... dur. Plus fier. J'ai cherché ce qui avait changé, scrutant mon reflet.
J'ai finis par trouvé ce qui y manquait. Ma peur avait disparue. Ma crainte constance de ce qui m'entourait et me hantait depuis mes 9 ans était partie. Même dans mon cœur je le sentais. Mes inquiétudes n'avaient plus rien avoir avec ces bouffée de panique et d'angoisse pure, avec toute ces fois où je sursautais à cause d'un minuscule bruit, d'un mouvement un peu brusque.
Cassiopée appela mon nom.
- Lyslas ? Tout va bien ?
- Ça va !
Ma voix était enrouée. J'ai détourné les yeux du miroir et j'ai enfilé la robe. Elle se mettait avec une fermeture éclaire dans le dos, invisible sous les plis du tissus. J'ai eu un peu de mal à la remonter mais finalement je n'ai pas eu besoin de demander de l'aide. Je suis sortie de la salle de bain, et Cassiopée m'observa de la tête au pied, un grand sourire de retour sur son visage.
Elle tapa dans ses mains de joie et sautillait presque sur place.
- On dirait une reine de la nuit !!
Je me suis frottée la nuque, embarrassée.
- J'ai l'air ridicule oui.
- Oh non, pas du tout, ça te va parfaitement.
- Il a trop de tissus.
Elle sourit.
- Ne t'inquiète pas tu seras libérée tout à l'heure.
Elle s'approcha de moi et j'ai faillis reculer quand ses mains s'élevèrent vers mes épaules et remirent en place le tissus sur mes épaules.
- les manches doivent tomber dans ce sens là...
Je l'ai laissé faire. Elle releva les yeux vers moi et un instant j'ai retenu mon souffle. Elle était vraiment très proche de moi, le temps me parut suspendu alors que je me demandais quel serait son prochain geste.
Elle se recula et j'ai expiré de nouveau. Une partie de moi fut soulagée, l'autre déçue.
- Il est vraiment l'heure d'y aller...
j'ai hoché la tête, et j'ai mis un manteau sur mes épaules.
On est sortis dans le froid et la nuit. Et on a marché ensemble jusqu'au chalet de spectacle, ou, pour l'occasion, de fête.
Une boule d'angoisse grossissait dans mon ventre.
Qu'étions-nous censé fêter ? Comment faire mine que tout allait bien alors que nous étions condamné à tous partir, les uns après les autres, comme des bougies soufflées par le vent ?
Je crois que tout le monde savait que quelque chose allait mal tourner.
Si seulement j'avais sut quoi.
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