Chapitre 29
"La vérité n'est jamais amusante. Sans cela tout le monde la dirait." - Michel Audiard
Je suis dans le taxi faisant route vers Sacramento. Hotel California des Eagles résonne dans l'habitacle tandis que j'ai la tête clouée sur le repose-tête.
Je me sens assez triste pour Taylor, elle a déjà une grande difficulté à attribuer sa confiance et ce que je viens de faire est loin de l'aider. Quand je lui ai annoncé que je devais partir à cause d'une urgence, elle a acquiescé, mais son regard était rempli de déception et je me décevais moi-même. J'ai tout de même sauté dans le premier taxi qui passait dans les environs.
La musique me rappelle mes parents puisqu'il s'agit d'une de leurs chansons favorites ayant marqué leur jeunesse. J'aurais adoré voir le sourire qu'ils ont eut en apprenant que l'album culte sera réédité dans quelques temps afin de célébrer les 41 ans de sa publication. Je suis pris d'une profonde nostalgie, ils me manquent énormément. Comment Austin a-t-il réussi à tirer un trait aussi aisément sur eux? Je ne sais pas.
Ma vie à Corvallis me manque, mes parents, Jen, Derek, mais je sais que rien ne peut-être comme avant. Derek et moi ne communiquons plus, j'ai abandonné mes parents et elle n'est plus là.
Les lumières s'intensifient quand nous entrons dans le centre-ville de Sacramento, les bars et les clubs sont bondés. Certains sont en état d'ébriété sur le trottoir et d'autres sont heureux. Où alors ils son gais parce qu'ils sont eux aussi bourrés.
Le taxi se gare devant un hôtel luxueux de Sacramento. J'oublie parfois que le père d'Aurore est un ingénieur en informatique et qu'il a crée et vendu un logiciel permettant à de grandes multi-nationales de détecter à l'avance des baisses dans leur chiffre d'affaire. Cet algorithme leur permet ainsi un remaniement avant de tomber dans un état de crise duquel il est toujours difficile de sortir.
Je toque à la porte couleur acajou que le réceptionniste m'a indiqué et quelques instants plus tard, je découvre Aurore et ça me fait un choc de la voir comme ceci.
Elle est emmitouflée dans un large sweat-shirts aux couleurs et inscriptions de l'université de Stanford en dessous duquel on devine un short. Ses cheveux qui étaient autre fois coiffés d'un carré long et bleus, bleus étant le mot-clé, sont à présent coupés très courts, comme rasés et bruns.
— Au... rore? Je bégaie.
— Oui, elle hoche la tête en se triturant les mains et en m'ouvrant le chemin.
— Tes cheveux...
— Je sais. Elle passe sa main dedans en mimant un visage triste. C'est une longue histoire, mais je suppose que ça ne t'intéresse pas.
— Pourquoi? Je fronce les sourcils.
— Je ne suis pas Jen, je ne suis pas Derek et à ce que je sache je ne suis ni ta mère ni ton père. Tu ne te soucies pas de moi.
— Vraiment Aurore? Je souffle. D'après toi pourquoi est-ce que je t'ai mis en garde contre tes "sœurs". Elle baisse la tête. Ce sont elles qui t'ont fait ça je présume...
Elle hoche timidement la tête en allant s'asseoir sur son lit. Je m'assois sur le fauteuil du bureau et ne prends pas vraiment la peine de m'attarder sur les éléments décoratifs présents. Aurore se prend la tête entre les mains et expire longuement.
— Nikita était vraiment très gentille avec moi et je la considérais comme une amie alors je m'y suis confiée, parce que j'avais vraiment besoin de parler de ce qu'il m'arrivait à quelqu'un. Tu sais, l'université est connue pour être notre heure de révélation, on en apprend plus sur nous en quelques semaines que durant le court de notre vie. J'ai rencontré quelqu'un... elle s'appelle Tara, elle esquisse un sourire, j'en suis tombée raide dingue. Je l'ai donc dit à Nikita, elle m'a prise dans ses bras pour me féliciter de mon courage et m'a dit que je suis une vraie Millenial.
— Millenial? Je répète.
— Je vis dans mon époque en quelques sortes. Elle explique et prend une lourde inspiration. Le soir il y avait une fête, comme tous les autres soirs, j'y suis allée et Tara m'a accompagnée. Je n'ai pas de souvenirs de la soirée, c'était comme si on m'avait volé ma mémoire, je n'avais jamais été autant dans le flou, elle secoue la tête. C'est quand j'ai vu mon reflet dans le miroir que j'ai compris, on m'a drogué afin de me tondre. Tara aussi avait été droguée, mais c'était tout. Nikita et ses copines ont tout raconté à mes parents et à ceux de Tara. Mes parents ont bien pris la nouvelle et ont porté plainte contre le trio, même si selon le père de Derek, les accusations ne sont pas assez lourdes pour qu'elles encourent plus qu'une amende. Ceux de Tara en revanche lui ont tout confisqué et l'ont envoyée chez les bonnes sœurs, coupée du monde, pour se "repentir".
— Je suis désolé... je souffle.
— Tu n'y es pour rien et tu m'avais prévenue, tu avais raison...
— J'aime bien.
— Quoi? Avoir raison?
— Non, je pouffe, ta coupe, elle te va bien, ça te donne une côté anarchiste, une vraie Millenial! Il faut voir le bon côté des choses, tu as quitté une fac miteuse pour une des plus grandes du pays dans laquelle piochent les géants de l'informatique comme Google ou Apple. Au final ces vieilles connes t'ont rendu service.
— Il y a aussi un énorme point négatif, elle soupire. Ton ex, Rima, je la vois tous les jours sur le campus. Elle ne m'a pas encore reconnue, mais je suppose qu'elle le fera tôt où tard.
— Elle aussi c'est une vieille conne. Je lève les yeux au ciel.
— Je me suis toujours posée une question! Elle a une voix plus enjouée. Elle vient d'où cette expression et qui de Jen et toi l'a sorti pour la première fois?
— C'était à la fin de l'école primaire, Jen jurait déjà comme un charretier et moi, à cause de mon éducation anglaise, mon vocabulaire de jurons de dépassait jamais le "zut". Nous étions au parc et un adolescent boutonneux a volé notre ballon, alors j'ai dit "quel vieux boutonneux" mais la voix de Jen disant "quel con" s'est superposée à la mienne et ça a donné "quel vieux con boutonneux". On s'est regardé en explosant de rire et ce jour la j'ai juré pour la première fois en disant "vieux con".
Aurore qui a retrouvé le sourire a profité de mon histoire pour récupérer son ordinateur et l'a installé sur le bureau juste à côté de moi. Elle tape rapidement dessus et ouvre plusieurs pages Google n'oubliant pas de se plaindre de la Wi-Fi trop lente de cet hôtel qui coûte un bras.
— Je te recommande vivement de prendre des notes Miles! Elle m'annonce en déverrouillant sa tablette.
Je récupère rapidement le bloc-note fourni par l'hôtel ainsi que le stylo et fait signe à Aurore de se lancer. Elle se racle la gorge et ses yeux bruns se concentrent sur sa tablette.
— Fred Cooke est né le 12 Février 1959, il a donc 58 ans. Il est né en Caroline du Nord mais a été élevé à New-York. C'était un jeune discret mais très cultivé et ambitieux. Cependant il a eu un parcours universitaire plutôt atypique. Il se lance sur la voie politique à Columbia comme ses deux parents pour finalement se raviser et quitter la côte Est pour l'Ouest. J'ai galéré à comprendre sa décision, Columbia lui avait ouvert ses portes mais lui il a choisi de laisser tomber après moins d'un an. Ce n'était pas logique. Mais en fait si, ça l'était. Il a rencontré une fille lors d'un stage en entreprise qu'il a fait à Seattle. A l'époque elle était connue sous le nom de Madison Brown, elle était de quatre ans son aînée et avait terminé ses études mais ça ne les a pas empêché de s'aimer.
— Je crois connaître la suite, je secoue la tête, Madison avait des problèmes cardiaques.
— Exactement et ça a poussé Fred à se lancer dans des études de médecine. Il s'est spécialisé en cardiologie à l'Université d'Etat de Washington. Je suppose qu'il s'était mis en tête de trouver quelconque moyen pour la sauver. Les transplantations cardiaques existaient déjà mais les techniques n'étaient pas vraiment au point et le taux d'échec dépassait celui des réussites et puis la liste était déjà longue. Quatre ans après s'être mis ensemble, Madison est tombée enceinte.
— Non, les dates ne concordent pas, c'est pas possible.
— Si, mais elle a fait une fausse couche et risqué la mort au même moment. Cet événement a suffi à Fred pour la demander en mariage. Fred a fini ses études quatre ans plus tard, et six ans après ils ont décidé d'avoir un autre enfant. Madison est arrivée au terme de sa grossesse. Elle a accouché par césarienne, mais ça a mal tourné. Le rapport médical explique que le cœur de Madison a flanché à trois reprises et le bébé lui, est né en insuffisance cardiaque. Il n'y avait qu'un cardiologue en poste ce jour là à l'hôpital, il s'est occupé de Madison tandis que Fred essayait de sauver leur progéniture. Madison a été épargnée mais pas le bébé, Fred a signé l'avis de décès de son propre enfant, le 7 Août 1992. C'est comme ça qu'après six ans en tant que cardiologue dans un hôpital de Seattle, Fred a démissionné et s'est consacré aux recherches médicales.
— Ils n'ont pas essayé de je ne sais pas moi... d'adopter? J'expire.
— Oui, ils se sont inscrits dans une agence d'adoption après ça, mais avec une mère ayant un cœur défectueux et risquant constamment la mort, je suppose que l'agence avait du mal à leur confier un enfant. Contre toute attente, en 1999 Madison est tombée enceinte et elle a accouché le 3 Octobre... elle s'interrompt.
— A Corvallis... je lâche dans un souffle.
— Oui... quelques heures avant que la petite Cooke naisse, un mari et sa femme sont arrivés à l'hôpital pour une simple visite, leur enfant n'étant pas censé naître avant deux semaines. Une infirmière s'est occupée d'eux puisque c'était le jour de congé du gynécologue. L'infirmière s'appelait Léna Peter. Elle a écrit dans le rapport que la patiente... hum...
— Karen Hardee? Je demande tout bas.
— Oui... Karen s'est rapidement plainte de contractions. Les deux bébés sont nés à deux heures d'intervalle. Quand Madison a été autorisée à quitter l'hôpital, les Cooke sont directement partis s'installer à Sacramento avec leur petite fille qu'ils ont choisi d'appeler Taylor. De leur côté les Hardee sont rentrés accompagné de leur petite fille qu'ils ont nommé Jennifer. Mais Jen avait été diagnostiquée comme atteinte d'une cardiomyopathie dilatée et les médecins n'imaginaient pas qu'elle puisse vivre plus de deux mois.
— Qu'est-ce que tu crois qu'il s'est passé? Je demande afin de savoir si je suis ou non parano.
— Je suis certaine que Jen et Taylor ont été échangées à la naissance et que cet échange était intentionnel. Pourquoi Corvallis? Pourquoi les Hardee? J'ai fouillé du côté de Léna Peter et devine quoi? Elle était infirmière à Seattle, dans l'hôpital où a pratiqué Fred, avant de revenir dans la ville de son enfance pour épauler sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer.
— Et si... je passe ma main dans mes cheveux croyant à peine à la théorie que je vais énoncer. Et si Fred et Madison redoutaient plus que tout la perte une fois de plus d'un de leurs enfants et s'ils étaient prêts à tout pour en avoir un? Ils ne pouvaient pas rester vivre à Seattle parce que les gens se seraient posés des questions, comment après autant de fausses couches, avaient-ils réussi cette fois à faire vivre un enfant? Ils auraient été suspicieux, non, non ils devaient partir. Fred a fouillé dans ses connaissances ou peut-être amis du travail et s'est souvenu de Léna Peter, une infirmière qui était partie loin de Seattle. Peut-être qu'elle lui devait un service, ou il l'a peut-être fait chanter, mais c'est elle qui a échangé les bébés.
— Je crois que tu omets une partie importante, elle tique. J'ai cherché des photos des Cooke, ils sont de base blonde, la mère avait les yeux verts et le père bleus. Les Hardee sont tous les deux blonds et ont les yeux verts. Je crois que Léna Peter a avoué aux Cooke qu'un couple du même type qu'eux attendait un enfant, qu'il s'agissait également d'une fille. Elle a dû déclencher prématurément le travail de Karen afin que les deux enfants naissent le même jour, au même endroit.
— La vieille conne. Je peste.
— Je ne crois pas qu'elle soit celle à être blâmée, même s'il est vrai qu'elle a une grande part de responsabilité. Sa mère était malade et les infirmières ne sont pas super bien payées. Le 4 Octobre 1999, Fred a fait un retrait sur son compte de 270 000$, soit tout l'héritage qu'il avait perçu. Je crois que cet argent était pour Léna Peter. Elle m'explique.
— On devrait essayer de l'appeler cette Léna Peter, lui dire que nous sommes au courant de tout ce qu'elle a fait. Tu pourrais trouver son numéro s'il-te-plaît?
Elle semble un instant dubitative, réfléchissant certainement à toute l'ampleur de cette histoire. Je vois dans ses yeux qu'elle ne croit pas que contacter Léna Peter soit une idée judicieuse, pourtant, elle récupère son ordinateur et tape sur le clavier à la vitesse du son. Ses rétines sont éclairés par cet écran rétina. Après presque une minute, ses yeux quadruplent de volume.
— Quoi? Je la relance.
— J'ai bien l'impression que Jen aurait plus de chances de lui soutirer des informations que nous... elle soupire tristement.
— Qu'est-ce que tu veux dire par-là? Je fronce les sourcils.
Pour toute réponse, elle me tend son ordinateur. L'écran diffuse un extrait scanné du journal Corvallis News.
"13 Septembre 2001,
Accident mortel survenu dans la nuit du 11 au 12 Septembre sur le NW Harrison Boulevard. La conductrice Léna Parker, infirmière âgée de 43 ans a perdu le contrôle de son véhicule en s'engageant sur le pont traversant Willamette. Elle a été retrouvée inanimée à l'arrivée des secours. La circulation a été rétablie 2 heures plus tard."
— C'est tout? Je m'insurge, aucune enquête rien?
— Je sais que tu es anglais mais n'empêche, regarde la date et descends un peu la capture.
Je m'exécute... le 13 Septembre 2001, soit deux jours après l'événement tragique qui a changé la face des Etats-Unis. J'étais bien trop jeune pour me rappeler de ce jour mais nous en parlions souvent à l'école. Il y a eu les Etats-Unis du 4 Juillet 1776 au 11 Septembre 2001 8h45 et des Etats-Unis à jamais marqués par un drame et la peur du drame du 11 Septembre 2001 8h46, heure à laquelle le vol AA 11 a frappé la tour nord du World Trade Center à nos jours.
En effet, tous les autres articles parlent de l'attentat, faisant passer la mort de Léna Peter pour une actualité digne de la rubrique des chiens écrasés. Une question me taraude l'esprit.
— Aurore, tu crois vraiment qu'il s'agit d'un accident?
— Je ne sais pas jusqu'où est prêt à aller Fred Cooke pour garder son secret. Tu crois que les parents de Jen sont au courant de la vérité?
— Peut-être les grandes lignes... ils savent que Jen n'était pas leur fille biologique. Ils avaient engagé un avocat deux ans après la naissance de... l'accident a eu lieu deux ans après la naissance de Jen? Je manque de m'étouffer.
— Tu crois que Fred aurait appris pour l'avocat et qu'il a fait assassiner Léna Peter pour s'assurer qu'elle garde le silence? C'est très plausible.
— C'est plus que plausible! Je m'agite. Réfléchis, il apprend pour l'avocat, il sait qu'il lui sera facile de découvrir la vérité, il sait que l'on interrogera forcément le personnel médical en service ce jour-là. Il cherchait peut-être une façon de s'en débarrasser mais sans pour autant faire grand bruit et ouvrir une enquête. Il n'a pas vraiment le profil d'un tueur, juste celui d'un père de famille prêt à tout pour sa femme, alors je suppose qu'il hésitait... il avait même peut-être abandonné l'idée d'éliminer Léna Peter. Il devait comme beaucoup d'américains être sur le chemin du travail quand il a appris la nouvelle. Il a vécu à New-York, alors il a certainement été profondément touché par cet événement. Il a peut-être appelé sa femme, versé des larmes jusqu'à ce qu'il entende la voix de sa fille qu'il redoutait de perdre dans le combiné. Il a peut-être eu un déclic, il avait trouvé l'événement qui ferait tellement d'ombre à la mort de Léna Peter que personne ne se préoccuperait vraiment du sort de la jeune infirmière.
— L'Amérique était trop occupée à pleurer... il a fait la route de Sacramento à Corvallis, a attendu que Léna Peter sorte du travail. Il l'a suivit et a attendu que la route soit libre pour provoquer un accident. Même si il avait certainement laissé des traces, des éclats de phares, des traces de peinture, personne n'a demandé de compte. Sa seule famille étant sa mère souffrant de la maladie d'Alzheimer... elle est morte et oubliée.
Nous poussons simultanément un long soupire. En voyant Jen... je n'aurais jamais pu imaginer découvrir qu'autant de secrets se cachaient dans son ombre.
— Il devient quoi Fred? J'interroge Aurore.
— Sa femme est morte plusieurs années plus tard et il s'est consacré à un nouveau projet qui allie médical et nouvelle technologies à SCR Corporation. Au départ il a créé une montre digitale capable de mesurer la fréquence cardiaque. Puis quand il y a eu le développement super rapide des Smart-phones, il a décidé de créer une application mobile liée à une montre encore plus avancée que la précédente, la montre mesurait la fréquence cardiaque du patient, envoyait les données à l'application qui les stockaient afin de desseller dégradation ou amélioration de l'état de santé du patient. Elle s'appelle...
— Heart Monitor, je complète sa phrase.
— Comment tu sais?
— C'était celle-là que Jen utilisait.
— Vraiment? De toutes les marques qui en fabriquent, il a fallut qu'elle achète celle créée par son père biologique. Elle s'étonne.
— Elle ne l'a jamais achetée. On a jamais su d'où elle venait. Devant le regard perdu d'Aurore je reprends. Au collège elle a fait une crise cardiaque, elle est restée deux jours dans un coma artificiel. En sortant du collège, ses parents m'ont emmené la voir à l'hôpital et on a trouvé une petite boîte sur la table-plateau en arrivant dans sa chambre. Il y avait une montre dedans avec un petit mot indiquant de télécharger l'application Heart Monitor. Nous avons alors cru qu'il s'agissait uniquement d'un drôle de démarchage publicitaire et sommes rapidement passés à autre chose. Tu aurais une photo de Fred?
Elle hoche rapidement la tête, tapote sur sa tablette avant de me la tendre. En croisant le regard de l'homme, mon sang se glace, je ne l'imaginais pas du tout comme ceci avec les actes qu'il a commis. Pour moi il serait grand, avec une mâchoire carrée, des gros bras mais non. Il a un visage plutôt rond et n'est pas très grand. Mais le pire, c'est que j'ai déjà croisé cet homme, à Corvallis, le 7 Mai, deux jours avant l'opération de Jen. Une question trotte dans ma tête: cherchait-il à la revoir?
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Hey!
J'espère que vous allez bien,
Et que ce chapitre vous a plu! (Promis il était prêt depuis hier mais Wattpad voulait buguer or je n'avais pas envie me retrouver la semaine prochaine avec certains me disant : wait j'ai raté un chapitre ? Vu que je ne savais pas si vous recevriez une notification de publication. Vu l'importance de ce chapitre ça aurait été dommage ☹️❤️)
C'est le premier de 2018! Bonne année, 🎈 je vous souhaite plein de belles choses, santé , bonheur, réussite...
Si vous faites des résolutions, j'espère que vous les tiendrez! (Vous avez intérêt, je vous surveille)
Cœur cœur ❣
Noémie =)
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