Chapitre 24
Axelle.
La musique en fond, je n'ose briser le calme. Martin conserve aussi le silence, concentré sur la route. Pourtant, d'ici, je sens les rouages de son esprit tourner. J'aimerais bien savoir ce qui le tracasse. Les paroles inachevées de Thibaut gardent un écho dans mes pensées. Que suis-je aux yeux de mon conducteur ? Je n'en ai strictement aucune idée. Et ça me dévore de l'intérieur de ne pas être au courant. Ma jambe tremble quand je ronge encore plus mes ongles. Je suis incapable de réaliser un tri dans ma tête, tout se bouscule et s'emmêle.
Martin pose sa main sur ma cuisse sans quitter des yeux le chemin. Ses doigts parcourent ma jambe, me procurant des frissons par la même occasion. Pourtant, mon anxiété redescend légèrement. Je me concentre seulement sur son toucher, qui est beaucoup trop agréable.
Est-ce que briser le silence est une bonne solution ? Lui demander ce qui le préoccupe ? Une peur irrationnelle m'en empêche, une crainte de faire éclater un malaise encore plus grand entre nous. Alors, je me contente de profiter de sa présence, de la chaleur, de sa main sur ma cuisse, en espérant que cela suffira à apaiser nos tourments.
Mon portable vibre dans mon sac, me ramenant à la dure réalité. Je peste intérieurement. Léane ou Sofia aurait pu attendre demain que je leur fasse le debrief de la soirée. Un rire s'échappe et j'essaye d'imaginer laquelle des deux a été la plus impatiente. Pourtant, mon sourire s'efface aussi vite qu'il est apparu. Cette personne était bien la dernière à laquelle j'aurais pensé recevoir un message. J'aurais presque juré n'être qu'un lointain souvenir pour lui. Alors pourquoi vient-il de m'en envoyer un ? Pourquoi diable Pablo a-t-il besoin de moi ?
Je me redresse sur le siège. Mon geste surprend Martin qui détourne un instant son regard vers moi. Sourcils froncés, dans une requête silencieuse, c'est comme s'il me demandait si tout va bien. Sa main toujours posée sur ma jambe, il la caresse encore pour m'apaiser, mais rien ne le pourra. Pas quand son SMS s'affiche sur mon écran. Tant de questions se bousculent dans mon esprit. Que veut-il ? Est-ce une urgence ? N'est-il pas censé être occupé avec sa nouvelle copine ?
Je ne comprends pas cette prise de contact si soudaine. Mes doigts tremblent et n'osent pas ouvrir le message qui m'attend. J'ai peur de lire les prochains mots. Les battements de mon cœur s'accélèrent.
— Axelle, ça va ? s'inquiète Martin.
— Oui, oui, c'est rien.
Pas très convaincu par mon mensonge, il n'insiste cependant pas plus. Que pourrais-je lui dire ? Je me fais certainement des films. Pabo s'est sans doute trompé de destinataire, et j'ai reçu le message à la place d'une autre personne. C'est le plus probable, je ne vois pas d'autres explications sinon.
J'ignore mon téléphone. Ce ne devait pas être si important vu qu'il n'a pas poursuivi ses messages. Il s'agit tout bonnement d'une erreur. Erreur dont je me serais bien passée. J'essaye de mettre de côté cet épisode, mais au fond de moi, une lumière clignote : et s'il avait besoin de moi ? Non. Je secoue la tête. Hors de question de retomber après son excuse foireuse. Il a tourné rapidement la page, j'ai mis plus de temps, mais j'ai changé de roman. Plus de nous n'existera avec Pablo. Seulement un pauvre il pour le caractériser désormais.
— On est arrivés.
L'annonce de Martin me ramène brusquement à la réalité, me sortant de mes pensées tourmentées. Je jette un regard par la fenêtre et découvre que nous nous trouvons dans le parking de la résidence. Un soupir m'échappe alors que je me remets lentement de l'agitation émotionnelle provoquée par le message de Pablo.
Mes yeux se lèvent vers Martin, un sourire forcé se dessine sur mes lèvres dans une tentative de dissimuler mes préoccupations. Sa main quitte doucement ma cuisse, rompant le contact réconfortant que j'avais tant apprécié pendant le trajet. Je ressens un pincement au cœur alors que je réalise à quel point je me suis accrochée à cette présence apaisante. Un peu trop même.
Nous sortons finalement de la voiture, mais mon esprit reste encore prisonnier de ces pensées troublantes. Que puis-je dire à Martin sans l'inquiéter ? Je suis consciente que garder mes soucis pour moi n'est pas une solution à long terme, mais je ne me vois pas l'embêter avec des problèmes moindres quand il vient déjà de faire beaucoup pour moi.
Cependant, pour l'instant, j'essaye de me concentrer sur le présent, comme il me l'a conseillé. Principalement sur la chaleur réconfortante de sa main dans la mienne alors que je marche derrière lui pour rejoindre son appartement. Ce n'est peut-être rien, mais pour le moment, c'est juste suffisant.
— Et là, t'as la chambre où tu pourras passer la nuit, m'explique-t-il après un rapide petit tour du lieu.
— Mais, toi ? Tu dors où du coup, si t'as qu'une chambre ?
— Sur le canapé, t'inquiètes, ça ira. C'est pas la première fois puis c'est que le temps d'une nuit.
Si pour Martin, ça lui fait ni chaud ni froid de dormir au milieu du salon, sur un canapé qui n'est pas des plus confortables, je ne suis pas du même avis. Je ne compte pas le laisser s'installer là quand il peut être dans son lit.
— Je vais pas te laisser dormir ici, Axelle ! T'es l'invitée, forcément que je te laisse ma chambre, argumente-t-il.
— Sauf que moi, je ne suis pas une sportive professionnelle, le contré-je. Je peux dormir sur le canapé et ne pas me soucier du potentiel mal de dos, surtout que je m'incruste alors que ce n'était pas prévu.
Nous nous faisons face. Chacun campe sur ses positions. Les bras croisés autour de ma poitrine, malgré ma petite taille, je ne compte pas lui céder le dernier mot. Il garde sa chambre, avec son lit, quand moi, je resterai là. Aucune négociation n'est possible. J'ai raison, il a tort.
— C'est si compliqué de dire « Ô grand Martin, merci pour ta gentillesse et de m'héberger » ? soupire-t-il.
— Tu prends tes rêves pour la réalité !
— T'es chiante, tu le sais ça ?
— C'est toi qui as voulu que je vienne, donc c'est de ta faute si je suis chiante.
Il lève les yeux au ciel bien qu'un sourire se dessine sur son visage. Il est bien loin le handballeur énervé qui ruminait ses actes. Sans crier gare, il m'attrape et me porte comme si je ne pesais rien. Comme si j'étais aussi légère qu'un ballon.
— Mais lâche-moi !
Je me débats dans ses bras en vain. Il a plus de force que moi, je suis prise au piège.
— Pourquoi ? Tu comptes t'enfuir ? lance-t-il avec espièglerie.
Il n'écoute pas mes protestations. Il continue de me porter jusqu'à sa chambre et me dépose sur son lit. Enfin, jeter serait plus exact. Parce que j'ai connu plus délicat comme sensation. J'atterris sur le matelas, criant sous la surprise. Sur mes coudes, je me redresse alors que Martin se penche vers moi.
— Tu vois, c'était pas si compliqué, articule-t-il dans un murmure en se rapprochant encore plus.
Je lui lance un regard faussement boudeur. Je lui en veux, mais pas assez longtemps devant son visage d'ange — ou de démon —.
— C'est toi qui es chiant, répliqué-je en l'imitant.
— C'est ce qui fait mon charme, répond-il, un éclat de malice dans les yeux.
— Toi, du charme ? Laisse-moi en douter !
Il n'ajoute rien. Au lieu de cela, il m'attaque avec des guilis. Ses doigts chatouillent mes hanches alors que je m'en tortille sous lui. Le souffle court, j'ai du mal à reprendre ma respiration, mais hors de question qu'il gagne ! Je me démène afin de prendre le contrôle, en vain. C'est tout simplement une lutte à sens unique.
— Je me rends, c'est bon ! articulé-je difficilement.
Ma poitrine se lève et s'abaisse quand j'essaye de retrouver une respiration correcte. Si Martin arrête ses mouvements, ce n'est pas pour autant qu'il change de position. Il reste au-dessus de moi, scrutant la moindre de mes actions. Un sourire joueur toujours sur son visage, je le fixe. J'ai l'impression qu'il réfléchit à quelque chose, qu'il se retient. Ma main droite trouve son chemin vers son visage pour dégager des mèches rebelles qui cachent ses yeux. Mon souffle saccadé pour unique bruit dans la pièce, nous nous observons. Je meurs d'envie de franchir cette barrière invisible. De prendre mon courage à deux mains. Mais je ne bouge pas. La peur de perdre cet instant est beaucoup trop grande.
— Je sens ton cerveau surchauffer d'ici, se moque Martin.
Je lui donne un coup sur son torse alors qu'il se penche encore plus.
一 Qu'est-ce que tu veux ?
Sa voix n'est qu'un murmure, proche de mon oreille, mais cela suffit pour que des frissons parcourent une nouvelle fois mon corps.
Toi.
Mais je ne suis pas capable d'articuler ce pronom. Tout s'emmêle dans mon esprit. Plus rien ne fonctionne correctement. Cette barrière invisible flanche, bientôt elle n'existera plus. Ce ne sera qu'un lointain souvenir.
Je me redresse. Je veux réduire cette distance qui me frustre, pourtant Martin n'approuve pas la décision. Je fronce les yeux, dans l'incompréhension, perdue par son geste.
一 T'as pas répondu à la question, insiste-t-il avant de la répéter plus lentement.
一 Je te veux, toi.
Les mots ont franchi ma bouche dans un murmure, presque un supplice. La tension dans la pièce s'intensifie. Le temps s'est suspendu autour de nous. Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles alors que j'attends nerveusement la réaction de Martin. Ses yeux captent les miens, un soupçon de surprise dans son regard. Je ravale anxieusement ma salive, regrettant presque aussitôt mes paroles.
Si je commençais à douter, tout se dissipe lorsque la barrière invisible vole en éclat. Plus rien ne nous sépare désormais. Dans un instant de pure spontanéité, Martin se rapproche lentement de moi, ses yeux toujours plongés dans les miens, capturant chaque once d'émotion qui traverse mon visage. Je sens mon cœur battre la chamade dans ma poitrine alors qu'il me frôle presque. Nos souffles se mêlant dans l'air chargé d'électricité.
Le contact de ses lèvres contre les miennes est doux, tendre, mais empreint d'une passion brûlante qui consume chaque fibre de mon être. C'est comme si le monde entier avait disparu autour de nous, ne laissant place qu'à ce précieux instant de connexion. Ce moment que j'attendais tout en le redoutant.
Nos lèvres se meuvent ensemble, dans une danse harmonieuse et enivrante, explorant chaque contour, chaque recoin avec une intensité croissante. Je sens ses mains trouver leur chemin jusqu'à mes hanches, me tirant encore plus près de lui, créant un lien indissoluble entre nos corps. Les miennes trouvent place dans ses mèches bouclées.
Le temps se perd dans cet instant magique où nous nous abandonnons l'un à l'autre, sans penser à demain, sans nous soucier du passé. Il n'y a que nous. Et ce baiser. Le reste attendra. Je veux juste profiter de son toucher qui m'électrise.
Pourtant, tout le merveilleux s'évapore lorsque mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon jean. À contrecœur, nous nous séparons, reprenant notre respiration haletante. Je fronce les sourcils quand je lis le nom du perturbateur.
Pablo.
Et tout me revient à la figure. J'ai oublié son message. Je ne l'ai même pas ouvert. Quel aurait été l'intérêt ? Pourtant, une vague de remords s'empare de moi. Et si c'était vraiment important ?
Martin se décale légèrement pour me laisser plus de place, même si sa main reste autour de ma taille. Je ne devrais même pas penser une seule seconde à l'espagnol. Il ne représente plus rien pour moi. Il n'est plus mon présent et a quitté mon avenir depuis longtemps. Alors pourquoi ai-je cette envie de découvrir ce qui préoccupe tant mon ex pour insister autant ?
Assise sur le côté du lit, je laisse mes jambes pendre dans le vide. C'est une manière pour moi d'extérioriser avant de lire le message. Le handballeur a posé cette tête sur mon épaule et continue de me tenir, comme s'il avait peur que je m'enfuie. Ce n'est pas impossible après.
Quelques secondes d'hésitations et je finis par ouvrir la conversation avec Pablo. Du coin de l'œil, je perçois Martin froncé les sourcils, ne comprenant pas un mot à la discussion. Après tout, je ne suis pas étonnée, c'est de l'espagnol, voire par moment, du catalan, donc pas le plus simple pour qu'il puisse déchiffrer.
Pendant que je lis les quelques messages, une boule se forme dans mon estomac et mes muscles se tendent. Mes yeux se brouillent de larmes à force d'avancer dans les plus récents. Je ne m'attendais à rien, mais je suis déçue. Vexée. Je n'espérais pas une lettre d'excuses dignes d'un film à l'eau de rose. Je l'entends. Il aurait été incapable d'en écrire une à moins d'en copier une sur internet. Mais être cantonnée à ça ?
Je suis trop moi ; je ne suis pas présentable, pourtant, quand il est dans le besoin et que personne n'est là pour lui, j'existe de nouveau. Il me dégoûte. Comment ai-je pu une seule seconde croire en notre histoire quand je n'ai toujours passé qu'en second plan ?
一 Axelle, tout va bien ? s'inquiète Martin.
一 Juste de vieux souvenirs, mais ça va.
一 Tu veux en parler ? Pas de jugement, ni rien. Et si tu ne veux pas, c'est ton choix, mais je reste là. Quoi qu'il arrive.
J'ignore les messages. Qu'il aille se faire voir ! Il a mis un terme à notre relation, ce n'est pas pour revenir aujourd'hui, quémandant du sexe alors que je ne lui plais même pas. Je me retourne pour me blottir dans les bras du handballeur qui n'attendent que moi.
一 Es un cabrón.
Je relève la tête vers Martin, me mordant la lèvre. Je ne peux pas le contredire sur ce point, mais je ne pensais pas qu'il comprendrait les messages. Pas que je les cachais, je ne l'aurais pas laissé lire, mais je ne sais pas. Je n'imaginais pas qu'il assimile les mots.
一 Mon père est argentin, j'ai appris l'espagnol. Et puis même, je suis allé régulièrement en Espagne, donc je maîtrise les bases. De quoi parfaire mon CV, se vante-t-il.
一 Tu devrais rajouter assassin de livre dedans, ça irait parfaitement bien.
Il me pince la hanche pour se venger avant de resserrer l'étreinte entre nous. Ses bras autour de ma taille, les miens ont trouvé leur place à son cou pendant que je continue de jouer avec ses mèches. Nos visages sont si proches que nos souffles s'entremêlent de nouveau. Nos respirations brisent le calme du moment, mais pour rien au monde je changerai cet instant. Il est... unique ; mémorable. C'est juste lui et moi. Juste nous.
一 Tu sais qu'on peut pas rester comme ça ? finis-je par dire.
一 Bah, pourquoi pas ? Qu'est-ce qui nous en empêche ?
一 Parce que tu pues et qu'une bonne douche ne te fera pas de mal !
Vexé, il me lance le premier coussin qui lui passe sous la main. Par miracle, je l'évite et s'ensuit un combat digne des plus grandes épopées. Les minutes de cette bataille acharnée s'écoulent sans que l'un de nous prenne l'avantage sur l'autre. Les oreillers fusent, certains terminent leur course dans la pièce, dans l'oubli quand les autres me soutiennent dans cette lutte. Sur mes genoux, je redouble d'efforts dans mes attaques alors que Martin me fait à nouveau tomber sur le lit. Mon dos touche le matelas et il bloque mes mains avant que je ne le vise encore une fois.
一 C'est pas du jeu ! boudé-je.
Il me tire la langue avant de se relever. Je m'enfonce sur la couette confortable et je ferme les yeux pour profiter de la sérénité qui m'envahit. Jusqu'au moment où je reçois en pleine figure des vêtements.
一 Ce sera mieux pour dormir.
Un jogging du club de Montpellier assorti avec un de ses t-shirts, certainement d'échauffement. Blanc, simple, avec dans le dos, son numéro de floqué accompagné du surnom que Thibaut lui avait donné. Et une serviette.
一 Dommage, j'aurais préféré recevoir ton vrai maillot.
一 Il n'attend plus que toi à Montpellier, ajoute-t-il avec un clin d'œil.
Je détourne le regard avant d'attraper mon futur pyjama. Martin s'est allongé sur le lit, me détaillant, une lueur dans ses yeux avant que je ne rejoigne la salle de bain.
Je pose les affaires à côté du lavabo et enlève les miennes pour la douche. L'eau chaude coule sur tout mon corps. Je profite de cet instant seule pour faire un tri des dernières minutes. Martin m'a embrassé. Genre, vraiment. Je n'arrive pas à le croire. Et on aurait certainement été plus loin si Pablo ne s'était pas montré si insistant dans les messages.
Le souvenir de ses mains sur mes hanches et de ses lèvres sur les miennes me laisse un goût amer. J'en veux plus. Mais lui, qu'aurait-il à rester avec moi ? Je ne pourrais être qu'un divertissement pour lui, une fille de plus. Pourtant, les mots incomplets de Thibaut refont surface. Suis-je assez importante pour Martin ? C'est ce qu'il semblait vouloir dire.
Je laisse couler encore quelques secondes l'eau avant de me sécher. J'observe d'un œil les vêtements posés juste à côté de moi. Je commence par enfiler le jogging avant de passer le t-shirt. J'aurais préféré des affaires plus larges, pourtant, je me sens bien à l'intérieur. Peut-être par son odeur familière qui remonte jusqu'à mes narines. Peut-être parce que j'ai l'impression d'être assez proche de lui pour qu'il me laisse utiliser ses vêtements.
Je sors de la salle de bain et retrouve Martin dans sa chambre, assis sur le lit, concentré sur son portable, sûrement en train de scruter les critiques du match. Son regard se lève à mon entrée, un sourire affectueux se dessine sur ses lèvres en me voyant dans son jogging et son t-shirt. Cette simple réaction de sa part apaise un peu mes tourments intérieurs, comme si elle confirmait l'authenticité de notre connexion.
Je m'approche de lui, me glissant sous les draps à ses côtés, nos épaules se frôlant légèrement. Il dépose un baiser sur le haut de ma tête, un geste simple, mais chargé de tendresse. Dans cet instant, je me sens en sécurité, protégée par sa présence réconfortante.
一 Je croyais que je sentais mauvais, se moque-t-il alors que je me blottis encore plus contre son torse.
一 Je voulais juste être certaine que c'était réel.
一 Je ne te lâcherais pas Axelle. Je ne sais pas ce que t'a dit cet idiot, mais ne doute pas de toi. Tu es magnifique, et tu le seras encore plus lorsque tu porteras mon maillot. Tu es incroyable. Tu mérites le bonheur.
一 Et tu penses pouvoir me l'offrir ? murmuré-je devant sa bouche.
Le baiser est doux, mais chargé d'une intensité émotionnelle qui me submerge instantanément. Les lèvres de Martin se collent contre les miennes avec une tendresse infinie. Ses mains sur mes joues exercent une pression légère, mais ferme, me guidant dans ce baiser comme s'il voulait me montrer à quel point il est sincère dans ses paroles, à quel point il croit en moi et en nous.
Je sens son souffle chaud se mêler au mien, nos respirations s'accordant parfaitement dans cette danse enivrante. Chaque caresse de ses lèvres sur les miennes me fait frissonner, faisant naître des vagues d'émotions contradictoires en moi.
Il y a de la tendresse, bien sûr, mais aussi une urgence contenue, un besoin de se rapprocher encore plus, de fusionner nos âmes dans cette étreinte. Je sens son cœur battre contre ma poitrine, rythmant le tempo de notre échange, révélant la profondeur de ses sentiments à travers chaque pulsation. C'est comme si à travers ce baiser, Martin voulait me dire tant de choses, exprimer toutes les émotions qui bouillonnent en lui, de l'affection pure à la passion dévorante. Et je ressens chaque parcelle de son amour, chaque once de sa dévotion, comme si nos âmes étaient en train de se fondre l'une dans l'autre, créant un lien indissoluble qui nous relie à jamais.
Quand nos lèvres se séparent enfin, nos regards se croisent dans une communion silencieuse, nos yeux reflétant toute la profondeur de nos émotions. Je me love un peu plus contre lui, enfouissant mon visage dans le creux de son cou, savourant cette sensation de sécurité et de plénitude qu'il m'apporte.
一 J'espère bien, chuchote-t-il comme réponse avant de déposer un nouveau baiser dans mes cheveux.
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