Chapitre 85
Qu'y a-t-il de plus effroyable, que d'être témoin de son trépas imminent ? D'assister impuissant, au cheminement funèbre de son exécution ?
Spectateurs de leur sinistre destinée, les Taenaviens avisaient le déploiement des soldats d'un air désemparé. À peine s'étaient-ils réappropriés du contrôle défaillant des technologies, qu'il était déjà trop tard.
Les dés avaient été lancés, leur sort : inexorable.
Cernés de toutes parts, les soldats débarquaient à toute vitesse avec une efficacité redoutable. Pas après pas, ils réduisaient la distance qui les séparaient, gravissant les escaliers sans aucun effort.
Les étages défilaient alors, tel un compte à rebours inéluctable qui les rapprochait de la fin.
Leur destin avait été scellé, et strictement rien ne pourrait l'enrayer. Non seulement il était trop tard pour solliciter de l'aide, mais la présence des brouilleurs contrecarrait toute tentative de communication externe.
Désarmés comme ils l'étaient, les Taenaviens constituaient un groupement de proies parfaitement vulnérable. Du gibier facile à chasser pour des prédateurs d'une telle férocité.
Après tout, pourquoi auraient-ils possédé des armes, eux qui n'avaient pas la moindre idée de la façon dont on s'en servait ? Cette seule situation n'aurait jamais dû se présenter. Ils étaient censés être protégés, ainsi isolés dans d'éparses zones de la capitale.
Fuir n'avait même pas été une option tant l'assaut avait été stratégiquement bien élaboré. Toutes les sorties étaient condamnées, les piégeant comme des rats dans leur salle de contrôle.
La tension exsudait la peur. Quelques regards angoissés s'échangeaient tandis que d'autres demeuraient pétrifiés face aux écrans.
La partie était terminée, elle se concluait sur cet échec. Au moins avaient-ils eu le temps de supprimer toutes les données préjudiciables afin qu'elles ne se retrouvent pas entre les mains ennemies.
La porte claqua contre le mur, signe annonciateur de la faucheuse venue réclamer son dû. Leurs tripes se tordirent tandis qu'ils se tournaient vers leurs bourreaux.
On dit que lors des derniers instants d'une vie, celle-ci défile sous ses yeux de façon irrépressible. Était-ce le cas pour l'ensemble de ces Taenaviens condamnés ?
L'échange ne perdura qu'une fraction de seconde, si rapide qu'ils eurent à peine le temps de voir le chaos se déchaîner sur eux. Impitoyable et tumulteux.
Véritable hécatombe qui s'acheva dans un bain de sang effroyable.
Lorsqu'enfin le silence revint, plus d'une vingtaine de corps gisaient au sol. Murs et écrans présentaient de multiples impacts de balle, témoignage irrécusable de la violence qui avait pris place en ces lieux.
Ce spectacle maccabre n'échappa à aucune des quinze salles de surveillance. Toutes, sans exception, furent anéanties jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.
Ni matériel, ni vie humaine.
***
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— Nous sommes en train de perdre le contrôle ! Le centre deux et trois se sont fait assiéger, le stockage un et quatre également, le deux ne va pas tarder à les suivre ! Nous ne pourrons plus les retenir très longtemps, davantage de soldats ont été déployés, nous sommes en sous-effectif !
Le ton paniqué d’une des chefs attitrées résonna fébrilement à travers leurs oreillettes. La situation n'avait de cesse d'empirer sous les assauts implacables d'Araeth. Dirigés en simultané sur plusieurs fronts distincts, il leur fallait contrer avec difficulté la violence de leurs offensives qui reprenaient l'ascendant sur eux.
— Nous avons énormément de blessés et plus aucune communication avec les centres de surveillance ! Ça fait des heures qu’ils ne répondent plus !
Ce qui était un désavantage préoccupant. Sans instructions de la part des Taenaviens qui avaient accès aux vidéosurveillances, ils ne pouvaient anticiper les déplacements de l'armée pour déjouer leurs pièges. Chose dont ils détenaient potentiellement le contrôle en cet instant.
— Le stockage un… N’est-ce pas là où se trouvent Yoongi et Hoseok ? demanda Taehyung d'une voix affaiblie par la douleur.
— Je crains que oui, affirma Jimin. Que s’est-il passé ?
— Une partie du centre s’est effondrée à la suite d’une déflagration. L'origine demeure inconnue, mais si une chose est sûre, c'est que peu de temps après, Araeth a complètement envahi les lieux et pris le dessus sur les Résistants.
Ça n'aurait pas dû arriver. La destruction de telles infrastructures avait la capacité d'engendrer de graves répercussions sur l'économie. Le gouvernement ne pouvait se le permettre, du moins… pas si une excellente raison valait cette exception. Tout à sa réflexion, Jimin lança un regard oblique vers Erhan qui se murait dans le silence, impassible face aux paroles de la chef.
— Qu'en est-il des Hinvys ?
— Je l'ignore, vous êtes les seuls que nous ayons réussi à contacter.
Il n'en fallut pas plus à Jimin pour déduire la situation. Ingénieux.
— Très bien faites…
Interrompu par l'intensité lumineuse qui l'éblouit, Jimin eu à peine le temps de tourner la tête vers cette source aveuglante que le choc les percuta.
Brutal. Imparable.
D'une violence inouïe. Si virulente que les vitres se brisèrent en un miller d'éclats acérés. Soufflé par l'impact, leur véhicule fut traîné en longueur, tel un vulgaire objet propulsé sur la route. Les pneus crissèrent au frottement de l'asphalte, faisant écho au grincement de la carrosserie malmenée. La collision sembla durer une éternité, il ne s'écoula pourtant pas plus d'une minute lorsque enfin, la voiture cessa tout mouvement.
Secoué par l'agressivité de l'accrochage, Jimin mit un certain temps à recouvrer ses sens perturbés. Les oreilles bourdonnantes, il eut un mal fou à stabiliser sa vision tournoyante. Lorsque le trouble se dissipa, il put constater qu'ils se trouvaient à l'envers, le véhicule s'étant littéralement renversé sur son toit.
Plusieurs parties de son corps le faisaient souffrir tandis que du sang – son sang – s'écoulait au plafond.
Que venait-il de se passer ? Sans qu'il n'ait l'occasion d'éclaircir ses pensées, la porte s'ouvrit de force dans un grincement désagréable. Un soldat entra, sectionna sa ceinture avant de l’extirper hors de l'habitacle sans se préoccuper de la gravité de ses blessures.
Un certain moment s'écoula avant qu'il parvienne à remettre ses idées en place. Ce fut la sensation des menottes enserrées autour de ses poignets qui lui fit pleinement réaliser la situation.
Reprenant ses esprits, il analysa le carnage d’un œil critique. Le 4x4 de l'armée qui les avait percutés à l'intersection présentait quelques déformations au niveau du pare-chocs. Aucun autre véhicule ne circulait sur les nombreuses voies, évitant de ce fait un suracciddent grâce au couvre-feu instauré par l'État.
Agenouillé de force sur le bitume, Jimin adressa un regard acerbe au soldat avant de le reporter sur sa voiture en piteuse état. Tout le côté droit avait pris un sacré coup, s'enfonçant vers l'intérieur à l'encaissement du choc. Sa survie relevait presque du miracle, lui qui s'était trouvé en pleine ligne de mire. Seul son réflexe lui avait potentiellement sauvé la vie au dépend de son bras cybernétique désormais en mauvais état.
S'il n'avait pas levé sa main pour contenir la puissance du choc, il lui aurait été impossible d'éviter d'importantes blessures mortelles causées par la compression de la carrosserie sur lui. Un léger sourire en coin le traversa en distinguant la marque de sa main dont la forme s'était imprimée sur le métal des deux voitures.
Eh bien, même si la douleur pulsait à son épaule, il pouvait toujours s'en servir malgré les pièces qui s'étaient détachées, brisées par l'intensité de l'impact. En soit, rien d'irréparable. Il regrettait plus l'apparition du métal désormais perceptible sur une large partie de son bras que les pièces manquantes qui le rendaient moins fonctionnel. Tout cela manquait d'esthétisme.
Contrarié par son apparence déplorable, Jimin glissa un regard ennuyé sur son uniforme déchiré. Les débris de verre ne l'avaient pas épargné, tailladant sa peau à diverses endroits. La plus imposante était certainement la balafre qui marquait sa joue ruisselante de sang. Merveilleux, pensa-t-il avec sarcasme.
Levant finalement les yeux, il aperçut Erhan se faire escorter par des militaires qui l'avaient affranchi de ses liens. Deux d'entre eux le soutenaient à ses côtés pour l'aider à se diriger vers leur 4x4. Sa jambe meurtrie par l'accident le contraignait à claudiquer, maculée du sang de sa plaie ouverte.
Se désintéressant finalement du traître, il se mit à la recherche de Taehyung. Un certain soulagement s'empara de lui en le distinguant, assis près du véhicule militaire. Tout comme lui, des menottes restreignaient ses mouvements, bien qu'il ne soit plus en état de faire quoi que ce soit.
Le poison qui courait dans ses veines poursuivait ses ravages, affaiblissant davantage son corps perclus de nouvelles blessures. Une légère grimace tordit ses traits en analysant ses statistiques physiques à travers ses lentilles. La plupart de ses signes vitaux disposaient d'un pourcentage bien trop faible pour la normalité. Plusieurs zones meurtries par les débris furent détectées, s'éclairant sur son corps tout en étant accompagnées d'une parfaite description des dommages.
Elles n'étaient heureusement pas fatales et demeuraient superficielles. Seul le coup qu'il s'était pris à la tête semblait plus grave tandis que du sang dévalait son visage le long de sa tempe. Il s'en était malgré tout sorti sans blessure critique au vue de la violence de la collision.
— Embarquez-les, déclara le chef d'escouade.
Le Hinvys mémorisa noms et caractéristiques, cherchant à toute vitesse la moindre faille qui les libèrerait de leurs chaînes. Après tout, la manipulation psychologique faisait partie de ses spécialités.
S'il parvenait à trouver ne serait-ce qu'un élément, un secret dissimulé au sein de NAVIA 2.0, le tour serait joué. Il n'avait besoin de rien de plus pour les liguer les uns contre les autres en plus de contrôler indirectement leurs choix en les acheminant sournoisement droit dans son piège. Le tout, sans même qu'ils n'en aient conscience.
Un sourire malicieux parcourut ses lèvres, attirant le regard froid d'un des soldats. La lueur de suspicion qui l'éclaira faiblement ne lui échappa pas, à sa plus grande satisfaction. Première étape : instaurer le doute.
Il fut brusquement relevé afin d'être mené vers le second véhicule militaire intacte. L'escouade comptabilisait au total sept soldats. Tout à sa réflexion, Jimin élabora sereinement son discours afin de semer un climat d'incertitude au sein de la troupe.
Cependant, avant même qu’ils n’atteignent la portière, une flèche transperça la gorge du militaire à ses arrières. Elle fut aussitôt suivie par plusieurs tirs simultanés qui se répercutèrent en une cacophonie assourdissante. Le tout ne dura pas plus d’une minute, laissant finalement au silence, la place qui lui revenait de droit.
Jimin fixa le cadavre de son bourreau d’un air dépité, avant de le reporter sur les autres désormais hors d'état de nuire.
Fait chier.
Comment pouvait-il s’amuser si on lui gachait aussi vite le plaisir ? Bon sang, il n'avait même pas eu la chance de commencer à tourmenter ses proies.
Lorsque Hoseok arriva, suivi par Yoongi et d’autres membres de la Résistance, Jimin ne put s'empêcher de leur adresser un regard noir.
— Ne nous remercie surtout pas, déclara le Hinvys de Reshea, appréciant peu la contrarité qu’il percevait chez lui.
— Je ne comptais pas le faire.
— Ne compte plus sur moi pour te venir en aide, la prochaine fois je me ferai un plaisir de m'installer aux premières loges pour te regarder crever.
— Je ne t’ai rien demandé, alors garde ta reconnaissance pour toi.
— Fermez-la vous deux bordel ! s’énerva Yoongi en s'accroupissant devant Taehyung. Est-ce que ça va ?
Sa pâleur était effrayante.
— Il a inhalé du gaz GCA.
À ces mots, Hoseok se dirigea vers lui tout en extrayant les composants de l'antidote hors de son sac. Pendant ce temps, Jimin chercha leur prisonnier, satisfait de le voir entourer par les Résistants qui le tenaient en joue avec méfiance.
— Attachez-le, ce n’est pas Jungkook.
Yoongi lui jeta un regard surpris.
— Pourtant il lui ressemble comme deux gouttes d’eau.
— N’est-ce pas ? C’est en général l’effet que font des jumeaux, répondit-il d’un ton empli d'ironie.
Il détruisit ses menottes au prix d’une intense douleur qu'il absorba sans réagir. Sa prothèse cybernétique avait la puissance de distordre le métal, bien que cela se fit au dépend de son poignet. Il le frotta légèrement, observant avec indifférence la marque désormais aussi rouge qu'ensanglanté. Plutôt mourir que de s'abaisser à leur réclamer la clé, sa fierté en partirait.
— Est-ce que vous avez des nouvelles de Jungkook ? demanda Yoongi. Ça fait un moment que nous n’arrivons plus à le contacter.
— Je pense que son adorable frère n'est pas ignorant de sa condition. J'ai été informé que son centre a été assiégé et le votre aussi d’ailleurs, que s’est-il passé ?
Yoongi fit un signe de tête vers Erhan.
— Il a foutu la merde dans notre base en se faisant passer pour Jungkook. En partant il a eu l'obligeance de nous offrir un cadeau empoisonné. Nous avons pu échapper à sa bombe à la dernière seconde, et encore c'était limite, il a fallu ramper sous les débris du bâtiment. On a eu beaucoup de chance.
La poussière qui les maculait en témoignait, tout comme le sang séché et les quelques bandages rougeoyants qu’ils arboraient. Blessures de l’effondrement qu’ils avaient évité de peu sans trop de conséquences.
Taehyung attira leur attention en toussant brusquement après avoir avalé la mixture immonde procurée par Hoseok.
— Ça fera rapidement effet.
Il hocha doucement la tête, le laissant s’occuper de ses plaies tandis qu’il relevait les yeux vers eux.
— Où est Jungkook ?
— C'est une question à laquelle nous allons devoir nous pencher pour le savoir, répondit Jimin.
Les images qui traversèrent son esprit le figère instantanément. Ina lui transmit sans filtre d'innombrables photos maccabres du bain de sang qui avait pris place dans toutes les salles de surveillance. Aucune n'avait été épargnée, attestant d'une horreur sans précédent. Son humeur s’assombit si soudainement que tous surent que quelque chose d'effroyable venait de se dérouler.
— Tous nos moyens de communication ont été anéanti.
Le sous-entendu funeste n'échappa à personne. À ces mots, Erhan eut un sourire suffisant qui attira son regard glacial.
— C'était donc une partie de ta mission n’est-ce pas ?
Yoongi fit aussitôt le lien et jura à voix haute.
— Cet enfoiré s’est joué de nous. Il a fait en sorte d'avoir les coordonnées des salles sous ses yeux sans que l'on se doute qu'il n'était qu'un foutu imposteur.
Il s’approcha vivement de lui, pareille à une tornade prête à tout dévaster sur son passage. Erhan se plia en deux sous la violence de son uppercut qu'il encaissa en plein estomac. La seconde d'après, son flingue fut pointé contre son front.
— Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi s'être donné la peine de faire de Jimin un traître à nos yeux, si c'était pour nous tuer juste après ?
— Oh il a fait ça, s’amusa le concerné.
Bien évidemment, Erhan demeura silencieux.
— Écoute-moi bien. Soit tu me réponds et tout se passera bien, soit tu continues à la fermer et c'est ta langue que j'arracherai. Comme ça tu auras une véritable raison de rester muet. Je t'écoute.
Il y eut encore un moment de silence avant qu'il ne daigne répondre.
— Nous ne savions pas où se trouvait le Hinvys de Taenavia contrairement à vous autres. J'ai juste développé le dialogue pour vous forcer indirectement à m'indiquer sa position. Si vous en aviez averti vos troupes avant de mourir cela aurait fait d'une pierre deux coups, révéla-t-il avec indifférence.
Un sourire menaçant étira les lèvres de Yoongi qui serra son arme.
— Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te tuer.
Erhan sourit en le défiant du regard.
— Il paraît que lorsqu'un des jumeaux souffre, l'autre subit le même sort. Je suppose qu'il en est de même pour la mort.
La menace implicite glaça l'atmosphère qui s'alourdit.
— Qu’est-ce qui me dit que tu ne nous trompes pas encore une fois ?
— Alors tuez-moi et vous verrez bien, le provoqua-t-il.
De toute évidence, il possédait la même assurance provocante que son frère.
— Pousse-toi, exigea Jimin en prenant sa place.
Couteau en main, il déchira le haut de son uniforme afin d'atteindre sa clavicule. La lame s'enfonça alors sans la moindre hésitation, mutilant sa chair à l'aide de gestes froids et précis.
Erhan grogna de douleur sous le regard impassible de Jimin. La sueur perlait le long de son front tandis qu’il serrait les mâchoires afin de supporter la lacération en silence. Incapable de se débattre à cause des liens et Résistants qui le maîtrisaient en plus de sa jambe en mauvais état, il ne put que subir en silence la souffrance qui l'électrisa.
— Que fais-tu ? l’interrogea Yoongi avec curiosité.
Le Hinvys ne lui répondit pas, concentré dans sa tâche. Ses mains furent rapidement maculées de sang sans pour autant l’incommoder. Il finit par trouver l'objet de ses désirs qu'il montra entre ses doigts tout en l'écrasant.
— Puce de géolocalisation. Ce qui nous a probablement valu cet accident pile au bon moment.
Comme un écho à ses paroles, des véhicules militaires apparurent au bout de la rue en se dirigeant droit vers eux. Cette puce était un enfer à détecter, si bien il fallait passer par plusieurs chemins pour y parvenir. Il n'avait pas eu le temps ni l'occasion de penser qu'il en possédait probablement une en lui.
— Eh merde, grogna Yoongi.
Hoseok aida Taehyung à se relever tout en sifflant afin d'appeler son phœnix.
— Haize et Blaise occupez-vous de lui, on a encore des questions à lui poser. Faites en sorte de ne pas vous faire arrêter, ordonna le Hinvys de Tirga.
— Compris.
— Nayel, va eux et soigne-le, ce serait con qu'il se vide de son sang avant qu'on en ait terminé avec lui.
— D'accord.
Les véhicules s'approchaient bien trop rapidement.
— Barrons nous vite, nos voitures sont par là.
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