Des coups à la porte le sortirent de sa réflexion, Jisung venait de se réveillé de sa sieste.

- Oui ?

-Je voulais savoir si ça te vas que l'on manges quelque chose à emporter pour ce soir ? J'ai la flemme de cuisiner.

- Oui oui ça me va.

L'aîné acquiesça, avant de retourner dans le salon pour passer commande.

- Bon, allez passons ! Pour le moment on a assez réfléchis sur ça, dit le noiraud en se mettant deux tapes sur les joues. On va juste attendre, et, quand tout sera stable, je verrai.

Il se rallongea un instant en étoile, fixant le plafond, avant de se décider.

Minho sortit de sa chambre et retrouva Jisung, qui était assis en tailleur sur le canapé en train de regarder un jeu télévisé, gonflant les joues. Minho rigola intérieurement, ayant compris que lorsque le brun faisait cette tête, c'est qu'il contenait une critique cinglante.

- Qu'est-ce le pauvre candidat a fait ? dit le noiraud en venant s'asseoir à côté de lui.

- Il a perdu sur une question toute simple ! Genre la base de la base.

- Oh et c'est quoi cette question ?

- La capitale de l'Islande ! dit-il sur un ton des plus sérieux.

Le plus jeune le regarda, perdu. Jisung gonfla des joues de nouveau.

- C'est Reykjavik, dit-il.

- Aaaah, ouais nan je l'avais pas...

- Pff.. personne connait jamais les capitales, c'est nul ! Petit c'était ma passion de faire ça. Je crois bien que j'étais le gosse le moins normal de l'école primaire.

- Bah nan c'est un hobbies comme un autres, moi c'était les drapeaux que j'apprenais pour jouer.

- Sérieux ! dit l'aîné. Le noiraud vit son expression briller.

- Ah euh oui.

- J'ai un jeu avec les drapeaux, personne ne veux jamais y jouer, parce que ils ne trouvent ça pas drôle.

Minho éclata de rire, en voyant l'air dépité du second.

- Si tu veux, on joue en mangeant.

- Carrément ! dit l'aîné.

*

Une fois la commande livrée, tout deux s'installèrent et Jisung ramena sa boite de jeu et en sortit un jeu de carte. Il donna la moitié du paquet au noiraud.

- Je vais perdre je le sens bien, rit Minho, en prenant une gorgée de sa boisson.

- Mais nan pas de raison, dit le brun en s'installant. Alors, ça c'est facile, dit-il en posant un première carte.

- Hmm.. dit le plus jeune en avalant sa bouchée avec de répondre. La Mongolie.

- Ouais.

Minho lui plaça à son tour une carte.

- C'est le... Honduras ça.

- Oui !

- Héhé, je n'ai ai pas tout oublié c'est bien.

Les partie s'enchainèrent, les verres aussi, tout deux lâchant totalement prise, profitant juste de cette pause que permettaient leurs esprits.

- ça c'est le bénin ? dit Jisung, pas sûr du tout sur le coup.

- Nan! rit le plus jeune.

- Hein ! Mais... rho j'sais pas là !

- La guinée Bissau, dit Minho.

- Merde, dit le brun en croisant les bras.

- Faut pas bouder Jisung.

- Je ne boude pas !

- Menteur !

-N'importe quoi !

- Si si, tu boude et moi j'ai gagné héhé.

Le second ne dit rien et fini sa boisson d'une traite.

- Att.. attends, tu boudes vraiment ?

- Nan t'inquiètes, rit l'aîné.

- On fait la revanche alors ?

- C'est parti !

Le plus jeune rigola en voyant le second redevenir compétiteur.

- Celui qui perd a un gage, dit Minho.

- Ok deal, dit l'aîné en mélangeant les cartes avant de distribuer.

De nouveau, les parties s'enchainèrent, les rires également. Il était bientôt vingt trois heure et Minho savait que le second n'arrêterai pas avant d'avoir gagner, cependant Jisung travaillait à huit heure le lendemain.

- ça c'est le Kazakhstan, dit-il, faisant exprès de perdre sans que cela ne se voit.

- Non, rit le second.

- Ah merde, rit-il également. T'as gagné alors.

- Oui ! Ton gage, là j'en aucune idée par contre, mon cerveau a tout donné pour le reste de la nuit là.

- D'accord, sinon pas de gage c'est bien aussi.

- Hmm.. on verra, dit-il en se levant, pour ranger les jeux, alors que le plus jeune débarrassait le repas.

Cela fait, le brun s'assied sur un canapé et chercha un film.

- Faudrait peut-être aller dormir nan? Tu commences à huit heure demain.

- Ouais mais nan j'ai pas envie pour l'instant.

-Ah d'accord, dit le noiraud en s'asseyant à côté de lui.

- C'était drôle tout de même, désolé je suis un peu, beaucoup, mauvais perdant, rit-il.

- C'est rien ça, on l'est tous un peu.

Tout deux rigolent avant de prendre le cours du film qui commençait.

- C'est quoi ?

- Alors là aucune idée; je l'ai ai mis au hasard, dans l'espoir de m'endormir devant à un moment, dit le brun.

- C'est un concept, dit Minho. Ah mais c'est pas Gosht rider ou un truc comme ça ?

Jisung, qui avait un peu l'esprit dans la brume après ses quelque verres, mit quelques secondes à chercher dans ses souvenir

- Ah si c'est ça, dit-il en remontant les genoux contre son torse et se concentrant sur le film.

L'ainé ne vit pas Minho le détailler, assis à côte de lui, perdu dans ses pensées.

- Pff, ressaisit ton cerveau Minho, pensa t-il, en détournant le regard.

*

Une quarantaine de minutes passa et Jisung fini par s'endormir dans la même position.

Minho se leva pour aller lui chercher un coussin et une couverture, puis le mit correctement sur le canapé, avant d'aller dans sa chambre pour lui aussi dormir.

**

Jisung c'était réveillé à six heure, il mit quelques instants à comprendre qu'il n'était pas dans sa chambre, mais encore sur le canapé et que Minho l'avait correctement mit dans son sommeil.

Minho, lui, se réveilla une dizaine de minutes plus tard.

- J'veux encore dormir, pensa t-il en se roulant dans sa couette, sauf qu'il n'avait pas calculer le fait qu'il était tout au bord du lit. Il tomba de ce dernière, avant de se prendre la lampe sur la tête.

- Dori, qu'est-ce que t'as fait tomber ! se dit entendre la voix de Jisung dans sa chambre.

Minho rigola en se levant et remettant la lampe à sa place.

- Ce n'est pas Dori, c'est moi qui suit tomber du lit, dit-il en pliant la couverture

- Ah bah d'accord, tu t'es pris un truc sur la tête ?

- La lampe, dit-il le plus normalement du monde, alors que Jisung avait arrêté la recherche de son pull pour réprimer un fou rire.

- ça va ?

- Oui oui, super, dit-il en se levant pour aller se laver le visage, avant d'aller prendre son petit déjeuné sur le bar. Dori sauta à côté de lit, avant de venir frotter son nez contre celui du noiraud.

- Comment ça va toi ? dit le plus jeune, alors que le grisé c'était mis sur ses genoux.

***

Minho passa sa matinée en pyjama, l'aîné étant absent, il n'avait aucune envie de s'habiller. Il étudiait dans le salon, Dori le surveillant comme à chaque fois.

Il allait être quatorze heure, Minho avait remis sept fois ça vie en question, étudiait jusque là où il avait prévu et Dori continuait de venir contre lui pour jouer toutes les cinq minutes.

- T'as pas faim toi ? dit-il au chat, alors qu'il se levait pour aller dans la cuisine. Il décida de préparer quelque chose en assez grande quantité pour qu'il y en ait le soir. 

Il mis de la musique sur la télé et commença donc son idée de repas

*.

Une heure passa, le noiraud ne passait à rien, chantant et cuisinant, ses pensées étaient assez calmes pour une fois.

Il était environ quinze heure quand la sonnerie de l'appartement se fit entendre. Minho lâcha la cuillère avec laquelle il tournait se préparation.

- Putain c'est qui ? Personne n'a jamais frappé depuis que je suis là, pensa t-il. 

Il pris son téléphone et alla voir dans l'œil de la porte.
Il s'agissait d'un couple. Naturellement Minho pensa qu'il s'agissait de voisins, alors il ouvrit la porte. 

- Oui ? c'est pour quoi ?

- Oula, une seconde, T'es sûr qu'on ne c'est pas trompé ? dit la brune.

Minho vu la flagrance ressemblance et faillit faire une crise cardiaque.

- Vous cherchez Jisung ?

- Ah donc on ne c'est pas trompé, parfait ! Vous êtes, dit l'homme, alors que le plus jeune les laissait entrer.

- Euh.. une connaissance de votre fils, dit évasivement.

- Il n'est pas là ?

- Non, il au travail. Il fini à dix-huit heure, dit-il au bord de la syncope.

- D'accord, de toute façon on est là pour quelques jours donc on a le temps.

Le cerveau du plus jeune arrêta de fonctionner.

- Je, je reviens, un instant, dit-il en allant dans sa chambre, faisant le numéro de l'accueil.

- Service de cancérologie bonjour.

- Bonjour, est-il possible d'être mis en relation avec le docteur Han s'il vous plait ?

- Oui bien sûr.

Après quelques instants la voix du brun se fit enceindre.

- Docteur Han, bonjour.

- Jisung au secours ! Tu aurais pu préveniiir !

- De hein ! De quoi ?

- Tes parents ! Ils ont débarqué là de suite, avec de quoi rester plusieurs jours !

- Hein ? Tu te fous de moi là !

- Bah oui bien sûr ! Je fais quoi moi là !

- Mais... mais... merde voilà ! Pourquoi ils ne préviennent jamais déjà eux là. Il faut trouver un truc crédible déjà. Tu leur as dit quoi ?

- Que je suis une connaissance c'est tout

- Et ils n'ont rien dit ?

- Non, juste " Ah c'est bon on ne c'est pas trompé d'appart"

- D'accord, je fini dans trois heures, essaies de rester entier.

- Ahah, merci du conseil.

- Laisses les vivre leur vie, fais comme s'ils n'étaient pas là et c'est bon.

- Ah bah oui bah tiens, dit-il en prenant des vêtements. J'vais rester sur la terrasse hein.

- Ils vont sûrement sortir t'en fais pas.

- Hmm... Je te rappelles si je suis mort d'une crise cardiaque alors.

Jisung rigola.

- D'accord, à toute à l'heure.

Minho reposa son téléphone et s'habilla, manquant de tomber en passant son jean.

- Vivre ici me fait plus grossir que vivre seul en cinq ans, pensa t-il en serrant le ventre pour pouvoir le fermer.

Il se résolut enfin à sortir de la chambre.
Il était à deux doigts de dire qu'il allait faire un tour et crier au téléphone chez Félix, ais il devait finir le repas commencé et surtout reprendre son cours.

Les parents étaient sur la terrasse, ce qui laissa au noiraud le temps de terminer, même s'il n'allait clairement pas manger. Dori était assis sur le plan de travail, il n'avait lui non plus jamais rencontré les parents du brun.

- On va faire une course, dit madame Han.

- Ah euh d'accord pas de problème, dit Minho dans la cuisine.

Une fois les parents sortit, il éteignit sa préparation et alla s'asseoir dans le salon. 

Son téléphone s'alluma plusieurs fois, c'était encore Kai vu les messages. Minho ne les ouvrit pas et se reconcentra sur son PC, son cerveau était en surchauffe.

*

- Ils ne se sont pas perdu tout de même ? pensa Minho, quand il mit son cours de côté à dix-huit heure. Dori miaula. Imagines ! ça serait con là tout de même. 

Il repris son manuel et continua ses affaires.

*

Une heure passa, quand il entendit la clé passer dans la porte. Minho remercia le ciel, sachant que c'était Jisung et qu'il n'allait pas devoir rester avec les aînés seul.

- Salut, dit-il en entrant dans le salon.

- Bonsoir.

- Ils ne sont pas là ?

- Nan, ils sont sortit depuis quinze heure.

- Ah d'accord, ils ne vont pas tarder alors. Désolé, j'ai oublié qu'ils aimaient bien faire des visites surprise.

- C'est pas grave, on ne peut pas tout prévoir, dit Minho.

- Ouais, j'espère juste qu'ils ne restent pas un siècle, sinon ça va être compliqué là.

- C'est un peu moi qui est en trop, ils pouvaient pas prévoir, donc bon, dit-il en haussant les épaules.

Jisung hocha la tête puis alla se laver, Dori à sa suite.

- Tu m'as fait peur Dori, dit Jisung en fermant la porte de la salle de bain. T'as pas une idée de mensonge par hasard, parce que "connaissance" ça fait tout et rien. Les connaissant, ils vont poser des questions, penser que j'héberge un tueur en série ou je ne sais quoi encore, dit-il sur le ton de la fatalité.

Le téléphone du noiraud sonna pour la douzième fois aujourd'hui, il se leva et alla sur la terrasse pour répondre, n'en pouvant plus.

- C'est pourquoi ? dit-il d'un ton cinglant. 

Kai, de l'autre côté de l'appareil, lui fit de nouveau son baratin. Minho écouta pendant huit bonne minutes, il avait mis haut parleur et le laissait blablater espérant après cela avoir la paix pour le soirée.

- C'est bon t'as fini ta tirade et je peux en caser une ? Ou tu vas faire comme à chaque fois et penser que tu es le seul qui a le droit de parler ? Parce que moi aussi j'ai le droit de m'exprimer connard ! Je l'ai bien compris là où je vis. Tu sais, comparé à toi, lui il me traite comme un être humain et pas comme un sac de frappe ou un vide pensées.

Kai retorqua que lui aussi le traitait en humain, Minho rigola.

- Excuses moi hein, mais pas une seule fois tu as fais une chose bien à mon encontre, idiot que tu es !

- Et lui il fait quoi alors ? s'énerva Kai.

- Oh pleins de choses que tu ne faisais pas pour moi, il m'écoute, me parle calmement, prend en compte ce que je ressens, prend tout le temps du monde pour moi et pour me faire me sentir bien.

- Tu l'aimes c'est ça ? s'énerva doublement le brun.

- Surement oui. Je ne sais pas vraiment à quel stade j'en suis, mais je l'aime plus que je t'ai aimé pour le moment, donc ouais peut-être que je l'aime. Alors, maintenant, laisses tomber avec moi, les flics ne vont pas te relâcher à chaque fois hein. Là t'avais juste une garde à vue, mais la procédure est toujours en cours, t'es fini, tu ne m'auras pas avec des mots à la con comme avant et encore moins avec des coups, les cicatrices elles ne mentent pas sur ce que tu m'as fait. Donc, voilà, ne rappelles pas aujourd'hui ça ne sert à rien je, ne réponds plus et je bloque ce numéro bye, dit-il avant de raccrocher et de bloquer le numéro.

Il soupira, accoudé à la rembarde; la discussion lui en avait fait oublier sa peur du vide pendant un instant. 

- Il m'a fait dire ce que je voulais taire, pour une fois qu'il aide ce connard de merde, dit-il à lui même.

Et voici pour ce chapitre !

A votre avis, avec la chance que Minho a, Jisung a-t-il tout entendu ? 
Réponse jeudi prochain !

Bonne fin de semaine et prenez soin de vous. 
Des bisous <33