Chapitre 12

Dans la nuit :

Dori alla taper sur Jisung en miaulant.

- Hmm, Dori, dodo pitié il est deux heures et quelque.

Le chat continua tout de même.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Dori miaula, avant de sortir du lit et d'attendre devant la porte.

- Tu veux que je te suive ? 

Jisung se leva du lit, Dori alla dans la chambre de Minho.

- Dori viens là, dit Jisung ne voulant qu'il le réveille. Il compris pourquoi le chat l'avait appelé, quand il entendit des pleurs. Il se permit d'entrer dans la chambre.

Le noiraud dormait, mais semblait en proie avec un puissant cauchemar. Dori le regarda en miaulant.

- T'inquiètes pas Dori, dit le brun, avant d'aller au bord du lit. Minho, Minho calme toi, ce n'est pas la réalité, dit-il en prenant sa main, voyant que parler était peu efficace.

Le noiraud finit par se réveiller en sursautant, le souffle court et totalement en nage. Il faillit faire une attaque en voyant le brun à côté de lui et finit par éclater en sanglots.

- Désolé, dit-il en essuyant ses joues.

- C'est pas toi qui m'a réveillé mais Dori, t'en fais pas. Même si c'était le cas, ce n'est pas de ta faute.

Minho hocha la tête, les larmes affluent toujours.

- Même quand je dors il me hante, ce n'est pas possible.

- Ce n'était qu'un mauvais rêve, ce n'est rien.

- Non... dit Minho

- Comment-ça non ?

- C'était un souvenir, me demandez pas de raconter s'il vous plaît.

- Je n'allais pas le faire, encore moins maintenant.

- Merci.

Jisung ne savait pas quoi dire pour essayer de le calmer.

- Tu, tu veux un câlin ?

Minho leva la tête.

- Si ça vous dérange pas.

- Viens là, dit-il en ouvrant les bras. Le noiraud se mit contre lui, le serrant fortement, la tête contre son torse.

- Merci, dit-il simplement.

- Pas besoin de merci Minho, pas dans ce genre de situation, dit-il en le berçant. Essaie de t'endormir maintenant, d'accord.

Le plus jeune hocha la tête, il se laissa bercer. Cela aurait clairement pu être pire que gênant pour les deux, mais bizarrement ce ne fut pas le cas, si l'on enlevait leurs crises existentielles bien sûr.

Dori, assis sur le lit, les regardait silencieux.

- Tu dors ?

- Non, dit simplement le noiraud, les larmes continuant de dévaler ses joues.

- D'accord, dit Jisung, continuant de le bercer contre lui.

Une quinzaine de minutes passa, Minho s'endormit et Jisung le suivit sans même s'en rendre compte.

Le chat alla dans la chambre du brun, il fit tomber le téléphone de Jisung au sol avant de le pousser avec ses pattes dans la deuxième chambre. Il mit le téléphone à côté du lit.
Ce chat était tout de même sacrément intelligent, il avait compris que Jisung n'entendrait pas le réveil.

Cela fait, il se mit au pied du lit pour dormir.

**

Le réveil de Jisung sonna à six heures, le brun émergea et pris son téléphone au sol pour l'éteindre. Totalement dans le brouillard, il en oublia Minho contre lui endormi et même pourquoi le téléphone était au sol. 

- Et merde, pensa t-il, comprenant enfin qu'il c'était endormis avec le noiraud. Minho avait vraiment un sommeil de pierre, il ne s'était pas réveillé alors que Jisung avait bougé pour ramasser son téléphone et la sonnerie ne l'avait pas non plus dérangé. 

Jisung était clairement bloqué. Perdu, il jouait avec les cheveux du noiraud.

- Va falloir sortir une poker face digne de je ne sais quel film là en cours et en garde.

Le réveil du noiraud sonna dix minutes plus tard, Jisung l'éteignit.

- Minho, dit-il. Ton réveil a sonné.

- Hmm non, dit-il en le serrant fortement, se recouvrant avec la couette.

Jisung rigola.

- Minho, on a quarante minutes de route pour arriver au CHU, tu ne peux pas prendre plus de temps.

Sous la couverture, Minho avait ouvert grand les yeux, il était rouge au possible. Il finit par se décaler et sortir de la couette.

- Pardon, c'est un réflexe.

- Ce n'est rien t'en fais pas, sourit Jisung.

- Hmm, pardon pour cette nuit, dit-il, caché sous la capuche de son hoodie

- Ce n'est rien Minho, par contre ce soir on va parler.

Minho fit la moue avant d'hocher la tête.

Jisung se leva afin d'aller enfiler un tee-shirt et chercher des vêtements pour le noiraud. Ce dernier était perdu, il regardait le vide, ne sachant quoi penser ou faire.

- Vraiment qu'à moi que ce genre de connerie arrivent, c'est trop.

***

Dans la voiture, le chemin se passa en silence, tous deux étaient fatigués et réfléchissaient.

- T'es bien toute la journée au CHU ? demanda Jisung.

- Oui, jusqu'à dix-neuf heure.

- OK, je suis en cancéro jusqu'à quatorze heure et après je fais un remplacement, jusqu'à dix-neuf heure aussi. On passera chez toi directement.

- D'accord, dit Minho.

- Il ne t'as pas envoyé de message ou appelé ?

- Non rien, ce n'est pas normal.

- Peut-être qu'il a lâché l'affaire.

- Rêvez pas hein, soit il va me harceler toute la journée soit ce soir.

- On verra bien. De toute façon, s'il y a quelque chose, trouve directement Changbin.

Le noiraud hocha la tête.

Jisung alla se garer dans le parking souterrain pour que personne ne les voient ensemble.

- Vas-y en premier, qu'on ne sorte pas en même temps, dit Jisung

- D'accord, bonne journée.

- Toi aussi, dit le brun.

Minho sortit donc du parking.

- Je suis dans la merde, je dois aussi travailler, mais je fais comment pour récupérer ma moto, pensa t-il, car, normalement, il devait travailler le lendemain. On verra ce soir, si l'autre ne s'est pas manifesté.

Il arriva aux urgences.

- Minhooo, dit le blond en lui sautant dessus.

- Salut Lix, dit-il.

Félix le regarda en fronçant les sourcils.

- Quoi ? demanda Minho.

Le blond le fit approcher, avant de sentir son pull.

- C'est pas ton odeur ça, dit-il.

Minho rigola.

- Tu viens sérieusement de me renifler là ?

- Oui, ton odeur je la connais, comme celle de tout le monde ici. Tu sens Jisung là.

- N'importe quoi.

Félix le regarda.

- Menteur ce n'est pas à toi ça, il porte le même pull sur une de ses publications récente. Accouche ou je te tape.

- Baaah, hmm, comment dire. Il m'héberge en fait.

- Comment ça ? Qu'est-ce que tu as ?

- Mon ex me harcèle et il l'a appris pendant la dernière garde.

- Mais Minho, pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- Je voulais pas t'inquiéter et puis de base je comptais le dire à personnes. Sauf qu'il a appelé pendant la garde, quand tu te reposais, et puis bah voilà, soupira Minho.

- T'as porté plainte ou fait quelque chose ?

- Non, j'ai peur.

- Minho ...

- J'ai pas envie de devoir tout raconter à la police, et le temps qu'ils le trouvent il serait capable de lui me retrouver.

Félix fit la moue.

- On va trouver un moyen qu'il te lâche, dit-il en le serrant fortement.

Minho le serra fortement également.

- Les gars, on se prépare, dit Changbin en arrivant à son tour.

- Oui pardon, dit Félix avant d'aller dans une cabine.

- Ça va Minho ? demanda le noiraud.

- Oui vous en faites pas.

- Bah si je m'en fais hein, c'est logique. En plus c'est votre dernière semaine ici avant que vous ne changiez de spécialité.

- ça va promis, et puis on sera en pédiatrie, donc on pourra toujours se voir.

- Hehe ouais, dit l'aîné, ce qui fit rire Minho.

***

Leur matinée se passa dans la bonne humeur, plusieurs cas assez intéressants et aucun problèmes à devoir faire remonter.

Minho en aurait presque pu oublié ses problèmes, surtout avec Félix qui faisait tout pour cela.

Les deux prirent une pause à midi.

- On va parler Minho, dit Félix assis dehors.

- De quoi ?

- Jisung

- Ah ...

- Il est comment ? Je veux dire quand il enlève le masque prof ou médecin.

- Il est normal quoi, je ne sais pas expliquer. Il est pareil en vrai, après il ne va pas être cent pourcents lui j'imagine. Comparé à Chan et Changbin, il a une retenue, rit-il.

- C'est vrai qu'eux deux se sont des cas à part, dit Félix. Vous avez fait quoi hier ?

 Il lui raconta donc sa journée.

-Et après j'ai fait à manger, je me suis collé la honte.

- Pourquoi ?

- Je faisais à manger et j'avais mis de la musique, j'ai fait comme chez moi donc je gueulais les paroles. Pitié Lix il est entré à ce moment !

Le blond éclata de rire

- T'as vraiment pas de chance, toi, c'est trop.

- Merci je sais.

- Et après ?

- On a parlé de musique vite fait. Ah oui il m'a expliqué aussi le cours sur lequel on est bloqué, je te fais l'explication en rentrant.

- Oh putain je t'aime, j'ai abandonné le module limite. Et après ?

- Tu ne vas pas lâcher l'affaire, rit Minho.

- Logique, doooonc ?

- Après on a mangé en regardant un film, puis je suis allé dormir. Puis. . . Ne crie pas hein.

- Ça commence mal, dit le blond.

- Puis, dans la nuit, j'ai fait une terreur nocturne, je crois, et il est venu dans ma chambre pour me calmer.

- Si tu ne tombes pas pour lui, je ne m'appelle plus Félix. Et après ?

- Baaaah, il m'a pris contre lui et puis. . .

- Si tu me sort que vous vous êtes endormis comme ça, va falloir me réanimer.

- On c'est endormis comme ça, dit Minho les oreilles écarlates.

- Oh. MON. DIEU !! je vais faire une attaque cardiaque.

- Chuuuut Lix, meurs en silence !

- Je ne peux pas rester silencieux après ça, t'es malade toi. J'attends ça depuis presque deux mois.

- Il ne s'est rien passé donc pas besoin de mourir. Ce n'est pas la bonne ambiance pour ça là.

- En effet dit comme ça, mais on peut quand même dire que c'est un petit pas en avant hein dit ?

- Oui si tu veux, on peut dire ça comme ça.

- Jinnie va me péter un câble là, dit le blond.

- Sauvez-moi de vous tous pitié, dit Minho.

- Espèce de méchant va.

- Je sais, sourit Minho. Par contre calme ta joie, on retourne en service t'es une tombe hein.

- Bah oui promis, juré, craché, je crie mais je ne suis pas complètement con non plus.

- En effet.

-Bon c'est reparti alors, dit Félix en se levant.

***

Le stage fut assez lourd, il y avait pas mal d'arrivées. Minho dû s'occuper d'un patient montrant un schéma de paralysie faciale, mais qui n'arrivait pas à trouver de rendez-vous pour une IRM, se faisant recaler à chaque hôpital.

- On va bien trouver quelqu'un qui a de la place en urgence, dit le noiraud, assis dans un des box avec le patient, qui commençait de nouveau à avoir très mal.

- Si vous y arrivez jeune homme je vous offre ce que vous voulez.

Minho souria.

- Pas besoin, ça fait parti de notre rôle. On va essayer le central directement, dit-il en composant le numéro. Oui bonjour madame, je suis externe aux urgences, j'ai un patient qui présente une paralysie faciale gauche, à première vue ça serait une atteinte du nerf facial. Sur le scanner on ne voit pas d'atteinte majeure, mais il lui faudrait un IRM d'urgence tout de même, il a l'ordonnance de son médecin. Trois mois c'est vraiment trop long pour cela madame, Mais.. Ne m'agressez pas je ne vous ai rien dit. Elle m'a raccroché à la figure, dit Minho stupéfait.

- Ce n'est pas grave jeune homme, je vais chercher ailleurs sinon.

- Mais c'est le central qui gère toutes les imageries de la plupart des sites alentours. Attendez je reviens de suite, dit Minho en se levant. Il se dirigea au bureau d'admission, au niveau duquel il y avait tout les répertoires.

- Encore avec le patient paralysé ? demanda Jisung en préparant une feuille de soin.

- Oui, je me suis fait raccrocher dessus par le central.

- Sérieux ?

- Ouais, tant pis je vais bien trouver. Le patient à déjà fait cinq hôpitaux depuis ce matin pour demander un rendez-vous, c'est bien écrit urgent sur son ordonnance, et ici il ne prenant plus en urgences les IRM.

- Super, tout est génial, soupira Jisung.

- Oui, ah voilà le répertoire, bon j'y retourne.

Le noiraud retrouva le patient.

-Vous avez fait la clinique qui est à deux arrêts de bus ?

- Non, je ne savais pas qu'elle avait un IRM également.

- Bon on va prier et croiser les doigts, ils ont souvent de la place? J'espère qu'il y a de la place pour une IRM encéphalique par contre. . . Les calmants commencent à faire effet ?

- Ah oui oui.

- D'accord, bon on appelle. Bonjour madame, Minho lui refit son résumé et attendit qu'elle regarde sur les plannings. C'est vrai ? Merci madame, demain c'est bon pour vous ? demanda-t-il au patient.

- Totalement, dit-il.

- C'est bon pour monsieur également. Envoyez l'ordonnance et la convocation sur le mail du CHU, je vais l'imprimer maintenant. Merci madame, bonne journée.

- Vous êtes super, dit l'aîné.

- On a eu de la chance surtout, dit Minho. Je vais chercher les documents, vous pouvez appeler votre épouse. Dîtes lui que d'ici une heure vous allez pouvoir rentrer. On ne va pas vous garder pour le moment. Les prises de sang, pour ce qui est virologie, on ne les aura que demain donc vous pourrez venir les chercher après l'IRM, puis après vous ramenez le tout à votre médecin. Je vais chercher le docteur Seo, qu'il vous explique le traitement préventif déjà et je ramène les documents aussi.

- D'accord, merci bien.

Minho retourna à l'accueil.

- Lix, Changbin est où ?

- Alors là, je ne sais pas. La dernière fois que je l'ai vu il gérait un patient dans le box sept.

- D'accord merci, dit-il avant d'aller de nouveau aux admissions pour pouvoir imprimer et tout donner à Changbin au passage.

- Alors t'as réussi ? demanda Jisung.

- Oui, il a rendez-vous demain à Saint-Hilaire.

- Ah carrément demain, j'ai cru que tu allais me dire dans deux semaines.

- Même moi, je me suis dit "au grand max deux semaines j'accepte", dit-il en cherchant le mail. Mais bon au moins ça c'est fait. Changbin va lui donner le traitement à suivre et il va pouvoir rentrer chez lui.

- C'est une bonne chose, dit Jisung. Bin viens là, dit-il en voyant le noiraud.

- Ouais ?

- J'ai fini avec le patient de la quatre, donc tiens, ça c'est le rendez-vous, l'ordonnance et les résultats des prises de sang arrive demain.

- Ok merci tu gères Minho, dit le noiraud en prenant le tout, avant d'aller revoir le patient.

- Tu gères, il ne le dit pas beaucoup ça, rit Jisung.

- Ah bah il le dit pas mal, à moi et Lix en tout cas.

- Excusez nous hein, dit le brun.

- Je vous excuse alors, dit le plus jeune en se levant pour aller rejoindre Félix.

- Insolent.

- Même pas vrai, rit Minho.

- Je vais finir par mourir hein, son rire va m'achever royalement, pensa Jisung alors que Minho faisait le tour pour aller voir Félix.

- Alors vous vous avez le béguin pour le petit stagiaire ou je ne suis plus maman, dit une femme dans la quarantaine qui venait de revenir de sa radio du poignet.

Jisung sortit de ses pensées.

- Pardon ?

- Je suis là depuis cinq bonne minutes à attendre, vous n'avez pas vu car vous lui parliez. Je n'ai pas osé vous interrompre. Je vous comprend, il a l'air parfait.

Jisung rougit instantanément.

- Je, je vais mourir c'est mieux. Bref pardon, vous vouliez un renseignement ?

- Ah oui, à la radio on m'a dit de donner ce bon aux admissions.

- Merci, vous pouvez allez en attente radio. ça devrait être rapide, on en a pas beaucoup aujourd'hui.

- D'accord merci, bonne journée et respirez hein.

- Merci du conseil, rit Jisung, qui en réalité était en apnée mentale.

-  Je suis foutu c'est officiel, pas comme ci je ne le savait pas déjà en même temps.

Et voici pour ce chapitre !

Fun fact : Le coup de la paralysie est tiré de ma vie.
L'année dernière, j'ai fait quatre hôpitaux en une matinée sans avoir aucun rdv pour une IRM alors que mdr mon visage était paralysé à moitié et une douleur extrême. La dame du central sort à ma tante " ah bah nan on a rien niveau urgences, de toute façon faut bien mourir de quelque chose ! " avant de lui raccrocher dessus ! C'était le pompon cette phrase. En arrivant aux urgence, dernière possibilité pour un rdv en urgence ou au moins se faire diriger vers un hôpital qui accepte les urgences, les médecins étaient grave choqués et eux ont fait ce qu'il fallait. Mais vraiment si on ne tombe pas sur les bonnes personnes au téléphone bah on meurt pour des choses qui peuvent être soignée, c'est vraiment un truc de fou. 

Sur ce, passez une belle semaine et prenez soin de vous. 
Des bisous <33

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