Thinking and Feelings - 05032020
Note : les (...) désignent des personnes que je ne veux pas nommer publiquement.
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Trop fort, trop dur, trop aiguë, trop triste, trop vite, trop lent, trop tout.
Trop exacerbées, mes émotions.
Un message vu, une critique, un mot non compris, un manque de réponse.
Et me voilà perdue dans mon monde. Plus rien n'a de valeur, plus rien n'a d'intérêt; de toute manière quel en est le but ?
Plus personne ne s'en préoccupe.
Subitement, le silence est roi, la solitude règne. Tout ce qui sera prononcé ne fera que m'accabler, tout ce qui sera sous-entendu ne fera que m'emporter, mais sera, assurément, non oublié.
Certains dirons que cela n'est rien, que ces réactions sont exagérées.
Que mon monde, quand il est ébranlé, n'a pas à s'écrouler.
Mais bien souvent, la passion l'emporte sur la raison, la rationalité n'est plus, seul persiste l'émotion. Une goutte, puis deux, puis trois, puis quatre, pour donner ensuite une tornade m'emportant loin de la rive; bien trop loin pour pouvoir y revenir toute seule.
Alors, tel un radeau en pleine tempête, transpercée par mille dagues d'impressions, engloutie par des vagues de sentiments, je coule, coule, coule et ça n'en finit pas, jusqu'à ce que le vide soit, ou que la douleur fuse.
Mon corps tressaille sur la surface frôlé, et au fond de moi, je le sens, ce n'est plus une égratignure, mais bel et bien une faille qui se créée. Un trou béant, large et froid, prêt à accueillir, à se remplir de toute cette gangrène produite par ma tête.
Un frottement, un mouvement répétitif, une bêtise tout est bon le temps que cela stoppe.
Inutile, ennuyeuse, faible, insupportable, dure, lâche, toxique, mauvaise, lourde, sans intérêt, ne sachant seulement engloutir les autres de ses défauts, de ses soucis, de ses problèmes.
Et je tremble tremble tremble à n'en plus pouvoir bouger, à n'en plus pouvoir respirer. Mon coeur compressé, mon corps affaissé et me voilà encore une fois, sombrer dans un infini qui jamais ne me lâchera.
Puis le brouillard tombe, le jour se lève, les failles restent mais les blessures cessent et tout recommence; marcher sur le fil rasoir, vaciller au sommet de l'abîme, lutter contre les souffles des précipices, s'épargner, les épargner de mon silence, et de mes cris.
Sourire, tremblant. Lueur, éteinte. Chaleur, mortuaire.
Mais continuer toujours envers et contre tout car demain, peut être, l'apaisement subsistera.
Voir, apprendre, souffrir, hurler par procuration.
Vouloir, espérer, prier, sans ablation.
Vivre, simplement rire, sourire, sans culpabiliser de n'avoir pu être une consolation.
Entendre, sentir, mais ne pas pouvoir sauver.
Comprendre, subir, mais ne pas pouvoir enrayer.
Se lever, s'exclamer, mais vite, sombrer devant la tâche ardue à laquelle je me suis attaquée.
Alors, simplement contempler le désespoir des autres, mon propre désespoir. Accepter de ne pas pouvoir sauver, accepter de ne pas pouvoir changer, accepter de ne pas pouvoir réparer.
Donner la charge des autres, aux autres. Souffrir de la sienne, sans amalgames.
Subir les cris, les injustices, les aberrations, mais ne pas hurler. Car ce n'est pas ta place, ce n'est pas ton rôle.
Petite, petite, petite, tais-toi. Chut. Ne parle plus, car tu ne sais pas. Accepte, vois, mais ne me le dis pas. Car l'entendre ferai trop mal, l'entendre ferai trop peur, écouter, et accepter, ne m'est pas concevable.
Reste à ta place, reste là, là où je t'ai déposée, il y a plusieurs années. Reste. En silence. Reste. Sans bruit. Mon enfant. Ma petite. Mon tout petit. Mon bébé.
Tu ne sais ; alors ne dis pas.
Laisse tous ceci aux autres, à ceux qui le vivent, à ceux qui le sentent, à ceux, à ceux...
À ceux qui ne saurons jamais que toi, tu aurais pu les sauver accepter tout simplement et oublies-les, car il ne ferons pas partie de toi.
Écoute ton coeur, écoute-toi. Écoute tes cris, tes hurlements, prend-en soin. Mais pas trop fort. Car ils ne font pas plaisir, et qui sait ce qui peut arriver, si ceux-ci apparaissent au grand jour ?
Voilà, tu ne sais pas, alors n'ose pas, petite.
Recule, entre dans le moule, tais ce que je ne perçois pas, dis seulement ce que je peux comprendre, et accepter. Oublie tout ça, toutes ces betises. Ne prend pas à coeur chaque oubli, chaque silence, car ils ne t'en veulent pas.
Peut-être.
Ne prend pas trop à coeur chaque maladresse, car ils ne savaient pas.
Voilà, recule, et reste là.
Ne t'étend pas trop, tu vas prendre de la place, leur place.
Chut, silencieuse.
Boum.
..
J'ai froid, je suis vide, viens, viens me chercher, viens me bercer, viens m'enlaçer. (..), (..), ne me laissez pas, je ne peux pas, je ne sais pas, je tremble, j'ai froid, j'ai peur, je ne suis rien.
Je suis petite, petite, minuscule à en disparaitre, silencieuse à s'en effacer, je ne dirai rien, promis, je ferai attention, promesse, je ne dérangerai pas, juré.
Silence, plus rien, ils partent, je hurle.
Et mon cris résonne dans cette salle vide, j'ai froid, le temps ralentit, je l'oublie, je m'oublie, je ne sens rien, plus rien, c'est drôle, c'est étrange, je suis vide, triste, perdue.
Ploc,
Ploc.
Plus rien.
Et chut, silencieusement.
Boum.
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Hello ! Ça faisait longtemps ;)
Ce texte... N'a peut être pas vraiment de sens, ni de construction réfléchie, j'y ai plutôt déchargé quelques pensées qui me tournaient dans la tête. Maintenant que c'est fait, je me sens bien plus légère !
Je parle de sensibilité, de place dans ce monde, de droits, et surtout même si je suis floue, je suis honnête, sincère et ça fait du bien ;) Alors je ne préciserai pas forcément, mais si vous avez des questions, je pourrais peut être y répondre et dans le cas contraire, je vous le dirais. La seule chose que je vous demande, c'est d'accueillir mes mots avec bienveillance <3
D'ailleurs en l'écrivant je me suis beaucoup amusée avec les métaphores, occurrences, parallélisme, hyperbole, jeux de mots, et toute autre figure de style ;) Les avez-vous vu ?
Et vous, comment allez vous ? Prennez soin de vous, et à la prochaine !
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