Dans la vie, il y a plusieurs sortes de bonheurs.

Il y a d'abord les grands bonheurs, après lesquels tout le monde cours. Les grands bonheurs qui sont élevés au rang de réussite indiscutable par la plupart de gens. Ils sont indéniables, incontestables. Ce sont ceux que l'on ressent lors de son mariage, lorsque l'on gagne un concours, que l'on atteint un objectif, que l'on s'épanouit dans son travail ou que l'on tient son premier enfant dans ses bras.

Ce sont des instants heureux qui sont sensés faire rêver tout le monde. Quand nous vivons ces instants, il est de bon ton de se dire « Là, à cet instant précis, je suis heureux.se. »

J'imagine que le jour où ce sera mon tour de passer par ces moments, je penserai la même chose.

Mais actuellement, je suis encore trop jeune pour en avoir vécu la majeure partie.

Je vais donc vous confier ce qui, à mes yeux, est le deuxième type de bonheur qui puisse exister sur ce monde : ce sont les petits bonheurs. Je vais les appeler ainsi pour deux raison, la première, c'est parce que pour la plupart des personnes, ils sont un peu moins grandioses. La seconde réponse, c'est tout simplement car il faut bien déterminer un mot pour différencier mes deux sortes de bonheurs, sinon la conversation pourrait de s'avérer un poil complexe.

Ainsi, il existe les petits bonheurs. Ce sont les instants qui rendent notre vie magique, qui la magnifient. Ils se contiennent dans un rayon de soleil, dans une petite brise, une conversation, une étreinte...

Mais ceux qui sont les plus forts, ce sont ceux qui nous guident pendant une partie de notre vie. Ils sont des petites habitudes, une action qui nous donne le sourire et qui nous fait vibrer. Ils n'ont pas la grandeur et la prestance des grands évènements car il n'y a pas de paillettes ni de dorures mais ils ont la présence, la sincérité et le croustillant de la vie.

Mon petit bonheur sent le papier, la peinture et il tient dans un petit carnet froissé. Il vit au rythme des coups de crayons, des taches de peinture et des griffonnages effrénés. Quelques fois, la folie le traverse et il se rue sur les grands formats, sur les endroits improbables car il meurt d'envie de hurler l'effervescence qui le traverse. D'autre fois, il se fait si petit que je l'oublie quelques temps, il en devient quasiment silencieux. Soudainement, il surgit de nulle part et cours s'étaler sur la première surface qu'il croise. Dans ces moments là, c'est difficile de l'arrêter, alors en fonction des possibilités, je trace quelques formes informes dans le vide des marges de mon cahier, ou bien je commence une nouvelle aquarelle.

Mon petit bonheur, mon coup de crayon est un enfant bien capricieux. Têtu, décidé et grincheux, il mène mon cœur par le bout du nez. Du bout des doigts, il me laisse décrire mes émotions et aller à la rencontre de mes pensées. Chaque courbe, chaque point, chaque trait raconte une histoire. Celle ci peut être fragile, fébrile ou bien fracassante. Quelque fois je ne parle que de ressentis, d'autres, j'illustre un moment. En un instant, une lueur devient éclatante avant de sombrer brusquement dans un monde plus obscur. Il faut tourner la page pour découvrir de quelle teinte sera faite la suite.

Ce sont dans ces instants de magie, que je me sens libre. Lorsque je peux tout dire et que toutes mes pensées peuvent s'en aller par les poils de mon pinceau ou par la pointe de mon crayon. Je n'ai plus l'impression de devoir faire attention à ce que je dis, car je peux tout exprimer. Au fur et à mesure de mes mouvement, mes doigts se délient, je prend le coup de main et les couleurs chatoient, les images chantent.

Les formes dansent devant mes yeux, et je sais que je suis à la bonne place, que je réalise les bonnes actions.

Plus que de créer, ce qui me plaît le plus, c'est d'avoir la chance d'apercevoir quelques fois un zeste de mon petit bonheur, scintiller dans les yeux des autres, quand je leur montre mes esquisses. Cela n'arrive pas souvent, mais quand j'ai la chance d'en être spectatrice, je sais que je n'ai pas fait cela pour rien, car mon petit bonheur à beau être capricieux, c'est un enfant avant tout. Et comme tous les petits, ce qu'il sait faire le plus, c'est rêver. Il aspire à voyager jusqu'au cœur des gens, et y atterrir un instant, le temps de voir si la-bas aussi, il fait beau.

Au final, mon petit bonheur n'est pas révolutionnaire, et il n'est pas aussi impressionnant que peut l'être l'achat d'une belle voiture. Pourtant, lorsque j'y réfléchis, je me dis qu'il n'est pas si petit que cela puisqu'il apporte déjà beaucoup.

Quelques fois, j'ose même pense que peut être , si je le pousse un peu, il pourrait devenir un immense bonheur car quand je peins, mon âme me murmure : « Là, à cet instant précis, je suis heureuse. ».

Lu'.

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Mon dernier sujet de Français était vraiment chouette, il fallait raconter quelque chose qui contribue ou nous rend heureux. Que ce soit une personne, un object our une action.
J'espère que ces quelques mots vous auront rendu plus léger <3

C'est quoi votre petit truc à vous ?

Prenez soin de vous <3

21062020