Chapitre 9 : Bébé ronron


Bonsoir tout le monde ! Je suis heureuse de vous présenter ce chapitre que je dédie à ma grande soeur parce que depuis le temps qu'elle l'attend, elle l'a bien mérité ! <3 Bonne lecture à tous ! ^^

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Alec avait, comme il l'avait réalisé quelques jours plus tôt, beaucoup de chance dans sa vie. Tout n'avait pas commencé comme il l'avait voulu, d'abord et avant tout à cause du corps féminin dans lequel il était né. Il était passé, souvent et par sa propre volonté, plusieurs fois à côté de la mort, l'évitant de justesse. Pendant longtemps, le Chasseur d'Ombre s'était sentit faible, monstrueux, pas à sa place. Mais Alec, effrayé de cette vie qu'il ne désirait pas, avait finit par réaliser la chance qu'il avait, cette chance qu'il avait trouvé auprès de ses proches. Auprès de ses parents, inexpérimentés mais qui avait finit par l'accepter tel qu'il était, auprès de sa soeur, de son frère et de ses amis, qui jamais n'avaient cessés de le voir autrement que comme Alec. Et auprès de son époux, l'homme le plus important de sa vie : Magnus. Le sorcier asiatique était son âme soeur, celui qui l'avait aidé à surmonter toutes les épreuves depuis qu'ils s'étaient avoués leurs sentiments mutuels. L'immortel aux yeux de chats avait tout fait pour son cher et tendre, et bien plus encore, et le noiraud ne pouvait que l'en remercier en l'aimant chaque jour un peu plus que le précédent. Et la preuve de cette chance, de cet amour qui les unissait et qui faisait de sa vie un compte de fée, était le petit être qui grandissait en lui, qui faisait que son ventre, à près de quatre mois de grossesse, était plus rond, emplie de vie. Et, encore une fois chanceux, Alec n'avait plus de nausées depuis qu'il savait qu'il était enceinte. Ses pieds et son dos ne le faisait pas non plus souffrir et il se sentait simplement bien. Le seul petit inconvénient, si tenté que c'en soit un, était le léger élargissement de ses hanches et le fait qu'il doive continuer à prendre des œstrogènes pour aider le bébé à se développer correctement. Mais là encore, avec le soutient de Magnus, les nouvelles transformations de son corps, surtout qu'elles étaient temporaires, étaient bien plus faciles à supporter. 

C'est pourquoi le Nephilim se trouvait actuellement assis à la table de la cuisine, en simple boxer, à observer son mari qui leur préparait le petit déjeuner en se déhanchant sur les musiques qui passaient aléatoirement sur la chaine hi-fi. Si le plus jeune, lorsqu'il restait chez lui, ne portait plus que des boxer à cause de certaines bouffées de chaleur, il en allait étonnement de même pour l'Indonésien. Magnus, qui portait actuellement un simple peignoir de soie pour couvrir son corps nu, avait réduit ses activités de Grand Sorcier de Brooklyn depuis qu'il avait apprit que son amant était enceinte et portait leur enfant. Ainsi, les trois quart du temps, l'immortel se baladait à moitié nu, toujours prêt à répondre positivement à la forte libido de son compagnon qui n'avait cessé de croitre à cause de ses hormones. Mais c'était mal connaître Magnus Lightwood-Bane que de croire que cela ne l'enchantait pas de ravir son cher et tendre jour après jours et nuit après nuit, bien au contraire, il était plus qu'heureux de participer. L'asiatique aimait prendre soins de son homme, le cajoler et le faire sentir bien, aimé et en sécurité, surtout depuis qu'il portait leur bébé en lui. C'est pour ça qu'il s'affèrait actuellement à préparer une omelette avec lardon, fromage, poivron et champignon, le petit plaisir coupable d'Alec les lendemains de nuits pleines de luxures, de plaisirs et de gémissement partagés. Lorsque le met fut prêt, Magnus les servis tous deux et les deux hommes dégustèrent le repas préparer le plus vieux dans un silence apaisant et ravis, la musique résonnant toujours à leurs oreilles. Une fois l'omelette avalée, la chanson "Sans contrefaçon" passa, les faisant sourire tous deux. 

- Me feriez vous le plaisir de m'accorder cette danse ? Demanda Magnus avec vénération en se levant pour tendre la main vers son époux. 

- J'en serais honoré, sourit Alec avec tout le bonheur du monde dans ses yeux et sur ses lèvres. 

Les deux amants se prirent alors l'un l'autre dans leurs bras et commencèrent à valser à un rythme bien plus lent et doux que celui de la chanson. Tous deux se souvenaient parfaitement de l'époque, pas si lointaine, où Alec avait découvert cette chanson peu après avoir révéler à son cher et tendre son véritable genre. Les paroles, il les connaissait par coeur et commença à les chanter à son tour. Magnus, comprenant que son amant avait, une fois de plus, besoins d'extérioriser ses émotions, comme cela lui arrivait de plus en plus souvent depuis quelques temps, encouragé par Jem à ne rien retenir à l'intérieur, commença à changer leurs pas de danse, se déhanchant librement contre son cadet, le faisait tourner doucement sur lui-même, nouant ses bras autour de sa nuque et de sa taille. Leurs corps se balançant à présent au même tempo, l'Indonésien ne put résister à rejoindre son amant qui, alors qu'il avait pleuré la première fois qu'il avait découvert cette chanson, souriait désormais avec une détermination farouche dans son regard cobalt, fier d'être lui, assumant qui il était, pour le plus grand bonheur du sorcier. 

- Puisqu'il faut choisir..., lança Magnus le premier.

-... à mots doux je peux le dire..., reprit Alec à son tour. 

-...Sans contrefaçon...

-.... je suis un garçon ! Cria le noiraud avec un rire cristallin et joyeux. 

- Et pour un empire, je ne veux me dévêtir...

- Puisque sans contrefaçon je suis un garçon ! Rit Alec plus franchement, le coeur gonflé de bonheur. 

Sur les dernières notes de la chanson, le Grand Sorcier de Brooklyn prit le visage de son amour en coupe et captura ses lèvres avec tendresse, recueillant de ses pouces les larmes de joies et d'émotion de son cadet qui déposait les armes, débordant d'un trop plein de sentiments joyeux et bienheureux qui lui donnait l'impression de vivre dans un rêve. Si on lui avait dit, à peine cinq ans plus tôt, qu'il se sentirait aujourd'hui aussi bien, aussi vivant, aussi heureux, aimé et aimant à son tour, il ne l'aurait pas cru, jamais. Mais aujourd'hui tout avait changé et le bonheur était entré dans sa vie, dans son coeur et dans son âme. Répondant avec enthousiasme au baiser de son ainé, le noiraud laissa échapper un soupire de plénitude. Se calmant peu à peu, les époux laissèrent la chanson suivante, plus douce et calme, prendre place et ils se regardèrent dans les yeux avec amour et vénération, comme si rien d'autre ne comptait à part l'autre, comme s'ils étaient seuls sur terre. Magnus sourit plus tendrement et se pencha une fois de plus pour simplement caresser de ses lèvres celles de son compagnon, une main glissée dans le bas de son dos, l'autre reposant sur le ventre arrondit du plus jeune pour sentir leur bébé sous ses doigts, ne réalisant toujours pas totalement qu'il allait être papa, que son Alexander était enceint de leur enfant, réalisant sans le savoir ses rêves les plus fous.

- Aku Cinta Kamu, Sayang, chuchota-t-il à son oreille, embrassant le creux de son cou. 

- Je t'aime aussi mon chat, tellement, si tu savais...

- Tu sais, sourit une nouvelle fois le sorcier, je pensais à quelque chose dont je me suis souvenu il y a quelque temps. Tu as le droit de refuser mais j'ai envie d'essayer avec toi. Par contre c'est une surprise alors je ne peux rien te dire, tu vas devoir me faire confiance. 

- D'accord, répondit simplement le Chasseur d'Ombre en souriant. 

Evidemment qu'il faisait confiance à Magnus. C'était l'évidence même, il n'avait pas à réfléchir sur la question. Le Nephilim savait parfaitement que jamais son époux ne lui ferait quoi que ce soit pour lui nuire ou le blesser, que ce soit physiquement ou moralement. Magnus était la bonté et la gentillesse incarnée lorsqu'il s'agissait d'Alec, toujours dévoué et amoureux comme au premier jour de leur relation. L'Indonésien claqua des doigts et le noiraud se retrouva avec un bandeau sur les yeux qu'il laissa bien en place, attendant la suite. Il aurait pu s'agir, comme c'était déjà arrivé par le passé, d'un nouveau jeu entre eux pour pimenter les activités de leur chambre, mais la main délicate et douce de Magnus qui le guida à travers leur appartement le détrompa bien vite. Ce serait une activité douce, calme, et sans doute romantique au possible, connaissant le sorcier aux yeux de chats. Le Chasseur d'Ombre devina rapidement qu'il se trouvait dans leur chambre lorsque son époux l'aida à s'allonger dans leur lit, plaçant des oreillers dans son dos pour qu'il soit en position semi assise. Des bruits de tissus froissés attirèrent son attention puis, alors qu'il s'y attendait le moins, il sentit quelque chose de froid et d'humide sur la peau légèrement tendue de son ventre, le faisant frissonner. Devinant le sourire amusé de son mari qu'il prit comme un accord, Alec retira son bandeau et fut, curieusement, agréablement surpris et étonné de voir son cher et tendre étendu à plat devant lui, son visage et ses mains à quelques centimètres de son ventre, des pots de peinture étalés autour de lui, un pinceau entre les doigts. 

- Magnus ? Qu'est-ce que tu fais avec tout ça ? Demanda curieusement le plus jeune sans la moindre intonation de reproche dans la voix, ce qui soulagea le sorcier. 

- J'ai trouvé ça il y a quelques temps, c'est du belly painting. On s'amuse à peintre sur le ventre des femmes enceintes. Souvent ça se fait vers les six mois mais je ne pouvais plus attendre pour essayer avec toi, expliqua-t-il en souriant. Mais si tu ne veux pas...

- J'adorerais te voir peindre, mon chat, le rassura Alec en le couvant du regard. Dessine tout ce que tu as envie de faire. 

Alors l'immortel lui offrit un sourire à en faire jalouser le soleil tant il était lumineux et éclatant. Se concentrant sur sa tâche, l'Indonésien utilisa le spectre des couleurs de l'arc-en-ciel pour peindre des arabesques multicolores sur le ventre de son amant. Il n'avait jamais été très doué en peinture ou en dessin, contrairement à Clary qui, elle, leur aurait sans doute reproduit la Joconde en moins de deux, mais ce n'était pas le but ici. Là, en cet instant, il voulait simplement partager un moment tendre avec son époux, quelque chose qui les calmerait tous deux et qui bercerait leur coeur d'amour et de tendresse, de douceur et de bonheur. Alec s'habitua rapidement à la sensation de froid sur sa peau et se laissa cajoler par son homme. Les minutes défilèrent et les dessins prenaient forme, colorés et hypnotiques. C'était parfait, jusqu'à ce que Magnus suspende son geste, les oreilles aux aguets. Alec le vit froncer les sourcils, comme si quelque chose de louche était en train de se dérouler. 

- Mon chat, tout va bien ? 

- Je ne sais pas...Tu as entendu ce bruit ? Demanda suspicieusement le sorcier. 

- Quel bruit ? S'étonna Alec. Magnus je n'ai rien entendu du t...

- Chuuuut ! Le coupa le sorcier en levant une main devant lui. Le bébé, murmura-t-il comme pour lui-même. 

Le noiraud sentit une angoisse sourde monter en lui. Son époux avait toujours eu une ouïe développée grâce à ses caractéristiques féline, et s'il avait entendu un problème qui toucherait à leur enfant ? Et si le bébé était en détresse ? Et s'il le perdait ? Le Nephilim tâcha de canaliser la boule d'angoisse qui lui obstruait la gorge mais la tâche était hardu. Un étau comprimait sa poitrine et il devait se faire violence pour ne pas laisser éclater ses larmes et sa crise de panique qui menaçait de le submerger à tout instant. Les sourcils toujours froncés, le Grand Sorcier de Brooklyn déposa son pinceau avec les pots de peinture et il baissa son visage, collant son oreille au ventre de son amant, ses deux mains l'encadrant avec douceur. Il fallut attendre de longues minutes avant que le son qu'il avait entendu, ce petit bruit à la fois étrange et familier, ne parvienne de nouveau à ses oreilles. Lorsque l'immortel identifia pleinement la nature du bruit, des larmes d'émotions lui montèrent aux yeux et un sourire rassurant peignit ses lèvres, permettant inconsciemment à Alec de respirer plus normalement. Sans doute son époux avait juste entendu leur bébé bouger dans sa poche, pensa le noiraud. Les minutes passèrent et Magnus était toujours silencieux, reniflant juste de bonheur de temps en temps. 

- Chéri ? L'appela tout de même le plus jeune, inquiet de ce silence prolongé. 

- Le bébé.., bredouilla le sorcier,...il est comme moi...

Mais avant que le plus jeune ait pu demander plus d'explications, l'immortel agita sa main avant de la remettre sur son ventre et alors Alec l'entendit. C'était doux, délicat, presque imperceptible, et pourtant bien présent. Un ronronnement, léger. Leur bébé ronronnait, comme Magnus savait le faire, et le sorcier l'avait entendu grâce à ses capacités, déjà sans doute connecté à leur bébé. C'était un moment fort en émotion et Alec sentit les larmes lui piquer les yeux. Il entendait leur bébé, pour le première fois, comme une première communication entre eux. Le Grand Sorcier de Brooklyn ronronna alors en retour, faisait doucement vibrer le ventre de son homme. Cela ne dura que quelques instant, puis le ronronnement de leur bébé cessa...juste avant de reprendre, comme s'il répondait à son Ayah. Les deux hommes lâchèrent un sanglot ému et Magnus continua de ronronner en coeur avec leur bébé, jusqu'à ce que les sons s'apaisent peu à peu jusqu'à s'arrêter, leur petit miracle ayant sans doute trouvé le sommeil lors de l'échange de ronronnement, s'apaisant de lui-même de cette manière. Lorsque cet instant de magie et d'éternité se termina peu à peu, les lèvres des deux hommes se rejoignirent avec douceur et ils restèrent dans les bras l'un de l'autre, profitant encore de ce moment partagé avec leur bébé. Le sommeil finit par les faucher à leur tour, les laissant heureux et reposés. Ce n'est que quelques heures plus tard que les époux se réveillèrent et se préparèrent pour se rendre à l'Institut, ayant décidés d'annoncer la bonne nouvelle à leur proches. Ils se retrouvèrent dans le jardin, profitant du temps clément, avec Jem, Jace, Clary, Isabelle, Simon, Maryse et Robert, Catarina, Ragnor, et enfin Raphaël. Toute leur famille était réunis, ce serait parfait. 

- Alors les amoureux, ça fait longtemps qu'on ne vous à plus vu dans les parages ! S'amusa Isabelle qui, comme Catarina, connaissait la vérité. 

- On sait, on avait besoins de se retrouver, confia Alec avec un sourire timide. Et en fait si on est là...c'est parce qu'on a quelque chose à vous dire, chuchota-t-il du bout des lèvres. On...Tu leur dis ? Demanda-t-il à son époux, étant encore timide sur le fait qu'il portait la vie, bien qu'à présent il soit dans un corps presque entièrement masculin. 

- Bien sûr mon ange, sourit le sorcier. La bonne nouvelle c'est que...Alexander et moi allons avoir un bébé, sourit il amoureusement sans détacher son regard de son homme, glissant simplement sa main sur le ventre un peu rond de son compagnon pour faire passer le message à leurs amis. 

Clary fut la première à réagir, la jeune femme venant enlacer les futur parents pour les féliciter de cette grande nouvelle. Lorsqu'elle s'écarta d'eux, une reniflement attira leur attention et tous purent voir Jace Herondale, le grand guerrier sans peur et sans reproche, pleurant comme une madeleine, agitant ses mains devant ses yeux pour chasser ses larmes, ému par la nouvelle. 

- Tu vas...Oh par l'Ange tu vas avoir un bébé Alec c'est merveilleux...!! Je suis tellement heureux !! Pleura-t-il encore en le serrant dans ses bras. 

- Jace, ça me touche mais tu sais que c'est moi qui suit enceinte, pas vrai, le taquina le noiraud. Tout va bien, respire, d'accord ? 

Le blond sourit en chassant ses larmes et serra à son tour les deux parents dans ses bras. Maryse les félicita, tout en soulignant que, heureusement il n'avait pas fait retirer ses organes reproducteurs. Alec leva les yeux au ciel mais ne lui en tint pas rigueur, voyant la joie de sa mère dans son regard sombre. Robert, étonnement, commença à agir en père protecteur, heureux de la nouvelle mais suspicieux quand au fait que Magnus avait mis son fils enceinte. Jem demanda au noiraud ce qu'il ressentait, face aux changements de son corps et au déferlement d'hormones qui l'habitait désormais mais Alec le rassura en lui disant qu'avec eux, sa famille, et surtout avec Magnus, il était bien entouré et qu'il arrivait à s'adapter à cette grossesse pratiquement miraculeuse et qu'il chérissait plus que tout. Ragnor, de son côté, râle, comme à son habitude, sur le fait que, à presque mille an, il était trop jeune pour être grand père, mais Magnus voyait bien la joie et la fierté dans le regard de son père. Chacun était heureux pour eux et c'était le plus beau sentiment du monde. Enfin, le moment aurait pu être parfait si Raphaël n'était pas intervenu. 

- Attendez une minutes...Comment Alec peut être enceinte, c'est un homme, non ? S'étonna-t-il, faisant rire les autres. 

Magnus eut un sourire tendre et compatissant pour celui qu'il considérait comme son petit frère, Ragnor les ayant élevés tous deux. Le vampire avait beau avoir été transformé près de soixante-dix ans plus tôt, il avait toujours gardé son âme d'adolescent et son insouciance lié à son âge. Lorsque Magnus et Ragnor lui avait expliqué qu'Alec, encore Annabelle à l'époque, était en réalité un garçon, l'hispanique avait simplement accepté la chose comme elle venait, sans poser de question. Amusés, ils passèrent donc le reste de l'après-midi avec eux, profitant de ces instants pour expliquer à Raphaël de quoi il en retournait et pour simplement vivre l'instant présent avec leur famille. Oui, il était plus que chanceux, pensa Alec en soupirant de bienêtre contre son époux qui cajolait toujours son ventre. Sa vie était belle, tout simplement. 

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Et voilà, chapitre tout mims ^^ Des avis ? Des théoris pour la suite ? A bientôt ^^

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