Chapitre 8 : Apprentissage
Bonsoir tout le monde ! On se retrouve avec la suite de He She Him, même si ce chapitre a eu beaucoup, beaucoup de mal à sortir, mais comme toujours ma grande soeur m'a débloqué tout ça et je la remercie infiniment pour son aide qui m'est toujours précieuse <3 On replonge donc dans le passé avec ce chapitre flashback qui, pour le rappeler, se déroule après la tentative de suicide d'Alec sur le pont de Brooklyn et sa discussion avec Magnus. Bonne lecture ^^
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Le Grand Sorcier de Brooklyn revint dans le salon, raccrochant avec son interlocuteur, soupirant à la fois de soulagement et de résignation. Enfin. Les choses se mettaient en place. Relativement doucement, certes, si ce n'est même un peu trop lentement, mais au moins il se passait quelque chose. Car depuis une semaine, le monde semblait s'être mis sur pause et ne faisait pas mine de vouloir continuer à avancer. Cela faisait une semaine que son petit ami lui avait avoué se sentir garçon, une semaine qu'ils lui avaient trouvés le nom d'Alexander, une semaine que le dit-Alexander broyait du noir dans son appartement, refusant de rentrer à l'Institut pour rassurer ses proches qui, eux, s'inquiètait fortement, en témoignait la dose quotidienne de messages et d'appels que recevait l'Indonésien. Magnus aimait son compagnon, du plus profond de son âme, mais il ne pouvait pas passer sa vie à fuir qui il était, surtout qu'il avait faillis mourir pour ça. Ce n'était pas correct, ou même juste : ni envers lui-même, ni envers ses proches. Et l'asiatique allait faire changer tout ça, dès aujourd'hui. L'homme aux yeux de chat à la pupille fendue, donc, retourna dans son salon où l'attendait Alec. Le noiraud était prostré dans le canapé, couché en chien de fusil. Ses yeux fatigués et mi-clos regardaient la télévision d'un œil vide, sans réellement la voir, un coussin fermement pressé contre son estomac alors qu'il se faisait violence pour respirer normalement et ne pas gémir de dépit et de douleur. C'était le premier jour de son cycle, pour le plus grand malheur des deux hommes.
Alec n'avait tout d'abord, même lorsqu'il ne pensait alors que sa transidentité n'était que passagère, jamais bien supporté la douleur liée à ses règles. Le premier jour, surtout, était le plus difficile pour lui, et toutes les iratze du monde n'auraient rien pu y faire. Ensuite, et ce constat était venu bien plus tardivement, plus de la moitié de la douleur qu'il ressentait était d'ordre psychologique. Il était un homme, se sentait homme, mais chaque mois, pendant une semaine, la vie s'amusait à le torturer et à lui rappeler qu'il n'était qu'une femme, dans un corps de femme. Magnus souffrait, son coeur se serrant à voir l'être qu'il aimait le plus au monde se débattre entre l'envie d'avaler une montagne d'hybuprophène, de pleurer ou de se retirer lui-même tous ses organes reproducteurs pour ne plus avoir affaire à un tsunamis de sang mensuel. Compatissant, l'Indonésien se rapprocha du corps étendu de son petit ami et s'agenouilla à ses côtés, un sourire avenant mais presque timide peint sur ses lèvres pulpeuses. L'immortel posa une main baguée sur la joue de son cher et tendre en la caressant de son pouce, Alec levant lentement ses orbes cobalts vers lui, son regard à la fois vide d'énergie mais remplis de douleur et de frustration. Le Chasseur d'Ombre gémit et tenta de se reculer loins de son ainé. Tout son corps lui faisait mal, il voulait juste agoniser seul dans le canapé pour le reste de la journée. Magnus fronça les sourcils, inquiet face à cette réaction, et s'approcha plus en avant, ce qui contraria un peu plus le plus jeune.
- Arrête...Mags, laisse moi tranquille s'il te plait..., marmonna-t-il alors que sa langue claquait d'agacement contre son palais, sa main repoussant maladroitement le sorcier.
- Sayang, dit moi ce qui ne va pas, plaida l'asiatique avec une plainte certaine dans la voix. J'essaie juste de t'aider mon ange, si tu ne me parle pas je...
- Ce qui ne va pas ?! Explosa Alec en se redressant en position assise, une jambe sous lui. Je vais te dire ce qui ne va pas Magnus Bane, Ô Grand Manitou de ce putain de Brooklyn, mes muscles sont tétanisés, j'ai des crampes abdominales qui n'en finissent plus parce que je vie cette Ô combien merveilleuse expérience qui s'appelle "Les Règles" parce que je suis coincé dans ce foutu corps de fille alors que, devine quoi ? Je suis un garçon ! J'ai pas demandé à vivre ça, j'ai pas demandé à naitre comme ça, avec toutes ces douleurs, ces formes qui font baver certains mecs de l'Institut qui sont pire que des porcs et rien, rien ne peux me soulager en ce moment même. Je n'ai envie de rien, je n'ai jamais rien demandé à personne alors tout ce que je veux, au moins pour aujourd'hui, c'est que le monde entier me foute la paix, toi y comprit alors...Je sais pas va voir des clients, va à ton stupide club mais fiche le camp d'ici et laisse moi tranquille par l'Ange !! Hurla-t-il en frappant le sorcier avec le coussin qu'il tenait toujours entre ses mains.
Magnus cligna des yeux, une fois, deux fois, même trois, sans pour autant parvenir à se remettre de son bref état de choc, son cerveau cherchant encore à comprendre ce qu'il venait de se passer exactement. Il savait qu'Alec en avait lourd sur la conscience depuis quelques jours et, les règles n'aidant pas à cause de la poussée d'hormone, le volcan qui grondait en lui venait d'entrée en éruption. Pourtant, le sorcier ne se sentait pas de laisser son cher et tendre seul ainsi dans cet état. L'indonésien jugea tout de même bon de s'écarter dans un périmètre de sécurité pour s'éloigner des coups de coussins mais Alec, toujours énervé, se mit à lui jeter son téléphone, la télécommande, les coussins, tout ce qui lui passait sous la main pour se défouler. Lorsque le noiraud n'eut plus rien à lui jeter à la figure, sa poitrine se soulevant avec chaos alors qu'il haletait, il fondit subitement en larmes, la tête entre les mains, ses épaules tressautant au rythme de ses sanglots tandis qu'il se laissait tomber sur le flanc, ses jambes ramenées contre lui. Bravant sa crainte légère de se faire de nouveau attaquer physiquement et verbalement, Magnus retourna auprès de lui en le serra dans ses bras, Alec s'accrochant désespérement à sa veste , le visage baigné de larmes enfouit dans son cou, le plus vieux caressant son dos avec tendresse.
- Pardon, pardon je suis désolé j'ai été horrible...Ne me déteste pas, je t'en prie pardon je voulais pas...
- Je ne te déteste pas mon amour, chuchota Magnus en le berçant lentement pour l'apaiser, comme s'il se trouvait dans un rocking chair. Je sais que c'est difficile pour toi et que tu es fatigué, mais je veux juste t'aider, tu comprends ? Tout ce que je souhaite c'est que tu ailles bien. Si vraiment tu veux que je te laisse tranquille alors je...
- Non, reste, s'il te plait ne me laisse pas tous seul, supplia Alec dans son cou, ses longs cheveux noirs tombant en cascade contre le torse du sorcier. Je t'aime, reste avec moi, s'il te plait Magnus, je le pensais pas, pardon...Reste....
- Je reste avec toi Alexander, respire mon ange, inspire doucement par le nez, comme ça voilà, puis tu expire tout doucement par la bouche...C'est bien chéri, continue.
Alec suivit les exercices de respiration que lui prodiguait son petit ami et se détendit drastiquement entre ses bras, son corps devenant aussi tendre et mou que de la guimauve fondue. Il était tellement fatigué, épuisé, et son coup de colère n'avait fait que le pousser encore plus loins dans ses retranchements. Sentant son compagnon plus à l'aise qu'il ne l'était il y encore quelques instants à peine, Magnus posa une main sur son ventre pour laisser agir sa magie sur lui mais, une fois n'est pas coutume, c'était bien loin d'être suffisent pour soulager la douleur que ressentait son cadet. Le sorcier lui proposa donc de lui préparer un bon bain chaud, ce que le Chasseur d'Ombre accepta, bien que timidement. L'immortel alla donc faire couler de l'eau chaude dans la baignoire, parfumant le tout d'huiles essentiels à la lavande avec une touche de bois de santal, deux parfums qu'appréciait tout particulièrement le Néphilim. Lorsque l'eau fut prête et les bougies disposées, Alec se mordit la lèvres, ses doigts jouant nerveusement sur le sweatshirt dix fois trop grand qu'il portait afin de cacher ses formes. Magnus sourit, l'air avenant et confiant, et Alec comprit que l'asiatique avait bien l'intention de rester avec lui. Avec un soupire tremblant, le noiraud retira ses vêtements et s'empressa de presser ses mains et ses bras sur ses parties intimes et féminines, à la fois pour les soustraire à la vue de son compagnon mais également pour ne pas les voir lui-même, ne supportant plus de les regarder sans sentir les larmes lui monter aux yeux. Par l'Ange, qu'il détestait ce corps informe et pénible, ce corps de femme qui était bien loin de celui dont il rêvait, aux muscles saillant et au torse plat, à l'attribu viril marqué et fier. Une fois rentré dans l'eau, Alec resta prostré dans la baignoire, tandis que Magnus s'agenouillait à ses côtés sur le carrelage froid de la salle de bain.
- Tout va bien Sayang, je ne ferais jamais rien qui ne te plaise pas ou qui te mette mal à l'aise, d'accord ? Est-ce que tu me fait confiance ?
- Tu sais bien que oui, souffla le plus jeune en baissant les yeux, son visage de porcelaine caché par ses longues boucles noires.
De ses gestes délicats, Magnus trempa ses mains dans l'eau et caressa les bras de son cadet, son cou, son visage, passant sur ses cuisses, ses mollets, ses pieds, mais sans jamais s'attarder sur une zone sensible ou intime. Le plus bas que descendit l'immortel, tout en évitant sa poitrine, fut son ventre qu'il massa sous l'eau pour calmer ses crampes douloureuses. Alec, lui, avait envie de se détendre, jusqu'à ce que les larmes lui viennent aux yeux lorsque son petit ami frôla peu à peu sa poitrine et ses côtes. Il ne le voulait pas. Il ne voulait pas que Magnus le touche là, jamais. Un sanglot gonfla dans sa poitrine sans qu'il ne puisse le réprimer et le sorcier leva ses yeux de chat sur lui, ancrant son regard au sien jamais pour autant jamais cesser ses caresses aussi légères qu'une plume.
- Ne fais pas ça..., supplia le Chasseur d'Ombre en peine. Je...Tu as dit que tu ne ferais rien si je ne le voulais pas...
- J'aime ce qui est beau, Sayang, expliqua Magnus d'une voix tendre. Ce corps est beau, et je l'apprécie.
- Mais tu as dit...
- Oui, j'ai dit que je t'aimais au delà d'un corps, au delà d'un genre, et c'est ce que je fais. Je viens de dire "ce corps", mon amour, pas "ton corps". Tu comprend ? Le fait que tu n'aimes pas être dans ce corps ne signifie pas qu'il ne peut pas être beau. Certes, pour le moment il n'est pas à ton gout, mais si je te disais qu'on pouvait le transformer, que tu pouvais le modeler comme tu le voudrais, est-ce que ça te ferais plaisir ?
Alec le regarda avec de grands yeux ébahis, incapable de répondre. Magnus pouvait faire ça, pour de vrai ? Il pouvait lui donner le corps de ses rêves ? Le Grand Sorcier de Brooklyn, de son côté, sentit son coeur se fendre un peu plus. Il savait que les Chasseurs d'Ombres ne connaissaient pas grand chose aux pratiques modernes, mais à ce point...Tant de vie comme celle d'Alec auraient pu être sauver si les Nephilims pensaient un peu aux leurs. L'Indonésien, d'une voix apaisante, lui parla alors de la conversation qu'il avait eu avec Catarina, des opérations possibles, de la prise d'hormones qu'il pourrait avoir en traitement sur le long terme, le transformant de façon définitive pour celui qu'il avait toujours rêvé d'être.
- Alors...je pourrais avoir un corps d'homme ? Je pourrais vraiment...devenir un homme ?
- Tu l'es déjà mon amour, mon doux, mon magnifique et adorable Alexander, mon petit ami, mon preux chevalier, mon âme soeur, souffla-t-il en ponctuant chaque dénominatif d'un baiser sur son corps, Alec se détendant enfin contre lui. mais oui, tu le pourras. Cependant comme tu es encore mineur, pour les hormones il va falloir demander l'accord à tes parents...C'est pour ça que j'ai invité ta famille cette après midi pour leur expliquer ce qu'il s'est passé la semaine dernière et que tu t'ouvres enfin à eux.
- Dis moi que tu n'as pas fait ça...., se raidit le noiraud. Magnus il est hors de question que je dise quoi que ce soit à ma famille ! S'emporta-t-il en se levant subitement, debout au milieu de la baignoire. Je ne peux pas croire que tu ais fait ça dans mon dos ! Cria-t-il en se débattant pour sortir de l'eau devenue tiède. Je te faisait confiance, et toi tout ce que tu vas faire c'est de m'humilier, me tourner en dérision me...MAGNUS !! Hurla-t-il alors qu'il perdait l'équilibre, se sentant partir en arrière.
Le sorcier le rattrapa de justesse, juste avant que sa nuque ne heurte le rebord arrondit de la baignoire et qu'il ne se fasse le coup du lapin. Dans la manœuvre, Magnus trébucha, finissant dans l'eau, trempé jusqu'aux os, Alec pétrifié entre ses bras, accroché à lui, nu, comme un bébé koala à sa mère. Un silence tendu se fit avant que, une fois de plus, le noiraud ne fonde en larme, s'excusant pour tout ce qu'il venait de dire, qu'il avait juste peur et qu'il ne pensait pas le moindre mal de son compagnon. Le Grand Sorcier de Brooklyn le consola et le souleva hors de la baignoire pour le sécher et l'aider à enfiler des vêtements de rechange. L'immortel les conduisit alors tous deux au salon où ils s'apaisèrent de la simple présence de l'autre, jusqu'à ce que la sonnette ne retentisse. Alec sursauta, anxieux, puis déglutit difficilement quand son cher et tendre alla ouvrir. Dans l'embrasure de la porte, il pouvait voir Isabelle, sa jumelle, mais aussi Jace, son parabatai, Clary, Simon, ainsi que ses parents Maryse et Robert. Une pierre tomba dans son estomac et il se recroquevilla une fois de plus dans le canapé tandis que Magnus guidait leurs invité vers son petit ami.
- Enfin te voilà ! S'exclama Isabelle en se jetant à son coup. On a eu tellement peur, ça fait une semaine que tu n'as pas donnée de nouvelle, on a eu tellement peur ! Pourquoi tu ne nous a pas appelé ou au moins envoyé un message, j'étais morte de peur pour toi !
- Je...je suis désolé..., bredouilla Alec en baissant les yeux.
- Annabelle, vas-tu nous expliquer ce qu'il se passe ? Demanda Maryse en se plaçant face à l'être qu'elle croyait encore être sa fille, Alec grimaçant à l'entente de son deadname. Tu es partie sans un mot, sans rien ! Magnus nous a dit de ne pas venir, que tu avais besoins de temps pour souffler, et aujourd'hui on est pratiquement convoqués et...Oh....Par l'Ange, ne me dit pas que tu es enceinte ?!
- Quoi ? Non ! Maman, Magnus et moi on a jamais rien fait, je ne suis pas enceinte !
- Hey, tu peux tout nous dire parabatai, sourit Jace en s'installant à ses côtés. Tu es ma meilleure amie, la moitié de mon âme, et on t'aime tous ici. S'il te plait Anna', parle-nous ?
- Je...Je sais que vous allez tous me détester après alors...Je voulais juste vous dire que je vous aime et...et que je suis désolé parce que je vais vous décevoir et vous ne voudrez sans doute plus jamais m'adresser la parole...Je ne suis pas Annabelle, je ne l'ai jamais été...Je suis...né dans un corps de fille mais je suis un garçon et je le sais depuis toujours...Magnus dit que le terme est transidentité, ça veut dire que je mon genre n'est pas celui qui m'a été assigné à la naissance et....Et la semaine dernière j'ai voulu...j'ai voulu mourir en me jetant du pont de Brooklyn parce que je ne supporte plus de devoir jouer à être Annabelle, parce que c'est pas moi, sanglota-t-il en essuyant ses larmes qui coulaient par torrents sur son doux visage.
Alors que le noiraud pleurait toutes les larmes qu'il avait encore à verser dans son corps, Magnus prit le relais, expliquant les détails techniques de la transition de genre et de sexe, notamment pour les parents Lightwood qui étaient les moins susceptible d'être habitués à ce genre de propos. L'immortel leur apprit également que le nouveau nom de leur désormais fils était Alexander Gideon Lightwood, en hommage à deux de ses ancêtres. A la fin de ses explications, Alec reniflait par à-coups, s'attendant à recevoir la colère de l'Ange sur lui. Pourtant, rien ne vint, aucun reproche, aucune parole de haine. Clary et Simon, comme les deux amusettes qu'ils avaient toujours été, lui tendirent la main en se présentant comme s'ils ne s'étaient jamais rencontrés et en déclarant qu'ils étaient "heureux de te connaître Alec !", ce qui fit rire doucement le noiraud. Jace fut le suivant à parler.
- Les parabatais n'ont pas de genre. Qui que tu sois, quelque sois ton nom, tu reste la moitié de mon âme, et ça, ça ne changera jamais, d'accord ? Je suis désolé de ne pas avoir comprit plus tôt ce qui te rongeait, mais je te promet que jamais je te laisserais Alec, chuchota-t-il avec un clin d'oeil.
- Ann...Alec, se corrigea Maryse, les larmes aux yeux. Je suis...je suis désolée pour ce qu'il s'est passé la semaine dernière. Je pensais te faire plaisir mais j'ai écouté ce que moi je voulais et non ce que toi tu ressentais. Sache que je ne veux que ton bonheur et que si tu es heureuse...pardon, heureux, comme ça, alors tout me va. Laisse moi juste un peu de temps, je risque de t'appeler encore Annabelle de temps à autre sans le faire exprès.
- C'est pas grave, sourit le plus jeune. Je t'aime maman. Papa ?
- Ce n'est pas...courant, chez nous les Nephilims, mais je suis d'accord avec ta mère, et je refuse de perdre un enfant parce que j'aurais été trop aveuglé par des idéaux stupides. C'est d'accord pour les hormones, tu as notre autorisation, mais...s'il te plait attend encore un peu pour les opérations, c'est tout nouveau pour nous alors...
- Merci papa, merci, merci, sanglota Alec en se réfugiant dans les bras de ses parents.
Magnus observa ce doux tableaux avec un pincement agréable qui lui tiraillait le coeur. Finalement, son idée n'avait pas été si mauvaise. Se tournant vers Isabelle, les deux amis échangèrent un regard complice puis la jeune femme s'avança vers son jumeaux.
- Alec ? L'appela-t-elle alors qu'il se retournait. Magnus m'a appelé très tôt ce matin, avant tout les autres, et il m'a juste dit : "c'est Alexander maintenant". C'est tout. Parce que je suis ta jumelle, et que ça fait quelques temps que j'attendais de te voir franchir le pas. Je n'osais pas t'en parler, de peur de me tromper, mais je suis heureuse que tu découvres enfin qui tu es, mon frère. Et si...si tu es d'accord, j'aimerais être celle qui te coupera les cheveux pour te présenter à ton nouveau toi.
- J'en serais honoré, renifla le noiraud avec émotion.
Alors, installant son frère dans la salle de bain, Isabelle lissa ses cheveux humides avec un peigne et coupa ses longues boucles, leurs yeux bleus à tous deux brillants de larmes. Magnus était à genoux devant son petit ami, tenant ses mains dans les siennes alors que sa longue crinière disparaissait sous les coups de ciseaux experts d'Isabelle qui leur dévoila peu à peu le visage assez androgyne d'Alec. Ses traits finiraient par s'affirmer un peu plus, accentuant sa mâchoire, mais déjà ils pouvaient tous assister à la naissance d'Alexander Gideon Lightwood. Lorsque la Chasseuse d'Ombre eut finit, le noiraud la remercia puis enlaça son compagnon pour souder leurs lèvres entre elles sous les applaudissement et les rires taquins de leurs proches.
- Merci mon chat, je t'aime tellement...
- Aku Cinta Kamu, Alexander. Pour toujours, murmura l'immortel en replongeant dans leur baiser.
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Et voilà ! Avis, théories ? A bientôt ^^
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