Chapitre 4 : Ne jamais douter


Bonjour tout le monde ! On se retrouve pour un nouveau chapitre avec un ou deux petit lemon tout tendre comme vous les aimez ^^ Attention, également passage avec des paroles crues, misogynes et transphobe qui ne sont pas les miennes, c'est simplement dans le script de cette histoire (bah oui il faut bien un méchant quand même). Bonne lecture ! 

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Alec s'éveilla avec un soupire de bien-être, étendu sur le dos, son visage tournée vers la silhouette encore endormie de son époux. Le Chasseur d'Ombre ne put s'empêcher de sourire et de sentir son coeur se gonfler d'amour alors que ses yeux cobalt détaillaient chaque traits, chaque creux, chaque courbe du corps de son amant paisiblement plongé dans les bras de Morphée. Magnus était couché sur le ventre, le visage inconsciemment tourné vers lui alors qu'il enlaçait son oreiller de ses deux bras musclés et puissants. Sa bouche entrouverte aux lèvres rosées laissait échapper de léger ronronnements, comme ceux des chats, qui fit fondre le noiraud de bonheur et d'affection. Tendant une main vers lui, le Nephilim caressa la joue légèrement rugueuse de son époux, Magnus laissant parfois pousser sa barbes de quelques jours, pour le plus grand bonheur de son cher et tendre qui adorait ses baisers un peu piquants et tellement uniques. Lui-même se souvenait de la première fois que sa barbe avait véritablement poussé. Le Grand Sorcier de Brooklyn, ce matin-là, s'était rendu avec lui dans la salle de bain et lui avait apprit chacun des gestes à savoir pour se raser correctement. Evidemment, pour cette toute première fois, Alec s'était fait une ou deux coupures mais, sur le moment, il s'en fichait, se sentant tellement fier de pouvoir affirmer qu'enfin il s'était rasé. A ce souvenir tout particulier, le plus jeune sentit une boule d'émotion lui serrer la gorge et ses yeux se charger de larmes de bonheur et de reconnaissance. 

Toute sa vie, tout ce qu'il était à présent, tout avait toujours tourné autour d'une seule et même personne : Magnus. C'était Magnus qui lui avait sauvé la vie, à plus d'une reprise. C'était Magnus qui l'avait aidé dans ses phases sombres, ses crises, ses peurs et ses doutes. C'était Magnus, une fois encore, qui avait juré de l'aimer de toute son âme, de tout son coeur, et ce pour le reste de leur existence, et bien plus encore. Le sorcier n'avait jamais rien demandé en retour, aucune faveur au seins de l'Enclave, aucun avantage dans leur couple, ne profitant jamais de l'état de son amant, se pliant en quatre pour répondre à ses moindres désirs. Le seul crime de l'asiatique était, peut-être, d'avoir seulement tant d'amour à revendre qu'Alec craignait, régulièrement, de le blesser, de ne pas être à sa hauteur. Mais Magnus le rassurait chaque fois, jurant qu'il n'aimait et n'aimerait jamais que lui. Si seulement le Chasseur d'Ombre savait comment rendre la pareille à son homme, comment le remercier pour toutes ces années passées avec lui, tout les sacrifices, et pour leur avenir qui se profilait déjà à l'horizon, promesse de jours sereins passés en compagnie de l'autre. Perdu dans ses pensées, Alec ne réalisa pas que Magnus avait ouvert les yeux depuis plusieurs minutes déjà. Ce n'est que quand l'Indonésien pressa doucement sa main tiède et baguée contre sa jour pâle pour en essuyer les larmes de son pouce que le noiraud revint dans le moment présent. 

- Tu pleures, Sayang, déplora l'immortel en l'observant de ses grands yeux emprunts de tristesse et d'inquiétude. Est-ce que tout va bien mon ange ? 

- Je suis heureux, renifla le plus jeune en libérant peu à peu la pression accumulée dans sa poitrine. Tu m'aimes...., souffla-t-il en se réfugiant dans les bras de l'homme aux yeux de chats. 

- Evidemment que je t'aime, mon amour, chuchota Magnus avant de déposer un baiser affectueux sur sa tempe, nouant ses bras autour de son corps pressé tout contre le siens. Ne doute jamais que je t'aime plus que tout au monde, Alexander. 

- Aku Cinta Kamu, murmura le plus jeune en nichant son visage dans le cou de son cher et tendre. 

Magnus ne put retenir un sourire épanouis fleurir ses lèvres. Il adorait quand son mari réutilisait ses propres phrases, surtout celles en Indonésien, sa langue maternelle, pour lui déclarer son amour. L'immortel aux yeux mordorés berça son mari contre son coeur, soupirant de bonheur et de plénitude. Si on lui avait dit, à peine une trentaine d'années plus tôt, qu'il se sentirait un jour aussi heureux, après tout les malheurs qu'il avait vécu dans son enfance traumatisante, il ne l'aurait jamais cru. Et pourtant il était là, serrant dans ses bras l'homme qui représentait tout son monde, l'être qui résumait toute son existence et sans qui vivre serait un fardeau, l'âme qui était la soeur de la sienne, leurs coeurs battant au même rythme comme deux pièces d'un puzzle enfin réunies. Ils en avaient fait du chemin, depuis leur première rencontre. Tout n'avait pas toujours été tout rose, nombre de fois Alec avait douté, de tout, de lui, d'eux, mais chaque fois les époux avaient su se retrouver et désormais seul l'amour et le bonheur guidaient leurs pas jours après jours, bien loins des drames qui avaient été les leurs sept années auparavant. Se sentant un peu plus apaisé, Alec finit par se redresser, sans pour autant quitter les bras protecteurs et rassurants de son compagnon. Magnus, lui, sourit pleinement et se mordit la lèvre inférieure. 

- J'aimerais rester là toute ma vie, juste contre toi et ne jamais sortir de ce lit. 

- Même pour manger ? Ou te laver ? Comment tu irais aux toilettes, Sayang ? Le taquina l'asiatique en jouant avec les petits cheveux de sa nuque. 

- Tu as ta magie, non ? Répliqua malicieusement le Chasseur d'Ombre. Et au pire, je ne me nourrirais que de toi, nous deviendrions des démons de luxures et plus rien ni personne ne nous empêcherait de faire l'amour tout le temps. Et je décide de commencer à te manger....tout de suite ! Décréta-t-il en commençant à mordiller son cou comme un vampire affamé, faisant éclater de rire Magnus qui ne put s'empêcher de sentir un gémissement de plaisir gonfler dans sa poitrine. 

Alec alterna ses faibles morsures avec des baisers plus doux, parfois appuyé, attisant le désir chez son partenaire. Bientôt, Magnus ne fut plus que gémissements et halètements, une masse de nerfs à vif qui fit frémir Alec d'anticipation. Le Nephilim ondula de son bassin contre le sexe gorgé d'amour de l'Indonésien, lui-même déjà prêt à accueillir son mari en lui pour les unir une fois de plus dans les affres du plaisir. Le noiraud feula de bonheur lorsque, prenant appuis sur ses chevilles, il se positionna pour faire glisser doucement, sans brusquerie, le désir tendu de son amant en lui. Il se sentait sensible, délicieusement comblé par son époux et enfin, lorsqu'il se sentit prêt, le Chasseur d'Ombre commença à aller et venir, ses lèvres se soudant à celles du sorcier gémissant et implorant dans l'extase. Magnus prit le visage de son homme en coupe, ses langoureux va et vient faisant voir les étoiles au plus jeune chaque fois qu'il frôlait ce point si sensible en lui, nœud de plaisir qu'il était le seul à connaître. L'immortel chuchota, murmura, gémit doucement le prénom de son cher et tendre. Alexander, Alexander, Alexander. Ce n'était que son prénom, mais lorsqu'il fermait les yeux, le noiraud voyait bien au delà de ça et le plaisir gronda dans son bas-ventre en une bulle de chaleur grandissante et délicieuse, gourmande, qui ne demandait qu'à être relâchée pour atteindre les sommets de sa luxure. 

- Viens mon amour, mon Alexander, feula Magnus avec amour et tendresse, la voix tremblante d'envie. 

C'en fut assez pour Alec qui se sentit libéré contre le membre chaud de son amant, rejetant la tête en arrière dans un cri d'extase pur. Magnus le rejoignit quelques coup de butoir plus loins, l'orgasme le fauchant à son tour grâce à l'homme qu'il aimait plus que tout. Alec s'éffondra contre son sorcier, le souffle court, le corps recouvert d'une pellicule de sueur alors que son torse se soulevait de manière chaotique, son coeur battant frénétiquement dans sa poitrine, un sourire étincelant fleurissant ses lèvres. Magnus, lui aussi sur son petit nuage de volupté, glissa un bras autour de sa taille et le serra plus fort à lui, leurs jambes entremêlées, se calmant chacun grâce à la présence de l'autre. Le Grand Sorcier de Brooklyn noua ses doigts à ceux de son cadet il les porta à ses lèvres pour un tendre baise-main qui fit remonter un frisson d'appréciation le long de l'échine du plus jeune qui se nicha un peu plus dans son giron. Par Lilith, si seulement Alec pouvait savoir à quel point il l'aimait. Il aurait pu s'endormir là, tout contre lui, rassasié, mais le noiraud bougea et sortit du lit, encore nu, ses jambes pâles et si longues se terminant par la courbe appétissante de ses fesses que l'asiatique lorgna sans la moindre gêne tandis que le plus jeune s'habillait d'un jean bleu sombre et d'une chemise immaculée. L'immortel se rappela alors de la réunion que son compagnon avait le matin même au siège de l'Enclave, où il serait rejoint par sa soeur et son parabatai. Une fois prêt, le Nephilim retourna déposer un baiser sur les lèvres de son homme pour lui souhaiter une bonne journée. 

- A ce soir mon ange, soit prudent, lui rappela le sorcier dans une vieille habitude. 

- Promis, je t'aime mon chat ! Cria-t-il en disparaissant dans le Portail que l'asiatique avait fait apparaître juste pour lui. 

Alec ne mentait pas, quelques secondes auparavant, lorsqu'il avait dit qu'il ne voulait plus quitter Magnus ni leur lit et qu'il souhaitait qu'ils fassent l'amour encore et encore jusqu'à rendre même les succubes vertes de jalousies. Le noiraud ne voulait pas aller au coeur de l'Enclave, à Alicante. Si, par le passé, il avait eu des bons souvenirs dans cette ville, désormais le nom même de l'endroit lui donnait des sueurs froides. Ici, la plupart des gens savais qui il était et les bruits de couloirs allaient bon train sur son passage. Longtemps, il avait marché la tête baissée face a leurs insultes et à leurs murmurs, et grâce à Magnus il avait apprit à se relever, à rester fier, mais le sorcier n'était pas toujours là et parfois ses insécurités revenait au triples galot, menaçant de le submerger, comme à cet instant. Il s'était réveillé la boule au ventre, une douleur sourde et inquiète au creux de ses entrailles, lui donnant la nausée, son estomac barbouillé. Après avoir été malade, quelques jours plus tôt, il s'était remis rapidement et Magnus et lui avaient conclu à une trop grande fatigue, mais désormais, c'était le stress et l'angoisse qui était sur le point de le rendre malade une nouvelle fois. 

- Alec ? L'appela une voix dans son dos, le forçant à se retourner. 

- Izzy, souffla le Nephilim de soulagement en reconnaissant sa soeur, ainsi que Jace, qui s'avançaient vers lui, les tensions dans son corps disparaissant peu à peu face à leur visage familiers. Je suis content de vous voir tous les deux. 

- Nous aussi, sourit Jace en l'étreignant. Prêt pour cette réunion ? Ne t'en fais pas, enchaina le blond en voyant la mine défaite de son meilleur ami, ça ne durera pas longtemps et tu pourras retrouver ton bel étalon, s'amusa-t-il avec un clin d'oeil. 

- J'espère oui, tu sais à quel point je déteste être ic....

- Tiens, regardez qui voilà, se moqua une voix tranchante comme une lame de rasoir en s'approchant d'eux. 

Alec se retourna et sentit toute couleur quitter subitement son visage. Face à eux, habillé d'un costume violet sombre et gris fait sur mesure, Viktor Aldertree les toisait de son regard mesquin et hautain. Aldertree était un Chasseur d'Ombre du même âge que les trois frères et sœurs, seule exception faite qu'il venait d'une famille aisée et influente et donc qu'il avait été pistonné pour avoir des places de haute fonction au seins de l'Enclave alors que, comme eux, il n'avait que vingt-trois ans. Mais il avait également le fond méchant et avait persécuté Alec pendant des années suite aux changements qu'il avait opéré dans sa vie. Sentant la tension montée, Isabelle et Jace se rapprochèrent lentement de leur frère pour se placer devant lui sans pour autant lui masquer la vue, afin de le protéger tout en lui laissant la liberté de répliquer en cas d'attaque verbale d'Aldertree. Pourtant, la Chasseuse d'Ombre, elle, savait que son frère ne répliquerait pas. S'il y avait bien une personne sur terre contre qui Alec perdait tous ses moyens, c'était Aldertree, son bourreau. Alec, d'ailleurs, sentit ses mains commencer à trembler peu à peu. 

- Isabelle, Jace et...Annabelle, je ne pensais pas vous voir aujourd'hui, surtout toi, siffla-t-il en posant son regard perçant sur Alec qui déglutit difficilement. Je suis même surprit, d'ailleurs, que l'Enclave te permette de mettre les pieds ici. Après tout, nous savons tous que tu ne seras jamais véritablement des notres, pas vrai ? 

- Fou lui la paix, Viktor, gronda Jace en le fusillant du regard, portant inconsciemment une main à la poignée de son poignard séraphique qui pendait à sa ceinture. 

- Ose me dire que je me trompe, Annabelle, répéta Aldertree sans se soucier de Jace, son ancien prénom faisant trembler violement Alec qui se sentait de plus en plus mal, oppressé, prit au piège. Tu te prêtant homme mais tu n'en es pas un, surtout avec ce que tu as entre les jambes. C'est pratique, quand même, pour que ta Créature Obscure se fasse du bien sur toi. En fait tu n'es ni son mari ni sa femme, tu es son jouet, sa trainée. Peut-être que ça t'exite, et lui aussi. Tu fais un peu les deux pour lui, non ? Si je ne m'abuse sa réputation le précède et il aime tous les plaisir de la chair, alors avec toi il est servit. Tu crois qu'il t'aime ? Il n'aime que ta chatte et ce qu'il peut faire avec, c'est tout. 

- Alec aura toujours plus de couille que tu n'en auras jamais, Aldertree, alors maintenant dégage avant que je t'arrange le portrait, j'ai les poings qui démangent, siffla le blond en s'avançant vers lui d'un air menaçant. 

Aldertree se contenta de rire méchamment, continuant d'insulter Alec de tous les noms possibles, dégradant sa personne de la pire des manières qui soit. Faisant mine de s'en aller, il se retourna cependant au dernier moment et fit mine de toucher son intimité, prêt à le détruire plus que le noiraud ne l'était déjà. Heureusement, Isabelle l'arrêta en enroulant son fouet autour de son poignet, le rouant de coups pour l'achever et lui faire payer pour ce qu'il venait de dire à son frère. Ses yeux noirs intincelaient de rage lorsqu'elle parla :

- Ecoute moi bien, espèce de larve. Mon frère s'appelle Alexander Gideon Lightwood-Bane, et je jure sur l'Ange que je t'emascule si tu ose poser ne serait-ce que ton petit doigt sur lui, est-ce que je me suis bien fait comprendre ? 

Aldertree gémit de douleur puis se dégagea presque en courant lorsqu'Isabelle le repoussa un coup de botte bien placé sur son service trois pièce. La jeune femme se retourna ensuite vers son frère pour s'assurer qu'il allait bien mais Alec s'enfuit en courant dans les couleurs, son visage plus pâle que la mort. Son frère et sa soeur lui coururent après, inquiets, pour le retrouver penché au bord de la lunette des toilettes, rendant son dernier repas dans un bruit écoeurant. Un instant, il cru sa crise passée et releva la tête. Cela ne fit qu'accentuer ses nausées qui redoublèrent une fois de plus. Lorsque, cette fois, ses crampes se calmèrent pour de bon, Jace et Isabelle purent voir les larmes s'aglutiner dans ses yeux alors qu'il retenait un sanglot du mieux qu'il pouvait. 

- Je veux rentrer à la maison...s'il vous plait, implora-t-il d'une voix suppliante en refoulant la boule de chagrin qui obstruait sa gorge. 

Isabelle poussa un soupire puis appela Magnus pour lui demander d'ouvrir un Portail pour ramener Alec chez eux. Le passage lumineux apparut la seconde suivante et Alec le traversa sans un regard en arrière. Dès qu'il fut dans les bras de son compagnon qui l'attendait de l'autre côté, le noiraud s'autorisa à fondre en larmes, ses sanglots déchirant sa poitrine et son coeur, se précipitant tous en même temps au bord de ses lèvres. Avant que le Portail ne disparaisse, Magnus mima un merci du bout des lèvres à Isabelle pour l'avoir prévenu de l'état de son amant. Le sorcier porta son cher et tendre jusqu'à leur chambre pour l'étendre dans leur lit et se nicher contre lui, recueillant ses larmes avec patience, chuchotant des mots doux et apaisants à son oreilles pour lui permettre de se délivrer du fardeau qui pesait sur son âme et son esprit. Alec sanglota de plus belle face à la douceur des gestes et des paroles de Magnus, bien loins de ce qu'Aldertree venait de lui faire vivre. Soudain, il bredouilla quelque parole incompréhensible que l'immortel ne comprit pas, lui demandant avec tact de bien vouloir répéter, le berçant tendrement. 

- C'est....c'est vrai...? Je...je suis un jouet....? Tu...tu ne m'aimes pas...? Parce que je suis un monstre ? 

- Qui t'as dit ça, Alexander ? S'enquit Magnus en fronçant les sourcils. 

- Al...Aldertree......il a dit...que j'étais ta trainée et...et que je...tu n'aimais que...que ma...ma chatte, pleura-t-il en s'étouffant presque sur le dernier mot, répétant les paroles de son bourreau avec douleur. 

- Sayang, je t'aime pour ton coeur et ton âme, souffla tendrement le sorcier en se promettant de faire la peau à Aldertree dès qu'il le pourrait. Tu n'es pas un jouet, ni une trainée et si je t'aime c'est pour la personne que tu es au fond, je me fiche de l'apparence, tu le sais, c'est toi que j'aime...Mon amour s'il te plait, écoute moi, pas lui...

- Mais il a raison..., plaida Alec en reniflant. Tu me donnes tout, moi je prend et je te donne rien en retour. Je suis égoiste...je suis un...un monstre...Je suis pas une femme, pas un homme...Je peux même pas te faire l'amour comme il se doit ! Hurla-t-il presque. Il a raison, je suis rien du tout....C'est elle que tu aime, tout le monde l'a toujours aimé elle...Annabelle....moi j'ai personne...

Magnus se retint de fondre en larmes à son tour. La journée avait pourtant si bien commencé, comment Alec pouvait-il penser toutes ces horreurs sur lui-même ? Comment en était-il arrivé à une telle haine de soi alors que, quelques minutes plus tôt à peine, ils faisaient l'amour avec tout leur coeur. Non, Magnus ne pouvait pas rester les bras croisés, il ne pouvait pas rester à voir l'homme de sa vie se détruire ainsi et douter de lui-même comme il le faisait en cet instant. Le Grand Sorcier de Brooklyn claqua des doigts et un grand paquet bien emballé d'un ruban rouge et d'un papier rose couvert de coeur apparut à ses côtés. Coincé dans le noeud du ruban, une petite enveloppe attendait. L'immortel aux yeux de chats tendis le présent à son homme qui le regarda sans comprendre, cette surprise inattendue ayant au moins le don de faire cesser ses larmes un instant. 

- Je le gardait pour la Saint Valentin, mais je pense que c'est maintenant que tu en as le plus besoins Sayang. Lit le mot d'abord, lui conseilla-t-il en refoulant ses larmes de peine. 

Alec, de ses doigts tremblants, se saisit de l'enveloppe et l'ouvrit. Au fur et à mesure de sa lecture, ses larmes revinrent en force, coulant sur ses joues cette fois non pas de détresse, mais d'un amour inconditionnel pour l'Indonésien qui l'aimait plus que sa propre vie. 


Sayang,

Cela fait désormais huit ans que nous sommes ensembles, dont deux ans mariés, et nous voici à notre seconde Saint Valentin en tant qu'époux. Je t'écris cette lettre bien des mois à l'avance alors j'espère que tu ne m'en voudras pas si certaines choses ont changé depuis. 

Nous venons de sortir de notre rendez-vous avec Cat et tu continue de prendre ton traitement, tu vas mieux, et te voir sourire donne envie à mon coeur d'exploser de joie. J'aimerais que tu puisse ressentir tout cet amour que j'ai pour toi, Alexander. Chaque matin, je me réveille avec le bonheur de t'avoir à mes côtés et ce n'est que dans tes bras que je me sens enfin complet. J'essaie de te montrer chaque jour l'étendue de mon amour, même si parfois je doute que ce que je fais soit suffisant. 

Tu as vécu des épreuves douloureuses, mon ange, et le seul but de mon existence désormais est de faire de ta vie un rêve éveillé, emplis de tout l'amour que j'ai pour toi. Pour en revenir à notre rendez-vous, tu viens de refuser l'opération que t'a proposé Cat, et je respecte ton choix. Je respecterais toujours chacun d'eux et je patientrais le temps que tu auras besoins. C'est pourquoi j'ai pensé à ce cadeau. Ce n'est peut-être pas l'idéal, mais en le voyant, j'ai pensé qu'un jour tu ressentirais certainement le besoins de t'en servir, au moins en attendant d'avoir le tiens. 

Avec tout mon amour, 

Joyeuse Saint Valentin.

- Ton chat-


Alec, touché et intrigué, reposa l'enveloppe et décida d'ouvrir son cadeau. A l'intérieur, il trouva, provoquant une légère hilarité nerveuse, un gode ceinture plutôt réalise ainsi qu'un harnais étonnement doux au touché, couleur de peau, pour l'attacher. Ce n'était pasun cadeau conventionnel, mais Magnus avait raison : il était parfait à cet instant. Relevant ses yeux rougis de larmes vers son amant, le noiraud vit l'asiatique se mordiller la lèvres inférieure de nervosité. 

- Ce n'est pas grave s'il ne te plait pas mais...enfin...je me disais qu'un jour peut-être tu aurais envie de savoir ce que ça faisait et surtout...surtout j'aimerais m'offrir à toi, Sayang, te montrer que je t'appartient plein et entier, de tout l'amour dont je suis capable, et que tu me fasses l'amour, chéri. J'en serais honnoré. Et puis, c'est bien toi qui voulait passer le reste de ta vie dans notre lit à me dévorer, je me trompe ? 

Sa dernière réflexion eut le don d'arracher un rire sincère et cristalin au plus jeune qui hocha la tête en reniflant. Magnus prit son visage en coupe puis, lui soufflant à quel point il était en amour grâce à lui, captura ses lèvres avec tendresse et bonheur, faisant passer dans son baiser tout l'amour de son coeur, afin que son cher et tendre Alexander ne doute plus jamais, plus un seul instant, que c'était lui qu'il aimait, et personne d'autre, jamais. 

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Je me suis faite pleurer toute seule T_T Des avis, des théories ? A bientôt ! 

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