Chapitre 11 : Le plus beau des cadeaux
Bonjour tout le monde ! Vous vous en êtes sans doute apperçu puisque j'ai publié trois fois aujourd'hui...pour la simple et bonne raison que ça y est, je suis de retour ! Le blocage est débloqué, j'ai fait la paix avec mes histoires et mes personnages, et je reviens pour vous faire part de toutes les aventures qui sont encore en cours, ainsi qu'une nouvelle qui arrivera très prochainement et qui me tiens très à coeur <3 Malgré tout je pense garder une publication ou deux le lundi et je garderais les autres jours pour écrire donc n'oubliez pas, publication les lundis ^^ Bonne lecture à tous !
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Magnus Lightwood-Bane, Grand Sorcier de Brooklyn et représentant des sorciers aux conseils de l'Enclave, était un homme simple, vraiment. D'accord, l'immortel aux yeux de chats ne disait jamais non à un bon verre de vin et s'il avait à choisir entre une suite de luxe dans un hôtel parisien trois étoile et camper sur un coin de terre perdue en plein désert, la décision était vite prise. Mais réellement, Magnus était un homme simple. Il n'y avait qu'une seule chose qui pouvait le ravir pour la journée et lui donner la force d'affronter les pires épreuves, et c'était son époux, son âme sœur, Alexander Gideon Lightwood-Bane. Chaque instant passé auprès de son Chasseur d'Ombre était un pression trésor qu'il se faisait un devoir de chérir jusqu'à son dernier souffle. La vie n'avait pas toujours été simple pour les époux et, maintenant qu'elle leur souriait enfin, ils comptaient bien en profiter au maximum. D'autant plus qu'aujourd'hui, c'était l'anniversaire du Nephilim aux yeux cobalt, et l'Indonesien avait absolument tout prévu pour que cette journée soit parfaite. Tout d'abord, il se lèverai de bonne heure pour préparer un petit déjeuner au lit, ensuite, ils iraient se ballader, dîner avec leur famille, et le soir venu, le sorcier aux yeux dorés de chat avait prévu d'emmener son cher et tendre dans une virée en montgolfière dans le ciel nocturne. Tout aurait dû être parfait. Enfin, normalement. C'est pourquoi Magnus soupira et marmonna lorsque, tendant le bras comme à son habitude pour recouvrir son amant qui se découvrait toujours là nuit, il remarqua que la place était vide et froide, signe qu'Alec était levé depuis un moment déjà. Soupirant, l'immortel constata qu'il n'était que six heures du matin. Par Lilith, pourquoi Alec devait il se lever aussi tôt le jour de son propre anniversaire !
Marmonnant dans sa barbe comme un vieux grincheux, faisant l'effet à Magnus de rassembler comme deux gouttes d'eau à son père, les cornes en moins, l'immortel sortit du lit en baillant, s'étirant comme un félin après une longue nuit de sommeil. Le Grand Sorcier de Brooklyn enfila alors son peignoir en soie bleue nuit brodé de lys couleur nacre pour couvrir son torse nu, lui qui ne portait généralement qu'un boxer pour dormir, puis il quitta leur chambre en traînant le pas, frottant ses yeux endormis, fatigués et embué de sommeil de son poing fermé comme l'aurait fait un petit garçon somnolant. Leur loft était plongé dans l'obscurité, les lumières nocturnes de la Grosse Pomme éclairant faiblement le salon par la baie vitrée de leur balcon. Sur le canapé en velours sombre dormait le Président Miaou, enroulé autour de lui-même en une boule de poile pelucheuse et câline, ronronnant dans son sommeil. Magnus lui accorda une douce caresse, un sourire tendre étirant ses lèvres, puis l'immortel à la peau brune répartit en quête de son amant qu'il ne tarda pas à trouver. Alec était là, debout dans la cuisine, pieds nus et vêtus un sweat-shirt extra large couleur bleu clair avec l'écusson de la ville de New York brodé dans le dos. C'était un cadeau de son ami, Simon, lorsque le noiraud lui avait expliqué qu'il avait du mal à trouver des vêtements à sa taille. Le Chasseur d'Ombre était directement tombé sous le charme du vêtements qu'il ne lâchait jamais, Magnus étant forcé de le laver grâce à sa magie pour permettre à son homme de le porter jour après jour. Un sourire aimant vint fleurir les lèvres de l'immortel à la vue de son époux mais, bien vite, le sourire fana pour laisser place à un froncement de sourcils perplexe et inquiet. Quelque chose ne tournait pas rond, et Magnus avait un mauvais pressentiment.
La cuisine, réalisa-t-il après un instant de confusion, était sans dessus dessous. Les portes des placards étaient ouvertes en grand, ainsi que les tiroirs que le noiraud avait ouverts, visiblement pour fouiller frénétiquement à l'intérieur, sans chercher à les refermer. A présent, le Nephilim enceinte parcourait les étagères du frigo avec frénésie. Magnus soupira, secouant la tête. Ce n'était pas la première fois qu'Alec avait une insomnie paranoïaque de ce genre. Et chaque fois ce ça se produisait, c'était pour la même raison, et ça ne présageait rien de bon pour le sorcier et son époux. Aujourd'hui, à près de neuf mois de grossesse, Alec se sentait ordinairement bien, ne ressentant que très peu de désagrément liés au bébé qu'il portait, si ce n'est les chevilles parfois gonflées et un appétit sexuel dévorant. Magnus et lui étaient heureux, comme ils l'étaient depuis des années, et voilà pourtant que les crises refaisait surface avec acharnement, pour leur plus grand malheur. Magnus sy était attendu, Catarina les avait tous deux prévenu lorsqu'elle avait modifié le traitement hormonal du noiraud pour lui permettre de poursuivre sa gestion, mais d'aucun ne s'attendait à ce que ça se produise réellement. Soupirant, connaissant la marche à suivre, Magnus s'avança vers son compagnon en l'appelant doucement, marchant sans faire de bruit pour ne pas l'effrayer. Alec continua de fouiller dans le frigo avant de claquer violemment la porte, le souffle court, l'anxiété se lisant sur son visage et fendant le coeur de Magnus.
- Sayang ? Chuchota-t-il avec calme. Mon amour, qu'est ce que tu fais debout à cette heure ?
- Du lait, rétorqua simplement l'homme enceinte. Il nous faut du lait, répéta-t-il avec frénésie.
- Mon ange, on a du lait dans le frigo, vient te recoucher...
- Tu ne comprend pas Magnus il nous faut du lait ! Répéta Alec les yeux fous et embués de larmes. On doit...jai besoins de lait...il me faut du lait...Pour le bébé, je dois avoir du lait je...
- Alexander, je ne comprend pas, murmura Magnus avec tact. Trésor, le bébé n'est même pas encore là, que...
- Il faut du lait maternel Magnus ! S'écria le noiraud en libérant ses larmes. Si j'ai pas de lait le bébé va mourir de faim par ma faute ! Hurla-t-il en versant toujours plus de larmes, les sanglots se précipitant dans sa poitrine et au bord de ses lèvres. Si on a pas de lait il va mourir...parce que je peux plus faire mon propre lait...j'ai tout enlevé et par ma faute le bébé va mourir de faim...Je suis horrible Magnus, j'ai privé notre bébé de son lait, je...je suis une mauvaise mère....il va me détester, et tu vas me détester aussi parce que je suis pas une bonne femme pour toi, je suis un monstre !
Et voilà, pensa tristement l'immortel en sentant son cœur se briser en un millier de morceaux dans sa poitrine, une crise dysphorique, comme il en avait toujours connu jusqu'ici. Les crises dysphoriques, leur avait expliqué Catarina des années plus tôt, était un phénomène psychologique courant chez les personnes transgenres qui, justement, étaient en pleine transition. Dans ces moments de perte de confiance, les personnes souffrants de ces crises essayaient de se convaincre que leur genre de naissance était leur vrai genre, simplement parce que, souvent, le doute que leur insufflait les autres prenait le pas sur leur nature profonde. Heureusement, et même si ce genre de crise n'était jamais un moment agréable, Magnus savait y faire face avec patience et maîtrise, Alec en ayant traversé plus d'une au cours de sa vie. Le sorcier s'approcha alors doucement de son amant et prit sa main dans la sienne pour le retourner et lui faire face. Alec sanglotait comme un enfant, les larmes couvrant ses joues et Magnus sentit son coeur brisé tomber à ses pieds, refoulant ses propres larmes pour se concentrer exclusivement sur l'amour de sa vie. Tendant une main pour sécher les dites larmes, l'immortel vit à son grand regret son époux se dérober à son contact, gémissant et tremblant de peur. Cela faisait des années, il s'en souvenait, qu' Alec n'avait plus refusé qu'il le touche. La gravité de la crise était donc bien plus profonde que ce qu'avait imaginé l'immortel.
- Sayang, je ne te veux pas de mal, d'accord ? Chuchota-t-il avec tendresse. Mon amour, tout va bien, tu es à la maison en sécurité d'accord ? Il y a moi, toi, et notre bébé, continua-t-il en caressant doucement son ventre tendu.
Au contact de la main de son homme sur son ventre rond et doux, Alec pleura plus fort encore mais, au soulagement de Magnus, ne s'éloigna pas pour autant. L'Indonésien tenta de s'approcher une nouvelle fois de son homme et cette fois il se laissa faire, s'appuyant contre lui. Le sorcier guida son Chasseur d'Ombre jusqu'au salon pour le faire asseoir tandis que le noiraud marmonnait encore et toujours qu'il lui fallait du lait, qu'il était une mauvaise mère et qu'il ne méritait pas de porter un être aussi magnifique que leur bébé. Magnus, de son côté, faisait de son mieux pour garder son calme et canaliser sa colère. Oh, il n'était pas fâché après son Alexander, loin de là ! Non, Magnus en voulais à tous ces gens dans le monde qui avaient un jour, de près ou de loin, mit le doute dans l'esprit de son compagnon, qui l'avaient fait douter de son intégrité, douter qu'il soit un homme comme les autres. Mais Magnus savait qu'Alec n'était pas un homme comme les autres, tout simplement parce qu'il était mieux que tous les autres, et pour ça, il en voulait au monde entier de faire souffrir son ange blessé. Soufflant pour retrouver ses esprits, l'asiatique s'agenouilla devant son mari, sa main gauche tenant les siennes, la droite posée avec amour sur son ventre.
- Sayang, comment tu t'appelles ? Murmura Magnus avec douceur, sachant que pour calmer ce genre de crise, même si c'était un processus difficile, Alec devait se raisonner seul, Magnus n'était là que pour lui montrer la route à suivre.
- Anna...Annabelle Lightwood..., pleura le noiraud en plaquant une main sur ses yeux comme pour s'empêcher de pleurer.
- Mon ange....Comment est ce que je t'appelle, moi ? Tu peux me le dire ?
- Tu...tu m'a..m'appelle...Alex..Alexander...
- Et ton nom complet, chéri ? Je sais que tu le connais.
- Alexander...Alexanger...Gideon Light...Lightwood-Bane...
Magnus retint un soupir de soulagement. Si la crise était survenue quelques années plus tôt, il leur aurait fallu des heures, si ce n'est des jours, pour permettre au noiraud de se calmer et de reprendre confiance en lui. Cette fois, au moins, Alec écoutait son homme avec attention, comme si l'immortel connaissait le grand secret de l'univers et qu'il était sur le point de le lui révéler. S'il lui avait demandé pour de vrai, Magnus aurait répondu que le plus grand secret de l'univers était Alec lui même, et que lui seul l'avait percé.
- C'est très bien mon amour, tu veux bien me redire qui tu es maintenant ? Demanda encore une fois l'Indonesien.
- Je m'appelle...Alexander Gideon Lightwood-Bane et je...suis...je suis ton...mari ? Interrogea-t-il comme pour s'assurer qu'il donnait la bonne réponse qu'attendait le plus vieux.
- Oui mon amour, tu es mon mari, mon Sayang, celui que j'aime plus que tout au monde. Et pour le bébé ?
- Je suis...son père ? Supplia presque le noiraud en sentant les larmes d'émotion l'éteindre avec force.
- Un père formidable et aimant, confirma le sorcier. Tu es Alexander Gideon Lightwood-Bane, mon mari, père de mon bébé, et je t'aime plus que tout au monde. Je sais que tu as peur, mon ange. Je le sais plus que n'importe qui, mais je t'aime tel que tu es, j'aime ton âme et j'aime ton cœur. Et ce bébé, notre bébé, expliqua-t-il en caressant encore son ventre, t'aimera tout autant que je t'aime, parce qu'il t'aimera toi. Mais je comprend ton inquiétude mon ange alors comme aujourd'hui c'est ton anniversaire, tu vas aller te rallonger pendant que je prépare ton petit déjeuner, on va s'habiller, aller au dîner organisé par ta famille puis en sortant ce soir on ira tous les deux au magasin pour acheter tous le lait maternel qu'il y aura dans les rayons s'il le faut, ça te va ?
Alec hocha la tête avec conviction, séchant les larmes qui coulaient encore, bien que plus rarement, sur ses joues qui reprenaient des couleurs et il se pencha en avant pour capturer les lèvres de son homme dans un baiser tendre et amoureux dont ils avaient, l'un et l'autre, désespérément besoins. Caressant toujours le ventre rond de son amant, ne se lassant pas de sentir leur bébé bouger sous ses doigts bagués, Magnus ronronna doucement de satisfaction et de bonheur, se laissant aller à ses instincts, chose qu'il ne se permettait qu'avec son époux et ses amis les plus proches. Au bout de longues minutes d'infinité, les deux hommes se séparèrent tendrement, sans se brusquer, puis Alec partit se rallonger dans leur chambre, ses chevilles le faisant quelque peu souffrir, tandis que l'Indonésien filait à la cuisine leur préparer un petit déjeuner de roi. Sur le plateau qu'il ramena à son amant, Alec découvrit tous les bonnes choses et gourmandises qu'il aimait depuis toujours : Des jus de fruits et un chocolat chaud saupoudré de mini-guimauves (il refusait de boire du thé et du café depuis qu'il était enceinte), des crêpes au chocolat, des tartines grillées au beurre salé et nappées de confiture de poire et, enfin, un cupcake fait maison, recouvert d'une montagne astronomique de chantilly et, dessus, une bougie d'anniversaire en forme de landau bleu pour le clin d'oeil à leur petit garçon qui grandissait bien au chaud dans le ventre de son Dad. Alec sentit des larmes de joie l'étreindre et il embrassa son époux qui rit doucement contre ses lèvres. Les époux déjeunèrent avec appétit après qu'Alec eut soufflé sa bougie et fait son vœux. Magnus grignota quelques fruits et bu son thé puis il se passionna à admirer son cher et tendre qui semblait faire un vrai festin, ses gémissements de bonheur presque orgasmiques faisant rire son sorcier. Magnus aimait les hormones de grossesse de son amant lorsque ces dernières lui faisaient perdre la tête ainsi, simplement avec quelques gourmandises. Finalement, après le petit déjeuner, les Lightwood-Bane s'habillèrent et, alors qu'ils étaient sur le point de partir, Alec s'arrêta en poussant un gémissement plaintif, une main sous son ventre pour le soutenir.
- Alexander ? S'enquit Magnus en fronçant les sourcils, sa main venant rejoindre celle de son cadet pour le soutenir. Sayang, qu'est-ce qu'il se passe ?
- Ce n'est rien, assura le noiraud, juste une fausse contraction, sourit-il avant de gémir à nouveau. Oh, par l'Ange...Oublie le dîner à l'Institut...je crois que le bébé arrive...
Magnus écarquilla les yeux et inspira brusquement comme s'il avait retenu sa respiration depuis les neuf derniers mois. Le bébé arrivait, leur bébé était là, sur le point de naître. Le sorcier se raisonna, tâchant de calmer la panique qui grondait sous la surface et il sortit son téléphone pour appeler leurs amis à l'Institut qu'Alec et lui ne pourraient pas venir fêter l'anniversaire du noiraud tout en guidant son cher et tendre jusqu'au bas de leur immeuble où il héla un taxi. Ils auraient pu passer par un Portail, mais Catarina leur avait expliqué qu'il serait risqué pour le Chasseur d'Ombre d'en prendre un, même si leur bébé était un sorcier. Les deux hommes filèrent donc à l'hôpital, Alec étouffant régulièrement une plainte à cause des contractions qu'il ressentait. Pourtant, la main de Magnus ancrée dans la sienne, leurs doigts entremêlés, l'aidait à se détendre et il avait à présent hâte de voir leur enfant arriver. A l'hôpital, heureusement, le sorcier aux yeux de chat trouva sa meilleure amie à l'accueil, expliquant quelques formalités à une jeune femme. L'immortelle tourna son regard vers son frère de cœur et, comprenant silencieusement qu'il était l'heure, elle alla chercher un fauteuil roulant dans lequel le noiraud s'installa avec reconnaissance, déjà essoufflé par le travail qui s'annonçait. La sorcière à la peau bleue les emmena en chambre de travail et Magnus aida son époux à retirer ses vêtements et à enfiler une blouse avant de l'installer dans le lit, un oreiller dans le bas de son dos pour le soulager au mieux. Instinctivement, leurs mains se retrouvèrent pour se soutenir et Catarina ne put que sourire devant tant d'amour qui se dégageait de ses amis. L'infirmière prit ses constantes et lui installa le monitoring. Quelques secondes plus tard, le cœur de leur bébé leur parvint aux oreilles, les émouvants d'autant plus qu'ils ne l'étaient déjà. La sorcière leur posa quelques questions d'usage et observa la dilatation qui se faisait avec lenteur mais suivait son cours normalement. Relevant la tête, elle leur sourit affectueusement.
- Pour l'instant tout à l'air de se passer correctement, leur affirma-t-elle avec assurance. Tu dilate lentement Alec mais le bébé n'est pas en détresse et étant donné le déroulé de ta grossesse ça me parait tout à fait logique. Malheureusement ça veut dire que ton accouchement sera long et je suis désolée de te dire que je préfère te garder ici pour pouvoir surveiller ton état. Je sais que c'est ton anniversaire mais quoi que tu ais prévu aujourd'hui tu devras l'annuler.
Le noiraud fit une moue légère mais assura que tant qu'il pouvait avoir son bébé en bonne santée, son anniversaire serait encore mieux que tout ce qu'il aurait pu avoir. Magnus sourit à ses paroles. C'est vrai que, malgré la déception de devoir passer la journée à l'hôpital, sachant qu'il n'était que sept heure du matin, si Alec accouchait aujourd'hui, leur bébé naîtrait le même jour que lui et ils partageraient leur anniversaire, comme un lien immuable et indéfectible entre eux. Les époux attendirent donc pendant les heures suivantes, Catarina passant régulièrement pour prendre ses constantes et vérifier sa dilatation. Vers la fin de journée, un peu avant dix-neuf heures, l'infirmière à la peau bleue repassa et, vérifiant la dilatation une nouvelle fois, commença à marmonner et à prendre des notes sur un petit carnet qu'elle gardait toujours avec elle. Il n'en fallut pas plus à Magnus pour comprendre que quelque chose n'allait pas.
- Cat', qu'est-ce qu'il se passe ? S'enquit-il en déglutissant difficilement.
- Il y a un problème avec le bébé ? Commença à paniquer Alec, ses mains posées sur son ventre douloureux alors que les contractions se rapprochaient.
- Pas un problème avec le bébé directement non, il va bien, affirma leur amie, mais le problème c'est que tu devrais en être déjà au moins à huit centimètre, Alec, et tu n'en est qu'à quatre. Ta dilatation est beaucoup trop lente et à ce rythme le bébé sera prêt bien avant toi. C'était une possibilité que j'avais envisagée...Ta grossesse s'est bien passé mais avec ton traitement hormonal qui a changé en cours de route je pense que ton corps à du mal à comprendre ce qui lui arrive. Je vais devoir te faire une césarienne pour éviter les complications. Ne t'en fais pas, c'est une procédure courante que j'ai déjà pratiqué, tout se passera bien, expliqua-t-elle avant qu'Alec ne fonde brutalement en larme sous la panique de la situation, bredouillant que c'était sa faute, qu'il n'était même pas capable de mettre son bébé au monde.
- Oh mon amour, Sayang, ne t'inquiète pas tout se passera bien, chuchota Magnus en caressant ses cheveux guidant son visage dans son cou pour l'apaiser. Ce n'est pas ta faute mon ange, tu vas être un papa formidable pour notre bébé d'accord ? J'ai toute confiance en toi. Aku Cinta Kamu, Alexander.
Le noiraud finit par hocher la tête en gémissant lors d'une nouvelle contraction et Catarina sourit tendrement, une certaine tristesse dans ses yeux. Elle avait bien compris, aux propos de son ami, qu'Alec avait fait une crise dysphorique le matin même mais, heureusement, Magnus savait désormais gérer ces situations. Tandis que les amants se rassuraient mutuellement, s'assurant que tout irait bien, Catarina posa la péridurale au noiraud qui serra plus fortement la main de son homme. Doucement, la douleur reflua et Alec s'allongea pendant que la sorcière s'équipait afin de faire naître le bébé de ses amis. Magnus, à son tour, enfila une blouse et une charlotte comme le voulait la procédure et il revint auprès de son compagnon, serrant sa main et caressant ses cheveux, lui murmurant des paroles apaisantes à l'oreille. Alec était terrorisé, il le voyait bien, ne sentant plus la douleur et ne sachant pas ce qui allait advenir dans les minutes à venir. Retenant ses larmes, voulant être fort pour leur bébé, le noiraud laissa l'immortelle procéder à la césarienne, se concentrant sur la voix apaisante de son mari qui cherchait par tous les moyens à le faire sourire, lui parlant de toutes les bêtises qu'il allait apprendre à leur enfant pour le faire tourner en bourique. Aucun d'eux ne sut combien de temps dura l'opération, perdu dans une bulle intemporelle puis, finalement, un cri, perçant et pourtant si beau. Le Nephilim sentit qu'un petit corps était déposé sur son torse, un corps minuscule à la peau aussi bleue que ses yeux cobalts et il fondit en larme de bonheur en réalisant que c'était leur bébé, leur fils, Max, enfin venu au monde.
- Sayang..., il est magnifique, pleura Magnus, sa gorge se serrant d'émotion à l'idée d'être père. Merci mon ange, merci pour ce merveilleux cadeau...Aku Cinta Kamu Alexander, joyeux anniversaire.
Alec rit au travers de ses larmes et embrassa le crâne à peine chevelu de son fils, leur fils, puis il captura les lèvres de son mari pour un baiser tendre. Oui, c'était le plus bel anniversaire qu'il ait vécu de toute son existence, et il n'y avait pas plus beau cadeau, plus grand bonheur que de serrer son enfant dans ses bras. Le noiraud frôla sa joue de ses doigts et adressa une prière silencieuse à Raziel. Merci. Merci pour Magnus, merci pour Max, pour tout. Sa vie n'avait jamais été plus belle qu'en cet instant, et il espérait sincèrement qu'elle le reste pour longtemps encore...
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Alors, des avis, des théories ? A bientôt pour la suite ^^
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