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C'est enfin le matin, je peux enfin me lever du canapé pour aller voir Joonie. J'espère qu'il ne m'en veut plus, qu'il a bien dormi, et que je pourrais lui faire des dizaines de bisous. Je m'en veux de lui avoir parlé de Hobie, mais je devais lui dire la vérité. Malheureusement il ne m'a pas laissé le temps de lui dire que mon lien avec lui est très fort. J'ai oublié de lui dire que sans lui, je mourrais. Je frisonne pensant à la mort, depuis tout enfant on nous dit que si l'on se fait rejeter par notre maître, celui qu'on aime et qui nous aime, on mourrait. Pour être sûr que la séparation n'est pas en marche je remonte le t-shirt de Namjoon pour observer ma poitrine. La couleur qu'elle prend m'effraie et ma cage thoracique se meut de plus en plus vite. Ma peau est devenue sombre du côté de mon cœur, c'est comme si une tâche d'encre noire se répandait sous ma peau. Non, c'est impossible que la séparation soit en marche ! Paniqué, je monte les escaliers et coure vers la chambre de Joonie, son lit est vide et les couvertures en désordre. Je coure donc dans tous les sens ouvrant chaque porte à ma portée. C'est alors que je le découvre, allongé sur le sol de la salle de bain. Il respire doucement, très doucement, si bien que sa poitrine bouge très peu. Je me jette à genoux à ses côtés, secouant doucement son épaule, tentant de le réveiller. Mais il n'a pas l'air de réagir. Sa respiration est beaucoup trop faible et je ne pense pas que cela soit bon signe. Que dois-je faire ? Je tourne en rond dans la salle de bain en tentant de contenir mes larmes. Qu'avait dit Joonie pour les urgences ?
Je me concentre sur mes souvenirs tentant d'ignorer ma panique et c'est alors que la voix de Joonie me revient. « S'il y a un quelconque problème à la maison, tu prends le téléphone et tu fais le numéro 119. Alors des gentils pompiers vont venir et te demander ce qu'il ne va pas. Ne les appelle qu'en cas d'urgence. »
Je me sens hoqueter de panique alors que je prends son téléphone qu'il avait oublié dans sa chambre. Je fais glisser mes doigts sur l'écran qui avec chance n'est pas verrouillé, et directement je compose le numéro d'urgence. Lorsque je porte l'appareil à mon oreille je me sens perdre le souffle. Je crois bien que si je continue ainsi je vais m'évanouir, j'ai trop peur pour mon maître, et s'il était parti ? non ! je ne le crois pas !
« Allô, les urgences j'écoute. Quelle est votre urgence ? »
« J-J'ai mon... mon maître qui est inconscient d-dans la salle de bain... il respire tout doucement... il ne va pas bien. »
« Très bien jeune homme allez aux côtés de votre ami. Donnez-moi votre adresse que j'envoie une ambulance. »
Hésitant, je donne tout de même l'adresse à la dame du téléphone. Joonie m'avait dit de ne jamais dire à des inconnus ce que je suis et où nous habitons, mais cette madame-là veut nous aider alors je lui réponds. Pendant longtemps elle me pose des questions avant que des messieurs ne frappent à la porte. J'enfile rapidement un sous-vêtement, car Joonie veut être le seul à me voir comme cela, puis je mets un bonnet sur mes oreilles, je ne dois pas dire ce que je suis c'est mon maître qui m'a dit ça. Ceci fait, je coure à la porte et ouvre. De grands hommes rentrent dans la maison et montent directement à l'étage. Ils prennent rapidement mon maître et le mettent sur une grande table que je ne connais pas, avant de le couvrir. Ils lui mettent un masque étrange sur le visage et ils le font sortir de la maison. J'enfonce mes pieds dans des chaussures au hasard et les poursuit. Je ne peux pas rester tout seule, je ne sais même pas comment fonctionne le micro-onde, c'est toujours Joonie qui fait tout, j'ai besoin d'être avec lui. Je prends entre mes doigts le main de mon master et me mets à pleurer de plus belle, je ne veux pas qu'ils le prennent.
« Mon grand, tu peux rester ici on va prendre soin de lui. »
« J-Je dois venir, j'ai besoin de lui. S'il ne se réveille pas, et qu'il ne m'aime plus je vais mourir. »
« Mais non, tu ne peux pas mourir car tu laisses s'éloigner ton ami. »
« SI ! S'il meure, s'il s'éloigne, s'il ne m'aime plus, s'il me renie, je meure ! »
Les messieurs en blouse me regardent comme si j'étais un fou, et c'est enfin qu'un autre grand monsieur arrive et qu'il écarte tout le monde. Il m'autorise à monter dans la grande ambulance blanche aux côtés de mon amoureux, avant de s'asseoir à côté de moi. Je serre les doigts longs de Joonie, ils sont très froids et je ne comprends pas ce que cela signifie. Est-ce que ça veut dire que Joonie est très endormi, qu'il est malade, ou alors qu'il a juste un peu froid ? J'espère que c'est la dernière solution alors je frictionne doucement ses doigts dans ma main, avant de souffler sur ses longs doigts. J'aimerai avoir le physique de de Joonie. Avoir des abdominaux, des longs doigts, de jolies lèvres, et des yeux remplis de tendresse. Moi je suis trop petit, et trop blanc. Je ne suis pas fait pour être séduisant, parfois je me demande si j'aurais vraiment dû naître.
Nous arrivons face à un grand bâtiment et rapidement on emporte mon master. Je n'ai pas le temps de les suivre qu'ils ont déjà disparu dans le bâtiment, pompant sur le masque qui était sur le visage de Joonie. Je veux qu'ils me le rendent. Perdu je me laisse tomber sur le sol devant le grand bâtiment tout en pleurant. Je suis faible sans Joonie, je veux qu'il revienne et qu'il essuie mes larmes, comme avant. Mais là, j'ai beau pleurer, il ne revient pas.
« Allez bonhomme relève toi, je sais comment t'aider, d'accord ? »
Je relève mon regard vers le monsieur qui me parle. C'est celui qui a bien voulu que je vienne avec Joonie, c'est le gentil pompier. Je me lève donc rapidement et me met droit devant cet homme. Il est souriant, et il a de grosses lèvres, comme Namjoonie. Mais ce monsieur-là, il a les cheveux longs et blonds très clairs, Joonie lui il a les cheveux blonds presque gris, c'est plus joli.
« Suis-moi à l'intérieur, je vais t'ausculter, ensuite je t'emmènerai voir ton ami. »
« Il va bien Joonie ? »
« Il a l'air mal en point, mais on l'en sortira d'accord ? »
Je hoche de la tête et suis le monsieur en blouse qui me mène à l'intérieur du bâtiment. Il y a beaucoup de monde qui attend là, je ne sais pas ce qu'ils veulent mais on dirait le monde qui attend devant le marchand de glace. Pourquoi on est dans un endroit pareil ? Ils vont soigner Joonie avec une glace ? Moi aussi j'en veux une.... Oh, le petit garçon là il mange un gâteau à la crème, j'en veux un aussi. Je tire donc la blouse du monsieur et lui point du bout du doigt le gâteau de l'enfant tout en caressant mon ventre.
« Tu n'as pas mangé ce matin ? »
« Non, c'est toujours Joonie qui cuisine pour moi, je ne sais pas cuisiner moi. Mais j'ai très faim... »
Le gentil monsieur me prend par la main, et me guide directement dans une petite pièece. Tout est blanc, il y a une petite table en métal, un bureau, deux chaises, et beaucoup d'affiches au murs. Les posters de Joonie sont mieux, il a un poster de GDragon, c'est un bel homme GDragon ; enfin c'est ce que dit Joonie. Pour moi, il n'y a que lui qui est beau.
"Assieds-toi mon grand, j'ai quelques pâtisseries avec moi. »
Je m'assoie timidement face au bureau et j'attrape la boîte que me tend le monsieur. A l'intérieur il y a quatre gâteaux, un à la fraise, avec beaucoup de crème chantilly, un gros avec du chocolat et deux choux, le troisième est une petite tartelette au citron, et la dernière et un gros beignet rempli de crème pâtissière. Je prends au hasard et mes doigts tombent sur un des choux au chocolat, je le met donc dans ma bouche tandis que le monsieur face à moi ricane et me guide vers la grande table de métal. Il m'y installe et tandis que je mange il tente de retirer mon bonnet. Paniqué, je repousse cet homme et lui lance un regard noir.
« Pourquoi tu ne le retire pas ? »
« Joonie a dit de ne pas le retirer. »
« Ecoute mon grand, je ne suis pas méchant, je ne suis pas quelqu'un dont tu dois te méfier. Je m'appelle Seokjin et je sais ce que tu es. Je veux juste voir si le lien n'est pas sur le point de se rompre. Tu es un hybride n'est-ce-pas ? Tu as grandi récemment et il te manque des connaissances, cela se voit. J'étudie les hybrides, et dans cet hôpital je suis celui qui les soigne et qui cache leur différence. Si tous les humains savaient que vous existiez tu te doutes bien que cela sera dramatique. Ils deviendraient fous et vous prendraient pour des animaux. Ce n'est pas une chose acceptable, alors je prends soin de vous... »
« Je pense que le lien commence à se rompre. J'ai peur... »
Seokjin ouvre en grand les yeux et sans me laisser le temps de faire quoi que ce soit il remonte mon haut et regarde ma poitrine. Ses yeux se froncent lorsqu'il regarde la tâche noire sur mon torse. Il se met alors à caresser la peau et à la fixer. Il m'inquiète... Par la suite il se met à passer une pommade sur ma peau, mais cela ne change rien et ma peau reste noire sur cet emplacement. Il me prend donc par la main, me tirant rapidement à sa suite. Je ne sais pas où nous allons, mais nous traversons des dizaines de couloirs, il parle avec de nombreuses personnes, et nous ne faisons que montez des escaliers avant qu'il ne me fasse entrer dans une chambre. Elle n'est pas vide car d'où je suis-je vois une forme sous la couverture, ce sont des pieds, de grands pieds d'ailleurs. Lorsque Seokjin me pousse un peu plus dans la chambre je découvre le visage de mon amoureux. Il est éveillé mais sa bouche est couverte par un masque transparent. Les larmes me montent rapidement aux yeux tandis que je grimpe sur le lit et que je m'allonge sur le corps de mon master. Il est tout chaud, tout mou, comme d'habitude, parfait pour dormir. Tout en ronronnant pour lui prouver mon amour, je frotte mon visage contre sa poitrine et son cou. Une main faible se pose alors dans ma nuque et caresse doucement mon cou. Mon master est là, tout contre moi, je suis si heureux ! Je m'allonge totalement sur son corps et laisse ma queue sortir de mon t-shirt, elle me grattait à être sous mon haut, c'était désagréable.
« Yoongi, caches là, nous ne sommes pas seuls... »
« Non, lui il nous aide, il connaît bien les hybrides. »
Lorsque je regarde Namjoon je le vois retirer son masque et sourire à Seokjin. C'est alors que l'infirmier quitte la pièce et nous laisse seul. Le lien n'est pas encore recréé, mais je sais qu'il se doute que cela ne va pas tarder. Timidement, je remonte le long de son corps avant de me poster face à son visage. Je sens mes joues brûler, que dois-je faire ? Cela ne faisait pas partie de mes apprentissages quand j'étais encore à l'institut. Je pose donc mes doigts sur sa joue avant qu'il ne les attrape et les embrasse tendrement. Il a les doigts tremblants, cela me fait peur. Je me sens alors sangloter par-dessus son visage tandis qu'il ricane. Il efface une par une mes larmes alors que son sourire si sublime orne à nouveau ses lèvres.
« Pourquoi tu pleures Suga. »
« Tu bougeais plus, tu respirais presque pas, t'étais tout immobile, le lien se brise, j'ai une tâche sur la poitrine et je vais mourir. »
Il rit doucement avant de remonter mon haut. Lorsque ceci est fait, il se met à embrasser toute ma poitrine, léchant parfois mes boutons de chair, entre deux sanglots je gémis et serre son vêtement entre mes doigts.
« Ta poitrine est tout aussi blanche, toujours aussi belle, toujours aussi douce. Et moi je t'aime et je suis en vie. Cette nuit j'ai pris trop de somnifères, ils m'ont réveillé, maintenant je suis là... »
Je soupire et le serre contre moi, le lien n'est pas rompu.
« Je t'appartiens Joonie, car tu es celui que j'aime. Le lien il est avec toi, alors je me suis trompé, mon vrai propriétaire, c'est toi. »
« Alors j'ai vraiment un chat pleurnichard et un peu chiant ? Je suis flatté... »
« T'es méchant Joonie. »
« Mais je t'aime... »
Je sens Joonie rire sous mon corps, alors je me laisse retomber contre lui et ne bouge plus. Je vais l'étouffer sous mon poids. Punition.
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*siffle* le prochain c'est..
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un JooheonXChangkyun ....
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lemoneux xD <3
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