Chapitre 15 - Pour Lilith 🌶️ (Lucifer)
TW : Sexualité
Je fais ça pour Lilith.
C'est ce que je me répète, alors que la verge d'Adam se trouve dans ma bouche. Ce n'est pas si horrible. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'y prends du plaisir, mais ça va. Je reste fixé sur mes objectifs : retrouver Lilith. Une fois qu'il aura ce qu'il veut, j'aurais ce que je veux.
Alors, quand il empoigne mes cheveux blonds, quand il m'ordonne d'accélérer, quand il s'enfonce plus profondément dans ma gorge, je m'exécute. Je suis le maître des Enfers, j'en ai vu d'autre. Certes, je n'ai jamais couché avec une autre personne que Lilith – je ne me le suis jamais permis, je l'aime trop pour cela -, mais c'est un sacrifice que je suis heureux de faire aujourd'hui, si cela me permet de la retrouver.
— Ça te plaît, hein ? souffle Adam.
Il accentue la pression sur mon visage, m'oblige à ralentir, accélérer. Il souffle comme un buffle, il m'insulte, me dit qu'il aime ça, puis qu'il déteste. Il ne sait pas ce qu'il veut. Ce type est incapable de s'assumer, comme tous les anges.
— Oh ! Putain ! C'est si bon ! s'exclame-t-il.
Je n'ai peut-être plus eu de relations avec qui que ce soit depuis des siècles, mais je sais encore comment faire. J'accentue la pression sur son gland, le suçote, lui faisant dégager des gémissements, puis l'avale en entier avant d'accélérer. À un moment, ses mains s'agrippent à mes cheveux et je sens qu'il s'apprête à jouir.
— Attends !
Il se retire.
OK ! Il ne veut pas jouir dans ma bouche.
Je me redresse, avec un grand sourire.
— Tourne-toi, ordonne-t-il.
De cela aussi, je m'en doutais. J'avoue que je m'en serai bien passé. Non que cela me gêne en soi, nous sommes des êtres de chairs et de sang. Nos corps sont faits pour s'emboîter, il est tout à fait OK d'éprouver du désir. La sexualité ne me déplaît pas, même avec un homme, mais je préfère le corps de Lilith. Je préfère ses sourires. Son souvenir.
J'ai tellement envie de la revoir. Ça m'obsède. Je n'arrive plus à vivre sans elle.
— Pose tes mains sur le buffet, Lucifer.
J'obéis. Quand il aura fini, je récupérerai l'amour de ma vie. C'est la seule chose que je veux.
— Écarte les cuisses.
Ses mains s'agrippent à mes hanches. Il descend le dernier rempart protégeant ma virilité, offrant un accès à mon anus. Je pose mes mains sur le buffet, le laisse me caresser, puis se glisser derrière moi. Ses dents se plantent dans mon cou. Il souffle de plaisir et de désir. Sa verge heurte mes fesses.
— Dis que tu veux de moi.
Si ça l'amuse.
— Je te veux, Adam.
— Encore. Plus fort.
— JE TE VEUX, ADAM.
— Oh oui, tu es si bon, Lucifer.
Comment peut-il croire cela ? Malgré tout, mon corps lui répond. Il est vrai que cela faisait tellement de temps que je suis heureux de cette étreinte. Une seconde, j'imagine qu'il s'agit de Lilith. Son souffle, ses baisers, ses mains.
Elle me manque. Elle me manque. Elle me manque.
— Putain !
Adam souffle dans ma nuque. Il entre en moi. Je lâche un gémissement. Sa main glisse et agrippe ma virilité dressée, il commence à effectuer des mouvements. D'abord lents, puis rapides. Il accélère dans mon dos, me frappe, et je me mets à crier. Parce que c'est bon, même si ce n'est pas elle. Parce que mon corps a été privé d'amour et d'étreinte pendant si longtemps que j'y prends goût. Parce qu'Adam, ce chaste Adam, n'est pas si mauvais et qu'il sait y faire le con. J'imagine qu'il m'a imaginé des milliers de fois, qu'il s'est branlé en pensant à moi, qu'il m'a fantasmé. Il a eu le temps de se préparer.
Et il est doué.
Nos souffles s'entrecroisent, nos gémissements s'intensifient.
— LUCIFER ! hurle-t-il.
Sa main glisse sur ma verge, je cris, il pousse un dernier coup de rein, se déverse en moi et mes yeux se révulsent vers l'arrière. Putain, c'était bon. C'était vraiment bon.
Ce n'était pas Lilith, mais c'était bon.
Quand il se retire, mon corps tremble encore. Je suis couvert de sueur et de fluide corporel. De sonfluide.
Je me retourne vers lui. Adam s'avance, les lèvres tendues, dans l'attente d'un baiser.
Je pose alors mon doigt sur ses lèvres.
— Du sexe, c'est tout. Ces lèvres te t'appartiennent pas.
— S'il te plaît, embrasse-moi.
Je rêve, ou il me supplie ? Dans son regard, je vois briller quelque chose que je n'avais encore jamais vu. Pas seulement de l'envie. Pas seulement du désir, mais une recherche incommensurable d'amour. Le même que moi. Adam m'a privé de Lilith et j'ai perdu l'amour de ma vie par sa faute. Je vis seul depuis des années, privé d'amour.
Qu'espère-t-il ? Qu'il pourra remplacer celle que j'aime ?
— Non, Adam.
— Pourquoi ?
— Parce que je ne t'aime pas.
— Mais moi, si.
Ah ! Sérieusement ?
Je cligne des yeux. Ça, c'est du retournement de situation.
— Tu m'aimes ? répète-je.
— Depuis toujours, réplique-t-il. C'est pour ça que j'ai enlevé Lilith. Je pensais que tu comprendrais.
Je fronce les sourcils. Ce mec est tordu. La colère imprègne mon corps et tout mon être. J'ai soudain envie de le réduire en bouillis et je le repousse brutalement. Son corps nu tombe sur le sol. Je récupère mon sceptre et fourre ma pomme contre son torse.
— Tu ne sais pas ce qu'est l'amour, le vrai ! m'écrié-je. Si tu m'aimais vraiment, tu ne l'aurais pas enlevé.
— Je l'ai enlevé pour qu'il n'y ait plus d'obstacle entre nous. Pour que tu ne vois que moi.
— Mais c'est elle que j'aime, Adam. Pas toi. L'amour ne se contrôle pas.
— Qu'est-ce que tu crois ? Je le sais. Je suis amoureux de toi, et toi, tu ne me vois pas.
— Tu ne m'aimes pas, m'écrié-je. Tu me désires, ce n'est pas la même chose.
Il marmonne. Que connaît-il à l'amour ? Rien. Les anges se targuent de savoir ce que veut dire le mot « aimer », mais ils ne sont que des hypocrites.
— Je t'aime, répète-t-il.
— Si tu m'aimes vraiment : ramène-là moi ! m'écrié-je. Ramène moi Lilith.
J'enfonce plus profondément ma pomme dans sa poitrine. Il serre les dents, grimace, couine.
— Tu m'embrasseras si je fais ça ? rétorque-t-il.
Mais quel connard ! Quel con ! Quel con ! Comment peut-il demander ça alors qu'il me voit si désespéré ? S'il m'aimait vraiment, il comprendrait ! Il ferait ça pour moi.
— Tu me dois une seconde fois, me rappelle-t-il.
Je m'en souviens bien.
— Et je te l'offrirai, répliqué-je. Mais tu n'auras jamais que ça, Adam. Mon corps, pas mon cœur. Jamais.
Il détourne le regard et je vois quelque chose changer en lui. Ses mains se serrent. Mes mots lui font mal, je le sens. Pourtant, je ne les retire pas. Parce qu'il a brisé mon cœur le jour où il m'a enlevé Lilith et s'il veut se faire pardonner, il n'a qu'une seule façon : me la ramener.
Et là, peut-être que j'accepterai de croire en sa déclaration.
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