Chapitre 14 - Quitte à céder à la tentation 🌶️ (Adam)

Tw : Sexualité, vulgarité

Je viens d'arriver au palais de Lucifer. Comme la première fois, celui-ci se fait attendre. Je tourne en rond dans le hall d'entrée. Son corbeau est parti le chercher. Je suis en train de me dire qu'il m'a posé un lapin quand un bruit me fait relever la tête.

Le roi des Enfers se tient dans les escaliers.

Élégant. Beau à en crever.

Putain !

Merde !

Putain de merde !

— Prêt à honorer le pacte ? demande-t-il, tout sourire.

Il joue avec son sceptre en descendant les marches. Je frisonne. Mon corps me trahit déjà.

— C'est toi qui dois l'honorer, lui rappelé-je.

— Je te cède mon corps aujourd'hui, concède Lucifer. Ensuite, tu iras chercher Lilith.

— Tu dois me céder deux fois.

— Je sais. Mais toi aussi, tu dois obéir. Souviens-t'en.

C'est bon, c'est bon, j'ai compris. Je couche avec lui, je monte au Paradis avec sa gamine, je récupère sa chère et tendre, puis je reviens récupérer ma deuxième fois.

Devant Lilith.

Oh ! C'est une bonne idée, ça ! Je vais la rendre folle de jalousie. Coucher avec son homme, devant elle ! En voilà une bonne idée.

« Ou les deux » me susurrent mon cerveau plein de fantasmes.

Bon, stop ! Je suis en train de déconner grave.

— Où est-ce que tu veux faire ça, mon chou ?

Lucifer s'arrête devant moi. Son sceptre glisse sous mon menton. Il s'approche, son souffle effleure mon oreille, sa langue glisse sur mon lobe et je frissonne. J'ai envie de répondre « Là, maintenant », mais je veux que le plaisir dure.

— Dans le salon, déclaré-je.

— Bien.

Sa main glisse dans la mienne. Il m'entraîne vers la salle à manger, nous la fait traverser, et pousse ensuite une seconde porte menant dans un immense salon, bien décoré, garni de tentures, très chaleureux. Le maître des Enfers relâche ma main et se dirige vers un buffet.

— À boire ?

Pourquoi pas ?! Si ça le rend plus chaud. J'ai signé ce pacte ! Je vais arrêter de faire croire que je ne le désire pas, ça serait ridicule. Quitte à m'avilir avec lui, et reconnaître que je le désire, autant y aller à fond. Il me tend un verre, on trinque. J'avale tout d'un coup, puis laisse mon regard détaillé son corps. J'ai envie de lui donner des ordres. De voir jusqu'où il est prêt à aller pour sa chère Lilith.

— Déshabille-toi, Lucifer !

Un grand sourire étire les lèvres du maître des Enfers. Il se défait doucement de son élégant manteau blanc qui tombe à ses pieds, et se retrouve en chemise rayée. Mes yeux ne parviennent pas à me détacher de lui, et du souvenir que je garde de son corps, contre celui de Lilith, dans le Jardin d'Eden. Je l'ai tant désiré. J'ai enfoui depuis tant de temps la passion qui me dévore.

Si je le hais, c'est parce que je le désire depuis des siècles. Refuser de céder à la tentation que Lucifer représente, c'était une torture. Une torture que je me suis imposé, car je suis un ange (« j'étais un ange », me rappelle mon cerveau) et les anges ont une éthique. On pratique la chasteté, nous ! Pas une vie de débauche. Et deux hommes n'ont rien à faire ensemble, car 1 homme + 1 femme = Bébé, mais 1 homme + 1 homme = 0 bébé. C'est mathématiques. Dieu m'a créé pour que j'engendre la vie. Du coup, je n'ai jamais compris cette attirance pour Lucifer et tout ce qu'il représente.

Je l'ai associé au vice. À la tentation. Au péché. À cet Enfer.

— Est-ce que je te plais ?

Ses vêtements tombent à ses pieds. Il se retrouve en sous-vêtement, le torse nu. Il ne reste qu'un tissu, protégeant sa virilité. Je sens la mienne gonfler, se dresser, durcir dans mon pantalon. Putain ! Oui, il me plaît ce connard ! Oui, j'ai envie de lui.

Bordel de merde !

— Oui, murmuré-je.

— Alors qu'est-ce que tu attends ?

Il veut que je lui cède pour récupérer Lilith. Il ne fait ça que pour elle, je le sais. Pourtant, je m'avance quand même. Parce que j'ai envie de lui, envie de son corps, envie de croquer la pomme de ce serpent vicieux. À mon tour, je laisse tomber mes vêtements sur le sol. De toute façon, il fait trop chaud. J'ai trop chaud. Lucifer me donne chaud. Nous sommes presque nus, l'un en face de l'autre. Je n'arrive pas à croire ce qu'il va arriver. Je n'arrive pas à croire que je vais enfin le baiser !

— Agenouille-toi, ordonné-je.

Je veux le voir ainsi, à mes pieds. Je veux voir où il est prêt à aller pour Lilith.

Il s'exécute. Son sceptre repose contre le buffet.

Lucifer ouvre la bouche et je m'avance vers lui. Doucement, je retire la dernière barrière protégeant mon intimité et me retrouve face à sa bouche rose.

— Ouvre grand.

Il a intérêt à faire ça bien ce con !

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