Chapitre 4 : Rencontre Embarrassante

Le désir d'autrefois...

~*~

Marinette

Ces derniers jours avaient été éprouvant pour moi. Après le braquage de mon père, je me surprenais encore à penser à ce mystérieux garçon. Il m'avait été si familier... Et son geste ; me sauver la vie, alors qu'il ne désirait que l'argent des caisses de mon père. C'était si héroïque et inutile de sa part. Il n'avait pas à faire cela. Rien ne le poussait à me sauver la vie. Mais, j'avouais que ça m'avais, inconsciemment fait plaisir.

Mon père était en train de remplir les sacs, ils auraient très bien pu me tuer, puis le tuer lui une fois qu'il aurait terminé de tout sortir. Alors... à présent, la question était : Pour quelle raison avait-il agit ainsi ?

Eh oui, j'étais encore à y repenser. Me ressassant, en boucle, les images dans ma tête. Je me tourmentais l'esprit. J'avais tant de questions, et si peu de réponses. C'était angoissant, comme situation. Et je ne pouvais me résoudre à tout effacer. L'instant avait été si poignant. J'avais faillis perdre la vie. Ce n'était pas, rien. Au contraire, c'était même énorme ! Aucune jeune fille de mon âge, n'avait, en tous les cas dans mon lycée, eu à vivre une telle chose.

De plus, je rajoutais à cela, le concours de mode et l'agression d'Alya. Décidément, je n'avais plus une minute pour moi. Entre les cours, les entraînements de cheerleaders, mon couple avec Luka, mes disputes avec Adrien, mes parents, et ma meilleure amie, je ne savais plus où donner de la tête.

Tout allait, si vite. C'était vraiment pesant comme situation. Je devais tout gérer en même temps. Et pour dire vrai, je commençais sérieusement à être à bout. J'avais de plus en plus de mal à suivre le rythme... La peur de l'échec. L'angoisse du martyr d'un proche. Le cauchemar de l'absence d'un autre... Une boule d'anxiété  avait finis par apparaître dans le fond de mon ventre à cause de tout cela.

Cependant, je tentais de garder la tête haute. Il le fallait. Mes proches avaient besoin de moi, et j'étais assez forte pour porter leur douleur. J'étais jeune. J'avais de l'énergie. Et puis, de toute façon, je n'aurais jamais pu ignorer leur malheur. Puisque, du plus profond de mon être, je me sentais obligée de leur porter secours. Certes, je n'étais pas une héroïne. Et j'avais, moi aussi, le droit de profiter de la vie. Mais, j'avais aussi conscience, que jamais, je ne l'aurais pu en sachant que ceux que j'aimais, souffraient.

Suite au braquage, mon père m'avait longuement collé, mais s'était enfin résigner après une longue discussion. Je ne voulais pas lui mentir. Alors, c'était tout bonnement, que je lui avais confié mes réticences face à son comportement. Et c'était, tout naturellement, qu'il avait cessé d'agir comme un papa poule.

D'ailleurs, je l'en remerciais mille fois ! Pas que je n'aimais pas mon père. Bien au contraire. Simplement, j'avais juste besoin d'oublier que j'avais faillis mourir. Et le fait qu'il remette en permanence le sujet sur la table, ne m'aidait vraiment pas. Mais heureusement, il ne le faisait plus. Ou du moins, plus aussi ouvertement. À présent, ses approches étaient plus subtiles. Il y allait d'une manière douce. Puis, c'était tout doucement, que je l'arrêtais.

Enfin, ce soir, je ne devais plus penser à ce braquage traumatisant, ni à ce garçon aux yeux verts, extrêmement troublant. Et encore moins ; à mes entraînements, aux cours, à mon couple, et à mon concours de mode. Alya m'avait fait promettre de profiter de ma soirée. Et je comptais bien le faire.

Son invitation m'avait d'ailleurs, vraiment fait très plaisir. Car après plusieurs semaines plongées dans le déni, ma meilleure amie n'avait plus trop de goût à grand chose. Cela m'inquiétais cruellement. Quelle torture de ne plus la voir sourire. De voir chaque matin, le bord de ses yeux légèrement humides. Et de découvrir encore une fois, ses lèvres en sang tant elle les avait charcuter dans la nuit.

Non, sérieusement. J'étais sûre que cette soirée allait lui remontrer le moral. C'était, d'ailleurs, de petites retrouvailles entre son sauveur et elle. C'était génial ! En plus, on parlait d'un apéritif dînatoire ; tout ce qu'il y avait de plus détendant sur terre. Le calme serait donc de la fête. L'idée était vraiment parfaite. Au moins, j'étais sûre que rien ne vrillerait.

Tout allait parfaitement bien se dérouler. Et lorsque, je rentrerais chez moi le soir-même, ce sera le sourire aux lèvres et le coeur plus léger.

~*~

Pour ce soir, j'avais opté pour une tenue assez simple. Mais qui, mettait tout de même, un peu mon anatomie en valeur. Je ne connaissais pas le nom de son fameux sauveur. Pour qu'il y est un effet de surprise, Alya n'avait pas voulu me dire son prénom. Alors, je tenais quand même à faire bonne figure, qui que cela pouvait bien être.

🔴 Marinette 🔴

D'ailleurs, pour être à l'heure, j'étais partis trente minutes avant l'heure. Ce soir, c'était la soirée d'Alya. Je me devais de ne pas être un poids : donc en retard. Sincèrement, je voulais vraiment que tout soit parfait, afin qu'elle est toute l'attention qu'elle méritait. Parce que, je le savais bien trop. Alya m'aimait beaucoup, mais en me parlant de son fameux sauveur, elle avait eu des paillettes dans les yeux. Et cela avait fait si longtemps que je ne l'avais plus vu aussi heureuse.

C'était en découvrant autant de bonheur dans ses yeux, que j'avais décidé d'être irréprochable. Et je comptais bien, tenir ma parole !

Soudain, alors que je marchais en direction de chez ma meilleure amie, mon téléphone se mît à sonner dans mon sac. Sans attendre, je le récupérais en continuant ma route. Le profil de Luka s'afficha et j'appuyai sur l'icône verte pour décrocher. Enfin, j'approchais mon cellulaire de mon oreille tout en inspirant un bon coup.

J'allais avoir besoin de courage...

— Hey, Luka ! Comment vas-tu... ? M'exclamai-je en souriant faussement, feignant une joie exagérée.

— Marinette, tu m'avais promis de venir me voir à mon entraînement pourquoi tu n'es pas venu ? C'est la quatrième fois cette semaine... Que t'arrive-t-il ? M'interrogea-t-il blessé et déçu.

— Je suis vraiment désolée... Alya organise un apéritif ce soir, elle m'a invité et j'avais complètement oublié de te prévenir... Je suis désolée. Vraiment, j'aurais dû te le dire mais, je n'en ai pas eu le temps. M'excusai-je mal alaise. Mon cœur se tordit dans le fond de ma cage-thoracique.

Je l'entendis soupirer en restant silencieux. Il fallait que je rattrape le coup en vitesse !

— Mais on peut se voir ce soir, si tu veux ? Je passe chez toi, ou tu viens dormir à la maison ? Comme ça je te raconterais la soirée et toi, ton entraînement. Proposai-je en levant ma main pour faire un geste que, de toute façon, il ne verrait pas.

— D'accord. Vient dormir à la maison ce soir. Tu arrives vers quelle heure ? Me questionna-t-il.

— J'arrive bientôt, je dois prévenir mes parents avant. Je t'envoie un message pour te dire, ok ? Lui répondis-je en apercevant la maison d'Alya au loin.

— Passe une bonne soirée. À tout à l'heure, ma mélodie. Me souhaita-t-il d'une voix douce. Je souris en m'arrêtant devant la maison.

En l'entendant prononcer mon surnom, j'esquissais un fin sourire. Il n'était plus en colère. Du moins, plus autant qu'avant. C'était déjà un bon début. La situation était en train de s'améliorer, c'était une bonne nouvelle ! Ça me rendait heureuse.

— Bien sûr. Le rassurai-je d'une voix douce, attendrie.

— Je t'aime. Me fit-il, en utilisant une sincérité qui me saisit à la gorge.

À chaque fois qu'il prononçait ses trois petits mots, je me sentais m'immobiliser. Il m'aimait vraiment. Et je l'aimais aussi. Mais pas au point de lui dire : je t'aime. Nous étions proches. Mais depuis ma dernière rupture, je n'avais plus jamais eu la force d'à nouveau m'offrir corps et âme à quelqu'un.

La dernière fois que j'avais osé aimer à en mourir, j'avais faillis y laisser la vie. Et je ne voulais plus jamais recommencer. Revendre mon âme au diable, et puis quoi encore ?

— Moi aussi. Bisous. M'empressai-je de répondre en me ressaisissant. Presque aussitôt, je raccrochais et rangeais mon téléphone dans mon sac, le coeur tremblant.

Tout était si compliqué. Et croire que, ça ne datait pas d'aujourd'hui...

Malheureusement, j'avais beau être avec Luka, mon coeur lui, n'avait jamais cessé d'en aimer un autre... Cependant, il le savait autant que moi ; cet autre garçon n'était plus qu'un fragment de mon passé. Et je devais l'oublier. Entre lui et moi, il n'y avait plus rien. Et à présent, il n'y aurait plus jamais rien. Ainsi allait le cours de ma vie. Et ainsi continuerait-elle d'aller.

Je soupirais, épuisée de me battre. Pourtant, je ne me condamnais pas encore. Pas tout de suite...

— Eh bien. Quelle surprise... S'exclama une voix dans mon dos. En la reconnaissant, je me braquais.

Adrien...

Bon sang, mais que faisait-il là ? Qui l'avait invité ? De quel droit se permettait-il de se pointer devant chez ma meilleure amie ?

En sursautant, prise au dépourvue, je tournais la tête vers la droite et découvrais son fameux visage d'ange, que j'avais autrefois tant aimé embrasser... Les bras croisés, les yeux pointés sur moi, Adrien semblait s'être un peu apprêté. Sa coiffure le montrait bien. Ses cheveux étaient un peu coiffés, une exception. En cours, jamais il ne se coiffait, laissant ses cheveux en bataille. Cela le rendait plus sauvage, il était sexy et très intimidant. Son charme les attirait toutes. Et tous, aussi. Moi aussi, d'ailleurs. Mais c'était un secret défendu, que je m'acharnais à garder pour moi pour éviter la réouverture d'anciennes plaies.

Dangereuses et douloureuses, certaines blessures se devaient de ne jamais se réouvrir. Autant pour notre bien, que pour celui de nos proches.

— Adrien. Déclarai-je d'une voix froide en le jaugeant du regard. Toujours aussi moche.

— Marinette. Déclara-t-il à son tour sans détourner son regard. Toujours aussi moche.

En double vitesse, je me mordais l'intérieure de la joue pour éviter de lui crier au visage. Il était vraiment con, ce garçon ! Il osait me traiter de moche alors que, j'avais fait un effort sur-humain pour être « présentable ».  Il m'agaçait tant. Si nous n'avions pas été devant chez Alya, je lui aurais sûrement sauté à la gorge pour l'étouffer.

Il n'animait plus que colère et désir en moi. À chaque fois que je le regardais, ce n'était qu'une foulée d'émotions, bien trop poignantes pour être insignifiantes. Mais pas assez voyantes pour être apparentes. Par chance, il ne semblait guère s'intéresser à ce que je ressentais. Et d'un côté, c'était tant mieux.

— Que fais-tu ici ? M'interrogea-t-il en inclinant un peu la tête, approfondissant alors donc son regard intense.

— Cela ne te regarde pas. D'ailleurs, ne m'adresse même plus la parole, avec ton vieux blond ! Persifflai-je en me détournant. Furieuse, et les joues gonflées, j'avançais en direction de la porte tout en lui tournant le dos. 

— Oh bah tient, on dirait que toi aussi tu passes la soirée chez Alya. Ça tombe bien, je suis aussi invité. Annonça-t-il tout souriant en se apparaissant à ma droit à l'instant même où j'allais sonner.

C'était une blague ?

Ayant reculer ma main à son arrivée, je n'avais pas sonné. Alors, il s'en chargea pour nous tandis que je le regardais, partagée entre un millier de sentiments. Cependant, alors que je me questionnais à son sujet et au sujet d'Alya, la porte s'ouvrit. Ma meilleure amie nous sourit à tous les deux en me prenant aussitôt dans ses bras.

— Vous êtes piles à l'heure, c'est super ! Fit-elle remarquer en me relâchant. Vite vite entrer, ne restez pas dehors voyons !

Elle se retourna et commença à partir. J'en profitais pour tourner la tête vers Adrien et lui écraser le pied droit avec mon talon. Son visage s'avança vers l'avant sous le poids de la douleur et j'en profitais pour emprisonner son menton entre mes doigts et coller ma bouche à son oreille.

— C'est pour m'avoir traiter de moche. Lui lancé-je avec une pointe de malice dans la voix.

Je le relâchais et me détournais. Pour m'éviter un coup, j'avançais rapidement et rejoignais Alya sur le jardin. Laissant mon pire ennemi seul, et mal aimé. Fière de ce que je venais de lui faire. Ma vengeance ne faisait que commencer...

Finalement, la soirée détente se serait plus aussi calme que j'avais osé l'espérer. Et tout ça, c'était encore de sa faute à lui. C'était la faute d'Adrien si ce soir, je n'allais pas pouvoir passer une bonne soirée comme je l'avais prévu. Car oui, c'était toujours de sa faute si quelque chose n'allait pas.

Lui seul restait le fautif du plus gros mensonge qui concernait la mort de Nathaniel. Parce qu'à cause de lui, mon meilleur ami, avait ce soir-là, perdu la vie pour sauver la mienne, qui avait été mise en danger par Adrien. Comme quoi, même les visages les plus angéliques pouvaient cacher les monstres les plus dangereux que la terre n'avait jamais connue.

Une méfiance mordante m'assaillait le coeur lorsque Adrien se trouvait non loin de moi. Et si le monde connaissait les raisons, il me comprendrait peut-être mieux... qui sait.

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