Chapitre 3 : Agression

Sauveur et rendez-vous ?

~*~

Omniscient

Depuis quelques minutes, déjà, Alya tentait de se débarrasser d'un mec assez relou qui n'arrêtait pas de lui demander son numéro en frôlant de ses mains ses fesses, sa poitrine et ses hanches. La métisse en avait marre. Étant à l'extérieur devant le lycée, elle ne saisissait pas comment personne ne pouvait intervenir et l'aider.

— Mais arrêtez ! Je ne veux rien de vous, donc ça suffit ! Pesta-t-elle en se défaisant de l'emprise de la main du métis qui la retenait.

Se dépouillant de ses forces à une vitesse V, la jeune fille de 17 ans, allait bientôt exploser de rage face à ce qui était en train de lui arriver.

Pourquoi n'avait-elle pas d'aide ? Pourquoi elle ? Pourquoi ne la lâchait-il pas ?

— Allez ma jolie, juste ton snap... Soit mignonne. S'enquit-il de lui répondre en enroulant une main autour de sa taille.

Alya commençait à être à bout de force. Elle voyait bien qu'il était plus fort qu'elle. Que se débattre ne mènerait à rien. Cependant, elle ne pouvait se contraindre à lâcher. A abandonner. Alors, dans un dernier élan désespoir, de rage, mais aussi de pure folie, elle envoya son poing en plein dans la face du mec.

Le choc fut rude. Elle le vit s'écrouler au sol, alors qu'il criait de douleur. Son cœur battait à mille à l'heure. Sa main lui faisait mal, et pourtant, elle resterait devant lui, immobile. Paralysée par la peur et l'angoisse de l'attente. Avait-elle frappé suffisamment fort ? Allait-il lui rendre son coup ?

Et tant de questions qui trottaient dans son esprit. C'en était, délirant.

— Argh putain, t'es vraiment qu'une salope... Pour un snap, tu me casses le nez ?!! Rugit l'homme en relevant son visage. Alya le regarda en tentant de rester zen.

Rester ou fuir ?

Marcher ou courir ?

L'homme avait les yeux injectés de sang. Sa colère frappa d'ailleurs, la tendre innocence de la métisse. Elle eut des frissons d'horreur en voyant du sang, s'écouler de son nez. Il gardait sa main devant son nez pour cacher le massacre que son coup avait dû causer. N'empêche que, dans un petit coin de sa tête, Alya osait être fière d'elle.

Il l'avait bien mérité, ce mec moche. Et vieux en plus de ça. De quel droit pouvait-il lui faire autant de mal pour un snap ?

Quelques minutes plutôt, il s'était permis de lui murmurer des aveux assez salaces au sujet de sa tenue. Cela avait outré la brune. Elle avait bien cru, pendant de longues secondes, qu'elle allait faire une crise d'hystérie.

Elle avait le droit de se vêtir comme bon lui semblait. Il faisait chaud, ce n'était guère de sa faute ! Elle avait le droit de porter les vêtements qu'elle voulait. De plus, elle n'était pas habillée vulgairement !

🟠 Alya 🟠


Cet homme se faisait des idées. Il était complètement malade. Elle avait le droit de dire ce qui lui semblait bien. Et de refuser une demande. C'était un homme, sûrement. Mais sans son pénis, il n'était plus rien. Son sens de l'humour était bien merdique.

Pensait-il qu'agresser une fille était drôle ? Si oui, il était con. Si non, pourquoi le faisait-il quand même ?

La brune, recula d'un pas. Encore un peu sous le choc, elle n'eut pas tout de suite le réflexe de prendre la fuite. Pourquoi restait-elle encore devant ce garçon ? Elle devait s'enfuir avant qu'il ne se redresse. Sinon, elle serait fichue.

Son cœur battait comme un fou dans sa cage-thoracique. Il lui faisait terriblement mal. Ses battements effrénés la guidait droit vers un trou noir qui allait la condamner.

Mais merde.

— Je vais te niquer tes morts, petite chie-... Commença-t-il en se redressant, la fixant d'une œillade dangereuse et prédatrice.

La peur, qui n'avait pas terminé de s'en aller, rebroussa chemin et re captura à nouveau, le corps terrifié de la pauvre Alya. Elle n'eut plus la force de bouger, tétanisée.

— N-Non, arrêtez... Le supplia-t-elle en levant ses mains et tournant la tête, les larmes aux yeux.

Cependant rien. Dans un bruit de froissement, elle entendit seulement le corps du garçon en face d'elle, s'écrouler sur le sol.

A son plus grand étonnement et soulagement.

Elle rouvrit les yeux et baissa peu à peu ses bras. Ses yeux tombèrent sur un grand métis munit d'une casquette sur la tête, qui venait d'asséner un grand coup dans le dos de son agresseur.

— Argh, il était costaud lui... Soupira-t-il en se redressant, un peu essoufflé.

— Mer-merci. Réussit-elle à dire, des étoiles dans les yeux, soulagée et encore sous le choc.

Elle peinait à s'en remettre. C'était si soudain. Si bien tombé. Qu'elle n'y croyait pas.

Le garçon releva la tête vers elle après avoir lancé un dernier regard dédaigneux à l'homme au sol, totalement assommé.

— Oui, de rien. Tu t'appelles Alya, c'est ça ? Il lui demanda en lui tendant sa main.

— Euh... oui, et toi ?... qui es-tu ? L'interrogea-t-elle un peu plus timidement, la voix faible sans prendre sa main ayant oubliée de le faire.

— Nino. Lui répondit-il en inspirant et expirant profondément.

— Euh... enchanté. Bafouilla-t-elle en souriant faiblement. D'une main, encore tremblante, elle rangea une mèche de ses cheveux derrière son oreille, tout en déviant son regard vers le sol.

Elle n'était pas réellement gênée. Mais la situation, elle, ne lui était pas du tout familière. Ce genre d'incident ne lui arrivait pas tous les jours.

Voyant qu'elle ne lui serrait toujours pas la main, Nino baissa sa main en se disant qu'elle devait être encore sous le choc. Ce qui était bel et bien le cas. Alya était un peu traumatisée. Et pour cause, l'homme l'avait touché, secoué, et lui avait murmuré des paroles plus qu'inacceptables.

Le traumatisme était justifié.

Cependant, Alya finit enfin par reprendre le contrôle de son corps, et cacha en double vitesse son mal-être. Elle releva la tête et lui sourit en riant un peu.

— Ce n'est rien. Encore un taré, mais merci beaucoup de m'avoir aidée ! Euh... Ça te dirait un apéro ? Lui proposa-t-elle en changeant complètement de comportement.

Nino eut du mal à suivre. Il se dit qu'elle était bipolaire, et finit sur ce jugement. Néanmoins, il décida de faire comme si de rien n'était et lui rendit son sourire. Ce n'était pas à lui de lui poser des questions ; elle ne le connaissait pas, et lui non plus. Et surtout, encore moins de la juger.

Après ce qu'il avait fait quelques semaines plutôt à la boulangerie des Dupain-Cheng. Il valait mieux pour sa conscience, qu'il se taise.

— Ouais, bah carrément ! Répondit-il du tac au tac, d'une voix joviale, un peu grave néanmoins. Tout en zappant de son esprit les événements et le coup de feu qui était parti dans son dernier braquage.

— Génial. Alors... Compléta-t-elle en ouvrant son sac pour récupérer un stylo. Elle le prit, et attrapa la main du métis.

Il la regarda faire sans bouger. Bouche-bée.

Elle inscrit alors au dos de sa main, son numéro de téléphone. Peut-être qu'elle ne le connaissait pas personnellement, mais elle l'avait déjà vu dans son lycée. Il trainait avec Adrien, et Marinette et lui avait l'air de bien s'entendre. Plusieurs fois, Adrien les avait dévisagés, sans jamais intervenir. Et en même temps, il faisait confiance à son meilleur ami. Il n'avait aucune raison d'intervenir.

— Envoie-moi un message. Tu peux inviter un ami avec toi, enfin, si tu veux. J'inviterais ma meilleure amie. Lui annonça-t-elle en s'empressant après avoir terminée d'écrire de ranger son précieux stylo.

— Euh... ok. C'est pour quand ? L'interrogea-t-il perplexe ; reprenant ses esprits mises en pause.

— Demain soir.

— D'accord. Bah... à demain. Je t'enverrais un message ! La rassura-t-elle.

— Je n'en doute pas une seconde. Bonne soirée ! Lui souhaita-t-elle en se détournant presque aussitôt.

Sans même laisser au pauvre Nino, le temps, d'en placer une, Alya s'enfuit à toute jambe.

Déjà parce qu'elle voulait rentrer au plus vite chez elle. Mais aussi parce que les larmes menaçaient à nouveau de s'écouler... Cependant, elle essuyait ses yeux du revers de ses mains en se rappelant en boucle, qu'elle venait de faire une bonne action.

Si Nino suivait dans le même élan qu'elle, Adrien et Marinette se retrouveraient demain soir, ensemble. Et du plus profond de son cœur, la jeune métisse espérait que les choses s'arrangent. Marinette avait les yeux tristes lorsqu'elle regardait le blond. Toutefois, le brasier qui s'enflammait dans le fond de ses iris dévoilait bien la puissance des sentiments qu'elle éprouvait pour le bad boy sans cœur.

Et pourtant, les deux disaient se haïr.

Drôle de haine.

Et d'un côté... c'était bien ce qu'il allait se passer. La soirée allait bien se passer, dans son uniformité. Mais pas comme elle l'imaginait. A cause d'un seul mot : baiser.

Qu'allait-il bien pouvoir se passer ?

Pas ce que vous vous imaginez.

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