Chapitre 12 : Trahison
— Ce chapitre n'est pas corrigé ! Je rappelle aussi que cette histoire est classée en mature, merci aux âmes sensibles de ne pas poursuivre votre lecture ! Même les enfants trop jeunes peuvent s'arrêter ici ! ‼️🔥 —
Amis, tu dis ? Ennemis, tu veux dire.
~*~
Adrien
Le bruit de pas commençait à cesser, il s'affaissait dans un vent sans pareil qui menaçait de faire tout voler sur son passage. Craignant presque d'être à mon tour soulever, je resserrais le corps de Marinette dans mes bras. Nous n'allions pas mourir ici, pas sur ce perron. Pas aujourd'hui. Sans-Coeur venait de commettre une énorme erreur en voulant s'en prendre à Marinette, la chose la plus précieuse à mes yeux. La personne que je haïssais autant que... je l'aimais.
Le coeur avait ses raisons que la raison même ignorait. Et j'admirais l'héroïsme dont elle avait fait preuve avant de s'endormir. Marinette n'avait rien lâché, jamais. Sauf moi. D'après elle, nous n'avions plus d'avenir. Après tout ce que je lui avais fait, la chance qu'elle puisse oublier et me pardonner restait trop fragile. Si j'étais resté à ses côtés, je l'aurais brisé. Parce que je n'étais pas quelqu'un de bien. Et que je ne le serais jamais. Le bonheur qui s'offrait à moi, n'était désormais plus qu'une chimère, aussi transparente que de l'eau.
Sans Marinette ma vie n'avait peut-être plus aucun goût. Mais sa mort signerait le testament de mon propre décès bancal. Entre l'absence et la mort, la distance qui séparait ces deux contraintes, ne pouvait être comparer. La douleur qui nous assaillait le coeur, qui nous le creusait et nous le grignotait, était sans pareil. Et je refusais de me risquer à la perdre pour de vrai.
J'avais déjà le coeur en miette. Fracturé et handicapé. Pourquoi avais-je chercher à avoir ce qui n'était plus à moi ?
Par vanité ? Par orgueil, peut-être ? Non. J'avais soif de liberté, cette même liberté qu'était ma soif de vivre, mon unique besoin. Et si Sans-Coeur voulait me punir d'avoir voulu vivre, je lui concédais le droit de me régler mon compte pour les fautes que j'avais commise, mais en aucun cas, je ne la laisserais faire du mal à Marinette. Jamais elle ne le touchera plus. Plutôt y laisser un bras, une jambe, un poumon. Et même, un coeur.
Seulement, c'était plus fort que moi. Plus vertigineux et glissant qu'autrefois, je marchais sur des œufs, nous marchions tous les deux sur une corde enduit de beurre dans le but de nous faire tomber, de nous tuer. Mais je ne comptais pas m'arrêter. Parce qu'à partir de maintenant, je ne pouvais plus m'arrêter. Avant tout ça, j'avais déjà tant abandonné Marinette, je l'avais laissé, livrée à elle-même, je n'avais plus pu l'approcher comme je le voulais. J'étais prisonnier, soumis à une femme qu'était ce baron miséreux et répugnant : Sans-Coeur.
Seul Dieu savait à quel point je pouvais la mépriser, la haïr en ressentant une aussi grande admiration. Elle avait été loin, bien trop loin. Pourtant, cette baronne ne semblait pas s'arrêter là. Au contraire, elle continuait, encore et encore jusqu'à la rupture. Par conséquent, même si dans l'immédiat il fallait que je mette Marinette en sécurité, je comptais bien me venger.
J'allais la tuer. L'égorger, la torturer, l'abreuvoir d'une mort lente, douloureuse et voluptueuse. Comme elle les aimait, comme je le désirais.
Le temps pouvait changer ma vie, les personnes qui m'entouraient, une vengeance comptait comme telle malgré les années, malgré le temps et l'entourage. Les amis, même les plus fidèles, pouvaient se révéler n'être que des imposteurs, des voleurs et des manipulateurs. Pourtant, aucun d'eux n'avaient jamais pu me détourner de mon but final, du point que je m'étais fixé pour ne pas sombrer trop bas : vivre.
Ce soir, on avait voulu m'arracher ma seule source de bonheur. Mon bien. Ma putain de propriété, et jamais je ne le laisserais refaire. En voulant me tuer, Sans-Coeur s'en était pris à Marinette, à ma princesse. Elle avait beau avoir déclaré la guerre. Pour moi, elle venait de signer la fin de son testament à l'instant. Et dans ses dernières prières : la mort, rapide, et indolore.
Un léger sourire me prit le coin des lèvres. Pour qui se prenait-il, hein ? Qui était-elle pour continuer à me dicter ma vie, ma conduite ? Personne. Tu n'étais personnes sombre merde. Espèce de gros tas de...
— Crac.
Un bruit me fit revenir à moi alors que je partais trop loin dans mes pensées, plongé à des millénaires du lieu où je me trouvais. Je relevais un peu la tête et découvrais non loin de nous, un homme avec une cagoule noir. Il détenait devant lui, un couteau. Mais ce qui m'interpela fut ses tremblements. En général, aucun des membres du gang de Sans-Coeur ne tremblait. Tout simplement parce qu'ils étaient maître de la terreur, ils étaient là pour le faire respecter et nous pour s'y soumettre. Aucun bourreau ne s'était jamais mis à suivre son propre régime. Puisque faute de rien, il avait les rênes et ainsi toutes les armes pour tout mettre en œuvre. Respecter ou non les règles qu'il inculquaient, importait peu, ouais, si peu putain.
Dans ma sombre colère, je décidais finalement de laisser quelques minutes Marinette, pour aller m'occuper de cet enfoiré qui avait tenté de l'apeuré. Attends un peu salopard, tu vas voir.
Je me levais en silence, et le voyais en train de s'en aller, mais alors, je me levais et marchais en sa direction. Les poings serrés, quand j'approchais assez près de lui, je le retournais en appuyant sur son épaule d'une main et lui envoyais mon poing dans sa sale figure. Il reculait un peu embrumé, mais je le saisissais aussitôt par le col avant de le rejeter en arrière. Il s'esclaffait sur le sol de tout son long, comme une merde.
— Qu'est-ce que tu voulais à Marinette, hein ? Pourquoi t'es ici, sale fils de pute ?! Lui demandai-je, le feu aux tripes. Il se releva et tenta de se défendre avec son couteau, mais je lui envoyais un grand coup de pieds dans son visage en utilisant une ancienne prise de Taekwondo.
Levant la jambe en me tournant, j'avais visé mon talons dans son visage pour lui marquer la face. Attends un peu, enflure.
Tapant violemment sur l'allée en béton, il lâchait sous le choc son couteau qui atterrit à mes pieds. Je baissais la tête vers lui, avant de m'abaisser et de le récupérer. En me relevant, je le regardais dans ma main et jouais un peu avec le bout de la lame. Il était bientôt une heure du matin, il fallait que je sois rapide et minutieux dans mon attaque. S'il criait, je ne pourrais pas, le tuer. Et ça gâcherait mes si jolis plans.
— Alors... Répond grosse merde, t'attends que je te coupe les couilles ?! M'empressai-je de lui redemander plus férocement, les dent serrées, alors qu'il me regardait avec haine.
Sans attendre, je me baissais et lui retirais sa cagoule pour voir son visage, mais je me paralysais en découvrant son identité. Je fronçais les sourcils alors qu'il se reculait un peu en se renfrognant, un peu embarrassé.
— Elle m'a chargé de la tuer. Répliqua-t-il calmement, d'une voix rauque. Je suis venu terminé ce que j'avais commencé et te rendre un grand service, Adrien. Indiqua-t-il en osant me confronter dans les yeux après la trahison qu'il venait de commettre.
Je me relevais, toujours abasourdi et ne pus m'empêcher de rire tant le choc émotionnel fut grand.
— Me rendre service ? As-tu seulement conscience de ce que tu as tenter de faire ?! Rétorquai-je en élevant la voix.
— C'était pour t'aider ! Cette fille te polu la vie, elle n'apporte que malheur et discorde, c'est un poison, il faut la tuer ! Aboya-t-il en s'asseyant. Il tenta de me convaincre et tandis que ses yeux s'écarquillaient et que sa vie s'assombrissait, je n'avais plus pu me retenir, je m'étais tout de suite jeté à son cou, postant la lame sur sa peau, sans la trancher.
— Ne t'avise plus jamais de reparler d'elle comme ça, t'entend ?! Grognai-je tel une furie, d'une voix ferme.
Il prit mes épaules entre ses mains en avançant son visage vers moi alors que je resserrais le couteau que j'avais dans la main.
— Regarde comme elle t'a rendu, moue, amoureux, et complètement aveugle. Tu ne te rends même plus compte de la réalité, tu te voiles la face, Adrien. C'est décevant venant de toi, le grand chef. Lança-t-il en ponctuant la fin de sa dernière phrase d'une touche de dégoût récalcitrant.
J'eus une pause. Je pris le temps de réfléchir à ses paroles, à me réaffirmer en l'agressant d'un geste neutre mon couteau contre sa gorge, grognant mon mécontentement. Les mots peinaient à me venir.
— Peut-être que c'est vrai, peut-être que je me voile la face. Mais au moins, je sais m'arrêter quand il le faut. Lâcher prise est une arme que tu ne déteindrais jamais. Tu es condamné à vivre seul, mais surtout à mourir de ton propre désarroi, Kim. Abdiquai-je la détermination dans le sang. Aimer c'est pas seulement pleurer, c'est affirmer ce que l'on est, nos choix ainsi que nos âmes. C'est puissant et non faible comme tu le crois. C'est la force qu'il nous manque pour réussir. Si nous nous battons tous les deux, je gagnerais. Et tu sais pourquoi ? Car je connais les raisons qui me poussent à le faire. Conclus-je, les sourcils froncés, en le regardant droit dans les yeux.
Ses yeux m'analysèrent, et tentèrent de me dépouiller du moindre de mes affirmations. Seulement, mes certitudes étaient fondées, et j'assumais mes propos autant que mes actes. J'avais commis beaucoup d'erreur, des fautes irréparables, inéchangeables et éternelles. Malgré tout, je ne m'étais jamais éconduis à une telle résignation : se regimber.
Mon ancien ami avait rejeté toute forme d'aide. De son propre chef, il avait catégoriquement refusé de grandir, et surtout, de se donner, corps et âme à quelqu'un. Son choix me remplissait, contre mon gré, de chagrin. Mais je ne pouvais m'opposer. Par la plus grande des surprises, je le comprenais. Et malgré mon refus temporaire de l'accepter, je le concédais d'un délicat frôlement. Comme lui en vouloir de refuser de tomber, et même de monter ?
Quand on aimait, on pleurait. Et visiblement, mon ancien ami, n'était pas de ceux qui pouvaient se permettre de se faire trahir, et même de se laisser aller. Son assurance psychologique se trouvait être dans le fond, qu'un fondement houleux de sable moulant. Une base qui se fracasserait la gueule au moindre soupire. Il portait son royaume à bout de bras, et bien qu'épuisé, il resterait seul. Même si il devait couler.
Il n'emporterait personne dans son succès, et personne dans son échec. C'était d'un côté honnête, et bien que triste, il n'en restait pas moins respectable.
Kim avança son visage en resserrant ses doigts autour de mes épaules. Et dans ses dernières prières, il me souffla à l'oreille :
— Si c'est pour finir comme toi, je préfère mourir. Alors je t'en implore, tue-moi, Adrien.
Son visage se recula et je vis une lueur dangereuse, paresseuse du moindre aparté négligeable. Kim abandonnait pour de bon. Le chagrin qui envahit de ses yeux inonda le reste de bonté qu'il lui restait. Il se livrait au mal, à la haine de ce qu'il avait tenté de combattre. De la colère et de la rage qui l'animait.
Au final, je m'étais trompé, Kim n'était pas un être sans possibilité de promouvoir de sentiment. Il en avait justement, trop eu pour se permettre de replonger la tête la première dans un océan trop salé pour ses plaies fragiles. Encore une fois, je l'avais jugé, trop vite, trop fortement. Mes affirmations ne se fondaient que sur un masque, un mensonge qu'était sa vie ainsi que son être. Il m'avait volontairement trompé.
— T-... Commençai-je dans un souffle, en commençant à trembler.
Maintenant, je saisissais mieux les raisons de tout à l'heure. Si il tremblait, ce n'était pas par excitation, mais par peine. Il n'était pas pressé d'arriver à l'instant où il devrait la tuer, parce qu'au fond de lui même il ne voulait pas le faire. Pour moi. Pour notre amitié aussi solide que du roc.
— J'ai échoué dans ma mission. Si tu ne le fais pas, elle le fera. Et je refuse de mourir de ses mains ! Insista-t-il en me prenant par la col, plus fortement.
Ses yeux s'enfoncèrent dans les miens. J'étais piégé entre le tuer ou tenter de le sauver. Mais à côté de Kim, j'étais naïf, et bien trop fragile pour pouvoir le protéger, et l'aider à fuir la mort. La seule chose que je voulais, c'était malgré ce qu'il avait fait, l'aider. Car maintenant, je connaissais la vérité. Par conséquent, s'il m'en laissait la possibilité, je pourrais l'épauler pour qu'il se reprenne. Cependant, l'illusion que je me faisais de lui ne pouvait porter qu'un seul et unique jugement face à son attitude dictée par la peur : l'amertume.
C'était face à nos leçons de vies que nous apprenions à vivre, et à survivre. Et si Kim en était arrivé là, je ne pouvais qu'imaginer la douleur assaillante et brûlante de ses blessures. Au fond de moi, je voulais l'aider, malheureusement, une souffrance en cachait bien trop souvent une autre et dans un cas aussi personnel qu'était celui qui avait et autrefois était un allié, je ne voyais aucune possibilité de l'aider. La force qui seule pourrait l'en persuader serait l'amour.
J'avoue que ça paraît étrange et nian nian dit comme cela.
À cause de cela, je me sentis un peu m'empourprer à cette pensée quelque peu pragmatique. Kim me regarda, et fronça les sourcils. Il devait se demander ce qu'il me prenait d'être gêné dans un moment pareil. Pour lui qui n'était pas dans ma tête, ça n'avait pas de sens ni d'intérêt. C'était même très : étrange.
Pour en revenir à Kim et ses craintes, je ne voyais qu'une personne pour l'en démêler : Chloé. Chloé Bourgeois. La fille la plus insupportable que je n'avais jamais rencontré. Une beauté froide, vide dans l'âme et dépourvue d'un coeur. Blonde avec de grands yeux bleus, la pâleur de son regard attirait les plus fous qui pensaient naïvement la sauver d'elle-même. La guérir d'un dégoût qu'elle-même nourrissait. Cette fille était un démon, et elle ne subissait pas sa douleur, elle s'en accablait. Pour vivre face à la vie, à ses malheurs et à ses coups de poignards, elle avait trouvé plus judicieux que de s'allier aux enfers plutôt que de se battre contre eux.
Une lâche. Une fille intelligente. Bien trop triste pour un jour connaître le bonheur. Elle aussi avait besoin de quelqu'un aussi culpabilisé par ses choix que Kim. Cette belle poupée aux yeux tristes méritait d'être heureuse malgré tous ses actes, ses gestes et ses choix.
— Qu'attends-tu Adrien pour me tuer ?! Je sais que t'en meurs d'envie ! S'impatienta-t-il les dents serrées, les yeux écarquillés, les pupilles tremblantes.
Il ne voulait pas mourir.
Résigné, obligatoirement concerné, je me reculais en soupirant.
— Je ne serais pas ton tueur, Kim. Ni ce soir, ni demain, ni jamais. Lâchai-je sans mon soupire en finissant par lui tendre ma main pour l'aider à se relever.
— Qu'est-ce que tu dis ?! Mais Adrien reveille-toi, putain ! Tu dois me tuer, bordel mais tue-moi ! S'énerva-t-il en se relevant sans accepter mon aide. T'as pété un câble, merde ! Cria-t-il les poings serrés, furieux.
— Non. J'ai réalisé. Le contredis-je calmement sans vaciller.
— Quoi ? Grimaça-t-il les bras croisés.
— Je me suis aperçu que... te tuer ne t'aiderais pas. Répondis-je vraisemblablement conscient de mes dires. Tu ne peux pas fuir la réalité, t'es grand maintenant, soit responsable et arrête d'être un lâche. Il est temps de se relever et d'avancer, tu ne penses pas ? Lançai-je en appuyant mes paroles d'un sourire sincère.
Pendant qu'il me regardait hébété, la bouche entrouverte, les yeux perdus, je levais ma main en la tendant vers lui.
— Sans-Coeur veut la peau de quelqu'un qui est autour de moi. Je ne veux pas que l'on soit ennemi, alors rejoins-nous. Restons les amis que nous avons toujours été, et oublions nos erreurs. Pour être heureux, il faut savoir faire des sacrifices, et si un jour tu te remets en travers de ma route, je préfère que ce soit pour me protéger plutôt que de me tuer. Car sache que, si à l'avenir je on se retrouve face à face pour nous battre, je ne pèserais pas mes coups, et nous nous affronterons. Et si tel est le destin de notre amitié, je me bâterais contre toi jusqu'à ce que la
mort tranche. Affirmai-je, les yeux brûlants d'une détermination plus que dramatique.
Kim analysa mes mots un instant. Il traversa une bonne partie de ses émotions et finit par serrer ma main de la sienne alors que ses lèvres s'étiraient malicieusement. Et subitement, j'esquissais un grand sourire, pensant avoir un ami de mon côté. Je voyais désormais tous mes doutes s'envoler, un soulagement doux et rassurant s'installa dans mon cœur et le réchauffa à haute tension.
L'espoir qui brillait dans mes yeux vola, il disparut lorsque mes incertitudes se transformèrent en certitudes. Je me sentais heureux, et bizarrement, je m'aperçus que, je ne pensais pas pouvoir y parvenir. Mon subconscient n'était pas aussi conscient que l'était mon cerveau, et ma mémoire qui s'alimentait à mon esprit, craignait que Kim rejette mon aide autant que ma proposition.
D'avoir tord me réjouissait, ça me rendait vraiment fière de moi. Un vrai paradoxe de circonstances.
Mais avant que je ne m'approche de lui pour le prendre dans mes bras, il resserra ses doigts autour de ma paume. Son regard s'assombrit et sa poigne se fit bien plus dure. Trop froide pour être amical. Trop poignante pour être insignifiante.
En perdant mon sourire qui s'effaça sans revenir, je sentis mes sourcils se froncés ; à quoi jouait-il ?
— Alors sache que, je ne retiendrais pas mes poings non plus. Ne m'en veut pas de ne pas être de ton côté, simplement vivre dans ton ombre ne fera plus jamais partis de mon quotidien. Tu entends ? Plus jamais les gens ne diront : l'ami d'Adrien. Ils me surnommeront le tueur : car je t'aurais tué, Adrien. Déclara-t-il avec autant d'espoir en ses croyances que j'en avais eu pour lui, et les amis que je pensais que nous étions.
Bien que mon cœur souffrait de sa perte, je ne laissais rien faire paraître et serrait sa main au point d'entendre ses os se cogner les uns contre les autres. Le regard désormais dur et chargé de prudence, je m'activais à lui répondre.
— Alors qu'il en soit ainsi. Conclus-je sans pleurer sur son sort, car, c'était la décision qu'il prenait, le chemin qu'il voulait suivre, le destin dont il décidait de s'allier.
Il était fort. Mais je l'étais plus. Il me ferait du mal. Mais je le détruirais. Il avait été mon ami. Mais il ne serait plus jamais qu'un ennemi parmi tant d'autre. Il n'avait jamais vu plus loin qu'une rivalité. Je lui aurais accordé le bon Dieu sans confession. Il voulait me tuer. Et je le tuerais pour accomplir une lourde tâche que finalement... je n'avais jamais vraiment voulu admettre.
Sa trahison faisait résonner un mur d'écho qui nous séparait, celui-ci laissait ceux-là crier en résonance éloignée : le sang.
Le sang. Le sang. Le brouillard parfumé de fer, de nostalgie, de pouvoir.
Je m'apercevais alors que je relâchais sa main, qu'une amitié était finalement bien trop faible, sans une étincelle particulière rien ne reposait sur des bases solides. En une fraction de seconde, ce qu'on avait toujours pensée rose était noir pour la personne à laquelle on tenait. Une différence qui finit par créer des étincelles chez notre proche, un accomplissement qui finit par... le pousser à nous trahir.
Cependant, aussi dingue et hallucinant que cela était : je me doutais qu'il serait un ennemi et non allié. Je l'avais toujours un peu su au fond de moi, et c'est pour cela que j'avais choisi Nino. Lui, je savais, que jamais il n'oserait me tourner le dos : sa loyauté défonçait sa trouille. Il n'avait pas beaucoup de force, pourtant, pour ceux qu'il aimait, il se battait. Il me ferait espérer que Sans-Coeur n'est pas aussi tenté de le rallier à son parti.
— Dégage de cette propriété et ne revient pas, car tu ne repartiras jamais sans une balle de fer dans le crâne, Kim Chiến Lê. Le menaçai-je alors qu'il se retournait les mains enfoncées dans ses poches.
Un peu plus loin, il ramassa sa cagoule et ne prit pas le temps de la remettre. Sans se retourner, en continuant d'avancer, il leva sa main qui s'en suivit de sa réponse :
— Je serai tenté de t'écouter... Si j'en avais seulement quelque chose à foutre de ce que tu dis. Lança-t-il et je ne pris pas la peine de lui répondre.
J'esquissais un sourire narquois en croisant les bras derrière ma tête. Détenant toujours le couteau dans la main, je le voyais s'éloigner et monter dans une voiture noire. Il démarra le moteur et je vis la voiture s'éloigner, puis disparaître dans le noir non lumineux d'un coin de la rue au détour. Malgré tout, pendant quelques secondes, je restais à regarder l'obscurité en réfléchissant.
Ce soir, je venais de perdre un ami, un ami important. Mais j'avais réussi à sauver celle que j'aimais, mais que me haïssait. Que dire lorsque l'on se rend compte d'une chose pareille ?
Je soupirais en relâchant mes muscles. Mon trouble et mon chagrin finissait par s'affaiblir ; pour oublier, il fallait avancer, et détruire ce qu'on ne pouvait effacer. Sans preuve, notre secret n'en serait même plus réel, et rien ne pourrait l'affirmer. De nos jours, on aimait tant, et si peu avec passion. S'il j'avais du perdre Kim pour empêcher Marinette, est-ce que... non. Je n'avais pas le droit de penser ça, plus jamais je ne devrais redire une chose pareille. Kim m'avait trahis, Marinette avait voulu me protéger.
Comment pouvais-je encore les comparer ? On n'avait jamais pu dissimuler la noirceur qui comblait l'espace vide de nos âmes meurtries, mais jamais, ô grand jamais, quelqu'un ne pourrait mêler un sang pure, et un sang noir.
Le blanc et le noir forme du gris, mais si on les distincts, ils ne sont pas mélangeable.
Je me détournais et avançais vers la maison de Marinette en sentant mon cœur se détruire pour se reconstruire avec plus de force, moins de besoin, et de vrais valeurs. Une trahison ne pouvait jamais être réellement pardonnée, tout simplement parce que comme l'indiquait son nom "la trahison" mettait en jeu une amitié, ses liens qui nous alliait à quelqu'un, et lorsque celui-ci décidait de vendre notre âme à l'ennemi, la confiance volait en fumée. Et plus jamais elle ne revenait.
L'affront restait comme indiqué. Douloureux, féroce, et instructif. Souffrir faisait apprendre. Ça détruisait pour mieux rebâtir, et dans certains cas, j'osais espérer que Marinette pourrait trouver la force de me pardonner un jour. Parce que ce soir, la trahison de Kim m'avait éclairé les yeux sur certains points que mon néant avait asservis au silence. Par conséquent, je réalisais sans peine que : je tenais à elle. Ma haine, n'était qu'un mensonge, un reversement de situation pour couvrir la couche assermenté au sang de mon âme fissurée.
En montant les escaliers, j'abaissais mes bras et me baissais pour récupérer le corps de Marinette dans mes bras. Sa respiration était toujours régulière, elle dormait encore. En me retournant, j'ouvrais la porte et rentrais, je la refermais de mon pieds et l'emmenais en essayant de voir dans le noir jusqu'à sa chambre. Son corps était si frêle dans mes bras, elle me semblait encore plus fragile qu'autrefois ; aussi belle qu'une déesse mais bien trop détruite par la vie tout comme moi je l'étais. Lorsque je montais les escaliers, en essayant d'épurer le moindre de mes bruits, Marinette se tourna dans mes bras, elle replia ses bras contre elle et colla sa tête contre mon torse.
Comme elle était mignonne, ainsi assoupis, relâcher et insouciante de tous les mal existants à la surface de ce monde dangereux. Quand j'arrivais à la hauteur de sa chambre, je remarquais que la porte de celle-ci avait été forcée. Et ne préférait pas l'y emmener : elle avait besoin d'être en sécurité. Alors finalement, l'esprit plus léger une fois son parfum fruité dans mes poumons, je me détournais et me rendais dans une des chambres d'amis que comportait sa belle petite maison. L'avoir contre moi, dans mes bras, m'aspirait une force sans aucun nom. Elle m'aidait à supporter le poids qui croulait sur mes épaules, à me surmonter moi-même. Car ce soir, pour une des rares fois, je me sentais voler en éclat. Les faiblesses de mes forces se combattaient entre elles et s'éclataient la tronche avec hargne.
Le faible sourire qu'étirait mes lèvres ne faisait qu'essayer de cacher les larmes de sang qui montaient, montaient... bouillonnaient.
Je me battais contre mes sentiments tandis que dans mon corps, tout s'auto-détruisait. J'entrais dans une chambre et m'approchais du lit, je le déposais dessus. Pour qu'elle soit plus alaise, et lui retirais ses chaussures. Pour finir, je couvrais son corps et restait au-dessus d'elle en la regardant dormir. Les traits de son visage étaient lissés par le sommeil, et le poids d'une douleur que je ne pourrais décrire siégeait sur l'intégralité de son beau visage. Les souvenirs décidèrent de remonter et de remuer le flot les larmes qui me brûlaient les yeux.
➰ Un an auparavant... ➰
— Reste comme tu es pour toujours, ne change jamais pour personne, princesse, tu me le promets ? Lui demandai-je de me promettre en caressant son front. Appuyé sur l'un de mes coudes, je l'observais avec tendresse et inquiétude.
De son côté, elle me regardait un drap enroulé autour du corps, le sourire aux lèvres.
— Je pense... qu'il me sera impossible de te promettre cela, chaton. Révéla-t-elle en se redressant. Elle se posa sur le côté en faisant tenir sa tête grâce à sa main qui s'appuyait de son coude sur l'oreiller. Nous nous faisions désormais face et je sourcillais en retirant ma main. Mais elle l'attrapait à la volée, et se mit à l'embrasser.
Elle déposait un baiser tout le long de chacun de mes doigts. Et à chacun de ses baisers, je m'électrisais. Il avait tant d'émotion qui peuplait mon être à son contact, si seulement elle savait comme elle me possédait : peut-être en tremblerait-elle de peur ?
— Pourquoi ? L'interrogeai-je curieusement, les yeux froncés, les yeux plissés, un peu réticent.
Elle sourit et releva sa tête, ses mains sur posèrent sur mes épaules et virent me plaquer contre le lit. Passant une de ses jambes au-dessus de mon corps, l'espace qui traversait le vide entre nos deux corps nus me permis de voir ses beaux seins voluptueux et aussi doux que de la soie.
— C'est dur... d'être avec quelqu'un comme toi, sans même essayer de changer. Déclara-t-elle en enfonçant son visage dans mon cou avec un sourire en coin.
Je fermais les yeux en sentant ses lèvres déposer de tendres baisers dans mon cou. Ma peau en frémit de plaisir : bordel, j'allais la démonter.
— Marinette... Soupirai-je en empoignant ses fesses sous la couverture. Je dirigeais sans mal son sexe jusqu'au mien et avant de m'enfonce de profondément en elle, je lui soufflais à l'oreille :
— Reste celle que je désire et ne change sous aucun prétexte, car même si tu venais à changer, je te referais mienne, et ensemble, nous réapprendrions à être ceux que nous étions.
Elle se redressa un peu et sourit les larmes au coin des yeux. Elle posa ses mains dans mon cou avant de se rapprocher.
— Je t'aime, tu le sais ça au moins ? Elle me demanda, en ayant les yeux brillant d'espoir et de bonheur.
Un sourire malicieux étira mes lèvres alors que je soulevais son corps pour me mettre au-dessus d'elle.
Elle enroulait ses jambes autour de ma taille et en fit de même de pour ses bras et mon cou. Je capturais ses lèvres en appuyant mes mains de chaque côté de sa tête. Ma langue rencontra la sienne, je lui écartai un peu les jambes et guida mon érection vers son entrée déjà à nouveau moite et humide.
Bon sang, comme je l'aimais à en crever !
Alors que j'arrosais nos baisers d'une force un peu plus ferme et brutale, elle prenait les flans de mon cou entre ses mains et suivit le rythme effréné de nos lèvres en soupirant de plaisir. En même temps, je glissais dans son intimité et m'enfonçais jusqu'à la garde, elle s'en cambra et enroula ses bras autour de mon cou. Je mourrais d'elle, de ses baisers, de ses caresses, et de ses regards. Et j'avais décidé de la garder ainsi contre moi, pour toujours et à jamais !
— A qui tu es ? Lui demandai-je à bout de souffle en collant mon front contre le sien, je remuais des hanches en même temps pour la saisir par les tripes comme elle instaurait la puissance des flammes en moi.
— A toi, Adrien... je suis à toi ! Et tu es à moi ! Soupira-t-elle en se cambrant, face au bonheur que devait lui procurer nos corps emboîtés.
— Oui, princesse, bien sûr que je suis à toi, et pour toujours tu seras mienne. D'accord ? La questionnai-je avec un peu de mal, en sentant ses parois se resserrer autour de moi.
Pour accentuer son désir, j'empoignais son sein droit en main et le malaxai fortement. Un gémissement vibra entre ses lèvres entrouvertes. Ses yeux brillèrent d'amour, de rêves, d'espoir, et je sentis mon coeur s'agenouiller devant elle, face à sa beauté d'une lumière renversante.
— Évidement que oui, mon amour. Elle m'assura-t-elle en prenant mon visage entre ses mains, ses lèvres se déposèrent délicatement sur les miennes. Le bruit de notre chair qui s'entrechoque apportait à la pièce un écho insuffisant qui rassasiait l'espace non comblé.
Pour avoir plus d'accès à sa bouche, je penchais la tête vers la droite et capturais entre mes dents sa lèvre inférieure. Nous sourions tous les deux alors que je baissais la tête et embrassais son épaule en me tendant. De son côté, elle enfouit son visage dans mon cou et palpa de ses lèvres, une zone hétérogène.
En resserrant son sein dans ma main, elle me caressa la nuque du revers de ses pouces en se cambrant brusquement. La température de mon corps était si élevé que, je m'apercevais de toute la sensibilité dont je faisais preuve. J'appuyais de mon pouce sur son téton pointant et dressé dans ma direction, aussi rougit qu'une tomate. Marinette venait de jouir, et je n'étais pas loin non plus de l'éjaculation.
— Détend-toi chaton, je suis là... Elle me rassura à l'oreille en me serrant un peu contre elle. Je relâchais son sein, et reposais ma main à côté d'elle.
Mes mains s'agrippèrent aux oreillers alors que j'enfonçai dans un dernier coup de rein, tout l'amour, tout le désarroi, et toute la folie qui s'emparait de mon âme au contact de l'orgasme. Ce ravage fut moulant, torride et si ardent que j'en perdis un fragment d'âme. Marinette m'embrassait sur la joue en me susurrant des mots doux.
— Je t'aime... je t'aime, Adrien. Murmura-t-elle en collant ses seins contre mon torse nu. On va rester ensemble, on sera adulte ensemble, on vieillira ensemble, on s'aimera, parce qu'on est fait pour être ensemble pour toujours. Affirma-t-elle d'une voix douce presque aussi éphémère qu'un murmure.
En ralentissant un peu le rythme, je ne pris pas le temps de reprendre correctement ma respiration, bien trop préoccupée par les mots de Marinette. Elle jouait avec les boucles de mes cheveux et me regardait avec tant d'amour... J'en cramais d'embarras. Les joues désormais rouge, le cœur battant la chamade, la respiration haletante, je collais tout mon corps en glissant une main dans sa nuque pour la hisser contre moi.
Ses mains glissèrent pour se poser sur les flancs de mon corps avant de glisser et de se poser finalement sur mes fesses. Elle les serra un peu en gardant ses jambes souples et douces, bien cintrées autour de ma taille. Le bras gauche tendu, la main droite relevant sa nuque, je nous sentais plus proche que jamais. Aussi amoureux et troublés qu'au premier regard. Le fougue qui s'émanait de nos gestes d'amours, arrosait l'incendie de nos âmes confondues.
〰️ Maintenant... 〰️
Si je l'avais voulu... je l'aurais pu. J'aurais pu tout fait pour éviter la suite qui avait couru à la rupture de notre couple, à la destruction de la personne à laquelle je tenais le plus au monde.
Ce jour-là était encore marqué dans mon esprit à cause de son intensité, de l'ardente possession qu'avait adoucie l'âme dépravée et déjà rayonnante de mauvaises intentions de mon sang. Aussi dingue, et dégueulasse que l'homme que j'avais été avec la plus belle femme du monde, grâce à ce souvenir je pouvais me rappeler qu'un fond de mon coeur avait réussi à subsister à son contact.
Bien sûr, j'avais merdé. On m'en avait obligé, parce que le but n'était pas de m'aider mais de me tuer. Et le jour suivant, alors que l'aube tombait à peine sur l'horizon, je commettais l'une de mes plus grosses erreurs. Irrémédiablement souffrante, brûlante de déception, amer d'orgueil, songeuse d'anciens jugements ; un ordre désiré et assouvit.
Mon adultère avec Kagami. Nous n'avions couché ensemble qu'une seule fois, et dans le noir. Malheureusement, en rentrant la peau marquée, je me glissais déjà dans les bras de la femme que j'aimais réellement, tout en ayant sur moi, les pigments du parfum d'une autre... Et Marinette aussi bonne et bienveillante était-elle aurait pu me le pardonner. Ce qui n'était pas passé, c'était le pacte, le marché conclu avec Sans-Coeur alias autrefois connu sous le nom de Mayura.
Mais si seulement elle connaissait la vérité, et là maintenant, je voulais la lui révéler, et la lui répéter telle une pommade que j'appliquerais sur ses plaies pour les cicatriser. Jusqu'à réussir à la récupérer... à la revoir à mes côtés, pour me hurler à la tête que je suis nul aux jeux vidéos, de la voir se maquiller et prendre soin d'elle en choisissant de beaux vêtement qui la rendrait aussi belle quelqu'en soient l'assemblage. Oui, j'aimais ses manières, sa voix, sa personnalité et malgré toutes mes erreurs, elle devait savoir que... même si le temps avait passé, je m'en pulsais encore. J'en crevais encore de l'intérieur comme si cette histoire datait de la veille. Comme si un an n'était pas déjà passé, parce qu'au fond de moi-même -et Dieu seul savait à quel point je me voilais la face avec puissance- je ne pourrais jamais l'oublier.
Tout simplement parce que le temps qu'elle existera, qu'elle sera vivante et bien sur terre, je ne cesserais jamais de l'aimer de tout mon âme. De toutes mes forces. À m'en arracher la voix, à m'en défoncer les poings.
Mais même dans la tombe, je craignais que cela ne suffise toujours pas pour me garder loin d'elle. Car c'était un besoin vital que de la ravoir auprès de moi. Et c'en était si puissant, que c'en était presque dangereux.
J'aurais pu l'emprisonner de force, pour lui re apprendre à m'aimer. À me sauver de moi-même.
Je t'en prie, Marinette, reste avec moi. Reste à moi : pour toujours. Restons amoureux, unis et soudés comme les cinq doigts du poing. Comme on se l'était promis, tu te souviens ?
C'était mes mots. Du but au blanc c'était ce que je lui avais laissé sur sa boite vocal. Mais visiblement, ce fut un message qu'elle ne prit même pas le temps de retenir ou d'écouter... Parce qu'en fin de compte, j'avais eu beau la supplier, elle ne m'était jamais revenue pour autant.
— Même si tu dors, et d'ailleurs justement pour cette raison, je veux te dire que.. que je... Annonçai-je avec assurance avant de me confondre moi-même à mon propre silence, pris au piège dans une vague d'émotions que je ne domptais pas.
Hurlant de l'intérieur toute la haine et le venin que je possédais, je serrais les poings en fronçant les sourcils, le regard pointé sur son visage endormis et affaibli par mes impulsions. À cause de mes rêves, de mes illusions qui ne cachaient aucune gloire mais qu'un brouillard de tourments, je me retrouvais à la faire encore souffrir. Encore et toujours étais-je le responsable des malheurs des autres. Toutes les personnes que j'aimais m'abandonnaient, parce qu'elles ne pouvaient plus supporter la force dont j'usais pour pouvoir les aimer. Pour promouvoir à leur bonheur.
Je forçais. J'usais. Je gâchais. Puis je recommençais.
Je me dirigeais dans l'extrême, dans le désespoir du désarroi poignant et tremblant de la rage. Brouillé dans l'ombre d'un déchaînement de coups sanglants, d'un océan écarlate dont les larmes de ma souffrance était la source ; ma fierté se tenait en tyran de cet univers pourpre. De cet enfer qui m'appartenait et qui s'attelait à me consolider un état âme aussi pourrit que lui. Je m'efforçais, pourtant, de continuer à l'aimer.
— Je veux t'expliquer pourquoi je t'ai trompé avec Kagami. Et les raisons qui m'ont poussé à le faire. Parce que... je ne l'ai jamais aimé, je t'ai mentis. Avouai-je. Marinette, celle que j'aime, c'est... c'est...
Toi. Complétai-je intérieurement sans délivrer mon dernier mot, encore terrifié des conséquences. Je refermais alors la bouche en baissant la tête, résigné à être une fois de plus un lâche.
Les poings encore serrés, la chaleur aveuglante et montante qui faisait mariner mes craintes et bouillir mon sang, oppressait ma soif de vérité, mon attirance vers la lumière. Et se mettait à repousser celle-ci de ses ténèbres vicieuses et parlantes. J'étais perdu, l'échec, d'un monde dans lequel résidait l'univers gris où je vivais -où plutôt survivais.
Marinette, je t'en prie... Pardonne-moi de ne pas être à la hauteur de tous les sentiments que je ressens pour toi.
~*~
Coucou !!
Suite qui est arrivée très vite. Un chapitre très long -enfin, je trouve 😅
Il dépasse les 5000 mots et j'avais peur de faire plus. Vous avez déjà beaucoup à lire... Ça risque de vous prendre un petit moment 😬
Comme vous l'aurez remarqué, j'ai changé le titre de ce livre. Je me suis expliquée sur mon Range Tout, en faisant un petit sondage. Clair Obscur devient donc... Haute Tension !
Je vais changer les bannières dans les prochains jours. Alors si vous recevez une notification, c'est que je serais passé par là.
Bonne rentrée à tous ! 💖
À bientôt pour la suite 🔥
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