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—𝙻𝚎 𝙱𝚕𝚎𝚞𝚎𝚝—
“ʟᴇ ᴘʀᴇᴍɪᴇʀ sʏᴍᴘᴛôᴍᴇ ᴅᴇ ʟ'ᴀᴍᴏᴜʀ ᴠʀᴀɪ ᴄʜᴇᴢ ᴜɴ ᴊᴇᴜɴᴇ ʜᴏᴍᴍᴇ, ᴄ'ᴇsᴛ ʟᴀ ᴛɪᴍɪᴅɪᴛᴇ." — ᴠɪᴄᴛᴏʀ ʜᴜɢᴏ

JJK

La journée terminée, et Sana endormie sur le fauteuil qui se trouve dans le fond de mon salon, je range mon carnet de dessin et ma tablette dans mon sac, nettoie les zones utilisées et passe rapidement un coup de balai dans toute cette superficie avant de rejoindre ma fille. Une fois devant elle, je la regarde avec une soudaine tristesse. Je ne sais pas ce que je peux penser de toute cette histoire surtout lorsqu'on sait que mes doutes n'arrêtent pas de noircir mes pensées. Certes, même si ils s'avèrent être vérifiés, je n'arrêterais pas d'être son père, son héros et son pilier, mais je ne peux pas empêcher la peur de m'envahir. Cette peur n'a rien à voir avec moi puisque elle l'a concerne. La vérité peut aussi bien la blesser que me l'éloigner, et c'est bien la dernière chose que je veux.

Me mettant devant elle, je lui caresse tendrement la tempe afin de ne pas toucher sa cicatrice et lui murmure :

— Sana, princesse, on rentre à la maison.

Ses yeux s'ouvrent subitement me faisant légèrement ricaner alors que je sursaute légèrement. S'étirant bruyamment et se redressant afin de me faire face, elle me dit de sa voix encore un peu endormie :

— Est-ce qu'on pourrait acheter de quoi grignoter avant de rentrer à la maison, s'il te plaît ?

— Bien-sûr,  je regarde ma montre.  Et puis, il n'est que dix-sept heures donc il reste encore beaucoup de temps avant le dîner de ce soir.

Je me redresse, lui prend la main et nous retournons à l'entrée du salon.

— Qu'est-ce que tu aimerais grignoter ?

— Hum...  Réfléchissant bruyamment, je la pousse à sortir du salon tandis que je prends nos sacs. Je sais ! Une bonne grosse pâtisserie.

— Tu es sûre ? Dis-je en la mettant devant moi pendant que je ferme le salon avant de baisser le rideaux de fer.

— Oui !  Souriant de toute ses dents, elle me prend la main et nous marchons vers la voiture.

Seulement, et alors que je m'apprêtais à lui répondre, une silhouette apparaît dans mon champ de vision, me gelant sur place. Pourquoi sort-il maintenant ?
Devant ma soudaine inaction, Sana me regarde avec surprise avant de suivre mon regard.

Que dois-je faire ? Va-t-il s'approcher de nous ? Passer à côté ? Et si c'est le cas, va-t-il faire semblant de ne pas me connaître ? Va-t-il me saluer ?

Je crois que mon coeur va sortir par la bouche tant il bat fortement.

— Papa, tu connais ce monsieur ?

— Hum... Oui. Oui, on peut dire ça. Je déglutis sous ses ricanements.

Me poussant à baisser les yeux, je lui demande :

— P-pourquoi tu rigoles ?

— Tu es tout rouge, soudain, je sens la chaleur envahir mes joues et mes oreilles.

Ne me dites pas que je suis entrain de rougir. Il ne manquerait plus que ça.

Souriant timidement, j'essaye de calmer mes désirs en ne faisant plus attention à ses faits et gestes. Or, c'est sans compter sur son approche. Pourquoi vient-il par ici ?
Me posant cette question en boucle, je le vois déverrouiller sa voiture qui est étrangement à côtés de la mienne. Et ce qui devait arriver, arriva.

— Bonjour Jungkook.

Il m'a salué. Il ne m'a pas oublié. Il se souvient de mon prénom et il me sourit.

Voyant que je ne réagis pas, Sana sourit grandement et répond à ma place d'une voix forte et joyeuse, et en secouant le bras.

— Bonjour monsieur le fleuriste !

Son rire retentit, me réchauffant le coeur. Puis-je mourir d'un surplus d'amour ?

— Papa, pourquoi tu ne réponds pas ? Il va bientôt partir.

— Hum ? Ah, oui. Je gratte ma nuque et je lui réponds avec grande timidité : Bonjour, Jimin.

Son sourire se fait plus grand et plus merveilleux, faisant bouillir mon sang et rougir mon corps. Qu'est-ce qu'il m'avait manqué.

Heureux de cette réponse, je le vois nous faire des gestes de main avant de disparaitre dans sa voiture. La démarrant rapidement, il nous laisse pantois sur ce trottoir et sur le rire de ma fille qui je pense, se moque de moi.

Me raclant la gorge de gêne, je resserre la main de Sana et rejoins la voiture. Installé à l'intérieur, je soupir lourdement encore et toujours sous son rire.

— Je l'aime bien, dit-elle soudainement.  En plus, il est trop jolie. Dis papa, tu le connais depuis quand ?

Je la regarde à travers le rétro, et lui répond avec une certaine gêne et distance n'ayant pas très envie de me souvenir de ces moments bien trop bon pour moi.

— C'était mon meilleur ami quand j'étais plus jeune. Sa bouche s'arrondit me faisant sourire. Sana, écoute ce que je vais te dire.

— O-oui... Dit-elle devant mon soudain sérieux.

— Si tu vois que je ne suis pas là, que tu as un problème ou que ta mère te laisse sans surveillance, ou n'importe quoi d'autre, va le voir. Arrêté aux feux, je me retourne et la regarde dans les yeux. Cette personne a toute ma confiance.

— Plus que tonton ?

— Largement plus que tonton, réponds-je toujours avec sérieux.

— Oh !

— N'oublie surtout pas mes paroles Sana, d'accord ?

— Mais... Je croise son regard dans le rétro. D'accord, je n'oublierai pas.

— Bien, je me sens soulagé par sa réponse, me redonnant le sourire.

Seulement, remarquant ses questionnements, je soupire légèrement avant de reprendre la parole.

— Et si nous allions prendre cette grosse pâtisserie, qu'en dis-tu ?

— Oui ! Son sourire se fait énorme m'obligeant à me hâter vers cette merveilleuse boulangerie près de la maison.

Ω

Arrivé à la maison depuis plus d'une heure, nous voilà lavé et installé sur le fauteuil. Cette pâtisserie déjà englouti, nous regardons la télé et nous discutons de temps en temps. Mais comme on s'en doute, je ne suis pas à cent pour cent présent. Le revoir et entendre sa voix alors qu'il n'a fait que me saluer, m'a fait un gros choc. Je savais que j'avais marqué son passé mais avec tout ces problèmes et mon départ, j'avais des doutes. Il a tous les droits de me détester et même si un jour il voulait me battre, je lui laisserais cette chance. Je le mérite. Il m'a tellement mis en garde qu'aujourdhui j'ai des regrets. Mais bon, ne déblatérons pas trop de bêtises au risque de m'empêcher de trouver le sommeil.

En parlant de ça, il y a une personne qui ne demande que de retrouver son lit mais comme on s'en doute, et n'ayant pas encore manger, je ne risque pas de la laisser aller dormir avec seulement une tarte aux fraises dans le ventre.

— Tu veux m'aider à préparer le repas ?

Soudain, son visage s'éclaire et plus une once de fatigue le marque. Je souris devant cela et me redresse.

— Qu'allons-nous préparer, chef ? Me demande-t-elle avec humour.

— Sachant qu'une certaine personne ne mangera pas toute son assiette, j'ai décidé de faire une petite tournée de pâte avec des morceaux de viandes aux oignons et à la sauce soja. Qu'en dites-vous très chère assistante ? Est-ce que cela vous plaît ?

— Bien-sûr, chef. Elle prend son tablier accroché près du mien et monte sur le petit tabouret déjà mis à sa disposition. Et puis, même si cette personne ne mangera pas tout, elle sait que ce sera délicieux.

— Évidemment, je remonte les manches et allume l'eau. Le chef est un vrai cordon bleu.

— Ouaip !

Nous rions d'une seule voix et commençons à faire à manger. Tous les ingrédients sur le plan de travail, la cuisine peut commencer et cela dans la bonne humeur.

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Petite interactions assez comique je ne le cache pas XD
🖤

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