🥀16

—𝙶𝚒𝚛𝚘𝚏𝚕𝚎𝚎 𝚁𝚊𝚟𝚎𝚗𝚎𝚕𝚕𝚎—
“ᴀᴍᴏᴜʀ, ᴀᴍᴏᴜʀ ! ᴛᴏɴ ᴠᴇʀɪᴛᴀʙʟᴇ ɴᴏᴍ ᴇsᴛ ᴊᴀʟᴏᴜsɪᴇ.” — ᴇᴜɢᴇɴᴇ ᴀᴄʜᴀʀᴅ

JJK

Jimin a rendez-vous avec une personne que je ne connais pas. Bien-sûr, je ne dis pas qu'il n'en ait pas le droit puisque je n'ai rien à dire là-dessus, mais je me sens mal. Je dirais même que je ressens de la jalousie. Et à cause de ce foutu sentiment, je n'ai pas envie de rester à la maison. J'ai besoin de prendre l'air et de me vider l'esprit parce que rester cloîtrer ici, me pousse à imaginer la personne que peut être son rendez-vous. Est-ce un homme ? Ou bien, une femme ? Un de ses exs ?

C'est tellement barbant quand on y pense. Pourquoi devrais-je ressentir cette jalousie puisqu'en onze ans, je sais qu'il a eu plusieurs personnes dans sa vie. Déjà, lorsque nous étions jeunes, il était plus sage que moi mais il n'y avait pas trop d'exception puisqu'il aimait plaire. Bien-sûr, il ne remarquait pas le plus simple mais sur ce coup-là, je ne pouvais vraiment pas l'aider. Et aujourd'hui, me dire que je ressens cette même jalousie de quand j'avais quinze ans, me met un sacré coup. N'ai-je pas changé ?

Soupirant devant tant de problème, je m'oblige à accélérer ma sortie. Vêtu simplement, d'un simple t-shirt oversize et blanc et d'un pantalon tout aussi large, je sors enfin de mon appartement. Je me promène dans la rue en regardant tout ce qui m'entoure dont les nombreuses boutiques.

Faisant donc le tour, je finis par tomber sur une personne que je ne pensais pas voir de sitôt.

— Jeon Jungkook. Si je m'attendais à voir ta tronche, il ricane.

Levant les yeux au ciel, j'essaye de canaliser ma colère alors que je sais pertinemment que ce sera compliqué.

— Alexander. Quelle mauvaise surprise. Tu ne pouvais pas virer à gauche et continuer ton chemin. Bien-sûr que non, il a fallut que tu t'arrêtes pour ouvrir ta bouche. Que c'est énervant.

— Toujours le même à ce que je vois, il sourit bêtement.

Cependant, en le voyant faire, une chose m'interpelle. Son visage est tuméfié. Je dirais même que ses blessure sont encore fraîche de quelques jours tant l'une d'entre elle est encore sanguinolente. Remarquant certainement la cause de mon silence, son sourire disparaît alors que le mien ne fait qu'accroître.

— Si je m'attendais à ça, je m'approche de lui. Ton visage est dans un sale état. Je dirais même que ça me fait plaisir de te voir ainsi.

— Je ne serais pas si heureux si j'étais toi, me dit-il en essayant de me regarder de haut.

— Mais malheureusement, tu n'es pas moi. C'est une grande différence. Je ricane. Qui t'en a mis sur la gueule ? Un de tes clients ? Ton boss ? Une de tes putes ?

Piqué au vif, je lui montre que je suis tout ouïe malgré le fait que sa présence me répugne. Je veux simplement connaître l'identité de la personne qui a fait quelque chose que je rêve de faire depuis la révélation de Jimin. Je dirais même que de le savoir m'aiderais à penser à autre chose que ce sentiment horripilant qu'est cette jalousie naissante.

— Voudrais-tu en connaître la raison ? Connaître le contexte avant la conclusion serait même mieux, non ? Qu'en dis-tu ?

— Hum... Non. Ça ne m'intéresse pas plus que ça. Seule la personne qui t'en a mis plein la gueule m'intéresse, si je puis dire. Ton visage massacré me suffit à comprendre que tout est mérité surtout après ce que je sais.

— Oh, ça m'intéresse. Il sourit et me regarde avec son air hautain et intouchable.

En le voyant agir ainsi, je pouffe alors que je le revois avec des années en moins. Toujours aussi pitoyable à ce que je vois.

— Si tu as entendu parler de moi c'est que Jimin est venu te voir, je me trompe ? Un rictus moqueur étire ses lèvres abîmées. Tiens, en parlant de lui, tu as franchis le cap ou toujours pas.

Fronçant des sourcils devant ses paroles que j'ai du mal à comprendre, il renchérit :

— Je veux dire, tu lui a dit que tu n'as pas pu passer à autre chose et que tu veux toujours te le faire. Il rit. C'est tellement drôle quand on y repense. Tu avais tout pour toi, une femme délicieuse et une charmante petite fille mais tu as choisi un petit fleuriste qui est ironiquement ton premier amour...

Je le vois bouger des lèvres et rire à chacune de ses paroles. Malheureusement, je ne sais plus ce qu'il me dit. Depuis que je sais qu'il connaît Seri et Sana, mes oreilles se sont comme qui dirait, bouchées. Comment sait-il tout ça ?

— En parlant d'elle, comment va-t-elle ? Sa joue ne lui fait pas trop mal ?

Comme si ce n'était pas déjà assez, son sourire s'accentue jusqu'à l'entendre rire. Mes mains me démangent trop intensément pour ne serait-ce que le laisser repartir indemne. Je dois le battre. Je dois me le faire et lui faire avaler ce sourire de petit merdeux.

— Eh ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

À cette voix, je papillonne des yeux et nous tournons la tête afin de voir de qui il s'agit. Tombant sur Jimin, je fronce des sourcils alors que le sourire d'Alexander disparaît.

— Jimin... Dis-je en murmurant.

Ne l'ayant certainement pas entendu, il se met devant moi et regarde méchamment Alexander qui détourne les yeux.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

— Je discute, ça ne se voit pas ? Lui dit-il en levant les yeux.

Étrangement, ça ne me fait pas rire de le voir ainsi. Je dirais même que son côté joueurs me donnerais plus de raison de lui en mettre plein la tête.

— Ah ! Ses yeux s'illuminent soudainement. Puisque je t'ai entre les mains, JK. Il sourit. N'oublie pas que tu me dois quelque chose.

— Ne prends pas tes rêves pour la réalité, trop d'uc. Je lui fais mon plus beau majeur, le faisant grimacer. Par contre, toi, tu me dois quelque chose.

— Ah bon ?

Jimin me regarde en fronçant des sourcils. De plus, et si ce n'est pas suffisant, le visage surpris d'Alexander me pousse à renchérir avec colère.

— T'as intérêt à me dire comment tu connais ma fille si tu veux sortir de cette rue en un seul morceau.

— Jungkook...–

— Non, il a raison. Le coupe Alexander sous son regard indescriptible. Tu veux vraiment savoir ?

— Je ne vais pas me répéter, Pinocchio.

À l'entente de son surnom, j'ai l'impression de voir son visage changer tant son faciès rieur devient plus sérieux voire quelque peu effrayant pour les plus fragile. Mais si il savait qu'il ne me fait aucunement peur.

— Je pensais qu'il t'en avait parlé, il désigne Jimin qui décide de baisser la tête.

Je pourrais trouver ça étrange mais seule sa réponse m'importe pour l'instant.

— Par où veux-tu que je commence ? Je m'apprête à renchérir quand il reprend en souriant : tu veux que je te dise depuis quand je baise ton ex-femme. Depuis quand je côtoie sa famille et son actuel petit ami. Ou tu veux que je te dise qui est derrière cette petite cicatrice. A toi de voir. Attention, montre toi intelligent et commence par le point le plus important, et peut-être que je prendrais le temps d'y répondre de tout mon cœur.

Je pousse Jimin sur le côté et m'approche d'Alexander avec une telle rage que je pourrais croire à être captiver par sa seule présence. Rien de ce qui est autour m'intéresse tant sa silhouette est entouré d'un halo lumineux.

Mon bras s'étend dans sa direction mais je me sens être attrapé et reculé.

— Jimin, lâche-moi.

— Ce n'est certainement pas Jimin qui te tiens mais vu qu'il m'a appelé à l'aide, je pense que je pourrais prendre sa place.

À l'entente de cette nouvelle voix, je regarde derrière moi et tombe sur un type portant un léger pull rouge. Ses bras tatoués autour de moi, je m'en défais et lui fais face. Seulement, à mon action, Alexander lève la main et disparaît après m'avoir salué.

Pestant bruyamment, je le regarde attendant qu'il se présente et surtout qu'il m'empêche de le frapper à la place de ce fouteur de merde qu'est ce pantin de bois.

— Merci Ian. Entendé-je à mes côtés.

Je regarde Jimin et le vois sourire étrangement. Une grimace peint son visage rougis tandis qu'il nous regarde de ses yeux vitreux.

— Je savais qu'il se passait quelque chose quand tu m'as demandé des infos sur Alexander. Il me regarde. Désolé de t'avoir empêché de le frapper mais même si je n'en connais pas la cause, heureusement que je suis intervenu parce que cet homme n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de parfait adversaire.

— T'es qui au juste ?

— Je m'appelle Christian mais tu peux m'appeler Ian. Je suis un ami de Jimin.

Soudain je repense à son rendez-vous et la colère mélangé à ce sentiment désagréable pourraient me donner des hauts le cœur.

— Enfin, bref. Je ne vais rien te demander mais comme je l'ai dit à Jimin plus tôt, faites attention à vous en le côtoyant.

— Je sais ce que j'ai à faire, merci.

Je ne veux plus le voir. Certes, il m'a évité le pire, ce qui aurait pu me pousser à le remercier mais je n'y arriverais pas. Du moins, pas maintenant. Et puis, voir cet homme partir avec le sourire alors que ses paroles restent ancrés en moi, m'énerve encore plus. Moi qui voulais sortir pour me faire oublier ce sentiment, me voilà hors de moi.

— Jungkook, attend !

Je ne prends même pas la peine de me retourner. Et puis, nous allons au même endroit donc j'aurais certainement tout le temps nécessaire pour l'entendre me raconter cette petite partie qui m'est encore inconnue. De plus, je ne veux pas me montrer méchant avec lui. Je dois me calmer avant de ne serait-ce que lui sourire sincèrement.

— Je sais que tu vas m'en vouloir et que tu penses que je te cache des choses mais... Je fais ça pour toi. Je ne veux pas que tu sois blessé plus que tu ne l'es déjà. Restant de dos, il posa sa main sur mon bras. Jungkook, s'il te plaît. Ne m'ignore pas.

M'obligeant à lui faire face, je vois ses joues rougis par l'effort et ses yeux encore et toujours larmoyant.

— J'ai besoin que...–

— C'était lui ton rendez-vous ? Demandé-je malgré moi.

Me regardant avec surprise, ne s'étant sûrement attendu à cette question, il ne parle plus. À dire vrai, je ne sais pas pourquoi je lui demande ça. Foutu jalousie.

— O-oui... Mais pourquoi tu me demande ça soudainement ?

— Je ne sais pas, je reprends ma marche, ça ne me regarde pas. Tu vois qui tu veux donc je ne comprends pas pourquoi je te demande ça.

— C'est... C'est embarrassant. Je le regarde en haussant mon sourcil.

— En quoi ça l'est ? Tu fais ce que tu veux.

— Non... C'est... Je ne voulais pas que tu me vois avec lui. Du moins, pas maintenant.

Je hausse des épaules, ne trouvant plus quoi d'autre à dire. Et puis la brûlure qui consume mon abdomen me pousse à me taire.

— Christian est mon ex. Il m'a trompé et on s'est séparé. Je le regarde du coin de l'oeil, non sans sentir l'envie de faire demi-tour pour lui refaire son jolie minois. Il a voulu me voir pour essayer d'arranger les choses et peut-être devenir mon ami.

— On ne devient pas ami avec ses exs. Du moins, je ne ferais jamais ça.

Restant silencieux, je soupire alors que j'ai envie de m'en mettre une. Voilà pourquoi je déteste être comme ça. Pourquoi dois-je me montrer méchant avec la seule personne qui a toujours été à mes côtés même après tant d'années passées et dans deux endroits différents.

— Tu as sûrement raison, sa voix se fait tellement basse que je mentirais si je disais que je ne m'en voulais pas. Mais il a été là quand j'allais mal et quand je ne savais plus où mettre la tête alors que je pensais à toi à en pleurer.

Soudain je m'arrête à ses paroles. Le regardant de mes yeux ronds, je le vois serrer la lanière de son sac à s'en blanchir les phalanges.

— Je ne t'oblige pas à prendre parti de mes choix. Je dirais même que tu es en droit de les détester mais je sais que si nous sommes en danger, je peux compter sur lui. Il me regarde. Il pourra t'aider et t'empêcher à faire l'irréparable, comme plus tôt.

Détournant les yeux, je peste dans ma barbe inexistante alors que je m'empêche de l'insulter.

— J'ai... J'ai eu peur que tu le blesse au point d'être définitivement privé de ta fille. Mon choix n'était pas des plus astucieux mais grâce à lui, tu es devant moi et pas derrière les barreaux.

— Est-ce toi qui l'a frappé ?

Fronçant des sourcils, je le vois me questionner silencieusement avant de comprendre la raison de ma question. Son visage s'attriste plus que nécessaire, m'obligeant à penser que ce soir-là, plus qu'une simple révélation s'est produite. J'avais donc raison de me méfier même si en le connaissant, je savais qu'il allait m'expliquer bien plus tard.

— Je ne voulais pas te le dire de peur que tu fasse une connerie donc j'ai préféré attendre... Il soupire. Mais je crois que je dois arrêter de garder le silence.

Étrangement, je n'ai pas hâte d'apprendre ce qu'il me cachait ce soir-là.

°°°
—𝙻𝚎 𝚂𝚊𝚒𝚗𝚏𝚘𝚒𝚗—

Oups...
🖤

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