Chapitre XXXIII.


Amara

Je me sens tout étourdi, mes yeux s'ouvrent doucement. J'essaie de bouger mes mains, mais je n'y arrive pas, pareil pour mes jambes. Soudain, je vois que je suis allongée dans un lit qui n'est pas le mien et dans une chambre qui n'est clairement pas la mienne. Oh non, ne me dis pas que je suis encore au Mexique. Mélissa m'a promis qu'elle ne recommencerait pas.

- He bien ça alors... La princesse daigne enfin se réveiller... Tu as bien dormi, dis-moi ?

Ne panique pas, Amara. Ce n'est vraiment pas le moment de paniquer. Respire calmement... Aller respire. Tu es forcément en train de rêver. Ce n'est pas réel. Ferme les yeux et tu seras à nouveau chez toi, et dans ton lit toute seule, sans la présence de cette folle dont tu n'as pas la moindre idée de qui c'est.

Je ferme les yeux. Mais malheureusement, elle est encore là devant moi avec un sourire sadique.

He non, ma belle, tu ne rêves pas, c'est bien réel.

Et ça, ça ne veut dire qu'une seule chose... Je suis dans la merde. Elle me disait quoi déjà, Carter ? Ah oui, dans ce genre de situation, il ne faut jamais montrer ses peurs. Donc, je dois garder mon calme, ce qui me semble bien plus difficile, car je n'arrive toujours pas à bouger mes jambes. J'avoue que j'aurais bien besoin de l'aide de Carter en ce moment.

Ah, désolée pour les liens. Mesure de précaution Quoi ? Tu ne veux toujours pas parler ? Attends, tu vas bientôt pouvoir bouger tes jambes.

Il me fait une piqûre dans la jambe et aussitôt, je commence à sentir une légère crampe me faisant grimacer.

Qui êtes-vous ? Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu m'as injecté ?

- Chuut... Calme-toi. Aller respirer... Tu vas bientôt sentir les effets.

Seigneur. C'est quoi cet endroit ? Pourquoi je ne me souviens de rien ? Tout est confus dans ma tête. C'est qui cette fille d'ailleurs ? Comme-ci, je n'avais pas eu mon quota de kidnapping. Je vais tuer Oliver si c'est encore l'une de ces folles dingues qui lui court après.

Oliver

Je regarde tous ces gens autour qui me parlent et j'ai juste envie d'étriper, non de trucider Kevin. Je suis sûr que c'est de sa faute si Amy est partie. Au moins, elle n'est pas partie avec ce connard.

Oly, ça ne sert à rien de te torturer avec ce journal.

Alex me prend le journal des mains. J'aurais préféré ne pas le voir. Cette photo d'Amara dans cet avion et ce sourire qu'elle affiche. Je refuse de le croire.

Oliver, elle a quitté le pays, et rien ne dit que quelqu'un l'a forcée à le faire.

— Audrey, je connais Amara, je te dis qu'elle ne partirait jamais de cette façon.

– Toi, tu me caches des choses et tu vas m'en parler immédiatement.

— Bonsoir, agent Maraline Carter du FBI et voici mon supérieur Thomas Dallas.

– Monsieur Romanov, pouvons-nous discuter ?

– Laissez-moi deviner, vous allez reprendre l'affaire ?

Il ne manquait plus que ça. Audrel ne va pas du tout aimer la suite, je le sais. Si Thomas débarque avec son équipe, c'est parce qu'il aussi a des soupçons sur le départ précipité d'Amara. Ils se sont plantés avec ce bracelet et maintenant, ils n'arrivent plus à localiser Amy.

Oliver ? Qu'est-ce qui se passe ?

Non, mais qu'est-ce qu'il vient faire là, lui ?

- Tu n'as rien n'a faire ici toi

– Nate, arrête.

– Il a raison. Fous le camp

- Oliver...

- Non Alex...

— Monsieur Melvin, agent Carter du FBI, je vous demande de nous accompagner, s'il vous plaît.

- FBI ?... Pourquoi ? Attends, tu es bien la copine d'Oliver ? Je me souviens bien de toi. Tu étais dans la soirée à la villa.

— Nous avons quelques questions à vous poser, veuillez nous suivre...

– Je te conseille de faire ce qu'elle dit.

Kevin monte dans la voiture avec Thomas et Carter. Je monte dans la mienne pour les suivre. Je sais ce que va dire Maraline, mais je m'en fous. Ça va faire une heure que je poirote dans cette salle en train d'attendre des nouvelles. Soudain, je vois Kevin sortir du bureau de Maraline.

Attends, pourquoi tu le laisses partir ? Pourquoi ?

— Oliver, nous n'avons rien contre Monsieur Melvin.

– Étant le copain d'Amara, on se devait juste de lui poser quelques questions.

— Tu plaisantes, j'espère ?

– Oliver, calme-toi. Me chuchote-t-elle.

Je le regarde partir vers la sortie avec son air d'enfant de cœur. Je me dirige à mon tour vers la sortie.

Oliver ne fait pas de conneries. Crie l'agent Carter.

Une fois dehors, je m'approche de sa voiture. Je me fiche de ce qu'ils ont dit. Je dois comprendre pourquoi. Je sens le vibreur de mon portable dans ma poche. Je m'arrête pour répondre.

Conversation téléphonique

- Allô

— Alors, M. Hale, vous ai-je manqué ?

Ma respiration devient plus rapide d'un coup et des flashes me reviennent. C'est sa voix. Kevin me regarde bizarrement alors que je recule de quelques pas.

Je t'avais bien dit que ça allait se terminer ainsi, non ? Tu aurais dû mieux la protéger. Et maintenant qu'elle est avec moi, je te promets d'en prendre soin...

Espèce d'enfoiré, je te jure que si tu la touches, je te tuerai...

— Allons, allons, Oliver, ne commençons pas avec les menaces, veux-tu ?

– Qu'est-ce que tu veux ?

– Je veux que tu montes dans ta voiture et que tu rentres chez toi. Inutile de te dire que ça ne servira à rien de mettre la police sur le coup, hein. Sinon, tu sais ce qui arrivera à ta moitié. Je te recontacterai.

Puis ça a raccroché. J'ai envie de tout casser. J'ai échoué. Je n'avais qu'une chose à faire, la protéger, et par mon manque d'attention, elle est entre les mains de ce type.

Je remonte dans ma voiture en ignorant les appels de Kevin et je conduis jusqu'à chez moi. Je vais directement dans mon bureau, je n'arrive pas à réfléchir correctement, alors je laisse la colère m'envahir et je me mets à jeter tout ce qu'il y a par terre. La culpabilité, la rage, le sentiment d'impuissance, tout me traverse en même temps.

Georges continue de passer ces coups de fils, et je réfléchis afin de trouver une solution. Je sens bien que quelque chose m'a échappé. Je dois trouver ce que c'est.

Oliver, j'ai l'impression que tu ne m'as pas tout dit.

— Désolé, maman, mais je n'ai pas le temps-là.

Je passe la porte sous le regard perplexe de ma mère. Je ne peux pas rester ici, il faut que je la retrouve. Je retourne à l'entreprise et je me dirige directement au premier étage où se trouve le bureau de Camille.

- Oliver...

– Il a raison. La police n'y peut rien. Toi, si

– De quoi t'as besoin ?

Je ne voulais pas mêler Cam à tout ça. Je n'ai pas tenu ma promesse. Je lui ai dit que ce serait la dernière fois, mais j'ai besoin de ses compétences. Je lui raconte pour l'appel et je lui donne accès à certains de mes dossiers pour voir si ce n'est pas l'un de nos anciens employés.

Nous passons des heures à chercher. Camille remonte jusqu'à cet ancien journaliste. Mon portable sonne à nouveau.

Conversation téléphonique

Alors Oliver, es-tu prêt à négocier ?

– Pour négocier, je dois d'abord savoir ce que tu veux.

— Tu as de la chance, Oliver, vu que ça n'a pas changé. Mes désirs sont les mêmes que la dernière fois.

Camille me fait signe de continuer à faire durer la conversation.

Voyez-vous ça ? Alors tu dois savoir que ma réponse reste la même que la dernière fois.

— Oh, je suis patient. Je pense que tu ne tarderas pas à changer d'avis.

– C'est ce que tu as dit la dernière fois. Tu dois savoir qu'entre Amara et moi, il n'y a plus rien.

- J'en doute fort... Vérifie ton téléphone. Je viens de t'envoyer un petit cadeau.

Puis il raccroche. La photo s'affiche sur l'écran de mon portable. Amara est allongée dans un lit, on dirait qu'elle dort, mais pas tout à fait. Elle a les mains liées. Je vais le tuer.

- Oliver...

— Continue de chercher.

Je n'entends rien à ce que Paul me raconte, je revois encore l'image d'Amara sur ce lit. Si ce connard la touche ne serait-ce qu'une fois, je le tuerai et je ne plaisante pas...

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